Ton exemple n'est pas bien choisi . Un faisceau d'indices est en effet une méthode de preuve indicielle ( indices de preuve ) par la convergence d'éléments qui pris isolément ne suffisent pas à démontrer une infraction. Ce n'est que si plusieurs éléments sont regroupés que le policier, puis le parquet , le Juge d'Instruction et la magistrature assise peuvent présumer de l'existence d'un fait ou plutôt d'un acte juridique.( un acte juridique est volontaire , il vise à modifier ou éteindre un droit alors que le fait juridique est volontaire ou non , fait dont les conséquences n'avaient pas été recherchées par l'auteur . Exemple de mon cours de Dr Romain : tu ouvres une fenêtre et fais tomber un pot de fleur qui atterrit malencontreusement sur la tête d'un passant qui décède. C'est un fait juridique ) On est toujours là au niveau de la présomption d'innocence car il n'y a aucune preuve matérielle.
Tu cites " un gros dealer " donc il est déjà connu comme tel. Puis il y a la mise sous écoute . Celle-ci en France comme en Belgique ne peut se faire qu'avec l'autorisation des autorités judiciaires via un CR ( commission rogatoire ). Et pour cela il faut plus qu'une simple présomption car les écoutes impactent sérieusement le budget du Ministère de l' Intérieur ou de la Justice selon les pays , Puis il y a la délivrance d'un mandat de visite domiciliaire là aussi par un magistrat. Enfin la découverte d'un carnet qui s'avère après audition des personnes dont le nom y figure, être une preuve matérielle.
Avant la découverte du carnet et les PV d'audition il n'y a que de la suspicion d'infraction - un faisceau d'indices - et ce sera au Parquet ou au Juge d' Instruction d'apporter la preuve.
Personnellement après 40 années de Police Judiciaire je n'ai pas connaissance d'une condamnation uniquement sur base d'un faisceau d'indices même concordants. L'absence de preuve matérielle c'est du pain béni pour la défense.
"In dubio pro reo " ( le doute profite à l'accusé , toujours de mon cours de Dr Romain 1ère candidature de ma licence en Criminologie) - principe fondamental du Dr. pénal imposant au juge d'acquitter ou de relaxer le prévenu si la preuve de sa culpabilité n'est pas rapportée de manière certaine.