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Tour de france


Nicolas THIERRY

Messages recommandés

À propos de coup de pédale, tu auras sans doute noté la vélocité d'Alaphilippe par rapport à celles de ses camarades d'échappée. 😉

Quant à Van Avermaet qui ne serait absolument pas un grimpeur, je ne suis qu'à moitié d'accord. Il ne sera jamais un pur grimpeur, ça c'est certain, mais il sait bien passer les bosses du genre ardennaises, et même plus longues comme l'ont prouvé son titre olympique et sa victoire à Tirreno-Adriatico l'année dernière. Il pourrait prétendre à plus de victoires dans ce genre de courses à étapes d'une semaine, avec un ou deux jours de montagnes mais pas plus, si ça l'intéressait. Mais justement je pense que ça ne l'intéresse pas. Il ressemble assez en cela à Peter Sagan.

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C'est sûr que GVA pourrait s'améliorer en montagne pour viser une place au classement général, mais ce serait au détriment de sa saison de classiques. Pour rivaliser avec les meilleurs grimpeurs actuellement, il faut s'astreindre à un régime spécifique, perdre un maximum de poids et concentrer sa saison uniquement pour les grands Tours. Il faut réétudier aussi son coup de pédale, moins de muscles, moins de force, autant de puissance aérobie ce qui signifie plus haute vélocité. Un coureur de classique n'est pas spécialement fait pour la moulinette. Les "bergs" çà se passe en force et certaines côtes "ardennaises" aussi. Du moins pour les pros.

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Oui Alaphilippe a troujours roulé en véloçité, ce qui d'ailleurs lui a porté préjudice dans certains "final" quand les autres pouvaient remettre du braquet. cet hiver il a travaillé la puissance. D'ailleurs dans les courses de début de saison, il se mettait à la planche pour emmener le train de sprinter de son équipe et il emmenait plus gros et moins en velocité. Son entraineur a confirmé son travail spécifique de puissance l'hiver. Pour VGA, il roule comme un rouleur flahute, cependant il peut passer la montagne au train correctement car il n'est pas lourd, et il a dû reperdre du poids entre les classiques et le tour pour se préparer à la montagne. Mais il n'aura pas le démarrage giclette des grimpeurs. Sagan n'est pas spécialement léger, mais est intelligent, super descendeur, bon gestionnaire, et puissant. 

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La vélocité est d'ailleurs un trait commun aux cyclo-crossmen que j'ai vu passer à la route : Lars Boom, Julian Alaphilippe, Wout Van Aert. À croire que cette discipline incite à être véloce, alors que paradoxalement, lorsqu'on les voit dans les labours, ils donnent souvent l'impression de «passer en force».

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P = v*F

où P: puissance (W); v: vitesse (m/s, vecteur); F: force (N, vecteur).

La vitesse est celle de rotation de la pédale; la force est celle appliquée sur la pédale. Comme la vitesse et la force sont des vecteurs, on ne tient compte que la force appliquée parallèlement à la vitesse pour calculer la puissance.

Par conséquent, deux cyclistes roulant sur le plat à la même vitesse développe la même puissance (sans tenir compte du Scx). L'un pourra très bien avoir une fréquence de pédalage lente, alors que l'autre une rapide; le premier exercera une force supérieur pour compenser sa faible fréquence.

Julian Alaphilippe a donc surtout travailler sa force pour augmenter sa puissance. La difficulté est qu'en prenant de la force, le cycliste a tendance à perdre en vélocité. Le travail spécifique était donc d'augmenter la force sans pénaliser la fréquence de pédalage.

On peut remarquer que l'ensemble des cyclistes professionnels adopte une fréquence de pédalage plutôt très élevé, en tout cas bien plus soutenu qu'il y a quelques années. Nous pourrions tous nous en inspirer pour progresser. Sur un autre fil de conversation, les cyclos affirment grimper usuellement autour des 70/75 t/min, alors que les pros adoptent une fréquence systématiquement supérieure à 80 t/min, pour grimper (plus de 90 t/min. pour les meilleurs). Sur le plat, chez les pros, les fréquence sont entre 90 et 110 t/min. Ca permet de beaucoup solliciter les muscles.

Evidemment, il est beaucoup plus difficile d'adopter un rythme de pédalage élevé.

 

 

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Je dirais plutôt que c'est parce que leur effort est globalement plus intense, ce qui est plus précis. Il semble que les spécialistes s'accordent à dire que plus l'effort (et non la vitesse) est élevé, plus la cadence optimale à adopter est élevée. Donc que ce soit sur le plat, à haute vitesse, ou en côte, où la vitesse est forcément bien moins élevée.

Quand je vais à 50 km/h, moi je pédale à «seulement» 90 tours/minutes, sur 48/11, tandis que les pros dépassent allègrement les 100 tours/minutes… mais c'est que moi je me dépense beaucoup moins qu'eux à cette vitesse : je l'atteins uniquement en descente !  🆒

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Il s'est déjà fait recadrer (gentiment) par son collègue d'antenne Michel Wuyts, et il se fera sans doute taper sur les doigts par la direction de la VRT (la chaîne publique flamande) mais bon, il fait tellement partie du paysage audiovisuel cycliste flamand que ça n'ira sûrement pas plus loin. D'autant que les débordements sont quand même rares chez lui ! À côté d'un Rodrigo Beenkens côté Belge francophone, il a même l'air d'un enfant de chœur en général.

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