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Tant que le vent souffflera...


Hervé BAUMANN

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 Salut Navi.

  J'avais bien ri  en lisant cette citation d'Aurélia, mais j'avais préféré ne pas répondre :

 Et oui un simple mauvais temps augmente la pression atmosphérique

Parce qu'en dehors des aspects que tu signales, il y a l'implication que ce serait la pression atmosphérique plus forte qui augmenterait la difficulté, c'est-à-dire le nombre de watts à fournir pour se déplacer dans ces conditions défavorables, donc bien sûr que ce soit AVEC ou CONTRE le vent.

Déjà dans les pires conditions atmosphériques la pression atmosphérique ne descend guère de plus de quelques pour cent, ce qui est à peine perceptible pour un cycliste, car il est impossible de se rendre compte qu'il est plus facile de rouler à 35 km/h  à 400 ou 200 m. d'altitude plutôt qu'au niveau de la mer, (du fait d'un réduction de pression de 2,5 ou 5%). Et pourtant l'effort à 200 ou 400 m d'altitude est réduit de 2,2 ou 4,5%!!!

 

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Certains ont évoqué l'aspect psychologique et, bien que n'ayant pas du tout l'impression que le vent soit psychologique, ils ont sans doute raison.

Déclivité, frottements, vent... ne sont que des forces à vaincre pour avancer.

Le côté désagréable du vent vient du fait qu'il dilue les sensations auxquelles on s'attend parce qu'on regarde où on va. Le terrain, le relief nous promettent des difficultés et des facilités, et le vent vient brouiller les cartes. C'est difficile à gérer.

 

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Si j'étais d'humeur à pinailler je te répondrais que ce n'est pas l'altitude qu'il faudrait "renseigner", mais la densité de l'air qui intègre pression atmos., température et altitude.

Entretemps j'ai cherché les min et max en France. Pas trouvé, mais c'est autour de -6% et +4% par rapport à la "normale", donc en équivalent altitude +480 m et - 320 mètres.

Au niveau mondial, les minima sont voisins de - 13-14%, soit en équivalent altitude 1500 mètres!!! Putain de trou d'air.

A 0°C la densité de l'air est quand même augmentée de 10%! par rapport à 30°C, donc dans les 9% d'effort en plus à fournir à 0°C (par rapport à 30°C), ça devient considérable, d'autant plus qu'il faut se couvrir, donc augmenter son SCx.

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Oui je le sais bien mais on va pas renseigner la pression réelle quand même. Cet outil est fait principalement pour les grimpées. Là on s'en fout un peu du coef. aéro ;-

ça dépend bien sûr comme tu le sais de la pente.

Je n'ai signalé l'altitude que pour montrer que sur le vélo tel qu'on le pratique en France, les variations de pression n'influencent guère l'effort à fournir pour ROULER SUR LE PLAT à une vitesse donnée, 35 km/h par exemple.

Puis j'ai comparé l'effet des variations de pression à celui des variations d'altitude et de température.

En fait, dans notre pratique habituelle ce sont les variations de température qui jouent le plus grand rôle, nous faisons facilement des sorties à 30° et à 0°C, mais rarement des sorties à altitude constante de 1500 m par exemple.

Maintenant, il est assez évident que le vent a un effet largement plus important que la température, l'altitude ou la pression (dans l'ordre).

Si on ignore l'effet de l'augmentation du SCx à basse temp. (plus de vêtements), passer de 30° à 0° C quand je produis 200 watts me ralentit de 35 à 34 km/h.

Un ralentissement de 1 km/h qui correspond à l'effet d'un vent contraire de 3 km/h, c-à-d à peine perceptible.

T'as vu comme il est susceptible le p'ti Yoann-Aurélia, sans doute un footeux 😆😆

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Le capteur de puissance, c'est la solution, comme le dit James Louard.

Le vent fausse complètement les sensations. Hier, Vent de dos, à 45 km/h, mon capteur indiquait 95 W. Vent de face à 19 km/h, il indiquait 205 w. J'avais donc l'impression d'être en pleine forme vent de dos et d'être en méforme vent de face. Or je roulais super-bien vent de face et faire 30 km à 205 w de moyenne est excellent pour moi.

Se croire en méforme et souffrir psychologiquement parce qu'on avance pas, vent de face, est une grosse erreur d'interprétation, seul la puissance développée pour faire avancer le vélo donne une idée précise de la valeur de l'effort fourni. On retrouve évidemment le même phénomène en côte, on monte parfois a 15 km /h, mais on développe par exemple 250 w , alors qu'il est possible dans des descentes d'atteindre 60 km/h ou plus avec un effort de 50 w, par exemple.

De plus, pour le travail spécifique en intervalle, par exemple, seuls les watts donne une idée exacte de l'effort fourni. Vitesse et sensations sont la source d'une multitude d'entrainements réalisés à côté de l'objectif poursuivi.

J'ai un capteur de vitesse ( stages cycling ) depuis quelques mois et cela a complètement changé ma façon de rouler et d'évaluer mon effort. Je ne roule plus pour la compétition, mais pour le plaisir, cela n'empêche que j'aime savoir ce que je fais et le compteur kilométrique avec sa sacro-sainte moyenne n'a plus de valeur pour moi, car il fausse la perception de l'effort .

 

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  • 3 years later...

Je fais aussi partie de ceux qui ont beaucoup de mal avec le vent, bien plus qu'avec les bosses. Je suis dans une région (vallée du rhône) où le vent est une chose simple : 80% de vent de Nord , 15 % de vent de S , 5% de "pas de vent" correspondant chez moi à des sensations fabuleuses 😃 . C'est très facile à prévoir, pas de surprises ou très rarement.

Je rentre des sorties très venteuses avec les yeux rouges, la tête farcie et la sensation d'avoir plus ou moins raté ma sortie. Le cardio ne monte pas d'ailleurs, dans ce cas. Ca ne marche pas. C'est psy, c'est sûr, c'est comme si j'avais besoin d'avoir un retour (sensation de vitesse)  pour pouvoir investir mon énergie davantage. En fait, face au vent, je baisse les bras (mais je continue quand même) .


Ma seule parade efficace réside dans la manière dont j'adapte mon parcours au vent. Là je m'en sors bien.  Il y a des endroits où je n'irai jamais par vent fort. Dans mon coin c'est possible mais sur un trajet itinérant, euh ...


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Je fais bien ça trois-quatre fois par an Guillaume ! Les vallées du rhône et de l'Isère sont extrêmement bien pourvues en TER, qui ont le bon goût de remonter parfaitement face au vent ... en général, je me réserve ce plaisir lorsque j'ai mangé du mistral fort trois-quatre jours de suite, et que je sature. Ca fait du bien ! Descendre à Avignon, aller jusqu'à Grenoble et revenir en vélo via plusieurs itinéraires possibles ...

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Même en cas de vent de face nul ?

Problème philosophique grave : si la vitesse du vent est nulle, comment savoir d'où il souffle? De face, de dos, de côté?😲

C'est évidemment l'épisode de la course de masse du Cap qui m'a fait ressortir ce sujet. En principe, avec un vent de 100 km/h, on doit encore pouvoir rouler à 3-4 km/h, mais il faudrait bien sûr qu'il soit absolument stable, ce qui est impossible.

Dans le lien vers un autre sujet velo101 que j'ai donné plus haut, on trouve en haut de la PAGE 3 la réponse de Navi K à un message de Joachim que ce dernier a effacé entretemps.

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Réponse au message de Joachim GARREAU

Je m'interroge sur le sens de tes chiffres, je pense qu'ils sont sur des bases farfelues, parce qu'objectivement, avec un vent de 30 km/h de face je vais rouler à 27 km/h de moyenne peut-être un peu plus si les sensations sont bonnes, et de retour vent de dos autour de 33 km/h de moyenne à niveau de forme égal, soit en général un peu plus de 30 de général à la maison. Pour rouler 13 km/h moins vite de face que de dos, il ne faut vraiment pas se casser le cul ou alors rencontrer des vents à 70-80, pas 30.

avec un vent de 30 km/h de face je vais rouler à 27 km/h de moyenne peut-être un peu plus si les sensations sont bonnes, et de retour vent de dos autour de 33 km/h de moyenne à niveau de forme égal, soit en général un peu plus de 30 de général à la maison.

T'étais fort en math Joachim ?

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Evidemment Navi chambre Joachim sur sa moyenne A/R car 1/27 + 1/33 n'est pas égal à 2/30, mais à 2/29,7

Pour ma part, je remarque que Joachim n'est pas un cycliste normal, car avec un vent de face de 30 km/h, s'il s'agit du vent au niveau du cycliste normal, celui-ci sera ralenti de 20 km/h et passera donc de 30 à 10 km/h, tandis qu'avec vent ds le dos il sera poussé à 30 à 50 km/h.

Si le vent de face de 30 km/h correspond aux rafales annoncées par la météo, le vent moyen (10 m au-dessus du sol) n'est probablement que de 15 km/h et se réduit à env. 7,5 km/h au niveau du cycliste.

Dans ce cas un cycliste normal sera ralenti de (2/3) X 7,5 = 5 km/h (et non pas 3 km/h comme Joachim, le cycliste anormal )

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Je ne garde rien du tout, c'est velo101 qui garde les archives depuis une 10aine d'années (et les perd parfois quand un forumeur irascible demande d'effacer sa trace, mais il ne peut effacer les citations d'autres intervenants comme Navi 😆)

Désespérant de voir que tu ne comprends toujours rien, toujours à côté de la plaque.

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