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Partager la route : aussi pour les cyclistes


Alain COLLONGUES

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AFP, publié le lundi 18 septembre 2017 à 16h31

Un cycliste britannique de 20 ans a été condamné lundi à 18 mois de prison pour avoir heurté et tué une passante en pleine rue à Londres alors qu'il conduisait un vélo à pignon fixe sans frein.

Charlie Alliston, 18 ans à l'époque des faits, roulait à 29 km/h sur son fixie lorsqu'il est entré en collision avec une mère de famille de 44 ans, Kim Briggs, qui traversait Old Street, dans l'est de Londres, en février 2016. Elle était décédée une semaine plus tard à l'hôpital.

L'ancien coursier a été blanchi de l'accusation de meurtre mais reconnu coupable par le tribunal de l'Old Bailey d'avoir provoqué des dommages corporels par une "conduite folle et furieuse".

La juge a souligné que c'est "à la recherche du frisson que vous conduisiez sans frein avant, en criant et en injuriant les piétons pour qu'ils dégagent de votre passage". Elle a relevé que si le vélo avait eu un frein avant, il aurait pu s'arrêter à temps. "Sur cette bicyclette illégale, vous ne pouviez pas et en plus, vous n'avez même pas essayé", a-t-elle ajouté.

Dans plusieurs messages postés sur les réseaux sociaux juste après l'accident, Alliston avait décrit comment il avait averti à deux reprises Kim Briggs en la sommant de "dégager de mon p.... de chemin". "C'est pas ma faute si des gens comme elle se croient invincibles ou n'ont aucun respect pour les cyclistes", s'était-il plaint.

Le tribunal lui a infligé la peine maximum prévue pour son délit, aux termes d'une loi remontant à 1861.

Le veuf de Kim Briggs, Matthew, a plaidé pour "un changement radical" dans la culture du vélo et l'introduction de nouvelles lois.

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Il me semble que les "coursiers" de Londres ou de New York roulent pour certains sans frein avant non pas pour un aussi improbable que ridicule frisson mais pour disposer justement et au contraire d'un meilleur freinage par rétropédalage. Dans le film de 2012 "premium rush" le protagoniste, coursier new yorkais explique à une amie coursier elle aussi pourquoi il est plus sûr et plus efficace d'ôter le frein avant et de freiner en rétropédalant. De fait on voit plus loin dans le film que son amie n'a pas fait cas de ses recommandations et qu'elle a un accident car ses freins classiques n'ont pas été efficaces, de même que le dit coursier se tire d'accidents annoncés avec son rétropédalage. Certes c'est un film, mais la réalisation s'est renseignée auprès de coursiers professionnels et il est d'avis général que le rétropédalage dans ce domaine est bien plus efficace que les freins à étriers. On est loin donc du "vous avez ôté votre frein avant pour le frisson" du juge, juge peut être mais cycliste assurément pas. De plus, que reproche t-on à ce jeune garçon au final? d'être un parfait exemple du citoyen britannique et occidental, à jour dans son monde. Il est né dans une société dans laquelle seul l'argent importe, qui n'a de cesse de manipuler les esprits pour que tous tombions dans le giron du libéralisme capitaliste catholique occidental. Ce coursier n'a fait qu'obéir à la loi suprême de notre société, le juge devrait presque le féliciter pour s'être si bien comporté, plus de personnes comme ce jeune et le capitalisme est sauvé. Paradoxe des temps, on veut faire perdurer le système, et quand un élément exemplaire du système faille on le sacrifie sur l'autel de ce même système. Un dégât collatéral en somme, ou plutôt deux ici car il ne faut pas oublier la victime, tuée par un élément du système pratiquant les règles et buts du système. Le système ne pouvant pas se condamner lui même il condamne un de ses éléments, celui qui a failli, celui qui a sauté. Il sert de court circuit à la sécurité du système, on le retire, on passe à autre chose. Cependant des milliers d'autres fusibles éléments parfaits du système essaient tous les jours et continuent d'essayer de se faire une place dans la société, dit simplement à gagner leur vie en parcourant à vélo à tombeau ouvert, le leur ou celui de piétons, les rues de ces villes pour arriver à l'heure, remettre à temps des lettres, colis, magouilles propres au système argent. La City est le coeur financier de Londres, ces coursiers sont à chaque coin de rue, rongeant leur frein pour démarrer au plus vite des feux quand ils s'y arrêtent, arriver les premiers pour remettre les parcelles de capitalisme que des capitalistes leur ont confié. Ces coursiers, ce jeune coursier, sont des maillons de la chaine du système, si l'ont veut que le système tourne, ces maillons sont indispensables. Ce n'est pas car on en change un grippé que la roue-système s'arrêtera, car elle ne peut pas s'arrêter, on change le maillon et on continue. Cela n'est bien sûr que mon opinion sur un sujet contristant.
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Dsl mais tu as tord , et apparement tu n'as jamais utilisé de fixie car ta reference à premium rush et vraiment limite ce film n'a rien de réaliste , moi qui suis assez jeune pour en avoir fait en ville de manière intense je peux te dire que freiner avec son pédalier et bien moins efficace que des freins , de plus dans la plupart des cas tu finis en skid ce qui revient au même que bloquer sa roue avec son frein arrière , et pour ton couplet sur le capitalisme et ses dérives je suis plutôt d'accord avec toi...

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Si on veut une société parfaite et aseptisée ... il faudra attendre un peu, je crois.

Je plaide pour le respect du faible donc je n'approuve pas ce cycliste.

Mais enfin ... le foutre en taule ... ça sert pas à grand chose et en tout cas pas à faire revenir la victime !

Après ... il paye aussi pour ses propos provocateurs ... .

Mais c'est ridicule.

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Je dois reconnaitre que le coursier en cause a peut être été influencé par le film dont nous parlons, ce qui d'une certaine façon doublerait son appartenance au monde moderne en ce sens que placer le gain d'argent comme priorité de son existence et s'inspirer pour cela et pour son métier d'un film pour teenagers qui démontrent tous les jours partout qu'ils ont moins oublié de se faire manipuler que de penser par eux mêmes tendrait à laisser penser que ce coursier, s'il est coupable de quelque chose c'est peut être moins d'avoir occasionné une mort en respectant les règles du jeu capitaliste que de ne s'être pas rendu compte qu'il n'était au final qu'un pion du système qui comme tel l'a écrasé. PS: j'ai eu pratiqué aussi le rétropédalage, et sans conditionnement cinématographique je peux attester que ça freine très bien, du moins en pignon fixe, qui n'est pas à proprement parler un rétropédalage mais plutôt un "empêcheur" de tourner. Tu ne peux bloquer la roue en pignon fixe en fait, les jambes tournent jusqu'à arrêt de la roue.
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Je ne sais pas si tu as raison de pousser le bouchon aussi loin. Je ne voyais là que l’acte irréfléchi d’un jeune %@!?. Toi tu y trouves une conséquence de la recherche du profit à tout prix et tu en fais une sorte de soldat du capitalisme. Un peu comme ceux que d’autres manipulateurs appellent les soldats du khalifat. Pas sûr que tu aies raison, pas sûr non plus que tu aies tort… Comment savoir si on n’est pas tous manipulés ? Mais qui manipule les manipulateurs ?   

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Je vois moins dans la fatalité de cet évènement une conséquence de la recherche du profit à tout prix que la recherche de l'existence dans une société et un système qui entraine par la force des choses de tels comportements, et de bien plus graves que sont le banditisme ou la prostitution. Au royaume du chacun pour soi et que gagne le plus fort, tant pis pour les plus faibles, où l'unique chose qui importe est d'amasser de la richesse, la mise en oeuvre de solutions plus disparates les unes que les autres, aux conséquences parfois dramatiques est le seul moyen de s'y faire une place. Bien sûr il y a des règles, des lois et des punitions, mais quand certains font la balance, non de la justice mais de ce qu'ils ont à gagner ou à perdre à ne pas suivre ces règles, il n'est pas rare, et cela peut avoir son bien fondé et sa raison d'être, qu'ils choisissent de s'affranchir de la règle du jeu et de passer outre les sécurités du système. Après tout, si l'argent est Dieu, tous les moyens sont bons pour approcher du créateur. Et ce jeune homme est moins un petit soldat du capitalisme qu'une victime de celui-ci, ou plutôt un maillon qui a failli. Comme il y a de la chair à canon dans les armées, il y a de la chair à capitalisme dans le système, les deux pouvant être les mêmes d'ailleurs. De plus, la question ne serait pas selon moi de savoir si nous sommes manipulés, penser que nous ne le sommes pas revient à penser que nous ne sommes pas des êtres intelligents, sinon de savoir pourquoi nous semblons si contents et satisfaits de l'être. Personne ne manipule les manipulateurs, il s'agit d'une entité manipulatrice, à la fois physique, humains, et psychologique ou inconsciente, politiques, presse, médias, habitudes, coutumes, éducation, publicités, séries etc. etc. le tout formant une sorte de léviathan qui a pour seul et unique but protéger le système de toute attaque intérieure dans le but de protéger les quelques têtes et familles qui le nourrissent. Mais nous, je, et pardon pour cela, nous éloignons du propre sujet cycliste, j'ai rebondi sur ta question. Et pour avoir déambulé dans Londres il y a quelques semaines, c'est vrai que c'est rempli de coursiers à vélo, pas tous en fixe d'ailleurs, j'en ai vu certains avec des spécialized ou Trek en Di2 par exemple, beaucoup de filles d'ailleurs, et ils "envoient" comme des dingues il faut le reconnaitre. Mais de feux à feux, car en col je prends n'importe lequel d'entre eux.. allez, une note humoristique.
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Je ne répondrai que sur la partie technique de ton intervention. Lors d'un freinage, l'inertie provoque un transfert du poids vers l'avant, donc un délestage de la roue arrière qui devient de ce fait moins adhérente. Ne pas freiner de l'avant réduit nettement l'efficacité de la manœuvre et allonge les distances de freinage. Si tu en doutes, pourquoi les constructeurs de voitures et de motos prévoient-ils toujours de plus gros disques de freins à l'avant ?

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Il est complètement stupide de comparer ce criminel à vélo à un "p de mongolien".

Réfléchis un peu avant d'écrire de pareilles conneries.

En tenant de tels propos,tu ne vaux guère mieux que l'autre abruti.

Tu en connais beaucoup des trisomiques qui provoquent des accidents mortels à vélo?

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Mon intervention n'avait pas comme intention d'enfoncer des clous ou des portes ouvertes mais de donner mon appréciation des faits, qui n'intéresse personne c'est vrai, mais après tout les réponses il me semble sont libres. Appréciation qui consiste à dire qu'on peut penser un peu plus en avant que le bout de son nez et arriver à la conclusion que c'est moins le fait de rouler sans frein qui a été la cause de l'accident que celui de rouler tout simplement. Si le cycliste n'avait pas déboulé comme un dingue, pressé car son travail en dépendait, tout cela ne serait pas arrivé. Quand le sage montre du doigt la direction l'imbécile regarde le doigt. Le juge lui a regardé les freins. Pardon pour mon style, je vais essayer d'écrire style sms ou marché des halles, mais ça ne me vient pas naturellement.
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Débile ! Rappelons ici que ce mot, à l'origine, signifie "faible". Il a évolué. On rencontre désormais des "débiles" qui critiquent ... quoi ? ... je vous le demande !!! Une image ! Évoquer un "putain de mongolien" n'est jamais qu'évoquer un ... débile ... donc un faible.

Les trisomiques ont tout mon respect.

Mais, nom d'une pipe, va t on encore pouvoir parler librement dans notre pays !

Si on évoque un "épicier" ... c'est pas pour mésestimer la profession : c'est pour évoquer l'étroitesse du peseur au gramme près, par extension étroit dans sa façon d'être et de penser !

Si on évoque un "boucher" ... on évoque l'image d'un mauvais chirurgien ... sans manquer de respect au métier de boucher qui, ma foi, manipule une autre viande !

Le "correct" ... à mon avis... ça fatigue !

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Chacun a droit de penser ce qu'il veut, et même de regretter le communisme. Ce qui m'a surtout interpellé dans la classique diatribe anticapitaliste, c'est la référence au libéralisme capitaliste "catholique". Cela me plonge dans un abîme de perplexité, mais bon, à chacun son catéchisme. Pour l'absence de paragraphes, je pense qu'Imanol doit écrire sur une tablette, sur laquelle les retours à la ligne ne fonctionnent pas. J'en sais quelque chose.
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