Zaaf, Molinès, Kebaïli et les autres

[Bernard MOREAU]

Ne manquez pas le bel article de Jean-François Quénet dans 

https://www.cyclingnews.com/features/a-history-of-africans-at-the-tour-de-france/

Zaaf venait l'été retrouver ses potes à St-Pol-de-Léon pour faire la juteuse saison des critériums bretons. Beaucoup logeaient dans l'hôtel de Lambrecht (13e du TdF 1948) à la gare.

[Franck PASTOR]

Une lecture qui parle au fils de pied-noir que je suis. 😄 Merci !

[Bernard MOREAU]

Au moins quelqu'un aura profité de l'article. Je ne l'ai pas fini, trop de trucs à lire.

[Ferdinand BLASER]

Bref article sur Zaaf, et sa mésaventure lors de l'étape Perpignan-Nîmes qu'il s'apprêtait à remporter s'il n'avait pas repris la course ... dans le mauvais sens.

https://fr.cyclingheroes.com/fr/blog/lincroyable-histoire-dabdelkader-zaaf

[Bernard MOREAU]

70 ans après les interprétations de cette fameuse histoire divergent toujours.

Selon Quénet : 

On July 27, 1950, Molinès and Zaaf formed a leading duo with a 12-minute lead

at the half-way mark of the stage.

Zaaf tried to ride his teammate off his wheel, but crashed, got back on his bike and

then took off in the opposite direction. Spectators sprayed him with wine.

He was almost unconscious when journalists arrived.

Because of the smell, they reported that he'd drunk wine, but this seemed unlikely because he was a Muslim.

Selon le plus imaginatif Gaillard :

... Zaaf attaque puis largue complètement son compagnon d’échappée du jour. Après deux Tours décevants, le voilà enfin en bonne position pour rafler un bouquet et remporter la plus belle victoire de sa carrière.

Overdose d’amphets

Malheureusement pour lui, la chaleur, la fatigue, la pression, et surtout la dose de cheval d’amphétamines qu’il avait avalée pour l’occasion l’empêchent de rallier l’arrivée en vainqueur. Car le matin-même, Zaaf, qui avait couru dans plusieurs autres équipes par le passé et était apprécié des autres coureurs, a reçu quelques conseils de la part de son ami belge Hilaire Couvreur surnommé “Hilaire l’Africain”, qui lui avait offert une boîte entière de pilules. Histoire de s’assurer d’être en pleine bourre sur le vélo, Zaaf en a avalé une poignée généreuse. Et forcément, ce qui devait arriver arriva : Zaaf finit par perdre connaissance à quelques kilomètres de l’arrivée et s’écroule sur le bas-côté, complètement défoncé. 

C’est à ce moment précis que la vie d’Abdelkader Zaaf va basculer. Les quelques spectateurs qui assistent à la scène veulent bien faire et lui viennent en aide à leur manière – en lui aspergeant consciencieusement le visage avec ce qu’ils avaient sous la main, à savoir un peu de vin rouge bon marché. Zaaf rouvre enfin les yeux et renfourche instinctivement son vélo, obnubilé par la victoire encore possible. Sauf que notre baroudeur, musulman pratiquant donc peu habitué à l’alcool, est à moitié bourré et repart dans la mauvaise direction, laissant Marcel Molinès remporter l’étape et devenir le premier nord-africain vainqueur d’étape sur le Tour. La fin de journée est terrible pour Zaaf, qui finit par abandonner, avant de subir un lavement d’estomac à l’hôpital de Nîmes.Malheureusement pour lui, la chaleur, la fatigue, la pression, et surtout la dose de cheval d’amphétamines qu’il avait avalée pour l’occasion l’empêchent de rallier l’arrivée en vainqueur. Car le matin-même, Zaaf, qui avait couru dans plusieurs autres équipes par le passé et était apprécié des autres coureurs, a reçu quelques conseils de la part de son ami belge Hilaire Couvreur surnommé “Hilaire l’Africain”, qui lui avait offert une boîte entière de pilules. Histoire de s’assurer d’être en pleine bourre sur le vélo, Zaaf en a avalé une poignée généreuse. Et forcément, ce qui devait arriver arriva : Zaaf finit par perdre connaissance à quelques kilomètres de l’arrivée et s’écroule sur le bas-côté, complètement défoncé. 

  

[Georges MAILLET]

Sources merdiques, à l'évidence.

[Georges MAILLET]

" ...  laissant Marcel Molinès remporter l’étape et devenir le premier nord-africain vainqueur d’étape sur le Tour. "

Enéfé.

Ledit Molinès était dayeur très jeune, puisqu'âgé de 21 ans et demi au moment de ce suxé - né en décembre 1928 à Alger, un pur "pied-noir" donc.

Molinès emporta l'étape avec plus de 4 mn 30" d'avance sur un peloton emmené par Stan Ockers et Ferdi Kubler.

Il mit un terme à sa carrière en 1954, devenant alors "taxi".