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Vive les ratons !


Florian FRISON

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Des profiteurs, il y en a partout. Ca fait longtemps que je suis dans le mode associatif pour le savoir. Pas seulement le monde sportif, pas seulement pour rouler en vélo, mais beaucoup sont aux abonnés absents quand il s'agit d'aider à une organisation. Ils viennent pour recevoir, pas pour donner, ne serait-ce qu'une demi-journée une fois par an. Il n'y a pas de quoi se rendre malade pour ces gens là.

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Cette attitude, et là c'est de la psychologie, n'est pas honteuse pour celui qui la pratique:

  • Soit par ignorance.
  • soit par limitation intelectuelle.
  • soit par calcul. Dans ce dernier cas le gars s'estime en compétition pure et dure.

Je me rappelle d'une cyclo, la Ronde Picarde à Abbeville, j'avais crevé au km 100 environ (sur plus de 180 au total). Après réparation j'étais seul et j'ai rattrapé un anglais, forcément je roulais plus vite que lui et seule m'interessait la médaille d'or; je roulais assez fort pour faire le chrono nécessaire. L'autre ne passait pas, j'avais vent de face. Dans la dernière bosse il produit une grosse accélération et me lache et conserve une cinquantaine de m jusque la ligne. Sur le coup je n'étais pas content, si il était passé de temps en temps son chrono et le mien auraient été meilleurs. Mais après l'arrivée il est venu me remercier de l'avoir tiré si longtemps, sincèrement, sans se foutre de ma gueule. J'en ai conclu que pour lui ce geste n'avait rien de déplacé et qu'il était dans l'ignorance de la "bienséance" entre cyclos. Mais les 2 autres catégories existent aussi!

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Oui y a seulement les bosses ou des descentes techniques ! Et oui faut encore que je travaille pour m'améliorer... ^^

Christian BERTHELET ==> Ben écoute perso, je n'ai que très rarement ce soucis avec les sorties en groupe ! C'est même plutôt le contraire, car ceux avec qui je roule ont un gros niveau, et il me passe rapidement devant quand je prend un relais.

Maurice AUTOBUS ==> Donc en gros, des qu'on se fait lâcher d'un groupe, il faut baisser les bras et rouler en mode touriste?

Pas de mon avis, surtout que ça m'est arrivé à plusieurs reprise d'avoir un coup de mou pendant quelques minutes et de retrouver un second souffle plus loin.

 Frédéric LAFFAIRE ==> Ça m'est arrivé d'être déjà à la limite dans groupe, et pourtant de faire l'effort de passer un peu... Juste au moins passer 30sec histoire de soulager ceux qui ont plus de force.

Ben en même temps, si les parcours sont chronométrés, c'est une compétition... Si tu veux rouler tranquille, il faut mieux s'engager sur les randos qui sont souvent en parallèle de la compétition.

Sauf que tu ne connais pas les raisons du fait que je sois partis sur le 74 et non le 105...

Peut être que j'avais travaillé le samedi pendant 11h non stop, sans pause repas, et en position debout... Que j'ai des soucis de santé depuis début Janvier, et que malgré 2 échographie on a pas encore trouvé ce que j'ai... Que je m'étais fait une bonne crampe bien douloureuse le matin car je n'avais pas pu bien m'hydrater la veille à cause du taf... Et que je devais rentrer pas trop tard l'après midi...

Ben écoute quand depuis ta reprise en 2016 (avec 15kg en plus, et 6ans d'arrêt), tu roules dans les 100 derniers, et que pour une fois tu roules dans le 1er tiers, ça fait plaisir.

Pour ceux qui est du grand parcours, mise à part pour l'EDT qui est une course à part, désolé mais je ne prends aucuns plaisirs à être 5/6h sur la selle. Chacun ses goûts !

Jean-Pierre MARTINEZ ==> J'ai pris une licence en Pass cette saison, mais faut avouer que c'est quand même beaucoup moins sympa de faire 40 tours de circuits de 2km dans une zone industrielle, que de faire une course de 100km "en ligne".

Jean marc FOURNIER ==> Comme je disais plus haut, je n'ai quasiment pas ce soucis en groupe, car je roule bien souvent avec des gars qui roulent à de très bon niveau, donc forcement ça tourne plus facilement.

Après malheureusement, on encore bien le reflet de la société française ^^

Bernard LEFEBVRE ==> Ah ça, je le connais bien aussi quant on organise notre épreuve dans un autre sport fin avril, début mai ! Sur plus de 100 licenciés, on est souvent que 10/15 quant il faut se "salir" les mains pour tout préparer.

Eric HENNUY ==> Je l'aurai mal pris aussi ^^

 

 

 

 

 

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Je me souviens avoir eu une discussion du même genre avec Grégory (qu'on ne voit plus depuis un bon moment sur le forum). Alors qu'il roulait seul, il avait rejoint un autre cycliste qui s'était mis dans sa roue et ne l'avait plus lâché sans prendre le moindre relai. Grégory exprimait son dépit et je m'étais fait l'avocat du diable (ou empêcheur de tourner en rond légèrement emmerdeur), tu n'as aucune peine à m'imaginer dans ce rôle 😇

Lorsqu'on est un cyclo anonyme qui ne vise pas le haut du classement, a fortiori quand on roule seul sur ses parcours d'entraînement, on se mesure essentiellement par rapport à soi-même, pour autant qu'on soit animé par le désir de progresser sportivement (après tout, on peut aussi rouler pour se promener ou aller au boulot ou partir en voyage). Dans cette optique, être suivi par un "suceur de roue" ne change rien à notre pratique et ne nous prive de rien du tout… sauf si nous nous mettons inconsciemment en situation de rivalité et que nous craignons que la confrontation ne tourne pas à notre avantage. 

Personnellement, je ne cache pas que j'ai l'esprit de compétition, mais j'accepte d'être battu. Je considère que c'est d'abord un jeu, pas une question de vie ou de mort. Si on s'accroche à ma roue, mon premier réflexe est de me sentir flatté. Mais si je sens qu'on s'économise derrière moi en attendant de placer un démarrage pour me lâcher, je réduis progressivement mon rythme.

Finalement, toute cette question ne tourne qu'autour de notre problème d'ego (je ne parle pas des pros, leur carrière est concernée) 😛

 
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"Finalement, toute cette question ne tourne qu'autour de notre problème d'ego"

Non, pas du tout c'est  la manière d'agir du raton qui heurte, un peu comme quand quelqu'un te ment et que tu sais qu'il ment, je ne peux qu'éprouver une profonde aversion pour ce genre de comportement.

Mais,et je te l'accorde, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne face à ce genre de sentiment, certains sont cocus de leur femme, le savent et s'en accomodent...

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Ton histoire d'anglais raton m'a bien faire rire. Incroyable.

Je me fais un café et je reviens te parler d'un raton mexicain.

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C'est une histoire que j'ai déjà racontée mais je ne la retrouve pas.

A l'époque je bossais et vivais dans les montagnes au Nouveau-Mexique et après 4 années avec très peu de vélo, les circonstances favorisaient cette activité car 4 jours sur 5 j'allais au boulot à vélo (26 km avec 2 bosses, D+ dans les 500m à l'aller, 300 au retour + ou -), le 5e jour c'était mon tour de conduire. Comme Ciudad Juarez ( face à El Paso) n'était pas trop loin, j'y allais souvent et en particulier pour la série annuelle de courses cyclistes. Les parcours étaient totalement inintéressants, mais "à défaut de grives ...".

ça se terminait toujours au sprint car c'était très plat le long du Rio Grande en A/R. Les texans n'y venaient pratiquement jamais. J'étais très bien accueilli.
Dans l'une de ces courses, je m'étais laissé surprendre et 4-5 gars avaient pris la fuite. Impossible d'organiser la poursuite. Après plusieurs tentatives de partir seul, avec invariablement le même gars pour me prendre en chasse mais qui ne voulait jamais prendre le relais, je me suis dit que tant pis, il fallait que j'y aille si je voulais avoir une chance de revoir la tête de course. Je savais qu'il était le meilleur sprinteur de tous ces gars.

J'ai donc roulé avec ce suceur de roue sur peut-être 20 km (les courses faisaient 80-100km) avant de revenir sur la tête. Mais bon, après 4 ans sans vélo, ça me servait de faire de la compèt.

Et bien sûr, c'est mon suceur de roue qui a gagné car à 6 ou 7 c'était impossible sur ce parcours de produire une cassure. Le mec a gagné, mais ses dirigeants l'ont copieusement engueulé pour son attitude dans une course sans enjeu.

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Le jour où j'ai ratonné "grave".

Je remonte une décennie plus tôt, à l'époque où j'avais de l'adrénaline qui devait monter jusqu'aux oreilles.

En allant à vélo au départ, je vois une belle pomme sur le bord de la route et je m'arrête pour la ramasser et la croquer (c'était dans les Côtes d'Armor, du Nord à l'époque). Elle n'était pas très mûre mais ça ne m'avait pas arrêté.

Peu après le départ le favori s'échappe et, bien placé, je saute dans sa roue. Je me suis rapidement aperçu que la pomme n'était pas passée et me pesait sur l'estomac. Je voulais quand même faire ma part, mais je ne pouvais pas et je me contentais de courts relais pour laisser l'autre gars reprendre un peu son souffle. Dire qu'il n'était pas content serait un euphémisme. Evidemment, il avait beau être costaud, l'écart restait faible et l'inévitable arriva, nous étions rejoints à 15 bornes de l'arrivée, à peu près au moment où j'avais enfin digéré ma pomme.

Finalement j'arrivais quand même à faire 8e je crois, tandis que mon "entraîneur" figurait loin derrière. Bien sûr, comme j'avais "fait une place", je n'ai pas réussi à le convaincre de ma bonne foi, pourtant je l'avais évidemment laissé faire toutes les primes pendant la course.

2-3 ans plus tard, au départ d'une course je vois Floc'hlay, l'un des meilleurs amateurs français de l'époque, manger une pomme et je lui dis que ce n'est peut-être pas une bonne idée. Il me répond que c'est juste un truc à lui pour se forcer à rester calme au départ et ne pas brûler de cartouches trop tôt 😆 .

 

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Dans l'est, depuis que nos amis belges s'invitent sur toutes les cyclos du coin, il y a moins de problème!!! Sont à bloc du début à la fin. Une fois j'ai cru qu'ils faisaient cause commune avec les premiers qui ecremaient le peloton dans le premier col pour que les cadors embrayernt ensuite. Ben non, ils étaient tous là 150kil plus loin. C'était sur les ballons vosgiens

 Au trophée des marcaires et 3 ballons, pas de problème de ratons, faudrait déjà arriver à les suivre car c'est dur de trouver beaucoup de français dans les 10 🤐

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Dans les cyclosportives la plupart du temps je ne cherche pas à comprendre je roule avant tout pour moi car comme disait Maurice autobus plus haut on a le groupe que l'on mérite .Alors je cherche avant tout à refaire mon retard et si certains veulent collaborer tant mieux.Bien souvent le rythme perso que je m'impose fait sauter les plus faibles et en fait ne reste avec moi que ceux qui tournent ou ceux qui suivent et celà ne me gêne pas .

Jr. 

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"Maurice AUTOBUS ==> Donc en gros, des qu'on se fait lâcher d'un groupe, il faut baisser les bras et rouler en mode touriste?"

Je ne te parle pas de baisser les bras, mais visiblement, tu as beaucoup à apprendre sur la vie du peloton. J'essayais juste de te donner quelques clefs.

En l'occurence, la première des choses, c'est de ne pas se faire d'illusions sur son niveau. Généralement, si on est dans un peloton et qu'on peut mener, c'est qu'on est à sa place. Si tu étais dans le peloton de devant, tu serais probablement parmi ceux que tu appelles les ratons, déjà bien content de suivre.

Et comme je te lai dit plus haut, rentrer sur un peloton de gens plus forts que soi, c'est une débauche d'énergie dont on ne se remet généralement pas. Et il ne faut pas se faire d'illusions. Dans ton exemple, tu dis avoir maintenu la distance avec le peloton précédent. C'est que probablement, il n'y avait pas grand-monde à rouler non plus. Et le peloton de derrière ne devrait pas t'inquiéter non plus. Pourquoi reviendraient-ils ? Ils ont craqué avant vous...

Ensuite, revoir ses priorités en fonction des circonstances, ce n'est pas baiser les bras, c'est faire preuve d'une certaine capacité d'adaptation, donc d'intelligence.

Tu peux accuser les autres d'avoir un comportement qui te déplaît et ruminer ta déception. Ou tu peux décider de t'amuser quand même et de faire du mieux possible avec les gars de ton niveau. Si vous roulez, pour la 100 eme place, il faut remettre les compteurs à zéro. Cette 100 eme place devient votre première place. Et pour la décrocher, rouler comme un bourrin ne suffit pas. Si tu ne peux pas obtenir la collaboration des autres (et même s'ils collaborent d'ailleurs), il va te falloir t'en débarrasser. Et ils ne vont pas se laisser faire.

Enfin c'est toute l'histoire du vélo en groupe avec un dossard. Les autres ne roulent jamais comme tu l'aimerais et la capacité d'adaptation est la première  vertu à travailler.

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c 'est sur , c 'est la vérité de la palice ,mais ça dépend, sur les grosses épreuves tu en as ,je ne suis pas certain que tu arrive a suivre   ,une grosse partie vient se faire plaisir en roulant en groupe , faire des connaissances , ça a aussi son charme et se donner un peu  sur les bosses ,être en petit ou gros peloton même pas pro on peut se faire plaisir ,laissons  les différentes catégories jouer entre eux et les vaches seront bien gardées.

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