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Merveilleuse journée


Christian PARIS

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j'ai causé avec Hinault à la cyclo qui porte son nom.

J'ai aussi eu l'occasion de discuter un moment avec lui, à l'issue de la Louison Bobet en 1990 ou 1991, il m'avait un peu surpris.

Très différent du personnage que l'on voit à la télé et ds les média.

Très simple, je lui ai rappelé le Tour du Colorado de 1986, comme j'étais ds le coin à l'époque j'avais acheté les journaux locaux et gardé 1 ou 2 articles. Rentré en France je lui avais envoyé l'un de ces articles avec la traduction.

Il ne s'en souvenait pas bien sûr, mais la conversation était partie sur les Etats-Unis et en y repensant je me rends compte à quel point l'attente du public peut devenir pesante pour les sportifs les plus en vue. Il se sentait tellement plus "léger" quand il courrait là-bas, sans toute cette pression qu'il pouvait ressentir en France.

Bien sûr, à mon âge, j'ai rencontré bcp de champions et eu l'occasion de parler à un certain nombre d'entre eux. 

Celui qui m'a fait la plus mauvaise impression est sans conteste Virenque. Je l'avais rattrapé ds une descente près de chez moi et engagé la conversation, ça le faisait chier de se trouver sur le chemin d'un "vieux %@!? de l'âge de son père", j'avais pris le 1er raccourci pour le quitter au plus vite et rentrer chez moi.

Jalabert en 2007? moyen.

LeMond pendant l'EdT 2006, hypersympa. Thévenet en 95? très sympa. Delion vers 2002? génial. Chiapucci en 2000? sympa. Anquetil en 1964, pendant un critérium, très sympa. Gem sur sa cyclo, OK.

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"Il m'a fait de la peine . Pour un peu, j'achetais son livre"

 

J'ai connu un peu le même cas en 2009, à la Sisteronne. Dans le hall des inscriptions, ignoré de tous les cyclos qui se pressaient autour des tables, dans un coin, je vois un gars qui errait comme une âme en peine. C'était Daniel Morelon. Je suis allé le saluer, et j'ai appris qu'il était là pour participer un peu, à l'invitation de Stéphen Roche, et qu'il faisait un peu de vélo de route...je l'ai félicité pour son palmarès, et je l'ai laissé continuer à tourner en rond...comme à la belle époque...  

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Sur les routes de Grenoble, j'avais croisé sur le vélo Thierry Claveyrolat et Jean-Claude Colotti.

En Belgique, au guichet du centre du Tour des Flandres à Audenarde, j'ai vu Freddy Maertens derrière le comptoir, à côté de la caissière, en conversation avec un autre quidam.

Dans chaque cas je ne leur ai pas adressé la parole, ne sachant pas trop quoi leur dire!

Le seul coureur avec qui j'ai eu une (très courte) conversation, c'est Thierry Marie, sur les pentes du col du Coq en Chartreuse, pendant une étape du Dauphiné 96. Je m'étais posté comme spectateur sur la courte remontée très casse-pattes qui figure dans la descente du col du Coq, versant Saint-Hugues.

Arrive Thierry Marie, parmi les derniers à passer. Visiblement complètement cuit, il a demandé en passant aux spectateurs  s'il y en avait encore pour longtemps à remonter comme ça.

C'est moi qui lui ai répondu : « 2 km ». 

« Putain, mais c'est la merde ! » a été sa réponse. 😃

Après coup, je me suis rendu compte que je m'étais grossièrement trompé dans mon estimation, il restait en fait un kilomètre à tout casser avant le sommet de cette remontée. Il a dû me maudire, le pauvre…

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