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La barbe !


Jacques LITAIZE

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C'est une très bonne mesure, en étant trop laxiste les mecs allaient finir par rouler sans casque en pignon fixe Cinelli et ne plus porter que du Rapha au lieu du kit de fourni par l'équipementier, je parle même pas de griller tous les feux rouges et ne rester qu'à sucer les roues sur le circuit de Longchamps, avant de faire les 10 km pour rentrer à la maison dans un gros SUV.

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Ton sujet à but poilant j'imagine demande peut être un avis? je ne le donnerais pas si je n'y voyais pas un signe des temps qui peut emmener un commentaire de ma part. Dans le passé commun, pas propre au cyclisme ou sport, la "norme" était de présenter aux autres, à son employeur, collègues ou même relations diverses un visage "rasé de près" ou "visage frais" signe à la fois de propreté personnelle et de respect envers les autres par l'aspect du visage qu'on leur présente. Se raser était donc un geste presque plus pour les autres que pour soi. Quand quelqu'un se présentait au travail avec une barbe de trois jours (fausse appellation de nos jours, ce qu'on nomme maintenant une barbe abandonnée de trois jours, type Clooney, Beckham ou autre célébrité est en fait une savante coupe de barbe de plusieurs semaines taillée au millimètre, du "savamment négligé") il n'était pas rare qu'il ne se fasse pas rabrouer par ses collègues ou sa direction. La conséquence de cette "norme" du rasage frais était donc un mauvais oeil jeté sur celui qui sortait de chez lui non rasé. Dans les films d'ailleurs la mal rasé est souvent le pas tibulaire mais presque, le voyou, celui qui se cache, le repris de justesse. Le poil c'est la signature du vilain. Toujours dans les films, noir et blanc le poil se voit mieux, quand ce même malfrat passait devant le juge ou voulait se fondre dans la foule et s'acheter une bonne conduite, la première chose qu'il faisait était de se raser, entrant ainsi dans le commun de l'homo rasébus décrit en première partie. Le temps a passé et les temps ont changé, aidés en cela par les décideurs du bon gout, amis des décideurs des bons choix de consommation et la mode de la barbe fleurie a refleuri. De la fausse barbe de trois jours à la barbe de Robinson en passant par celle du hipster, tout est possible et même encouragé (par les décideurs précités). C'est pas mal je trouve car on est passé de l'unilatéralité de possibilité (rasage de frais) à la dualité d'aspect offert aux autres possible. Dit simplement on peut aller travailler de nos jours rasé ou barbu, tout passe. C'est donc un élément de liberté, si tant est qu'il y ait réelle liberté de choix pour ceux qui décident de porter la barbe, nous savons que les forces publicitaires créatrices de signes différentiels ne sont pas pour rien dans cette liberté qui de ce fait n'en est plus vraiment une, mais passons pour faire court. Si nous posons le fait qu'il y a liberté à se promener le poil à la hauteur choisie, et ce même dans les plus hautes sphères, célébrités millionnaires, Macron, Fillon, Valls, non eux se sont brûlés les ailes à vouloir voler trop haut, c'est donc un bien, personne ne nous dira rien si nous allons chez le docteur ou chez le percepteur non rasé, l'homme étant fainéant par nature, une corvée de moins c'est bon à prendre. De là, cette équipe cycliste, de seconde zone certes, qui a peut être trouvé là l'unique moyen de se faire connaitre, rompt avec cette liberté, étrange car j'imagine une rupture de contrat pour port de barbe, aux prud'hommes ils risquent de rigoler, mais passons. Etrange aussi car les équipes cyclistes, les groupes à but commercial en général surfent sur la vague de la mode, la barbe est la mode, qu'ils s'abstiennent est assez étrange oui. A titre personnel et pour finir, cette décision me parait ridicule et inapplicable, mais hors ce cas, ma position est celle de l'homo rasébus: se raser est un geste envers les autres, un signe de politesse et de respect, à chaque fois que j'ai un rendez-vous important, aller chercher mon pain l'est par exemple, je me rase, par respect. Le respect, c'est tout ce qu'il nous faut et c'est tout ce qui fait défaut.
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En connaissance de cause ... la barbe ... c'est la barbe !

Perso je me passe la tondeuse, sans guide, au plus court, environ une fois tous les 10 jours. Ni rasage de près, ni savon à raser, ni "after shave" chez moi.

Au bout de 10 jours : ça gratte partout ... surtout quand on transpire et j'ai donc du mal à comprendre un sportif qui la porte.

Mais c'est très confortable de ne pas se raser chaque jour !

Il parait en plus que, pour un sportif, ça enlève de l'influx nerveux.

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Si je me rase tous les jours mes lames sont usés en une semaine (en moyenne 10 lames pour un tube de mousse...), si je me rase à contre sens, j'ai des boutons, si je laisse pousser ca ne ressemble à rien puisque elle n'est pas dense du tout. 

A 3 jours ca pique et à 6 jours ca gratte, à 10 jours c'est moche... 

Une sombre affaire de compromis... je m'étais rasé de près pour Lundi, mes joues sont en chantier 😢

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Au bout de 10 jours : ça gratte partout ... surtout quand on transpire et j'ai donc du mal à comprendre un sportif qui la porte.

Pareil. Mais bon, chacun est libre de la porter… sauf apparemment dans cette équipe cycliste ! 😲

En plus c'est un nid à morve et à microbes comme le mentionne Grégory. Je pense que c'est celle-là la raison véritable de l'interdiction.

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Nous sommes d'accord. Je suis une sorte de dieu. Pardon, je me mésestime, je suis Dieu. Mais, donc, même Dieu a la barbe qui démange au bout de 10 jours.

Ceci dit ... chacun fait ce qu'il veut et même les cyclistes professionnels.

Y'a pas que la démangeaison ! Regarde Haddock ! Dans (je crois) "Le crabe aux pinces d'or" ... barbe au dessus du drap ... en dessous ... il n'arrivait pas à trouver le sommeil !

C'est pas bon pour un coureur cycliste !

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