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Le nord de la Sardaigne


Michel DURY

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Je vais là bas quelques jours et je prends le vélo avec moi. Je me pose la question des braquets car je ne sais pas du tout comment est le relief là bas...

 

C'est plutôt montagneux, colligneux, plat, ou c'est l'enfer?

Je prends de toute façon un petit plateau de 34, mais c'est pour la cassette, 14/25 ou 12/30, j'hésite.

 

Merci de vos infos si vous connaissez un peu la région.

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il y a 21 minutes, Michel DURY a dit :

Je vais là bas quelques jours et je prends le vélo avec moi. Je me pose la question des braquets car je ne sais pas du tout comment est le relief là bas...

 

C'est plutôt montagneux, colligneux, plat, ou c'est l'enfer?

Je prends de toute façon un petit plateau de 34, mais c'est pour la cassette, 14/25 ou 12/30, j'hésite.

 

Merci de vos infos si vous connaissez un peu la région.

 

Je n'y suis jamais allé mais je voyage pas mal sur Google Maps Streetview. 😉

La région de Porto Torres au nord-ouest ce sont des plaines, un peu de relief quand on s'éloigne de la côte, vers Sassari par exemple.

Par contre, en allant vers l'est et le nord-est, c'est tout de suite vallonné, même les routes qui longent la côte.

Rien de bien méchant, moins montagneux que la Corse par exemple, mais comme on dit c'est "malplat".

A mon avis, te connaissant, sachant que tu n'es pas fan de la moulinette, tu dois pouvoir passer partout avec un 34x25, les ascensions ne sont pas très raides, rarement plus de 5 km, sauf si tu rentres vraiment à l'intérieur des terres, vers le Monte Limbara par exemple au dessus de Tempio Pausania.

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  • 3 weeks later...

De retour après une dizaine de jours là bas, le village où j'étais, c'est ceci:

https://www.google.be/maps/place/07030+Santa+Maria+Coghinas,+Sassari,+Italie/@40.9028108,8.8706726,14.74z/data=!4m5!3m4!1s0x12dc0ae157ea154f:0x9b51cf74b58848da!8m2!3d40.9075004!4d8.8765883

 

Alors autant vous le dire tout de suite, j'ai pas aimé.

 

Nous sommes descendus en voiture pour pouvoir emmener les vélos, et 1.200 km plus le ferry, ça fait très long, au secours. Enfin soit, on arrive dans la maison des amis qui nous la louent, super confort, rien à dire.

 

La première chose qui cloche, c'est la chaleur. On n'est pas descendus sous les 32 degrés et c'est monté à 38 un après midi. A de telles températures je n'avais aucune énergie, juste envie de rester dans la petite piscine ronde en plastique, vous voyez le truc...

 

Je prends mon courage à deux mains et les matins je sors le vélo pour un tour répétitif car c'est à peu près le seul possible à cet endroit. En effet, nous sommes au pied des collines et c'est l'enfer. Franck va rigoler, je le sens 

 

Premier jour, j'y vais gaiement avec le 40/25 comme braquet mini (-:  Bien entendu je ne trouve pas la route car mon gps a décidé d'ignorer la carte de Sardaigne! Donc démerdage et finalement je m'y retrouve plus ou moins et découvre les bonnes montées de la région. Pas que ce soit trop dur, mais avec cette chaleur ça en devient le bagne. Je pousse le dérailleur à fond à gauche mais rien au delà du 25, hahaha t'as voulu faire l'andouille tu vas payer! 

 

Finalement j'arrive en haut et j'ai l'impression d'avoir pris 10 ans, pourtant je n'ai fait que 25 km, reste 15 pour rentrer, ça doit logiquement descendre. Oui, ça descend un peu puis ça zigouille en bas en haut sur une route bien pourrie qu'on dirait que c'est du belge en pire (ça existe, je l'ai vu) et j'arrive complètement cuit à la maison.

 

Heureusement que j'avais prévu le coup et la première chose que je fais est de monter le 34 devant, j'aurai essayé...

 

Le lendemain on fait une reconnaissance en voiture pour une autre boucle de 60 km et là je comprends tout de suite que ça ne va pas le faire, mais alors pas du tout. Les raidards de fou s'enchainent les uns après les autres, c'est impressionnant à quel point le dénivelé est omniprésent et violent, t'as pas une seconde de répit et tu es toujours dans le dur, genre dur de dur. Je me contenterai de ma gentille boucle de 40 km que je ferai à 6 reprises, elle fait 500 m de D+ et c'est suffisant pour mon plaisir sans me mettre dans le rouge. En effet, le 34/25 sera l'idéal et je n'ai plus jamais eu de problème.

 

Au fil des sorties la condition s'améliore et je constate que si je restais encore une semaine je pourrais envisager beaucoup plus costaud, mais on doit rentrer plus tôt que prévu et le plan tombe à l'eau.

 

Au niveau des routes là bas, elles sont très étroites et il y a un trafic monstre en plaine. Rouler près de la mer est une torture et on en prend plein les poumons, à éviter absolument. Les mecs sont en général assez courtois et je n'ai pas eu de mauvaise surprise, on respecte les cyclos mais il faut avoir conscience du peu de place disponible en largeur, donc ça frôle souvent.

 

En montagne c'est plus calme. Juste bien serrer la droite dans les virages car ils aiment déborder et j'ai eu un face à face rapide que j'ai dû gérer car l'autre en face n'en a pas eu le temps, crétin.

 

Une chose qui m'a vraiment choqué, c'est l'omniprésence de déchets en grande quantité au bord des routes, surtout en montagne. C'est à la tonne, je n'en revenais pas de tant de saleté éparpillée sur toute la route, il n'y a pas 10 mètres sans un sac plastique ou un vieux pneu ou de la merdouille, c'est quoi ce binz?

 

Et donc je me suis fait quelques réflexions... ce pays est sale et sans caractère, les villes n'ont aucun charme si ce n'est les boutiques à touristes, les plages sont jolies mais bondées (normal, on est en août, mais bon...), le pain est archi dégueu et on mange mal en général, il n'y a pas d'eau potable en dehors des bouteilles achetées dans le commerce (l'eau du robinet est horrible, et rien comme point d'eau dans les villages), personne ne parle ni français ni anglais et mon gps ne s'y retrouve pas. Putain qu'est-ce que je fous là?

 

Bien content d'être rentré car j'ai détesté ces vacances.

 

Sinon au point de vue braquets et mode de roulage... je suis passé facilement sur le 34/25 mais un 27 aurait été bienvenu. Pour l'intérieur du pays et la grimpette, je pense que j'aurais monté le 30 derrière car à le longue c'est au minimum une sécurité et je pense que je l'aurais utilisé.

 

Par rapport à mon ancienne façon de rouler, j'ai adopté une conduit plus réfléchie et jamais hésité à pousser plus petit que d'habitude, passant petit plateau dès la moindre montée. Bien m'en a pris car je n'ai jamais eu mal aux jambes ni le coeur qui s'emballe, le dos est plus ou moins d'accord aussi. Avant j'attendais d'avoir dur pour changer de braquet, mauvaise idée en montagne. 

 

J'ai écouté les bons conseils des amis du forum et le bilan est que je peux rester plus longtemps en forme sans épuisement, et curieusement la moyenne reste bonne alors même que je me traîne dans les montées, mais les jambes restent en bon état et la dépense énergétique est globalement bien mieux gérée, merci les gars.

 

Voilà, désolé si le ressenti général est négatif, mais il y a des endroits comme ça où on ne se sent pas bien, et ce fut le cas pour la Sardaigne où je n'irai certainement plus jamais. Il doit y avoir d'autres endroits plus sympas sur l'ile, je n'en doute pas, mais les trajets là bas se font à vitesse d'escargot et on met une grosse heure pour faire 70 km... pas trop pour moi ça.

 

 

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il y a 36 minutes, Michel DURY a dit :

De retour après une dizaine de jours là bas, le village où j'étais, c'est ceci:

https://www.google.be/maps/place/07030+Santa+Maria+Coghinas,+Sassari,+Italie/@40.9028108,8.8706726,14.74z/data=!4m5!3m4!1s0x12dc0ae157ea154f:0x9b51cf74b58848da!8m2!3d40.9075004!4d8.8765883

 

Alors autant vous le dire tout de suite, j'ai pas aimé.

 

Nous sommes descendus en voiture pour pouvoir emmener les vélos, et 1.200 km plus le ferry, ça fait très long, au secours. Enfin soit, on arrive dans la maison des amis qui nous la louent, super confort, rien à dire.

 

La première chose qui cloche, c'est la chaleur. On n'est pas descendus sous les 32 degrés et c'est monté à 38 un après midi. A de telles températures je n'avais aucune énergie, juste envie de rester dans la petite piscine ronde en plastique, vous voyez le truc...

 

Je prends mon courage à deux mains et les matins je sors le vélo pour un tour répétitif car c'est à peu près le seul possible à cet endroit. En effet, nous sommes au pied des collines et c'est l'enfer. Franck va rigoler, je le sens 

 

Premier jour, j'y vais gaiement avec le 40/25 comme braquet mini (-:  Bien entendu je ne trouve pas la route car mon gps a décidé d'ignorer la carte de Sardaigne! Donc démerdage et finalement je m'y retrouve plus ou moins et découvre les bonnes montées de la région. Pas que ce soit trop dur, mais avec cette chaleur ça en devient le bagne. Je pousse le dérailleur à fond à gauche mais rien au delà du 25, hahaha t'as voulu faire l'andouille tu vas payer! 

 

Finalement j'arrive en haut et j'ai l'impression d'avoir pris 10 ans, pourtant je n'ai fait que 25 km, reste 15 pour rentrer, ça doit logiquement descendre. Oui, ça descend un peu puis ça zigouille en bas en haut sur une route bien pourrie qu'on dirait que c'est du belge en pire (ça existe, je l'ai vu) et j'arrive complètement cuit à la maison.

 

Heureusement que j'avais prévu le coup et la première chose que je fais est de monter le 34 devant, j'aurai essayé...

 

Le lendemain on fait une reconnaissance en voiture pour une autre boucle de 60 km et là je comprends tout de suite que ça ne va pas le faire, mais alors pas du tout. Les raidards de fou s'enchainent les uns après les autres, c'est impressionnant à quel point le dénivelé est omniprésent et violent, t'as pas une seconde de répit et tu es toujours dans le dur, genre dur de dur. Je me contenterai de ma gentille boucle de 40 km que je ferai à 6 reprises, elle fait 500 m de D+ et c'est suffisant pour mon plaisir sans me mettre dans le rouge. En effet, le 34/25 sera l'idéal et je n'ai plus jamais eu de problème.

 

Au fil des sorties la condition s'améliore et je constate que si je restais encore une semaine je pourrais envisager beaucoup plus costaud, mais on doit rentrer plus tôt que prévu et le plan tombe à l'eau.

 

Au niveau des routes là bas, elles sont très étroites et il y a un trafic monstre en plaine. Rouler près de la mer est une torture et on en prend plein les poumons, à éviter absolument. Les mecs sont en général assez courtois et je n'ai pas eu de mauvaise surprise, on respecte les cyclos mais il faut avoir conscience du peu de place disponible en largeur, donc ça frôle souvent.

 

En montagne c'est plus calme. Juste bien serrer la droite dans les virages car ils aiment déborder et j'ai eu un face à face rapide que j'ai dû gérer car l'autre en face n'en a pas eu le temps, crétin.

 

Une chose qui m'a vraiment choqué, c'est l'omniprésence de déchets en grande quantité au bord des routes, surtout en montagne. C'est à la tonne, je n'en revenais pas de tant de saleté éparpillée sur toute la route, il n'y a pas 10 mètres sans un sac plastique ou un vieux pneu ou de la merdouille, c'est quoi ce binz?

 

Et donc je me suis fait quelques réflexions... ce pays est sale et sans caractère, les villes n'ont aucun charme si ce n'est les boutiques à touristes, les plages sont jolies mais bondées (normal, on est en août, mais bon...), le pain est archi dégueu et on mange mal en général, il n'y a pas d'eau potable en dehors des bouteilles achetées dans le commerce (l'eau du robinet est horrible, et rien comme point d'eau dans les villages), personne ne parle ni français ni anglais et mon gps ne s'y retrouve pas. Putain qu'est-ce que je fous là?

 

Bien content d'être rentré car j'ai détesté ces vacances.

 

Sinon au point de vue braquets et mode de roulage... je suis passé facilement sur le 34/25 mais un 27 aurait été bienvenu. Pour l'intérieur du pays et la grimpette, je pense que j'aurais monté le 30 derrière car à le longue c'est au minimum une sécurité et je pense que je l'aurais utilisé.

 

Par rapport à mon ancienne façon de rouler, j'ai adopté une conduit plus réfléchie et jamais hésité à pousser plus petit que d'habitude, passant petit plateau dès la moindre montée. Bien m'en a pris car je n'ai jamais eu mal aux jambes ni le coeur qui s'emballe, le dos est plus ou moins d'accord aussi. Avant j'attendais d'avoir dur pour changer de braquet, mauvaise idée en montagne. 

 

J'ai écouté les bons conseils des amis du forum et le bilan est que je peux rester plus longtemps en forme sans épuisement, et curieusement la moyenne reste bonne alors même que je me traîne dans les montées, mais les jambes restent en bon état et la dépense énergétique est globalement bien mieux gérée, merci les gars.

 

Voilà, désolé si le ressenti général est négatif, mais il y a des endroits comme ça où on ne se sent pas bien, et ce fut le cas pour la Sardaigne où je n'irai certainement plus jamais. Il doit y avoir d'autres endroits plus sympas sur l'ile, je n'en doute pas, mais les trajets là bas se font à vitesse d'escargot et on met une grosse heure pour faire 70 km... pas trop pour moi ça.

 

 

 

Franck va rigoler, je le sens 

 

Moi ? Penses-tu ! 😇

 

Pour les braquets, je ne vais pas me répéter : de toutes façons tu sais qui a raison. 🙂

 

Pour la chaleur, tu n'aurais pas trop gagné au change : où que ce soit en Méditerranée (et bien en-deçà), c'était également le gros cagnard.

 

De façon générale, je n'aime pas aller dans un pays dont je ne maîtrise pas un tant soit peu la langue véhiculaire, ou une de ces langues quand il y en a plusieurs : les contacts avec les autochtones sont alors trop artificiels voire inexistants, et ces contacts entrent pour moi en bonne part dans la recette d'un séjour réussi.

 

Au bilan final, même négatif, ça t'aura fait une expérience, et d'une expérience on apprend toujours quelque chose d'utile ! 🙂

Modifié par Franck PASTOR
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Question état des routes , pour avoir roulé d'Aoste à Rome sur la Via Francigena , je puis vous affirmer que les routes en Italie sont dans un état aussi catastrophique que les routes belges même plus peut être.

La plupart des routes que j'y ai empruntées présentaient bien souvent des affaissements à partir du bord sur une largeur de près d'1m . De ce fait les côtés présentent de larges fissures où il est très dangereux de mettre la roue . Donc je roulais un peu plus à gauche où je subissais régulièrement les coups de claxons des pilotes italiens .

A savoir que le claxon est sans doute le premier instrument que le pilote italien utilise. De plus ils se croient tous sur le circuit d' Imola.

Bref , rouler en Italie se révéla pour moi être très dangereux. Heureusement que les petites routes sont plus calmes mais on ne sait programmer un trajet sans forcément passer par une ville ou un village aux rues étroites.

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