Jean GUY

Oui, enfin, pas grand chose d'illogique... N'importe quel sportif de haut niveau qui diminue sa charge d'entraînement de plus de la moitié, surtout en intensité, fait chuter très vite ses performances. Lorsque j'ai arrêté de courir, je n'ai jamais cessé de faire du sport. Mais bien sûr, beaucoup plus cool dans un premler temps. Au bout de trois mois, je devais remonter les dents dans les faux-plats en vallée de Chevreuse, et au bout de six ou sept mois, je ne voulais plus du 53. J'ai même failli sérieusement passer au compact ;o). Bref, j'étais au niveau d'un UFO. Mais bien sûr, quand je m'y suis remis un peu plus régulièrement et sérieusement, j'ai reprogressé bien plus vite qu'un UFO ou qu'un cyclo qui n'a jamais couru à un niveau assez élevé. Même après plusieurs années, j'ai retrouvé des bases très vite.

Oui mais il ne s'agit pas là d'une propagande de la part des marques, donc à visée commerciale...

Tu parles de propagande de vente, mais je ne vois pas trop de quoi tu parles en utilisant cet argument. Des pubs pour les casques, il y en a très peu. Je n'ai même pas souvenir, là tout de suite, d'une pub qui a marqué. Par contre, là où je te rejoins, c'est sur la réaction disproportionnée des pro-casques sur ce forum. C'est hallucinant, et ça marche à tous les coups !

Il y a évidemment plusieurs gammes chez DMTEX : ordinaire, moyen, et haut de gamme. Il y a aussi plusieurs coupes, pour les cyclos, et pour les coursiers (assez serré). Parfois, les clubs choisissent, pour une question de coûts, la gamme ordinaire. c'est aussi ce que choisissent les organisateurs pour les maillots de leaders. Cependant, si accepte de mettre le prix (mais toujours un peu moins cher que les grandes marques), la qualité est très bonne. A noter que DMTEX est sous-traitant de nombreuses marques soit disant plus réputées.

J'ai deux vélos, l'un en Sram Red, l'autre en Campa SR EPS. J'ai craqué pour cette dernière option bien après la commande. Initialement, je voulais mon vélo en SR Mécanique, car je jugeais parfaitement inutile ce passage aux dérailleurs électromécaniques. Pourtant, alors que le cadre était prêt et devait être monté, j'ai changé d'avis, en me disant qu'on avait qu'une vie. Bon, le résultat ne change pas grand chose, faut être honnête. J'apprécie ce retour aux 11 vitesses, et la différence de poids est insignifiante (avec des roues à boyaux, mon vélo en électrique fait 6,7 kg). Niveau confort d'utilisation : ouais, c'est cool, mais franchement pas exceptionnel par rapport à du SR mécanique, et encore moins par rapport à du Sram Red (réglé aux petits oignons il est vrai).

Merci Isaac. Mais ne t'inquiète pas trop pour nous, enfin, pas encore! Je reste toutefois étonné que l'éditeur n'ait pas trouvé une seule personne pour nous remplacer et faire le boulot de trois, (sans compter les collaborateurs extérieurs), payé à moitié prix comme il nous le promettait ;o)

Ils arrêtent parce qu'ils n'ont pas trouvé de personnel pour remplacer la rédaction, qui a décidé de les quitter. Les numéros de printemps sont stratégiques pour la bonne tenue financière d'un magazine (vente et pubs). Dans ces cas-là, mieux vaut avoir une solution de rechange, et très vite, car le rythme d'un mensuel, c'est assez soutenu pour l'équipe rédactionnelle.

Surtout, ne pas hésiter à réclamer à l'éditeur le remboursement du prorata des numéros qu'il te reste à recevoir, si tu es abonné.

La valeur de l'écart type est de 0,2 m/s2, pas plus. Je pense que ça vient de ma vitesse, que je vise à 25, puis à 35, mais à 0,1 km/h prêt, il y a forcément une légère imprécision. Enfin, concernant les tests sur toutes les roues, oui cela aurait sûrement été intéressant de tout répertorier. Mais c'est le manque de temps pour aller au fond des choses qui m'a justement incité à chercher à changer de crèmerie.

Peter Sagan est un môme, encore brut de décoffrage. A mon avis, à part sur les podiums, des jolies filles comme ça, il n'en a pas encore vu beaucoup. La dernière fois que je l'ai rencontré, ça remonte c'est vrai à un an tout pile. Mais j'avais été surpris par son allure juvénile, timide et empruntée. Bref, c'est beaucoup trop tôt pour en tirer des conclusions quant au fait que le cyclisme pro et ses turpitudes auraient déteint sur lui. D'ailleurs, des types comme Fabian Cancellara sont très bien élevés.

Pour les boyaux, il faut distinguer les "fait main" avec une carcasse en coton et les "modernes", vulcanisés et avec une chambre en Butyl. Ces derniers sont aussi raides que les plus raides des pneus. Par contre, si tu parles de boyaux comme les Veloflex, les FMB etc. on est évidemment dans un autre monde. Néanmoins, ensuite on fait son choix en fonction du compromis que l'on recherche. Je roule le plus souvent avec des boyaux Conti, j'avoue ;o) Mais au moins ils sont plutôt résistants...

C'est une unité qui mesure l'accélération : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mètre_par_seconde_carrée

80m/s est un meilleur rendement qu'un 40 m/s ? c'est ça ? Non, ça n'a rien à voir. 80 m/s2, ça tape plus que 40 m/s2. Mais ça ne veut pas dire que ça procure un meilleur rendement. Par contre, en sous gonflant (généralement sous 7 bars), on diminue les vibrations nettement, mais on perd aussi en rendement.

aucun magazine de cycle ne peut être crédible car ils sont tous "achetés" par les fabricants !!! épicétou !! Affirmation gratuite et stupide, à l'image de toutes tes interventions sur ce forum.

On fera le bilan après Roubaix ;o)

Sauf qu'entretemps, Cancellara a changé d'équipe, mais aussi de marque de vélo. Donc si complicité il y avait dans son ancienne équipe (mécano, marque de vélo, DS, coéquipiers), cela me parait impensable qu'il puisse refaire la même chose dans une autre équipe sans que les premiers cités ne l'ouvrent. Et il me semble que quel que soit le vélo utilisé, il fait les mêmes numéros.

Parce que tu ne t'y prends pas de la sorte pour tenter d'imposer ton point de vue? (Sur tous les sujets d'ailleurs) Les valeurs, le protocole, ont été publiés pendant 40 mois (un peu plus de trois ans). Ils ont été lus par 15000 lecteurs en moyenne chaque mois, mais aussi par les responsables des marques concernées, sans que jamais on me fasse le moindre reproche sur le protocole. Une très grande marque m'a envoyé en off deux prototypes de cadres pour me demander de les tester selon ce protocole. Une autre grande marque s'est équipée du même appareil que moi pour tester les évolutions de ses vélos. Il s'agit d'un capteur de vibrations portable (utilisé en BTP), avec un accéléromètre extrêmement sensible, qui donne des valeurs en m/s2. Pour le protocole, j'ai choisi une partie de route (toujours la même) de 200 m avec une revêtement très granuleux. Pour chaque vélo, j'effectuais 8 passages au minimum, et je prenais comme valeur les données de l'appareil en moyenne sur les 5 dernières secondes de la portion de 200 m (ce que me permettait l'appareil). Le capteur de vibrations était positionné sur le cintre (près de la potence), puis sous la selle. Je relevais les mesures à 25 km/h (avant + arrière), puis à 35 km/h. Tous les vélos étaient toujours gonflés juste avant le test à 8 bars. Tous les trois ou quatre mois, je repassais le vélo "référence", dans sa configuration d'origine, pour vérifier qu'il n'y ait pas de dérive de l'appareil. C'est systèmatiquement moi qui effectuais le test, pour une question de poids. Chaque test était effectué dans la même position (mains en bas du cintre). Les incertitudes : elles sont à mon avis de deux ordres. a/mon poids qui peut varier d'un kilo entre l'été et l'hiver + la différence de poids de la tenue hiver/été. b/la position "adaptée" sur chaque vélo, car pour certains j'étais obligé de tricher avec la potence, ce qui modifie un peu la répartition des masses. Concernant les roues dont on parle : j'ai effectué la comparaison le même jour, avec le même vélo, dans la même tenue et selon le même protocole, à 45 minutes d'intervalle. Entre les Zipp 202 (équipées de pneus Zipp Tangente) et les Mavic CCU équipées de boyaux Mavic, il y avait de mémoire 4 m/s2 de différence avec les valeurs cumulées (à 25 et à 35 km/h, à l'avant et à l'arrière). Il se trouve que c'est parfaitement cohérent avec les roues habituelles du vélo, qui sont des 303 à pneus, et dont les valeurs se situent 1,5 m/s2 au dessus des 202. A titre de comparaison : le vélo le plus filtrant jamais testé selon ce protocole est un peu hors norme. Il s'agit d'un Colnago alu de Cyclo-cross, avec un empattement très long, un poids de 10 kg et des pneus de 28 de section. En valeurs cumulées, on arrivait à 50 m/s2. Le vélo le moins filtrant était un Koga Myata en carbone tubulaire, très léger et très rigide (environ 6,5 kg) à 110 m/s2. Mais la plupart des vélos se situaient entre 60 et 80 m/s2 en valeurs cumulées (avec parfois des disparités entre la partie avant et la partie arrière). Le S-Works SL4 est parmi les vélos les moins filtrants (dans la version complète du commerce) au dessus de 85 m/s2. Par contre, je n'ai plus du tout en tête les résultats des tests que nous avons fait sur les pneus, car ils ont été fait à un autre endroit, il y a deux ans. Néanmoins, les différences étaient du même ordre que pour les roues (à pression égale bien entendu). J'ai fait quelques tests complémentaires (non publiés), avec 9 bars dans des Michelin Pro3 race, et ensuite 5 bars. Avec le même vélo, on passe de 80 m/s2 à 60m/s2. J'ai aussi fait le même test avec le capteur dans la poche du maillot, histoire de voir comment le corps absorbe de lui-même les vibrations (d'où l'importance de la position). Eh bien on passe de 80 m/s2 à 9 bars à..... 15 m/s2. Donc une différence de l'ordre de 4m/s2 pour deux paires de roues différentes n'est pas essentielle pour faire passer un vélo de "confortable" à "dur". Par contre, cela s'ajoute à d'autres éléments, pour ceux qui recherchent le confort. Et ce qui est d'ailleurs un des arguments à la mode pour vanter les mérites de tel ou tel vélo.

Je ne vais pas te donner les valeurs ici, parce que je ne les ai pas sous la main. La raison est simple : je ne travaille plus dans le magazine que tu critiques (comme tu le fais d'ailleurs habituellement, car bien sûr il n'y a que toi qui détient la vérité). Je ne vais donc pas perdre du temps à rechercher précisément des archives pour avoir à prouver que j'ai fait mes tests en toute bonne foi. Et comme tu le vois, je n'ai plus rien "à vendre", si tant est qu'on puisse considérer que le travail d'un journaliste est de vendre quoi que ce soit (ce que certains s'amusent à confondre avec l'information). D'ailleurs, je prends la peine de préciser dans mon message précédent que les gains en termes de vibrations en changeant roues et pneus ne sont rien par rapport à ce qu'on gagne en sous gonflant les pneus. C'est pas assez clair? Tu veux des chiffres, mais je précise également que le changement de roues suffit à faire rétrograder un vélo classé dans les 25/75 autour de la 37 ou 38 e place. C'est pas assez clair? Qu'il y ait une différence très nette entre le vélo le plus "confortable" que j'ai testé et le plus "inconfortable" (entre le 1er et le 75e) est indéniable. Après, au sein de ce classement, des modifications de certains composants changent évidemment la donne. Mais les vélos sont vendus complets pour la plupart. C'est le marché qui veut ça. Maintenant, je suis en revanche d'accord avec toi sur le fond : le confort, c'est la position, et pour ma pratique personnelle, une diminution des vibrations, je m'en fou royalement. par contre, je suis sensible à une modification de quelques millimètres sur mon vélo, et régler mes deux spads pareils est un vrai casse-tête.

Contrairement à ce qui est affirmé ici de manière parfois péremptoire, il y a bien une différence de "confort" selon les roues utilisées. J'utilise pour le vérifier un capteur de vibrations, avec un protocole de test à plusieurs vitesses, et toujours sur la même portion de route (bien granuleuse). Par exemple, avec un vélo référence (Gir's G-Max), on peut noter une différence notoire entre les Zipp 202 à pneus et les 303 à pneus (avec les mêmes pneus et au bénéfice des 202). Mais surtout, une différence assez nette avec les Mavic Cosmic Carbone Ultimate (montées de boyaux Mavic), qui "tapent" beaucoup plus. A titre de comparaison, parmi les 75 vélos que j'ai testés selon ce même protocole, le Gir's se situe dans le premier tiers du tableau en termes de confort avec des Zipp 303, et seulement à la moitié avec les Mavic. On peut donc améliorer le confort passif d'un vélo, rien qu'avec les roues. Bien sûr, il existe aussi des différences selon les pneumatiques. Vittoria Corsa CX ou Veloflex Carbon (en boyaux) se montrent beaucoup plus confortable à pression égale que du pneu ou du boyau Continental. Les pneus Corsa CX se situent dans la bonne moyenne, mieux que des GP 4000 S, mais assez loin des boyaux Vittoria. Mais ceci n'est rien par rapport à ce qu'on peut gagner en confort en diminuant simplement la pression de gonflage. Avec la plupart des pneus ou boyaux, les vibrations diminuent de moitié quand on passe de 9 bars à 5 bars. Cela dit, en dessous de 7 bars sur la plupart des pneumatiques, on perd en rendement (test avec capteur de puissance à l'appui).

Avec le niveau des équipes actuelles, personne n'aurait laissé partir Hinault à 100 bornes de l'arrivée. A l'époque, je ne pense pas qu'il y a avait d'équipes complètes assez fortes pour juguler ce genre d'attaques. Aujourd'hui on appelle ça des attaques suicides, et pour cause...

Je te parle bien de 10 minutes !!! Même Pierre Rolland, quand il a gagné à l'Alpe en 2011, alors que beaucoup d'observateurs s'accordent à dire que ce Tour-là revenait à des valeurs "normales", il lui met plus de 6 minutes. Et Pierre Rolland n'est pas fondamentalement meilleur que Hinault au même âge, loin de là. Par contre, il dispose d'un meilleur matériel, d'un meilleur entraînement (plus pointu), d'un meilleur suivi, peut être d'une meilleure diététique, etc. Il est inconstestable qu'il y a eu un nivellement par le haut. On appelle ça le progrès. Après, est-ce que le fait de rouler par 30° en cuissard court par rapport à certains anciens qui roulaient en long pour transpirer la moindre goute de leur corps est un progrès, je te laisse juger par toi-même, puisque tu ne sembles pas décider à admettre que tu es peut-être un peu buté dans tes affirmations ;o)

Bah oui : Hinault lors de sa victoire à l'Alpe d'Huez en 86 aurait perdu 10 minutes (tu as bien lu) sur Pantani sur la même ascension.

J'en suis encore éloigné. J'ai débuté en Cadet 1 en 85. J'ai été Elite (ou première caté selon l'appellation) de 90 à 2007 (avec une interruption en 2005). J'ai couru régulièrement avec les pros (Français ou étrangers de deuxième zone) de 95 à 2004 (et même l'an dernier sur une course, mais maintenant je me contente de faire du "derrière derny").

Un bon pro avec la préparation de 80 (tout compris, hein) ne pourrait pas tenir la roue d'un pro de 2013. Mais comme dit plus haut dans le fil, un bon pro de 80 s'adapterait forcément aux méthodes de 2013, il y serait obligé pour faire son métier. Et si c'est un bon pro, il y réussirait aussi.

Et moi pas en âge de regarder une course de vélo à la télé et d'y comprendre quelque chose, ou si peu... Ma première licence, je l'ai prise en 1985. Enfin bref, si j'avais dix ans de plus que toi, en 80 tu aurais dû être dans le ventre de ta maman...