Pierre PLANA Posté le 11 juillet 2023 Share Posté le 11 juillet 2023 Il y a 7 heures, khron0ss a dit : Bonjour à tous, Quelle journée, c'était ma première étape du tour, et même si j'imaginais bien la difficulté, j'étais encore très loin de la réalité ! Départ dans le sas 15, le dernier. Du coup toujours cette pression de la barrière horaire, je n'ai jamais trop osé m’arrêter longtemps lors des ravitaillement. Le début c'est plutôt bien passé, jusqu'à la Ramaz ça allait. J'arrivais à récupérer dans les descentes (physiquement et du temps). Mais la Ramaz a été un enfer. Très chaud en bas, à la recherche de la moindre ombre sur la route. Un gel n'est pas passé et j'ai commencé à avoir mal à l'estomac. Je me suis arrêté plusieurs fois pour essayer de reprendre des forces. J'ai marché tout le long du tunnel, et je n'étais pas le seul, quelle hécatombe ce col. Dans la vallée après le tunnel, j'ai enfin pu récupérer de l'eau grâce au personne présente, mes deux bidons étaient vides depuis pas loin de 2/3 kilomètre. J'arrive au sommet et une personne du staff qui me rempli mes bidons me conseille de manger, j'imagine que je ne devais pas avoir l'air frais du tout 🙂 malheureusement, impossible d'avaler quoi que ce soit, les chips et saucisson ne me font pas envie du tout, j'essai d'avaler quelques abricots sec, mais ça coince. Je me lance dans la descente, je sais que ma femme et mon fils et mes beaux parents m'attendent à taninges. La descente et chouette, mais plus on se rapproche de la fin, plus je sens la chaleur arriver. Je m'arrête reprends un peu de courage, j'arrive enfin à avaler un gel et c'est reparti. La transition se fait vraiment au courage, cette longue ligne droite, quasi tout seul. J'en vois certains me doubler à une vitesse telle que je ne tente même pas de prendre la roue et je me demande ce que je fais encore là. A ce moment, il me reste moins de deux heure avant le hors délai, donc pas le temps de m'arrête au ravito au pied de joue plane, j'attaque direct. Le début du col se passe plutôt bien, je passe les premiers murs, j'arrive à peu près à maintenir une allure qui me ferait arriver en haut dans les délai. Je passe les kilomètres les plus pentus et là, le drame. Je suis pris de nausée, il me reste 3,5km avant le sommet, mais je n'arrive plus à rouler, je tourne les jambes à 35tr/min roule à 4/4,5. Je pose le pied a terre en espérant arriver à remonter sur le vélo. Mais même en marchant, les nausées ne passe pas, je vois le temps défiler. Le bus me rattrape, et je sais que je ne finirais pas dans les temps. Je monte donc dans le bus à 2,5km de l'arrivée, le cœur serré, rageant contre ces nausées. Le temps de rejoindre l'arrivée, on récupèrera encore pas mal de monde, certains vraiment mal en point. Ma femme me fera relativiser "l'échec" à 2km, ce n'était que ma première, je n'avais pas réussi à m'entrainer autant que je l'aurai souhaité, "seulement" 1700km cette année, la faute à un boulot bien plus prenant que prévu, et puis avec 1 ou 2 sas de moins, j'y serai peut être arrivé. Dimanche il était inconcevable pour moi d'y retourner, mais aujourd'hui, je veux ma revanche. Je sais sur quel point il faudra travailler, l'alimentation en est clairement un, je pense qu'une grande parti de ma défaillance vient de l'absence de solide salé dans ce que j'ai mangé. Félicitations à tout ceux qui y auront participé, terminé ou pas, il faut le faire. Et rendez-vous l'année prochaine ! En fait tu as été victime de déshydratation... il faut aussi prendre des choses salées ou une boisson isotonique avec du sodium et du magnésium... tu as pu voir que nos cuissards étaient blancs de sel... la nausée c'est parce que comme tu n'as plus assez de sodium dans le corps, tu n'absorbes plus l'eau, tu remplis l'estomac et si tu continues à boire, tu vomis... C'est ce qui est arrivé à mon pote... mais en partant au fond comme nous c'était compliqué la chaleur... Félicitations tout de même... tu as été plus courageux (ou plus fou 🙂 ) que moi qui ai arrêté avant le dernier col... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sylvain KARLE Posté le 11 juillet 2023 Share Posté le 11 juillet 2023 Faut une sacrée préparation physique sur ce genre d'épreuve de montagne et la météo complique bien les choses , combien de % d'abandons cette année ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel ROUTIN Posté le 11 juillet 2023 Share Posté le 11 juillet 2023 Salut à tous et félicitations à ceux qui ont terminé. Étant habitué de toute la région, il était évident que l’enchaînement des cols du chablais, de la rame et de jx plane allait être terrible pour les derniers sas. J’ai consommé plus de 8 bidons de boissons isotonique et je ne suis arrivé qu’à 13h30 ! Alors ceux qui étaient dans la Ramaz à 15h00… Àprès le repas à Morzine, je suis revenu chez moi à Samoëns par le parcours à partir du Pont des Gets. C’était terrible, j’ai réussi à prendre en remorque une anglaise et à la pousser aux fesses dans les montées. On a doublé des groupes complets qui n’essayaient même pas de prendre nos roues. Ils partaient ensuite courageusement à l’assaut de Jx Plane à 18h sans espoir d’y arriver dans les délais. Bravo à ceux là qui ne voulaient pas bâcher ! A l’année prochaine !! Cela sera ma dixième ! 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Thibaud CHERBONNEL Posté le 11 juillet 2023 Share Posté le 11 juillet 2023 Ma journée a commencé avec la rencontre avec Manuel qui m'a gentillement pris en stop pour rejoindre le départ. Départ rapide dans le SAS 1, je laisse partir volontairement. Ayant peu rouler seul cette année, j'adopte une stratégie prudente de ne pas rouler au max de mes capacités pour ne pas me cramer. Je sais que la fin va taper dans la force, force que je suis pas sûr d'avoir. Les 3 premiers cols s'enchainent bien, avec une vue superbe sur le lac Léman, une belle découverte. Je gère le début de la Ramaz plutôt très bien, le passage sous le tunnel me fera mal, je mets le 30 dents (déjà) alors qu'il était là que pour Joux Plane, ça promet 😄 J'ai réussi à trouver un bon groupe pour faire la vallée jusqu'au pied de Joux Plane, les 3 premiers kms se passent très bien après m'être bien alimenté dans la vallée. Et puis, patatra, plus du jus, je suis arrivé à ma limite notamment avec cette chaleur. Je n'arrive pas à manger donc je fais une pause à 3,5 kms du but pour manger juste après avoir été doublé par Manuel, qui monte encore très bien. La fin se fera sans problème avec tous ces encouragements, vraiment ça pousse un truc de dingue. Après un retour aux Gets, une douche, on a pris la voiture pour attendre la réouverture de la route, mon dieu l'état de fatigue des gars et pourtant ça voulait continuer, chapeau. Nombreux ont été raisonnables à mettre la flèche. D'autres ont forcé même en étant hors délai alors que c'était leur rendre service que de ne pas y aller. Pour les ravitos, chaque fois c'est pareil, partez avec votre bouffe et trouvez des fontaines pour vos bidons. En comptant ma pause mécanique (disque qui frotte) et ma pause dans Joux Plane, je me suis arrêté 13 minutes seulement. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pierre PLANA Posté le 12 juillet 2023 Share Posté le 12 juillet 2023 Il y a 11 heures, Sylvain KARLE a dit : Faut une sacrée préparation physique sur ce genre d'épreuve de montagne et la météo complique bien les choses , combien de % d'abandons cette année ? La barrière horaire était quand même assez élevée notamment si tu partais un peu tôt… donc à peu près comme d’habitude entre 4000 et 5000 abandons. Hormis la chaleur terrible le parcours n’était pas super difficile de plus l’état du revêtement change pas mal la donne : c’est vraiment des billards et donc tu gagnes pas mal en vitesse par rapport à une route granuleuse (voire gravillonnée des Pyrénées) mais Thibault a raison tu perds beaucoup de temps et d’énergie aux ravitaillements. Je n’avais pas participé à l’étape depuis plus de 20 ans je ne m’en souvenais pas. Lorsque je me suis arrêté j’avais moins de 6 heures sur le vélo mais presque 8 heures en temps… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Pierre COURQUIN Posté le 12 juillet 2023 Share Posté le 12 juillet 2023 il y a une heure, Pierre PLANA a dit : La barrière horaire était quand même assez élevée notamment si tu partais un peu tôt… donc à peu près comme d’habitude entre 4000 et 5000 abandons. Hormis la chaleur terrible le parcours n’était pas super difficile de plus l’état du revêtement change pas mal la donne : c’est vraiment des billards et donc tu gagnes pas mal en vitesse par rapport à une route granuleuse (voire gravillonnée des Pyrénées) mais Thibault a raison tu perds beaucoup de temps et d’énergie aux ravitaillements. Je n’avais pas participé à l’étape depuis plus de 20 ans je ne m’en souvenais pas. Lorsque je me suis arrêté j’avais moins de 6 heures sur le vélo mais presque 8 heures en temps… 4 a 5000 abandons ils doivent leur rester quelques bouteilles de coca 😜 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sylvain KARLE Posté le 12 juillet 2023 Share Posté le 12 juillet 2023 Il y a 6 heures, Pierre PLANA a dit : La barrière horaire était quand même assez élevée notamment si tu partais un peu tôt… donc à peu près comme d’habitude entre 4000 et 5000 abandons. Hormis la chaleur terrible le parcours n’était pas super difficile de plus l’état du revêtement change pas mal la donne : c’est vraiment des billards et donc tu gagnes pas mal en vitesse par rapport à une route granuleuse (voire gravillonnée des Pyrénées) mais Thibault a raison tu perds beaucoup de temps et d’énergie aux ravitaillements. Je n’avais pas participé à l’étape depuis plus de 20 ans je ne m’en souvenais pas. Lorsque je me suis arrêté j’avais moins de 6 heures sur le vélo mais presque 8 heures en temps… C'est assez énorme ce nombre d'abandons 🤔 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arnaud MORIN Posté le 13 juillet 2023 Share Posté le 13 juillet 2023 Grosse étape en effet, sous la chaleur. Personnellement, j'ai été surpris de nombreux coureurs qui ne s'arrêtaient pas aux ravitos (notamment au pied de Mieussy et Joux Plane), sachant qu'il y avait aucune attente puisque premier sas. La physiologie humaine étant ce qu'elle est en cas de forte chaleur, soit ils ont trouvé d'autres sources d'eau, soit globalement les coureurs ne s'hydratent pas assez, expliquant peut être certaines défaillances, même à midi dans Joux Plane (grosse chaleur mais pas non plus catastrophique à cette heure). Le conseil que je donnerai : limiter au maximum les apport "d'eau libre" cad sans minéraux. Ca désaltère plus que la boisson isotonique mais ca hydrate moins... Bravo à tous ceux qui ont participé à l'épreuve quelque soit le résultat ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel ROUTIN Posté le 13 juillet 2023 Share Posté le 13 juillet 2023 Je suis parti sas 1 à 7h00. Je ne me suis pas arrêté au premier ravito (Col de Cou), je suis passé au ravito du col du Feu avec un seul bidon plein, connaissant le parcours c'était sensé, autant il était clair qu'il fallait quitter Mieussy et Samoëns à chaque fois avec 2 bidons pleins d'électrolytes. Le stand d'eau improvisé au dessus de Messy à Mieussy (borne à incendie à gauche de la route) n'était pas prévu. Avec les pastilles d'électrolyte, c'est vraiment pratique et cela permet de ne jamais boire de l'eau simple. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés