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18 mois...


Olivier LEBOEUF

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On te parle d'après ! La vision "vengeance" de la justice dans un cas comme celui là -et dans tous les cas d'ailleurs- ... est une vision d'imbécile.

Je dois reconnaître qu'ils sont légions.

Je reconnais bien volontiers une chose. La colère de la famille est légitime. Pas celle des couillons de toujours.

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salut Bernard , pour les proches je pense que cela change quelque chose , il n y a qu a écouté parfois les parents épleuré dans  des procès médiatisé

pour mon collègue je n ai pas dit qu il n avait pas le droit de conduire ,ce qui sera aussi le cas du chauffard ,deux accidents très différents , pour l un des circonstances pour l autre je dirai presque "préméditation" ,on le sait ,on les connait les dangers de l alcool

 

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La condamnation pénale fait parti du processus de deuil et de réparation des victimes. L'absence de peine ou des peines minimales sont toujours mal vécu. Il ne s'agit pas d'un esprit de vengeance qui anime les victimes, mais un juste droit de réparation doublé de la satisfaction que le fautif sera mis hors état de nuire pendant longtemps et que d'autres ne subirons pas le meme sort. Au pénal, on ne fait pas la distinction entre un mort jeune et un mort vieux et heureusement...La question de l'indemnisation n'est pas la question de la peine, les juridictions sont souvent différentes d'ailleurs. 

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Oui. Mais il y a un principe et heureusement : celui de l'individualisation de la peine et, ça, c'est une question d'homme, qui tient compte d'un environnement général, d'une personnalité, d'un parcours de vie ... etc ... . Si la justice ne tenait compte que de la souffrance et de ses manifestions chez les victimes ... ça ne serait pas une justice.

 

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La question qui me tracasse, dans le cas d'une peine infligée à un coupable, c'est toujours : "Et après ?"

Qu'il prenne 18 mois ou 18 ans, un jour il sortira de taule. Et quoi, alors ? À quoi cela aura-t-il servi si le gaillard n'est pas dégoûté à jamais de l'envie de recommencer ? À l'empêcher de récidiver pendant une période plus ou moins longue, oui ; mais après ça ? Et est-ce que ça servira à d'autres ?

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D'accord avec toi. 

Comme l'a expliqué Arnaud M., la condamnation pénale fait partie du processus de deuil et de réparation des victimes. Elle est nécessaire à cet égard. 

Dans le cas présent, beaucoup estiment la durée de 18 mois insuffisante.

Je partage ce sentiment d'insuffisance, mais comme toi, je pense qu'un allongement de la peine ne répondrait pas au besoin de donner un sens à cet accident et à ce décès.

Qu'y aura-t-il de changé à l'avenir ? Quelle garantie avons-nous que le chauffeur ivre ne recommencera pas ? Et quelles mesures raisonnables pourraient réduire la probabilité de ce type d'accident ?

En ce sens, le jugement donne l'impression d'un travail un peu bâclé. 

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On aura jamais de certitudes sur une éventuelle récidive mais comme je l'avais fait remarquer après mon accident, plus la peine est légère voir inexistante, plus un abruti aura le sentiment qu'il peut recommencer sans aucuns risques....


Bien sur, je n'ai pas perdu la vie mais ce n'est vraiment pas passé loin et la conductrice qui a tout de même commis une faute grave peut se dire qu'elle n'est pas obligée de faire attention à l'avenir vu qu'elle n'a eu aucunes sanctions...

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L'absence de sanction envers la conductrice équivaut pour toi à la négation du dommage qu'elle t'a provoqué. Cette non reconnaissance du dommage est une blessure supplémentaire. 

J'ai ressenti cela lors de l'accident dont j'ai été victime à vélo.  Le conducteur a menti et j'étais dans l'incapacité de prouver ma bonne foi. Je pouvais comprendre l'erreur de conduite de l'automobiliste mais je ne supportais pas de ne pas reconnu  en tant que victime. Cette blessure morale m'a atteint plus profondément que les blessures physiques (je précise que mes blessures n'avaient rien à voir avec les tiennes).

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