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Paris-Roubaix 2017


Frédéric LARBAUD

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Salut à tous,

C'est pour beaucoup d'entre nous la plus belle course de l'année, la plus haletante, la plus imprévisible, celle qui sacre chaque année un seul vainqueur mais surtout plus de 150 finishers dont l'état d'émotion et d'épuisement à l'arrivée parle de lui-même...

C'est un des Monuments du cyclisme, une légende qui a ses symboles et qui met à l'honneur un territoire riche de son histoire minière et ouvrière : le vélodrome de Roubaix, sa piste, sa pelouse où l'on s'effondre, ses douches où l'on sent encore les vibrations du cintre qui remontent des poignets aux épaules, et avant de les atteindre ces fameux "secteurs" pavés dont les noms ont quelque chose de mythique pour tout cycliste qui se respecte : Carrefour de l'Arbre, Mons-en-Pévèle, Camphin-en-Pévèle, Orchies, Beuvry la Forêt, Trouée d'Arenberg...

C'est et ce sera encore cette année une course pour hommes forts, coureurs d'expérience, routiers-sprinteurs, pour costauds, pour inclassables, chanceux, durs au mal, capables de triompher de la nervosité, des risques d'erreurs de placement, des crevaisons, des incidents mécaniques, des casses de matériel, des chutes...

Départ de Compiègne, 257 km, 29 secteurs pavés dont 3 classés 5 étoiles, et de la poussière à prévoir avec une température de 20-21°C et un temps sec. Le vent soufflera légèrement de secteur Sud comme l'an dernier (si mes souvenirs sont bons) lorsque Matthew Hayman, rescapé de l'échappée matinale, était entré sur le vélodrome avec Tom Boonen, Ian Stannard, Edvald Boasson Hagen et Sep Vanmarcke pour les battre dans cet ordre, lui que personne n'attendait, et qui avait devancé de très loin le duel attendu entre Fabian Cancellara et Peter Sagan, le premier parti à la faute sur une plaque de boue pour son dernier Roubaix, le second privé de renfort pour rentrer sur les hommes de tête après avoir évité la chute par la grâce d'un saut de funambule au-dessus dudit Cancellara...

Alors qui pour gagner cette année ?

Pas facile à dire, tant cette course est folle, imprévisible, tant elle récompense l'audace, la chance et l'expérience.

Quelques noms tout de même : pour sa dernière course professionnelle, Tom Boonen sera dans le coeur de nombreux spectateurs et téléspectateurs, et semble avoir les moyens physiques de terminer sa carrière avec une 5ème victoire à Roubaix. En l'absence de sa bête noire Fabian Cancellara, ses adversaires désignés sont Greg Van Avermaet et Peter Sagan. Le premier a réalisé un début d'année époustouflant avant de sprinter pour la 2ème place aux Flandres la semaine dernière, le second a fait de Roubaix, qu'il n'a encore jamais gagné (et ça fait bizarre de l'écrire !) un objectif majeur.

Dans leur roue, il faudra surveiller les routiers-sprinteurs : Alexandre Kristoff (ancien vainqueur des Flandres) et John Degenkolb (ancien vainqueur de Roubaix) ; Arnaud Démare connaît la joie de la victoire sur un Monument, il est programmé par Madiot pour gagner un jour à Roubaix et en a clairement le potentiel physique mais joue de malchance depuis le début des flandriennes.

Quick Step vient avec une armada de seconds couteaux qui joueraient les premiers rôles dans n'importe quelle autre équipe et qui peuvent tirer leur épingle du jeu, comme Terpstra il y a quelques années : Niki Terpstra donc, Zdenek Stybar, Yves Lampaert, Matteo Trentin. Les Sky ont l'air moins fringants cette année, mais restent des clients.

Et puis bien sûr, même si Roubaix sacre souvent un coureur dans sa maturité physique (témoin Hayman l'an dernier) il ne faut pas oublier les révélations et les espoirs de ces deux dernières années, pour certains bien en vue depuis le début de la campagne des flandriennes : Jens Keukeuleire, Oliver Naesen, Dylan Van Baarle, Jasper Stuyven.

Enfin, chez les Français, outre Démare, il faudra surveiller Yoan Offredo, un temps avec les meilleurs la semaine dernière et qui se relance chez Wanty, mais aussi Sylvain Chavanel, presque vainqueur des Flandres (qui se souvient de Nuyens ?) qui a de la cuisse, a fini 8ème dimanche dernier et peut partir seul dans les derniers secteurs. Et pour le plaisir, un guerrier qui est aussi le local de l'étape : Florian Sénéchal.

Départ de Compiègne sur les coups de 11h, Trouée d'Arenberg vers 14h30, le tout retransmis en intégralité sur France Télé et - cerise sur le gâteau ! - sans Thierry Adam pour la première fois depuis de longues années.

Bonne course à tous, et surtout : vive le vélo, et vive Paris-Roubaix !

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Slt Franck, entre Grenoble et Bxl, il y a bien le nord. Tu parts plus tôt et tu vois la course en live.

Avec plein de bagages dans la voiture, une petite fille de huit ans comme passagère, guère intéressée par le vélo de compétition et pressée de rentrer à la maison ? Vaut mieux même pas y penser !

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Si, mais on ne peut pas dire qu'il la joue à l'économie sur les classiques flandriennes ces dernières années 😃

Il a plutôt un rôle de dynamiteur, il essaie souvent de partir seul quand il y a un temps mort, mais sur une course d'un jour comme Roubaix, bien sûr ça peut marcher. Pour moi Greipel est plus un pur sprinteur qu'un homme de classiques, et il a aussi besoin de jouer les équipiers de temps en temps pour être bien entouré sur ses grands objectifs. Chez Lotto il y a des candidats plus sérieux à la victoire comme Jurgen Roelandts et Tony Gallopin si la course se fait à l'usure, Jelle Wallays si ça part de loin, Jens Debusschere s'il parvient à arriver sur le vélodrome dans le groupe de tête.

Après, comme Paris-Roubaix est la plus belle, elle ne manque pas d'admirateurs et de prétendants ! En plus des noms que Guillaume a donné, on peut aussi citer comme potentiels vainqueurs (en partant de la startlist de PCS) : Gianni Moscon, très prometteur mais peut-être encore un peu court sur ce type de distance, Stijn Vandenbergh un peu éteint depuis le début de la saison par rapport à Naesen mais qui reste un spécialiste, Edward Theuns pour son finish, Martin Elmiger régulièrement placé dans le top10 ces dernières années, Daniel Oss et Manuel Quinziato qui ont la force et l'expérience si GVA venait à être dans un mauvais jour, Lars Boom s'il retrouve sa grinta, Tony Martin qu'on annonce depuis plusieurs années, Matti Breschel qui peut jouer sa carte personnelle chez Astana, Mike Teunissen du côté de Sunweb et Guillaume Van Keirsbulck chez Wanty... Plus ceux qu'on attend pas, comme Hayman l'an dernier. Ca fait du monde !

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Ah ça! c'est une présentation digne de ce nom.

Il était temps, c'est demain!

(j'ai bien essayé un truc un peu décalé, mais on ne peut pas dire que cela ait été suivi...)

Donc, comme tout le monde je regarderai pour voir Boonen exploser le palmares, et comme tout le monde j'assisterai à la victoire (demi)surprise de... de... de Demare tiens!

Non mais, rien que parce qu'il est français.

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Mieux! la victoire surprise d'Offredo, qui sortira à 10km d'un groupe de 9-10, après avoir anticipé à 50km et avoir été rejoint par un contre avec les favoris qui vont se regarder quand il partira et à qui il ne restera que les yeux pour pleurer quand ils rentreront sur le vélodrome.

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"Et pourquoi pas Mathew Hayman pour un doublé ?"

Orica va nous sortir Mitchell Docker cette année, Mitchell Docker!

http://www.procyclingstats.com/rider/Mitchell_Docker

Il se serait lancé dans le vélo après un passage chez les village people. C'est le modèle de Peter Sagan (quoique j'ai entendu parler du punk à chiens du bas de mas rue), et Jérôme Cousin a arrêté de poster des photos de sq moustqche sur twitter après l'avoir croisé au départ d'une course 

Super présentation, bravo!😄

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