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Cyclosportifs Pros et DSO


Bernard MOREAU

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Récemment V101 nous a gratifié d'une comparaison des qualités des cyclosportifs et des pros sous la plume d'Olivier Dulaurent, grand cyclosportif devant l'éternel et prof. de vélo pour DSO 😄. Bien sûr, il est aujourd'hui à l'arrêt, en fait depuis déjà quelque temps, puisque les stages qu'il anime ont souvent lieu en Espagne.

Aujourd'hui V101 vient de republier un entretien avec Olivier.

Mais je voulais en revenir à cette comparaison cyclosportifs-pros.

Vous connaissez tous un champion du monde sur route qui a porté les 2 casquettes, je veux parler de Laurent Brochard.

Brochard a participé à la Marmotte à 3 reprises et l'ayant gagnée cette 3e fois, il n'est plus revenu.

En 1987, l'année de ses 19 ans, il termine 75ème en 7h36'..", 19e de sa catégorie d'âge. C'est tout récemment que je me suis aperçu que je l'avais donc largement battu cette année-là 🆒🆒, vous me direz, comme 74 autres.

Il est revenu en 1991, moi aussi 😆, il a fini 10e (6e de sa catégorie d'âge), donc il m'a battu cette fois. Au classement général de ces 2 marmottes, il me précède ainsi de quelques minutes, entre 5 et 10.

En 92, la météo était très pessimiste et ayant subi une fracture en mars, je n'avais que 4000 km d'entraînement, de sorte que je m'étais abstenu, préférant faire le Tour du Mont-Blanc en solo la veille quand il faisait encore beau (comme disent les choucas 🤐). La course s'est déroulée dans des conditions affreuses, neige au Galibier, et Brochard a gagné cette fois.

Ce qui m'interroge, c'est comment un coureur classé grimpeur et considéré comme l'un des meilleurs français n'a pas fait mieux que 75e et 10e à ses deux premières participations. Etait-il blessé?

J'ai encore d'autres réflexions sur ce cas, mais il est vachement tard, on est demain en fait.

Bonne nuit.

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Bon, revenons à nos moutons, mais en faisant du saute-moutons jusqu'à env. l'an 2000.

A l'époque Google n'était pas le bordel absolu qu'il est devenu avec les offres commerciales accaparant les 1ères pages.

C'est ainsi que j'avais trouvé des infos super intéressantes sur un site appelé AlternatiV.

Ce qui m'avait fait sursauter, entre autres trucs, c'était d'y trouver les résultats graphiques d'une épreuve d'effort de Laurent Brochard. En effet, ce freluquet 😆 montait à 500 watts ou plus sur son ergocycle sans affoler son rythme cardiaque.

D'après ce que je savais du bonhomme, j'en arrivais à estimer un VO2 max dépassant 100 ml/mn.kg.

Comme j'avais bien sûr entendu parler d'Antoine Vayer, j'ai trouvé son adresse Internet et je lui ai envoyé un mot pour savoir dans quelles conditions s'était fait ce test pour savoir s'il n'y avait pas une erreur quelque part.

Résultat des courses : quand je suis revenu sur le site AlternatiV quelques jours plus tard, toutes ces pages trop intéressantes avaient disparu 😲.

Trop tard j'ai acquis le réflexe de faire immédiatement une copie quand je vois quelque chose de choquant sur le web.

A suivre.

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Je sais que Laurent Brochard  a été champion de France cadet de cross donc 17 ans peut-être ensuite il a dû faire quelques courses fsgt avant de rentrée dans un club avec une équipe 1er en 1987, donc il débutait le vélo et de plus du coté d'Alençon…. bas ya pas de montagnes.

Ensuite il est entrée à Anthony Berny en 1990 1991 et en 92 il passe pro.

Pourquoi lui chercher des poux?  

 

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À sa première participation, il venait de commencer le vélo je crois bien. Il a commencé tard car il venait de la course à pied.

En 91, il termine 10e et moi 9e (pour ma première participation). Je l'ai doublé dans l'Alpe d'Huez, en pleine fringale. Il zigzaguait sur la route. Mais de toute façon il n'était pas en lice pour gagner.

Cette année-là, nous étions dans le même club et avions passé la semaine ensemble à l'Alpe d'Huez. Il ne courait plus car il était suspendu pour une histoire de contrôle positif dont je ne me rappelle plus les tenants et les aboutissants, et qui s'est miraculeusement arrangée juste avant son passage chez les pros.

En 92, il faisait effectivement un temps horrible, et il a survolé l'épreuve. J'étais pour ma part 3e en haut du Galibier, mais j'ai abandonné dans la descente, complètement congelé et avec plus tout à fait toute ma tête.

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Je n'y avais pas participé (je n'ai malheureusement jamais pu faire la Marmotte) mais j'ai suivi l'épreuve de près dans les journaux cette année-là (Dauphiné Libéré, le Cycle…), et je me souviens des trois premiers à l'arrivée : Brochard donc, un vétéran italien nommé Pepino et Jérôme Chiotti. Qui en était tellement heureux qu'il a fait une séance de wheeling à l'arrivée.

Je me rappelle aussi qu'un des bénévoles du support technique racontait avoir vu des patins de freins bouffés jusqu'au support. Petite remarque en forme de clin d'œil appuyé: cela peut-il se produire aussi facilement avec des plaquettes de freins à disque ? 😉

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L'Italien nous avait eu à l'usure effectivement :)

Il était parti plus prudemment dans l'enchainement Télégraphe/Galibier mais avait bien dû compter ses cartouches.

Pour ma part, je n'ai jamais aimé le froid et là je n'étais clairement pas assez couvert.

Cette expérience m'a traumatisé pendant un moment !

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J'ai donc bien fait d'ouvrir ce sujet, tu as éclairé ma lanterne.

En 91, j'ai passé un collègue qui devait être dans les 20 quand, plus de son, plus d'image du côté de Huez : il était pris en charge par La Croix rouge.

Je l'avais vu la semaine précédente et il m'avait demandé conseil, je lui avais répondu : boire, boire, boire (Il courait alors avec Roanne), mais ce n'est pas toujours facile sur 7h pour des gars qui courent normalement 3 ou 4 h, maxi 5h.

1992 : les participants n'oublieront jamais je pense.

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Tu m'étonnes...largement de quoi faire du gros dénivelé, et très varié avec tantôt du long (côte d'arrivée d'Alençon-Médavy en càp), tantôt du pentu (exemples à la pelle). 

Perso mon terrain de jeu est la Suisse normande, j'y habite. C'est peu ou prou la même topographie. Trop content d'être revenu au bercail l'été dernier après 12 ans d'exil !😄

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Je n'ai jamais vu trace de cet écrit d'Olivier D. Que pouvait-il comparer ?

Concernant L.B, en 1992 je n'étais pas au départ et c'est là qu'il réussit sa une. Mais je dois dire qu'avec le recul, j'ai toujours trouvé sa démarche méritante et bien entendu formatrice, car bien peu ont suivi son exemple. Après, tu nous oblige à la réflexion, car je me suis demandé si à mes 19 ans je me serais laissé tenté par une telle expérience. Il aurait fallu que mes interlocuteurs soient très persuasifs et m'expliquent bien le terrain, car je n'avais jamais utilisé plus que 44x21, alors….

NON, il faut reconnaître que Laurent a eu ce grand mérite, et comment en est-il venu là ? Car pas un autre cycliste du 61 dans les classements.

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Je fais une petite pause juste maintenant dans mes rangements, j'ai fini avec les pays hors d'Europe,  rangé l'Espagne, jeté de vieilles cartes Michelin France, reste les IGN 1/25 000, Michelin 1/200 000. C'est pas fini.

Alors, Olivier Dulaurent : il s'est récemment mis à écrire sur V101, en plus de subir un interrogatoire en règle.

Je vais te mettre ça au fur et à mesure :

https://www.velo101.com/cyclosport/article/les-temoins-du-cyclosport-15-itw-dolivier-dulaurent--20837

https://www.velo101.com/cyclosport/article/-2-les-temoins-du-cyclosport-15-itw-dolivier-dulaurent--20839

et l'article auquel je me référais :

https://www.velo101.com/pros/article/de-cyclosportif-a-professionnel-une-marche-trop-haute-a-franchir--21857

Il a encore écrit d'autres articles, mais le dernier pourrait t'inspirer quelques commentaires.

Je retourne à mes rangements 😄

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Bonjour

1992 j'y était aussi à cette Marmotte , la cyclo où j'ai le plus souffert , du froid bien sûr , je n'étais pas assez équipé . Passage en haut du Galibier sur une fine couche de neige en cuissard court bien sûr . Plus de freins dans les descentes . J'ai fini au moral , trempé , autour des 9 heures .

Pour Brochard, voiture suiveuse alors que c'était interdit , de mémoire C.Guimard au volant . Plusieurs fois changement de tenue avec de nouveaux vêtements secs , ce n'est pas ce qui fait gagner mais ça aide 😉

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