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Pourquoi je n'avance pas


Bernard MOREAU

Messages recommandés

Je viens de tomber sur cet article :

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/meteosuisse-blog.subpage.html/fr/data/blogs/2016/12/une-pression-atmospherique-record--.html

Avec une pression atmosphérique aussi élevée, t'as même plus besoin de freins pour descendre les cols, ou de parachute pour sauter de l'avion!

C'est sûr que Bob Beamon n'arriverait même pas à 3 m dans un air aussi dense.

Trève de plaisanterie.

Quand je prends mon altimètre (barométrique, sans correction de température et porté au poignet) en allant vers le Jura, donc à la belle saison, je le règle chez moi à 427 m et je constate qu'il sous-estime légèrement l'altitude en arrivant au col de la Faucille par exemple.

Ces dernières semaines, plusieurs fois, j'ai roulé sur l'ex N5 (D1005) en me garant à la borne 12, située à 1099m (+/- qq m) et mon altimètre m'a donné plusieurs fois des valeurs comme 1120-1130 m. C'était une période d'inversion de température durant laquelle en principe de l'air froid est coincé sous une couche de nuages épaisse de 100-200-300m et située assez près du sol, avec le soleil régnant en maître à 600-1000 m (ou plus).

Donc, si mon altimètre me donne 700 m d'écart d'altitude alors qu'en fait il n'y a que 680 m, ça voudrait dire que j'ai traversé une couche d'air 3% plus dense que la normale.

Plutôt que de passer 2 h à essayer de comprendre comment mettre cela en relation avec la bulle de haute pression et l'inversion de température, je me suis dit que Bernard Luc pourrait nous (m') expliquer le phénomène entre la poire et le fromage 😄.

Merci Bernard

 

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Voilà un sujet qui m'intéresse. En ce moment, il y a un vent "relativement" faible (autour de 10-13 km/h), mais froid et de Est-Nord-Est. Or, ce vent semble beaucoup plus pénalisant qu'un vent de la même force l'été. 

Bien sûr, on pourrait parler de la condition physique, moins bonne qu'en été. Mais je le vois bien au capteur de puissance. Ce vent t'arrête plus. Pourquoi, comment, dans quelles proportions?

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petard vous etes sacrement pointus si vous arrivez à ressentir une difference de "roulage" entre un air à 25 dg et 1015 hpa, et un air à  5 dg et 1040, tout ça à 25/30 kmh . c'est pas dans la tete, ce ressent ??!!

l'air est dejà qqchose de trés trés trés trés leger, donc je pense que la difference de densité ne peut pas etre ressentie par l'homme

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Euh! Ce n'est pas parce que la densité de l'air est "faible" (sous-entendu par rapport à l'eau ou n'importe quel liquide ou solide) qu'une variation relative n'a aucun effet! La force aérodynamique est directement proportionnelle à cette densité (et au Scx et au carré le la vitesse) donc 10% de densité en plus ou en moins, ça fait 10% de puissance à fournir en plus ou en moins pour garder la même vitesse sur le plat (où la contribution aérodynamique domine).
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J'ai exactement les mêmes sensations que toi. Autant le vent du sud je gère, autant celui du nord me plante.

J'ai habité Chartres et le vent dans la Beauce je connais. Je suis souvent descendu en Touraine (230km) par un fort vent SO défavorable sans que cela me pose trop de problème ; pas sûr que l'inverse eu été vrai.

Il y a-t-il une explication scientifique à ce phénomène?

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Quand je prends mon altimètre (barométrique, sans correction de température et porté au poignet) en allant vers le Jura, donc à la belle saison, je le règle chez moi à 427 m et je constate qu'il sous-estime légèrement l'altitude en arrivant au col de la Faucille par exemple.

Ces dernières semaines, plusieurs fois, j'ai roulé sur l'ex N5 (D1005) en me garant à la borne 12, située à 1099m (+/- qq m) et mon altimètre m'a donné plusieurs fois des valeurs comme 1120-1130 m. C'était une période d'inversion de température durant laquelle en principe de l'air froid est coincé sous une couche de nuages épaisse de 100-200-300m et située assez près du sol, avec le soleil régnant en maître à 600-1000 m (ou plus).

Donc, si mon altimètre me donne 700 m d'écart d'altitude alors qu'en fait il n'y a que 680 m, ça voudrait dire que j'ai traversé une couche d'air 3% plus dense que la normale.

----------------

Donc ma question est :

- est-ce que je traverse une couche d'air présentant une anomalie de densité?

ou

- est-ce que c'est toute la colonne d'air jusqu'au sommet de l'atmosphère qui est anormale, comme si elle montait plus haut, quand il y a un anticyclone, comme maintenant, à 1040-1045 hPa?

- En plus, "évidemment", que se passe-t-il quand il y a une "inversion de température" pour ce qui concerne le profil de densité de l'atmosphère?

NB : Je pars du principe que mon altimètre contient un algorithme basé sur une atmosphère normalisée correspondant à la moyenne annuelle en France, de sorte que mesurant la pression il peut afficher l'altitude correspondante.

Bernard, on t'attend 😄💋

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bon sur de rien mais je tente une petite chose , j ai lu et relus  surtout le début ,se pourrait il que tu est un air plus sec a 1120   1130m que plus bas (baromêtre étalonnée )  ce qui donnerait une " densité" plus forte  et  donc une altitude éronée 

aie  aie  pas sur la tête     lol

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Voilà un sujet qui m'intéresse. En ce moment, il y a un vent "relativement" faible (autour de 10-13 km/h), mais froid et de Est-Nord-Est. Or, ce vent semble beaucoup plus pénalisant qu'un vent de la même force l'été.


Sauf erreur ( ou déménagement), tu roules essentiellement dans une région dépourvue de relief notable et il se peut donc que chez toi un vent faible soit peu variable à certaines époques de l'année.

Par chez moi, quand je regarde le graphique du vent à l'aéroport

http://www.meteosuisse.admin.ch/home/meteo/valeurs-de-mesures/valeurs-de-mesures-aux-stations.html?param=wind-combination&station=gve

je vois fréquemment que la vitesse de pointe du vent (on ne peut pas parler de rafales ces jours-ci) approche du double de la vitesse moyenne (prise sur 10 mn).

Je peux facilement imaginer que dans d'autres régions le rapport soit inférieur.

Ds mon secteur, si la météo annonce un vent à 15 km/h (donc 10 m au-dessus du sol), j'en déduis que le vent moyen sera de 7,5 km/h (tjs à + 10 m), donc, qu'à niveau de cycliste je subirai un vent de grosso modo 7,5/2 , soit 3-4 km/h, qui me ralentira des 2/3 de sa vitesse, soit 2-3 km/h (vent contraire bien sûr).

Si le vent de 15 km/h est moins variable, la moyenne sera peut-être de 10 km/h (au lieu de 7,5 km/h), si par ailleurs le vent trouve peu d'obstacle sur son chemin (relief, habitations, talus, etc), le vent à hauteur de vélo peut très facilement dépasser 50% de sa vitesse à +10 m et tu subiras un vent non pas de 5 mais de 6-7-8 km/h qui te ralentira de 4 à 5 km/h au lieu de 2-3 km/h.

Voilà quelques pistes possibles pour expliquer les différences dont tu parlais, avec en particulier, donc, un vent plus constant en hiver que celui que tu rencontres en été.

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Sauf erreur ( ou déménagement), tu roules essentiellement dans une région dépourvue de relief notable et il se peut donc que chez toi un vent faible soit peu variable à certaines époques de l'année.

Que ce soit en Bretagne ou en IDF, le vent faible, c'est surtout très rare ! Sortie de 3h et 94 km cet aprem sur la Côte morbihanaise, en après-midi car ce matin ça caillait vraiment trop. T° annoncée de 7°/8°, mais en fait 3 à 4° maxi en ressenti (sur GPS Garmin). Vent de Nord-Est de 7-8 km/h, donc le plus faible depuis des lustres... Donc un peu moins dur que les deux jours précédents en roulant vent de face, mais néanmoins toujours cette impression de "mur" en face de soi, notamment dans le moindre faux plat montant (alors que bien plat il y a quand même l'inertie du coup de pédale qui entretient l'allure). Et comme dit précédemment, je suis largement en moins bonne condition qu'en juillet-août, mais je constate quand même avec le capteur de puissance que ces conditions sont particulièrement exigeantes en termes de rendement. Alors, les fringues, la densité de l'air, le fait d'être un poil moins alerte sur les micro-accélérations qui s'accumulent lors d'une sortie? 

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Moi aussi, j'ai toujours noté une (petite) sous-estimation systématique de l'altitude en haut des cols, alors que l'altitude en bas dans la vallée est correcte, soit spontanément soit par calibration. Par exemple, si je pars de Valloire avec l'altitude exacte (1400m environ, je ne sais plus précisément), j'arrive en haut du Galibier (2640m) avec 30-40m en moins indiqué sur mon compteur. Je pense avoir une explication toute simple:

L'altitude est donnée par mon compteur barométrique qui transforme des variations de pression mesurée en variations d'altitude. Je pense que l'algorithme suppose une loi linéaire entre pression et altitude ce qui suppose une densité de l'air constante. Or, cette loi n'est pas tout à fait valable car la densité diminue quand on s'élève. Du coup, la pression décroît plutôt exponentiellement avec l'altitude (mathématiquement et physiquement, parce que pression et densité sont proportionnelles à température constante, loi des gaz parfaits). Par conséquent, une variation de 1 pascal détectée par le baromètre en haut du Galibier doit être transformée en une variation d'altitude un petit peu plus grande que celle correpondant à la même variation de 1 pascal détectée à Valloire. Si le compteur n'en tient pas compte, l'altitude sera sous-estimée. Quantitativement, j'ai vérifié qu'effectivement cet effet permet d'expliquer mes décalages observés.

Je suis sûr qu'il doit y avoir des altimètres barométriques plus évolués qui vont au delà de la simple loi linéaire et qui tiennent compte de la variation de la densité avec l'altitude et avec la température.

 

Pour les adeptes de la plongée sous-marine, cet effet n'existe pas car l'eau est très peu compressible, donc la densité de l'eau est la même quelle que soit le profondeur. Du coup, la pression augmente toujours de 1 bar tous les 10m d'eau, que l'on soit à la surface ou à 1000m de profondeur.

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