Cette période de " confinement " m'a naturellement poussé à remettre en route un VTT abandonné depuis mes belles années il y a une dizaine d'années. Rébarbatif au début, pas de sensations de vitesse, pompage permanent, pas de rendement, j'ai persisté par la force des choses . Au fil du temps, les moyennes montent, la connaissance du terrain s'affine, la corvée fait place à un plaisir nouveau. J'ai apprécié l'intensité nécessaire pour franchir des secteurs exigeants , développant l'explosivité , peu nécessaire sur route en roulant seul, la sensation très routière d'amener gros sur des parties roulantes et peu techniques, les descentes abordées de plus en plus vite avec la connaissance du terrain. Aujourd'hui, je n'ai pas remis le cul sur le vélo route, échaudé par les comportements extrêmes des automobilistes pour des raisons qui échappent à la raison. Le VTT m'offre une sérénité, du moins hors saison de chasse, de rentrer détendu sans m'être battu ou invectivé avec un automobiliste hostile. Je me pose vraiment la question de persévérer dans cette nouvelle pratique avec quelques incursions en route réservées aux longs périples qui me tiennent à cœur. Mais exclure totalement les entraînements locaux et périurbains me semble un choix judicieux au jour d'aujourd'hui en carence d'une véritable politique de sécurité routière digne de ce nom. Où alors un droit de port d'arme et d'utilisation aussi pourrait me séduire,on peut rêver. Ode au vtt .