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Vélo de route de descente


Pierre PLANA

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Vous avez déjà eu des vélos avec lesquels vous descendiez mieux ? Plus stables dans les lignes droites, plus faciles à placer dans les courbes ?

Je viens d'échanger un Zero7 contre un Cipollini Bond que je trouve après qques sorties fabuleux dans l'exercice... accouplé à un freinage leviers 6800/étriers 9000

Ce weekend un petit 85.6km/h en pointe dans la descente (très lisse) du col de peyresourde !!!

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Mon vieux Colnago acier était plus stable dans les descentes que mon actuel CKT à condition d'être en roue-libre. Lorsque je pédalais en puissance dans les faux-plats descendants, un léger flottement apparaissait en raison du manque de rigidité du cadre. Sa souplesse relative gommait les irrégularités de la route et le rendait finalement assez serein.

Le CKT est légèrement plus court de l'avant et a un angle de tube de direction un poil plus redressé. Il est également plus rigide. Il s'inscrit facilement dans les virages mais a des réactions plus vives et réclame donc plus d'attention et de finesse dans le pilotage.

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Guimard qui était, parait-il, un descendeur émérite. Il utilisait en montagne un acier 3/10ème mm😲.

Je l'ai entendu de sa bouche. Il disais que grâce aux déformations du cadre, les imperfections de la route étaient gommées et permettait de descendre plus vite. Il faut dire que l'état des routes était plus rugueux à l'époque.

Pour ma part je roule depuis des lustres en carbone avec angulation avant et arrière de 73°, taille 56, ce qui pour moi est un bon compromis agilité/stabilité.

Mon dernier vélo me donne particulièrement confiance en descente surtout depuis que je lui ai mis un pneu 25mm (lire 27) derrière.

 

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Il y a bien sûr des cyclistes timorés dans les descentes et aussi des acrobates, mais le comportement d'un vélo est avant tout déterminé par sa géométrie. 

Les constructeurs de vélos doivent rechercher un compromis stabilité/maniabilité acceptable pour les vitesses usuelles des cyclistes, grosso modo entre 10 et 60 km/h. Dès qu'on s'écarte des conditions d'utilisation prévues, la conduite de l'engin risque de devenir problématique, ou moins facile.

Pour comparer avec un autre deux roues, la moto, le compromis se situe à des vitesses plus élevées : imperturbable jusqu'à des vitesses largement prohibées, elle devient pataude à 30 km/h.

 

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A part mon Titane (avec lequel je ne suis pas à l'aise en descente mais en grosse partie à cause du freinage) mais vélos sont tous assez rigides. Sur les trois autres, le de Rosa et le Bond se démarquent par rapport au Colnago. Les angles sont à peu près identiques (c'est délicat de comparer, Colnago inclue la chasse (ou pas) dans le calcul d'angle et pas Cipollini et de Rosa ne donne pas de valeur pour l'avant. Néanmoins, les longueurs axe de pédalier/axe de roue auraient tendance à dire que le Colnago a un avant moins relevé.

Par ailleurs, le Cipo et le de Rosa sont beaucoup plus sloping (environ 4 à 5 cm). Est ce que ça joue ? ça modifie certes le centre de gravité du vélo seul mais un fois le cycliste dessus, ça ne doit pas changer grand chose...

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Je ressens nettement une différence d'angle du tube de direction. Mon Concorde était à 73° et je le trouvais plutôt instable, trop vif devrais-je plutôt dire, il m'était impossible de lâcher le guidon en-dessous de 30 km/h. A l'opposé, j'ai eu un Merckx à 71.7° et c'était limite "brouette" lors des relances. Entre le Colnago (72.3°) et le CKT (72.5°), c'est la différence axe pédalier/axe roue avant (plus long sur le Colnago) qui rend le Colnago plus serein.

La longueur des bases devrait logiquement jouer également. Et bien naturellement le déport de la fourche, mais j'étais à 45 mm partout.

Les vélos Kérautret, réputés très stables, sauf à très très basse vitesse, et en même temps très précis et maniables ont un arrière court (pour la nervosité ?) et un avant long avec une chasse énorme (souvent proche de 100 mm au lieu d'environ 60 mm pour un vélo classique).

Concernant l'influence du sloping, cela ne change en rien les angles du tube de selle et du tube de direction mais il doit modifier la rigidité des triangles : tout dépend du cadreur à ce niveau. On retrouve ici l'influence de l'effet "absorbant" du cadre auquel Eric et moi faisions allusion plus haut.

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Les vélos Kérautret, réputés très stables, sauf à très très basse vitesse, et en même temps très précis et maniables ont un arrière court (pour la nervosité ?) et un avant long avec une chasse énorme (souvent proche de 100 mm au lieu d'environ 60 mm pour un vélo classique).

--> non les FKC n'ont pas de chasse

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je crois que non : "Il s'agit de la distance entre la projection de l'axe de direction au niveau du sol et le point de contact de la roue sur le sol. Cette distance représente le bras de levier qui permet à l'action du sol sur la roue de créer un couple de rappel autour de l'axe de direction."

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Ta définition de la chasse est exacte. Le seul moyen d'avoir une chasse nulle serait d'utiliser une fourche dont le déport vaut environ 100 mm (je n'en ai jamais vu). Les vélos Kérautret n'ayant pas de déport, la chasse est d'environ 100 mm. Sur les vélos classiques, tu soustrais la valeur du déport (souvent 45mm) et tu arrives à environ 55 mm.

Un dessin aiderait à mieux visualiser la chose.

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Avec un déport nul, l'axe de la roue se situe bien dans le prolongement de l'axe de la direction. Si tu prolonges l'axe de direction jusqu'au sol, tu arrives en avant de la verticale abaissée jusqu'au sol depuis l'axe de la roue, d'une valeur égale au cosinus de l'angle multiplié par le rayon de la roue. Exemple pour un angle de 72.5° et un rayon de 340 mm : cos 72.5 x 340 = 0.30 x 340 = 102 mm. Si le déport de la fourche vaut 43 mm, la chasse devient 102 - 43 = 59 mm.

Edit : pour être exact, ce n'est pas la valeur du déport qu'il faut retrancher mais mais sa projection au sol : pratiquement 2 mm en plus. Dans l'exemple ci-dessus, la chasse serait donc plutôt de 57 mm.

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