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Emmanuel LAMARLE

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Tout ce qui a été posté par Emmanuel LAMARLE

  1. 18°C ! Tu n'as pas honte ? :) Petite question : tes photos, tu les prends comment (quel APN, stocké où pendant que tu roules, prise à l'arrêt...) ?
  2. Ma galère de l'année L'après-midi vient de débuter, le temps est superbe. Je décide d'en profiter pour ma sortie de 60 km autour du lac d'Aiguebelette, inclus l'aller-retour depuis la maison. À 14 h 30, je finis de me préparer : chaussettes épaisses, cuissard été, tee-shirt technique manqhes longues respirant et chaud, gants en soie et mitaines de vélo, lunettes de soleil et casque. La température est fraîche, mais le soleil et l'effort réchauffent vite. La première heure se passe bien : j'ai de bonnes jambes malgré ma sortie course à pied ce matin à jeun (10 km), et j'avale presque 29 km malgré une pause pipi et la grosse bosse du parcours (184 m D+). Je tourne autour du lac d'Aiguebelette, et déjà le soleil est bien bas : il se reflète à la surface de l'eau, qui miroite du coup de mille feux. C'est superbe, surtout qu'il y a très peu de circulation – et quasi aucun vélo d'ailleurs (j'en aurai croisé deux sur ma sortie). L'heure de remonter la grosse bosse est venue : je sens comme un début d'hypoglycémie arriver, mais comme il me reste en théorie à peu près 45 mn pour rentrer, je laisse faire. Erreur ! Quelques minutes plus tard, je suis à la peine dans la côte, qui n'en finit pas. Les sensations sont mauvaises, je n'arrive pas à trouver un rythme régulier, je sens que je pioche au lieu de bien tourner les jambes. Sur certaines portions, je suis à peine à 12 km/h ! Conséquence directe de cette galère : je me refroidis, d'autant plus que je suis quasi en permanence à l'ombre. Mes pieds sont déjà glacés, mes jambes aussi sur la partie à l'air libre, et mes doigts ne vont guère mieux. M'enfin, je me dis que ce coup-là, il me reste, allez, 30 mn à tout casser pour rentrer, alors bon, on ne va pas s'arrêter pour enfiler la veste, bien au chaud dans la sacoche, hein ? Erreur ! J'achève tant bien que mal la montée et m'engage dans la descente, qui va m'achever. Je ne sais plus où j'habite, je ne vois plus rien, j'ai l'impression de naviguer au radar, avec un radar à moitié en panne. Au pied de la descente, je m'arrête, sors la veste et l'enfile. Ça va immédiatement un peu mieux, mais mes pieds, mes doigts et mes jambes restent frigorifiées. Des crampes me tétanisent les mollets dès que je déchausse aux stops et aux feux. Il me reste 8 km que je ferai au ralenti, avec les deux derniers, plats, à peine à 20 km/h ! Finalement, je termine mon tour de 60 km (550 m D+ environ) en un poil plus de 2 h 15 mn, à la ramasse complète, et je finirai la journée frigorifié à tenter de me réchauffer. Et dire que j'avais la veste dans la sacoche, et le matos adéquat (collant long, gants plus épais, surchausses) à la maison ! Ça devrait me servir de leçon...
  3. Le "mur du marathon", c'est un évènement subit, qui ne prévient pas, qui te tombe dessus d'un coup. Avant, tout va à peu près bien, et juste après c'est la débâcle. Ce n'est pas une sensation qui s'amplifie avec les kilomètres jusqu'à devenir très pénalisante, ça c'est une fatigue plus ou moins normale (allure de course trop élevée, surentraînement ou mauvais entraînement, problème l'alimentation et/ou d'hydratation, lassitude...). En général, le mur atteint entre les km 30 à 35 des coureurs qui ont flirté avec la limite de leurs capacités du jour : ça pourrait passer à pas grand chose, mais il manque un petit rien, et bing. Jambes coupées, impression de monter une côte à 10% alors que c'est plat, l'horreur. La cause principale en théorie : l'épuisement total des réserves de glycogène (d'où l'importance d'en stocker un maximum dans les jours précédant) et donc l'apport d'énergie insuffisant pour maintenir l'allure ciblée. Voilà c'était juste pour distinguer le "vrai mur" du "faux mur", ce qui n'est pas que de la littérature puisqu'on trouve à ces deux phénomènes des causes différentes et donc des moyens de les contourner différents. Amicalement, Emmanuel
  4. C'est vrai, cette "vallée" est souvent brouillardeuse, du fait des tourbières plus ou moins asséchées, et du coup ça rafraichit un peu l'atmosphère. M'enfin en été je peux te dire que je n'ai pas froid :) En tous cas j'apprécie vraiment les environs, à vélo comme à pied : la Chartreuse pour le trail c'est le paradis, et en plus il n'y a pas grand monde... Meme la rando de Voreppes passe par la. Oui c'est vrai, je pense d'ailleurs que je vais me renseigner pour participer l'année prochaine aux quelques évènements qui se déroulent dans les environs. Tu passes quelle partie de l'année par ici ?
  5. Salut Jean-Marc, bel objectif que de courir un 100 km, et plus encore Millau, qui est effectivement le "must have" du 100 km en France, voire carrément dans le monde. C'était d'ailleurs la 40e édition cette année ! Pour courir un 100 km, il faut effectivement suivre une préparation spécifique, à l'épreuve bien sûr, mais à toi aussi (et surtout). Parce que plus la distance augmente, plus les différences se révèlent entre les coureurs, et plus chacun devra travailler des points qui lui sont propres. Un plan "tout fait" ne convient généralement à personne. Après, il existe des déclinaisons de plans, qui sont déjà un peu plus ciblées, et peuvent te permettre de trouver ta voie (exemples : le boulimique de kilomètres qui peut s'enfiler quinze heures par semaine mais a horreur de courir vite ; le coureur qui a peu de temps à accorder à l'entraînement et doit maximiser ses sorties...). Nous en proposons d'ailleurs trois différents sur notre site (Ultrafondus) et il est possible de taper la discute sur l'entraînement sur notre forum. Mais les deux sont en dérangement en ce moment :( Autre chose : sur 100 km, des spécificités se révèlent primordiales, alors que jusqu'au marathon elles restent secondaires ; l'alimentation par exemple pour ne citer qu'elle... Ne pas avoir appris à s'alimenter à l'entraînement entraînera quasi forcément des soucis le jour de la course. L'idéal pour ça : les sorties longues du week-end, où tu vas pouvoir tester tout ce qui te servira le jour J. Encore plus idéal : participer à des "Offs", des sorties collectives en général (très) longues, dont le but est de passer un super moment ensemble à cavaler sur routes et sentiers. Et puis enfin, Millau c'est un parcours particulier, avec des côtes qui font mal aux papattes, et ça aussi il vaut mieux l'avoir intégré à son entraînement. Des répétitions de (longues) descentes sur bitume pour "casser des fibres" (et les refaire plus solides dans les jours de repos qui suivent) sont préférables pour ne pas avoir à descendre Tiergues en marche arrière le jour de la course... Tiens, le site d'un copain fondu de Millau : http://vincent.toumazou.free.fr À ta dispo pour d'autres renseignements !
  6. Salut Eric, quand j'ai juste une heure devant moi je pars pour une boucle au départ de chez moi qui ressemble à ça : http://connect.garmin.com/activity/124069855 Ça donne 25 km et 200 m D+, sur des petites routes à part deux fois 1 km de grosse départementale. Par contre je ne suis jamais allé rouler au sud de Grenoble, c'est le bout du monde pour moi :)
  7. Petite sortie en fin d'après-midi autour de chez moi, un tour habituel de 25 km à un peu plus de 30 km/h (j'avais un petit créneau seulement), et un mal de chien sur le retour avec un énorme vent de face. Je n'en avais pas encore connu un si fort depuis que je pédale, parfois de 3/4 en rafales, sur le retour de face en continu, et ce n'est vraiment pas agréable, sans compter en plus les centaines de morceaux de bois et les fruits à coques tombés au sol qu'il faut éviter tant bien que mal... On ne se rend pas compte en voiture (à part à regarder la conso de près) à quel point c'est pénalisant le vent !
  8. Bravo Damien ! Après cette première expérience où tu as connu l'incertitude et la douleur, un retour l'année prochaine mieux préparé et en sachant à quoi t'attendre devrait t'apporter encore plus de satisfactions. Remets-toi bien !
  9. Je suis en Isère, entre Grenoble et Chambéry, au pied du massif de la Chartreuse, et on habite à 415 m d'altitude... autant dire que bientôt les routes seront aussi impraticables aux vélos. Par contre je sortirai le VTT pour rouler sur sentiers, et je continuerai à courir bien sûr, plus rando raquettes et éventuellement ski de fond (faut que je m'y mette sérieusement !).
  10. Investissement aujourd'hui pour moi dans des fringues de vélo pour hiver (collant, veste, surchausses) que je complèterai en utilisant mes fringues hiver de course à pied (maillot technique Mizuno ou Gore, gants, bonnet). J'ai fait une sortie lundi en 8 qui m'a complètement frigorifié ! La montée au soleil, ça passe, mais la descente à l'ombre, BRRRR. En courant on a presque (j'ai connu des épreuves où je grelottais malgré tout) tout le temps chaud au moins :)
  11. Bravo aux deux marathoniens toulousains, et en particulier à Patrice qui a pondu un compte-rendu plutôt marrant et bien senti. Juste trois petites remarques : • le "grand gourou" chez les coureurs à pied français, c'est plutôt Serge Cotterau, même si Bruno Heubi a effectivement une très belle expérience de sportif et d'entraîneur qu'il met à disposition du grand public au travers de son livre et de son site. • le mur du marathon n'est pas un fantasme, il existe bel et bien, mais tous ne le ressentent pas forcément, par exemple Christelle Daunay, meilleure marathonienne française actuelle, n'a jamais connu ce mur sur ses x marathons. Les explications quant à sa survenue sont multiples et pas forcément toutes bien identifiées pour le moment (la principale cause serait quand même l'épuisement total du stock de glycogène), d'autant plus que certains coureurs relatent une expérience négative de fin de course qu'ils attribuent au mur mais qui n'ont rien à voir avec lui (peut-être ton cas Patrice d'ailleurs). • l'alimentation en course à pied est bien plus problématique qu'en vélo, car les organes internes sont pas mal ballotés et sont privés d'une bonne partie de leur irrigation sanguine (qui file vers les jambes), ceci compliquant très largement leur rôle. Sur des épreuves très longues (ultramarathons), les troubles digestifs sont même l'une des causes majeures de contre-performance et d'abandon. C'est vraiment intéressant en tous cas de lire les retours de cyclistes s'essayant au marathon, merci pour vos messages !
  12. Justement, une sortie à 23 km/h de moyenne, ce fut à peu près mon cas hier : 23,4 exactement, sur 75 km (3 h 12 mn). Parti de la maison avec l'intention de goûter au Col de l'Épine pour la première fois, les jambes tournent parfaitement bien après un dimanche calme et une semaine précédante relativement tranquille (3 sorties course à pied, 2 sorties vélo, 1 rando, 7 heures au total). Il fait un temps superbe, légèrement frais, du coup j'ai enfilé un tee-shirt manches longues aéré mais chaud, et je transpire. Mieux vaut ça que cailler ! Je rejoins Entre-Deux-Guiers puis enfile les Gorges de Chailles à bonne allure (25 de moyenne) avant de filer sur Saint-Béron, ralenti par un camion. Pas grave, ça repose pour la suite. Vers le 18e kilomètre, une bosse de 300 m D+ m'attend, bosse que je passe un peu en force ; les jambes répondent bien. Je me fais juste dépasser par un papy à pied dans la montée... mais il a triché : il a fait du stop ! Le point de vue sur le massif de l'Épine est magnifique depuis les environs d'Ayn ; le soleil met en valeur les couleurs de l'automne, la grande classe. En face, de l'autre côté du lac d'Aigubelette, je devine le Col de l'Épine. Bigre, c'est une belle bosse ! Je ne connais pas les environs, je descends donc prudemment sur Novalaise, ne profitant pas totalement de la pente et des enfilades de virages. Me voici à 430 m d'altitude environ ; le col se situe à 1 000, et j'ai le droit à 8 petits kilomètres pour le rejoindre, soit une pente moyenne d'un peu plus de 7%. Je l'emprunte gaillardement, refusant au pied de prendre un auto-stoppeur parapentiste qui souhaite rejoindre l'aire d'envol proche du sommet : « Désolé gars, j'ai pas de porte-bagages ! » Il ne reste plus qu'à s'élever petit à petit. Ma vitesse oscille de 9,5 à 15,5 km/h selon l'inclinaison des portions, mais globalement je trouve ce col plutôt facile. L'effet de l'accumulation des bornes à vélo doublé de l'effet perte de poids ? Toujours est-il que je passe un peu moins de 40 minutes dans la pente, soit une moyenne de 12 km/h. Le final de ce col est vraiment chouette, sur une route rétrécie entourée de bois, avec le soleil qui perce par endroits au travers de la frondaison des arbres... J'aperçois pas mal de départs de sentiers de chaque côté de la route, et je crois qu'il va falloir revenir par ici à pied. Bon en attendant, l'heure est à la descente. Je ne la connais pas, et vais donc rester très prudent, d'autant plus qu'elle se fat entièrement à l'ombre, et que la visibilité est donc moyenne. En plus, ça commence à cailler sévère : j'ai le bout des pieds et le bout des mains bien frais. À part quelques épingles, la descente est régulière, sur une route inégale : parfois un vrai billard, parfois quelques portions viellottes et raccomodées, avec occasionnellement des feuilles sur la chaussée. Bref, ce n'est pas aujourd'hui que je battrai mon record de vitesse... Peu avant d'arriver à Saint-Sulpice, j'aperçois sur la gauche de la route un camion de pompiers, ainsi qu'une voiture arrêtée. Je ralentis, et aperçois sur le bas-côté un vélo couché sur le sol ; les pompiers sont en train d'évacuer le cycliste, couché sur une civière. Je ne m'arrête pas vu qu'il y a suffisamment de monde sur place, mais je termine la descente avec une boule au ventre. Que s'est-il passé ? Le gars va-t-il bien ? Brrr. Fin de la descente quasi au ralenti – c'est idiot, mais bon – et je débouche dans Cognin et les embouteillages. Je mets une bonne dizaine de minutes à rejoindre la sortie de l'agglomération, faisant très attention à ne pas me vautrer entre le trottoir et les voitures qui circulent au ralenti, avec dans la plupart d'entre elles des conducteurs au téléphone... Incroyable ! Je n'ai rien mangé depuis ce midi – il est 17 h 30 environ – et je commence à ressentir les effets d'une hypo. J'avale régulièrement une gorgée de jus de fruit coupé à l'eau, mais c'est bien entendu insuffisant. La douzaine de kilomètres jusqu'au Col de Couz (340 m D+) se fait malgr tout à un rythme correct, bercé par le vacarme des 38 tonnes. Heureusement cette route est équipée la plupart du temps d'une piste cyclable de bonne facture. Arrivé au Col de Couz, je décide de lâcher les chevaux pour les 13 km restants. Je descends donc à vive allure et traverse ma vallée à un peu plus de 30 km/h, la faim au ventre et les jambes un peu molles. Stop à 3 h 12 mn, 75 km et 1 495 m D+. Une très belle sortie de laquelle je sors un peu "secoué" et complètement affamé. Et je précise que je ne suis pas un papy du club de Sainte-Tulle :) La sortie : http://connect.garmin.com/activity/122446032
  13. Sylvain, Michel et Jean-Marc, bravo pour être tous les trois allés au bout ! Vous avez vécu trois courses très différentes, avec des sensations et des difficultés très différentes elles aussi, mais visiblement la satisfaction est au bout, malgré une pointe de regrets chez Jean-Marc. Sylvain, c'est super ce que tu fais : analyser les erreurs, les axes d'amélioration... Ça sent une belle "revanche" en 2012 ! Michel, jolie perf ! C'est demain que les jambes devraient être les plus dures, après ça valler mieux. Si possible, un peu de marche ou de pédalage très léger en tournant bien pour faire un peu tourner les jambes aujourd'hui... Jean-Marc, dommage pour le negativ split. En tous cas c'est toujours valorisant de reprendre du monde sur une deuxième moitié de course, ça prouve quand même une bonne gestion (ou un départ trop en deça de sa valeur), et 2 mn de moins que son précédent record, c'est bon à prendre ! Bonne récup les gars.
  14. Salut Sylvain, les images que tu as vues sont celles de Kilian Jornet, un coureur à part dans le monde du trail. C'est un jeune Espagnol (23 ans) qui depuis sa plus jeune enfance pratique la montagne avec assiduité. Son père est gardien de refuge, et il y a vécu jusqu'à 12 ans (2 000 m d'altitude). Sa mère est entraîneuse de ski nordique. Il a gravi son premier 3 000 m à 3 ans, l'Aneto (sommet des Pyrénées) à 5, premier 4 000 à 6, et il a fait sa première traversée des Pyrénées d'ouest en est (près de 1 000 km et 40 000 m D+) à 10 ans. Ski-alpi dès 13 ans, STAPS à Font-Romeu à 17 ans, à partir de 2004 il commence à enchaîner les victoires en senior en ski-alpi, puis à partir de 2007 en course de montagne, puis ultra-trail en 2008 avec l'UTMB où il a surpris tout le monde. Salomon lui a très vite mis le grappin dessus pour un sponsoring sympa : en gros il fait ce qu'il veut (sa "Kilian's Quest"), Salomon finance ses trips et se réserve le droit d'utiliser son image. Du coup on a le droit à ce genre de superbes vidéos. Si tu recherches Kilian's Quest sur Dailymotion, tu devrais passer un peu de temps la langue pendante... Pour l'avoir un peu côtoyé de par mon job, c'est un chouette gars.
  15. Je me demande comment m'habiller pour Dimanche par contre, actuellement, les prévisions sont au beau fixe, mais 4°c le matin, 19°c l'après midi ça fait une grosse amplitude thermique... Surtout ne pas prendre froid avant le départ --> un vieux pull/sweet/K-way que tu balances avant de partir, ou un sac poubelle, ou un vêtement que tu peux donner à quelqu'un juste avant le départ Selon l'allure que tu vas prendre au départ, bien s'échauffer, parce qu'un départ même à 13 km/h, s'il fait 4°C, il y a des risques de se faire mal. S'il fait beau, même à 4°C, en général on n'a pas froid aux jambes --> short, cuissard ok, mais corsaire aussi. En haut par contre, tu peux prendre un manches longues à retrousser plus tard ou un manches courtes avec manchettes, ça se fait bien. Évite de mettre deux couches, préfère si tu as un maillot technique genre Mizuno Breath Thermo (mon préféré lorsque le temps est sec et froid, et même si ça se réchauffe un peu tu peux retrousser les manches et ouvrir le col). Bon "jus" !
  16. Joli vécu en cyclisme et course à pied Jean-claude ! Tu pratiques toujours les deux disciplines aujourd'hui ? Sur quels 100 km t'es-tu imposé ? J'imagine que tu connais bien des coureurs comme Roland Vuillemenot ?
  17. le marathon finalement ce c'est pas si terrible que ça quand tu vois ce que sont capables de faire les gens dans l'Ultra .....en faite si on s'entraine bien et si on cumule les kilometres un marathon doit se faire "presque" les doigts dans le nez .... En fait tout dépend de ce qu'on appelle un marathon : si c'est juste parcourir à pied une distance de 42,195 km, alors effectivement ce n'est absolument pas terrible, et 80% de la population devrait être capable de le faire. Il suffit d'alterner marche et course, et en 6, 7, 8, 9, 10 heures, c'est plié. À l'entraînement, ou en sortie "Off" (sortie en groupe non compétitive), il nous arrive (les coureurs d'ultra) assez régulièrement de marcher/courir une cinquantaine de kilomètres, juste pour faire du volume, visiter un coin sympa, passer un moment en groupe. C'est vraiment juste une histoire d'allure : bien sûr si tu cours un marathon au mieux de tes possibilités du moment, tu vas finir rincé parce que tu vides tes réserves énergétiques, tu puises mentalement pour conserver l'allure, tu sollicites méchamment les groupes musculaires, éventullement les tendons... Mais si ce même marathon, tu le cours à 75% de tes capacités maxi du moment, soit tu mettras plus de temps pour le finir, mais tu pourras rentrer chez toi en courant juste après...
  18. si le marathon se passe bien pourquoi pas allonger la distance mais en restant dans le raisonnable , les ultras sont a la mode mais je trouve cela plutôt destructeur physiquement .... Ah, le raisonnable... Difficile de savoir ce qui l'est ou pas ! Est-ce que parcourir 100 km en 24 heures c'est plus, ou moins raisonnable que 42,195 en 3 heures ? Et est-ce que faire ces 100 km en montagne avec le dénivelé qui va avec mais sur des sentiers souples l'est plus ou moins que faire ces mêmes 100 km sur du plat mais du bitume ? Etc... Aujourd'hui, il n'y a que des idées reçues sur le côté destructeur de l'ultra. Dans un sens (c'est destructeur) comme dans l'autre (ça conserve). Pour être très bien implanté dans le milieu et observer ce petit monde (50 000 pratiquants en France en 2009) depuis cinq ans, je peux juste dire qu'on voit absolument de tout (comme partout) : des types qui se déglinguent en trois saisons, d'autres qui durent depuis 40 ans. Tout est question d'intelligence et de vision à long terme (comme partout). Ce ne sont pas ceux qui en font le plus qui sont le moins en forme et qui vont finir en chaise roulante. Regarde si tu en as l'occasion un peloton de 100 km, tu y verras une majorité de vétérans (40 ans+), et des proporitions non négligeables de V2 (50+) et V3 (60+), et quelques V4 (70+), sans compter quelques coureurs de plus de 80 ans mais qui sont quand même classés V4 avec les petits jeunots (les catégories en càp hors stade s'arrêtent à V4) :)
  19. En gros, de manière historique le cyclo parle en kilomètre par sortie, à la semaine, à l'année...mais le capeur parle en nombre de séances et en nombre de séances de qualités. C'est vrai pour la partie course à pied en effet. Maintenant dans mon domaine de prédilection (le grand fond : courses de + de 42 km), on a tendance à parler en durée d'effort et en kilométrage, plus qu'en nombre de séances. Parce que pour courir 100, 200, x km, il faut vraiment une grosse couche de foncier. Après, les meilleurs peuvent y ajouter de la qualité (mais pas tous, je connais des athlètes élite qui ne courent pratiquement qu'en endurance !). Les trailers parlent aussi beaucoup de dénivelé cumulé. C'est vrai que chaque discipline, et même chaque sous-branche, a sa propre vision de l'entraînement (j'imagine qu'un spécialiste du contre-la-montre ne travaille pas de la même manière qu'un "pur" grimpeur ou qu'un coursier typé "ultra").
  20. Un bon marathonien je pense que c'est autant dans la gestuelle que dans les capacités athlétiques La "qualité de pied", le travail de foulée, l'efficacité du geste, ce sont indéniablement des points très important, et très souvent négligés. Ça peut même servir à des marathoniens en 4 heures, ce n'est pas réservé à l'élite. Mais ce n'est pas forcément fun à travailler (éducatifs...) et il faut être encadré.
  21. Il y a plusieurs causes au fameux "mur" qui survient effectivement aux alentours du 30e, des causes physiques (épuisement du glycogène musculaire...) et psychologiques (lassitude...). Effectivement la déshydratation fait partie de ces causes. Je n'ai plus les valeurs en tête (qui sont de toute façon statistiques), mais on perd quelque chose comme 20% de ses capacités physiques en perdant 2% de l'eau de son corps... Sachant qu'on peut facilement suer 1 litre d'eau par heure d'effort (dépendant de l'intensité, la température...) et que l'eau représente 60% du poids de notre corps, on voit vite que si on ne compense pas un minimum, ça craint... Ça craint aussi de trop boire, et ça peut craindre aussi de ne boire que de l'eau (perte de sels minéraux...). On préconise sur un effort type marathon dans les 800 ml d'eau (idéalement de boisson énergétique, mais là encore il faut se méfier) à l'heure, par petite gorgée, régulièrement. C'est un peu compliqué la gestion de l'alimentation en courant, au moins en vélo c'est beaucoup plus simple !
  22. Qu'en penses-tu ? Car je reste étonné qu'il ne faille absolument pas faire ce que j'ai fais. Tout dépend le but recherché ! Je ne te connais pas, mais au vu de tes interventions sur ce forum tu me sembles être un cycliste rapide, endurant, puissant, dont déjà très armé physiquement et mentalement. Ce que tu as appliqué pour tester le marathon c'est en quelque sorte une "transformation" de tes capacités de cycliste en course à pied (comme quand pendant la saison hivernale tu peux faire de la muscu, qu'il faudra transformer dans ton sport pendant x semaines/mois à la reprise). Tu as essayé d'apprivoiser le mouvement de course à différentes allures, d'habituer tes muscles aux contractions spécifiques de la course (as-tu essayé la descente ? C'est terrible quand on n'est pas habitué), tes tendons aux sollicitations elles aussi spécifiques (quoique, le syndrôme de l'essuie-glace existe aussi en cyclisme d'après ce que j'ai vu). Tu t'es adapté. Mais à te lire, tu n'as pas cherché à tirer le meilleur parti de ton potentiel, juste à acquérir la base nécessaire à terminer un marathon dans des conditions correctes. Ça a réussi : en cela ton entraînement était adapté à ton objectif (découvrir), rien à dire. Mais si on revient à la base, s'entraîner ça veut dire améliorer ses capacités physiques en vue d'un objectif, et ceci en un temps aussi compressé que possible (parce qu'on a tous des milliers d'autres choses à faire). L'entraînement jusqu'au marathon est ainsi très codifié ; je ne suis pas à titre personnel un grand amateur d'entraînement structuré, et pourtant c'est bougrement efficace. Il suffit de savoir poser les bases (ex : je peux courir 1 500 m en 6 mn), les contraintes (j'ai 3 créneaux de 1 h par semaine + éventuellement 2 h 30 le we), l'objectif (finir le Marathon de Paris dans le délai maxi, faire 3 h...), et ça fonctionne (modulo les innombrables aléas). Les méthodes ont été définies sur le terrain, et confirmées par la suite par la science. Attention toutefois aux magazines, mieux vaut se diriger vers les "grands classiques" même si c'est moins fun. Concrètement : tu ne verras jamais sur un plan marathon de sortie de 4 heures. C'est une "aberration" d'un point de vue entraînement. Si tu la fais cool, tu n'en retireras pas plus de bénéfice qu'une sortie de seulement 2 h 15 légèrement plus rythmée. Si tu la fais un peu plus rythmée, tu finiras crâmé, et au mieux tes séances suivantes en pâtiront, au pire tu te blesseras. Idem pour chaque allure : il existe des combinaisons durée d'effort/allure qui sont optimisées, en faire plus est contreproductif, faire différement est "dommage". Mais maintenant, je comprends parfaitement bien qu'on ait envie de courir 4 heures à l'entraînement, ou une heure à fond, ou... Je fais d'ailleurs très régulièrement ce genre de séance atypique. Mais c'est juste que ce n'est pas de cette manière que tu peux tirer le meilleur de tes capacités. Naturellement cardiaquement je me suis promené et le plus dur est effectivement dans la gestuelle, la tendance de sautiller tant le cycliste de base est limité dans le mouvement au pédalage. Je comprends bien ce que tu veux dire, car en passant des runnings au vélo j'ai ressenti exactement l'inverse : cette impression d'être attaché, contraint... C'est vrai que ce doit être destabilisant d'être totalement libre de ses mouvements, et potentiellement difficile de trouver une foulée efficace.
  23. Comme je l'ai écrit dans la suite de mon message, je précise que les plans fournis dans les magazines sont plus ou moins une vaste plaisanterie, du marketing quoi, ça fait vendre. Ce qui n'empêche que pour arriver à un objectif sur une épreuve sportive, il y a des incontournables par lesquels passer, comme tu le rappelles - on ne peut pas courir un marathon en 3 h 30 si on n'est pas endurant, si on ne sait pas courir à 12 km/h sans cracher ses poumons après 1/4 d'heure, etc. Et ces incontournables (telle VMA/VO2Max, tel Indice d'Endurance, ...), il y a une manière optimale de les atteindre en fonction de toutes les contraintes propres à chaque individu (capacités physiques, mentales, temps dont on dispose, planning pro et familial, etc). Si un livre ne dira jamais à un marathonien comment arranger sa semaine entre le boulot, la famille, les copains, les loisirs, et l'entraînement, tout en conservant du plaisir, il lui dira qu'il vaut mieux ne pas dépasser telle durée d'entraînement, ne pas fractionner x fois dans la semaine à y séances/semaine, toujours faire suivre une séance dure d'une séance de récup, etc etc. C'est dans ce sens que je me suis permis de qualifier la préparation de Michel de "pas très académique" : fractionnés 1/1, plusieurs séances de fractionnés par semaine, des sorties très longues pour se rassurer, du fractionné le matin à jeun... Le tout me semble manquer d'homogénéité, avec de réels risques de blessures, et de petites lacunes. Mais si c'est de cette manière que Michel souhaite vivre la course à pied, évidemment qu'il a raison : l'entraînement ne doit jamais devenir une contrainte (à part pour les pros éventuellement).
  24. ...euh oui, c'est vrai que j'ai un peu abusé, 2h00 jeudi (j'ai courru 24km au total), 3h00 de vélo samedi, un bon repas bien arrosé le samedi soir, couché à 2h45 et 2h15 de CAP dimanche ça faisait peut-être un peu trop... Arf, peut-être, oui :) du coup je suis dans le doute et c'est pas bon de douter Honnêtement, tu n'as pas à t'en faire, tu as passé les séances qu'il fallait et tu devrais être rassuré sur ta capacité à boucler ce marathon. Encore une fois, une séance de 3 heures est inutile et même contreproductive dans le cadre d'une prépa marathon (si l'objectif est de maximiser temps entraînement/résultat). Je pars sans objectif chronométrique impératif Un petit conseil : mets-toi quand même une fourchette dans la tête, et surtout, n'accélère pas au bout de 10 km parce que tu te sens super bien et que tu sens que tu peux réviser ton objectif à la hausse. C'est ce que j'ai fait sur mon seul marathon, parti sur des bases de 3 h 30, au bout de 10 km je me suis dit que c'était complètement idiot de se "traîner" à cette allure et que je pouvais approcher de 3 heures. Résultat : grosse accélération, et compètement crâmé peu après 30 km, finish crampé en 3 h 23 à l'arrache. J'ai couru pas mal d'épreuves "traumatisantes", mais c'est celle-ci qui m'a valu les plus belles et longues courbatures. Concernant la littérature, j'ai très vite abandonné, elle ne tient pas compte des particularités de chacun. Les plans présents dans les revues de course à pied sont effectivement en général inadaptés car trop généraux. Je pensais en parlant de littérature aux grands classiques, comme la méthode Cottereau, qui reste totalement d'actualité. Ta prépa n'est pas très académique, mais il me semble qu'il y a ce qu'il faut (peut-être tout de même un manque de fractionnés courts et de seuil ? - mais ce n'est pas indispensable). Par contre à ta place j'éviterais le fractionné à J-3, c'est trop près de l'objectif : ça ne sera pas utile au point de vue adpatation et ça risque de laisser un peu de traces (même invisibles). Un petit jog à la place avec quelques accélérations : impec.
  25. > mais je n'ai jamais dis que la course à pied est plus dur que le cyclisme, il y a une nuance notable. C'est très vrai, j'ai surinterprété. Par contre, sur l'aptitude à passer d'un sport à l'autre, je persiste à penser que la vision est biaisée par son sport d'origine. Certes, il y a des particularités côté course à pied, mais côté cyclisme, on ne peut pas dire que ce ne soit pas le cas. Je me suis lancé dans le vélo de route cette année, il m'a fallu : • acheter un vélo : l'horreur. C'est autrement plus compliqué qu'acheter une paire de pompes, un short et un tee-shirt ! Il n'y a pas cette composante matérielle en course à pied, et c'est un gros frein à mon sens pour passer au vélo. • régler le vélo : même chose, et avec potentiellement des conséquences "graves" (allant jusqu'à la blessure). • entretenir le vélo : inexistant en course à pied. C'est chiant (ok ça fait partie du jeu). Bon, ça ce sont des aspects bassement matériels, pas physiques ni mentaux, mais ça compte. Ensuite : • perdre sa liberté : en course à pied, tu fais ce que tu veux, quand tu veux. À vélo, tu es attaché à un truc qui est sous toi, et ça fait tout drôle quand tu n'es pas habitué ! Pour moi, ça a été trois gamelles en trois semaines. • se faire peur : sur la route, c'est beaucoup plus difficile de faire attention aux autres véhicules, alors qu'en course à pied, déjà tu peux courir hors route, mais sur route c'est très facile de se mettre sur le côté quand ça craint, et en plus tu vois le danger venir en face. Après on peut passer au côté purement physique : • la selle, ça fait mal aux fesses. Il faut un bout de temps (trois mois pour moi) avant de ne plus ressentir de douleurs. • en course à pied, tu rebondis : ton énergie t'est en grande partie restituée via voûte plantaire, tendons... ; ça n'existe pas en vélo : il n'y a aucune restitution d'énergie, les watt il faut que tu les fournisses tous. D'ailleurs, le rendement d'un coureur à pied est meilleur que celui d'un cycliste, étonnant non ? • en vélo, le vent a une énorme influence : c'est terrible de se sentir scotché à la route avec un vent de face. Ça n'existe pas en courant. • c'est très difficile de se sentir scotché à la route quand celle-ci s'élève. Impression de faire du sur-place, de s'escrimer pour rien, jambes qui brûlent... Comme le vent, c'est assez terrible. • ressentir des courbatures : quand tu es coureur à pied depuis un moment, hors séance spéciale, les courbatures c'est du passé. Ressentir des courbatures parce que les jambes ont travaillé différemment sur le vélo, même sans aller sur de grosses intensités, c'est bizarre. • perdre ses repères : je ne me suis pas encore penché sérieusement sur le sujet, mais j'imagine que les zones de fréquence cardiaque en vélo sont différentes d'en course à pied ? Je monte beaucoup moins en fréquence en pédalant qu'en courant, j'ai parfois l'impression d'ailleurs de pédaler "pour rien" au vu de ma FC qui tourne autour de 110/120 en moyenne sur mes sorties (pour une FCMax en courant de 185 environ). Enfin voilà, tout ça pour dire que c'est très déstabilisant de passer de la course à pied au vélo : on entre dans un monde très différent, plein de surprises, souvent bonnes, parfois douloureuses. J'imagine très bien que c'est vrai dans l'autre sens, vu qu'il y a des tas de trucs auxquels on ne pense pas quand on pratique depuis x années. C'est devenu naturel. D'où ma réticence à dire que passer de l'un à l'autre est plus dur que l'inverse. C'est, je pense, une question de point de vue, et pas une règle absolue.
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