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Olivier BALLY

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Tout ce qui a été posté par Olivier BALLY

  1. Quand tu passes ton temps à monter des murs, c'est une pratique haute montagne puisque tu fais le même dénivelé qu'en haute montagne. Dans les faits, je ne connais pas beaucoup de groupes qui vont rouler sur ce type de profils, justement car c'est non conciliable avec le nivellement par l'aspiration. Donc après il reste celui qui veut un triple pour cet usage bien précis.
  2. En junior il avait un profil très similaire à Alaphilippe. Il a depuis confirmé en haute montagne et sur 3 semaines. Je pense qu'il a un peu plus le profil d'un Purito, capable de briller sur 3 semaines et les classiques, et donc viser un podium sur les grands tours à l'avenir. C'est tout de même très bien qu'un coureur français intégre la meilleure équipe du monde sur le TDF. Pour lui, c'est de l'expérience, et sur son cv, c'est forcément un bonus, même si on pense tous à son palmarès.
  3. La règle de conduite et l'étiquette sont 2 choses différentes. La règle de conduite, c'est respecter les autres dans un peloton. Tu peux venir en claquettes, tu n'enfreins pas la règle de conduite. Ensuite, pour paraître ridicule, un rétroviseur seul ne fera pas de toi un marginal, notamment si tu en as l'utilité. Le rétroviseur en agglomération est quelque chose qui peut presque être aussi utile qu'un casque. La sonnette, si tu passes sur des pistes cyclables, c'est indispensable. Ces éléments sont ajoutés sur des vélos de coursiers de manière de plus en plus fréquente, même les pros, qui se mettent même à la sacoche de selle. Pour les freins à disques, les marques font le forcing pour les vendre à un public non initié pour le moment, et je pense que les coursiers ne vont pas encore se diriger vers ce produit, qui ne présente un intérêt de rendement que dans des conditions très particulières (montagne ou ville sous la pluie, hiver...). Quant au triple, un peu de lucidité: si un double ne suffit pas et que tu n'es ni malade, ni âgé, ni habitant de la haute montagne, c'est un produit inutile. Ce n'est pas le cas des anciens triples indexés en 7 à 8V qui proposent souvent un braquet mini similaire au 34*25 ou 34*28. Par contre tu n'évoques pas la façon de se comporter sur la plan sportif, et c'est, à mon avis le plus important. Si tu équipes ton vélo de tous ces accessoires et que tu restes dans les roues pour profiter du travail des autres, c'est pas super non ? A l'inverse, le jeune qui a le vélo dernier cri et qui reste dans les roues, il a encore moins de crédit que toi. Pour ne pas paraître ridicule, le mieux est d'aller bagarrer devant, sans te soucier de ton équipement. Tu te bats avec tes moyens, tu mouilles le maillot, et le regard des autres passera du ridicule à l'admiration. Maintenant, le vélo, ce n'est pas se soucier du regard des autres, donc le mieux est de vivre sa vie, on fait du sport pour soi. Equipe ton vélo selon l'usage que tu en fais, et vas mouiller le maillot quand les jambes te le permettent.
  4. Dire qu'il n'y a pas de coureurs Français capables de gagner le TDF, c'est impossible à dire. Maintenant il faut aussi expliquer 30 ans de disette... Renversons la question, Froome pourrait il gagner le TDF s'il était chez Europcar ? Probablement pas ! Chez FDJ ? ça me semble difficile. Le chrono, c'est un peu bête et méchant, si Rolland suit les cadors en montagne, il n'y a aucune raison pour qu'il soit lâché en CLM par les cadors au même poids que lui. Avec toutes les machines et les souffleries, on arrive à se rapprocher du top 3 mondial, et ce podium ne fait que se resserrer. La logique voudrait que les coureurs de 60kg environ aient un niveau très similaire sur les prochains TDF (Contador, Nibali, Quintana, Aru...). Froome fait 70kg, il a plus de watts, voire même plus de watts par kg, donc il semble intouchable. Rolland fait partie de ces coureurs très réguliers et imprévisibles avec un gabarit quasi parfait: grand et très sec. Avec Pinot, si ce dernier se décidait à aller dans une équipe encore plus forte, ils pourraient certainement poser des problèmes à Froome. Ce dernier a probablement un point faible, la dernière semaine d'un grand tour, et s'il est attaqué dans un long col à 10%, il peut perdre gros. Quoiqu'il en soit, dans le top 10 mondial, il a des coureurs qui doivent encore logiquement passer des paliers de progression compte tenu de leur âge et de leur dernier palier franchi. Rolland a encore un bon palier à franchir, c'est certain. La marge de Froome semble plus limitée tant il semble déjà optimisé et déjà à son âge d'or. Quintana et Aru ont été très jeunes au top, mais en théorie ils doivent encore progresser eux aussi.
  5. Ce que tu dis est très juste, et pour moi, la clé pour savoir si on doit passer ou non en ovalisé, c'est de mesurer sa vélocité. Même si Rotor et Osym communiquent sur le fait qu'il y a toujours un point mort, quelle que soit la vélocité, ce point mort se réduit à mesure que la vélocité augmente. Dans les grandes lignes, un coureur capable de mouliner à 90T la plupart du temps ne va pas gagner grand chose à rouler en ovalisé. Il devra alors plutôt investir dans des bons roulements céramique, dont le gain croit à mesure que la vélocité augmente (galets + boitier de pédalier). A l'inverse, les phases où les Qrings apportent vraiment quelque chose, ce sont les entraînements "en prise" à faible vélocité. La réduction du point mort est alors très sensible, voire spectaculaire lorsqu'on bascule en haut d'une bosse et qu'on devient capable de relancer facilement. Ce gain est à mon avis à nuancer sur les violentes relances sur les critériums en particulier, là où la variation de vélocité est importante. Passer de 60 à 100T/min est plus facile en rond en quelques secondes, c'est indéniable. Mais relancer en puissance après un effort au seuil, à vélocité moyenne et faible variation de cadence, c'est quelque chose de plus facile en ovalisé. Donc pour résumer: on voit du ovalisé chez les pros, notamment les courses par étapes, avec peu de relances et de longs efforts au seuil. On en voit aussi en CLM et Triathlon. On en voit enfin beaucoup sur les cyclos. A l'inverse, on en voit moins entre ces deux catégories, c'est à dire les courses de clocher de niveaux divers allant de pass à 1ère FFC. Mon ressenti personnel, est qu'un Qrings est très efficace sur un entraînement, solitaire en particulier, ou un CLM. L'effet s'estompe nettement sur une course de village avec plein de relances. Sur le produit en lui-même, il est bien fini, bon rapport qualité/prix si on considère les 180-200€ demandés par Shimano pour un simple plateau DA 9000 ! La durée de vie des dents est excellente, largement plus de 30000km si on change régulièrement ses chaines. Enfin, le réglage est super simple, la plupart du temps il n'y a aucune modification du dérailleur avant, ou alors simplement remonter de 1-2mm. Le prix public d'une paire de plateaux Rotor est de 180€ en ajouré ou 200€ en aéro, on en trouve avec 10% de remise en VPC. Rotor a même baissé le prix de ses produits depuis leur lancement, sauf les plateaux. Toute la concurrence ou presque augmente ses tarifs d'année en année...
  6. Il faut aussi rajouter l'efficience ou le rendement. Si les fils et filles de coureurs sont souvent les meilleurs, c'est que prodiguer les bons conseils a son importance: choix du matériel, position, entraînement, mental... A 40 ans, après 20 ans de métier, il y a pas mal de cyclos très forts qui doivent leurs résultats à une approche très pro du vélo malgré un petit moteur. C'est tout ce qui fait la beauté de notre sport: une course n'est pas un concours de watts dans un labo, c'est savoir gérer la complexité d'une préparation, d'un matériel et le jour J, de sa course. Si les watts sont voués à baisser, le résultat final, lui ne l'est pas forcément, du moins en cyclo jusqu'à un certain âge. L'apogée d'un cyclo peut être repoussé très tard s'il a la capacité à rouler davantage sur le tard par exemple.
  7. Quand on suit la courbe de progression d'un coureur lambda, pas d'un champion du monde junior/espoir, pour peu que ce coureur continue à rouler uniformément de 20 à 40 ans, je pense que sa courbe de puissance sera plus élevée à 40 ans qu'à 20 ans sur des durées de 30s à une minute jusqu'à plusieurs heures. Quand on arrive à 40 ans, on perd en explosivité c'est certain, mais les qualités aérobie et anaérobie sont très souvent plus élevées à 40 ans qu'à 20 ans. Un moteur, ça se construit en plusieurs années, et à 20 ans on n'a pas eu le temps de le construire. A 40 ans on s'appuie sur un moteur en déclin certes, mais un gros moteur sur lequel on a capitalisé des années d'entraînement.
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