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Rad am Ring 2016


David VANDERVEKEN

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C'était mon intention de faire cette distance cette année, mais toutes les épreuves cyclosportives du Rad am Ring du samedi, dont le 150 km, ont dû être annulées à cause des intempéries (fortes pluies et violentes rafales), qui ont d'ailleurs obligé les organisateurs à raccourcir les 24 h vélo : elles n'ont finalement duré « que » 16 heures.

Je me suis donc rabattu sur le Nordschleife Tourenfahren, la randonnée cyclotouriste sans classement organisée le dimanche sur le même site. J'y avais déjà participé en 2014 avec Jérémie Laplac, qui m'avait fait découvrir l'événement.

J'ai fait un compte-rendu de mon Rad am Ring de cette année ici-même : 

http://bit.ly/1ND3v5a

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J'ai vu ça aussi : http://www.roadandtrack.com/motorsports/news/a27327/nurburgring-safety-changes/

Les travaux vont surtout se concentrer autour de Flugplatz, une bosse fameuse du circuit, où une Nissan s'est pour ainsi dire envolée par dessus les barrières de sécurité en mars dernier, et a tué un spectateur en retombant. 🙁

Il paraît que ce serait des irrégularités dans la chaussée à cet endroit qui auraient causé l'accident, donc il vont resurfacer toute cette zone.

Quand on y passe à vélo ça a l'air d'un parfait billard pourtant. Comme quoi ce qui semble tout lisse à 20 km/h devient de la tôle ondulée à 200 km/h…

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  • 2 weeks later...

Flugplatz (littéralement : terrain d'aviation) porte bien son nom : c'est une veritable catapulte à voiture. A vélo, on arrive à approximativement 65km/h et la rupture de pente est telle qu'il ne faut pas 20 mètres pour se retrouver debout sur les pédales. On ne sent donc pas la bosse qui fait décoller les autos.

Dans tous les cas, ce Rad am Ring est un truc à faire absolument. Zéro auto, asphalte top, circuit difficile .... En principe, j'y mettrai les roues en 2016 🆒

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Tu as raison semble-t-il: 

http://www.radamring.de/de/information/rad-und-lauftreff

http://www.radamring.de/en/news-en/1148-radtreff-nuerburgring-additional-training-session

Ça semble quand même assez limité. Il n'y aurait eu apparemment qu'une seule ouverture de ce genre cette année (à part le Rad am Ring proprement dit), et seulement en soirée, pendant deux heures. Si on veut faire plus d'un tour de circuit, y a intérêt à pas traîner ! 😃

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Oui, j'avais vu cette page aussi. Mais franchement, faire l'équivalent d'une demi-journée de voiture, si c'est pour seulement deux heures sur le Nürburgring… Aussi fantastique que soit ce circuit, je trouve que ça n'en vaut pas la peine. Ça me paraît surtout intéressant pour les locaux et ceux qui sont dans les environs pendant ces périodes.

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  • 7 months later...

Hé bien, c'est fait, j'ai participé au Rad am Ring de cette année, et à cette épreuve de 150 km, qui avait lieu hier.

 

Plus précisément, il y avait six tours de circuit pour cette épreuve, avec chaque tour faisant 24,4 km. Un tour comprenait l'intégralité de la fameuse «boucle nord» (Nordschleife) de presque 21 km km et le reste reprenait la majeure partie du circuit de Formule 1 actuel (Grand-Prix-Strecke). Cela faisait donc, plus précisément, une distance totale de 146,4 km, qui a le bon goût de bien correspondre à la mesure de mon compteur, 146,7 km.

 

Un plan du circuit complet est disponible ici : 

 

http://bit.ly/2amyLcg

 

Le départ était donné vers 12 h sur la ligne droite des stands du circuit F1. On commence donc par une longue portion descendant doucement au début plus sèchement enfin, suivie d'une remontée relativement douce qui nous amène vers le gros morceau du parcours, la Nordschleife. 

 

À partir de là, on recommence à descendre, de façon sinueuse et irrégulière, en passant par les secteurs dit Hatzenbach et Hocheichen. À Quiddelbacher Höhe, après le passage d'un pont routier, la route se cabre très brutalement sur quelques centaines de mètres, nous faisant passer en un instant du tout à droite au tout à gauche. Au sommet, lieu-dit Flugplatz (aérodrome), la route s'aplanit très vite. Tellement vite qu'il n'est pas rare que les voitures y décollent des quatre roues lors des courses automobiles… Heureusement on est à vélo aujourd'hui !

 

Ensuite c'est à nouveau une descente, plus conséquente, d'abord en ligne droite ou presque : Kottenborn, Schwedenkreuz… Celui qui prend le temps de lever les yeux peut alors profiter d'un panorama très étendu sur l'Eifel. Et puis la route dessine un grand virage vers la droite (Aremberg) puis se met carrément à plonger, en ligne droite, à 11% maxi. C'est le secteur du Fuchsröhre et c'est là qu'on peut faire sauter les compteurs si on le souhaite, c'est tellement rare d'avoir un billard pareil sous les roues et pas de circulation automobile du tout ! Si bien que dès ce premier passage, j'atteins 89,4 km/h en vitesse de pointe. Je n'étais jamais allé aussi vite, que ce soit dans ce secteur ou ailleurs. Du reste je ne dépasserai pas les 80 km/h lors des tours suivants. Peut-être que le vent était favorable pendant ce premier tour, ou au contraire défavorable pendant les autres…

 

Enfin bref, s'ensuit une courte remontée en pente pas trop méchante, mais très redoutée des automobilistes car en zigzag: Adenauer Vorst. En temps normal on voit beaucoup de bagnoles, sportives ou non, sortir de route dans ce secteur ! Une vidéo assez spectaculaire le montre ici…

 

 

Et la route plonge à nouveau : en ligne plus ou moins droite d'abord (Metzgefeld) puis de façon plus pentue pou prendre un très piégeux virage à droite (Kallenhard) et une série de virages plus courts, dont un très prononcé à gauche (Wehrseifen). Lors de mon premier passage sur le Nürburgring à vélo j'avais failli partir dans le décor à cet endroit… Encore un kilomètre pour atteinde le point le plus bas du circuit, à Breidscheld (320 m d'altitude). 

 

Et à partir de là, c'est du sur-mesure pour les grimpeurs… D'abord une remontée très sèche façon Flugplatz, mais en plus long et plus raide encore, appelée Ex-Mühle. S'ensuit un court passage à peu près plat, mais très célèbre dans l'histoire de la Formule 1 puisque c'est dans ce secteur que le pilote autrichien Niki Lauda, double champion du monde, a eu un terrible accident en 1976.

 

https://www.youtube.com/watch?v=piFtNVh-JSA

 

Puis après le virage à droite appelé Bergwerk (mine) c'est quatre kilomètres de montée quasi non-stop : dans les secteurs de Kesselchen et Klostertal, la route sinue légèrement avec des pourcentages sévères, la plupart du temps entre 8 et 10%. Une «distraction» arrive ensuite avec le célèbre virage du Carracciola-Karrussel et sa berme inclinée, l'icône du circuit, suivi d'une très courte redescente. 

 

 

Mais pour le cycliste, cela annonce le kilomètre final de cette montée, le secteur Hohe Acht et ses terribles pourcentages sur ses derniers 300 m, jusqu'à 17%. 

 

 

Dès ce premier tour, certains mettent pied à terre, et au fur et à mesure des tours suivants, il y aura évidemment toujours plus de piétons ! Au bout du mur, on atteind l'altitude de 618 mètres, soit 300 m de dénivellations depuis Breidscheid. Cumulée avec les diverses bosses plus courtes du circuit, cela aboutit à un total de 560 m de dénivellation par tour…

 

Le reste du circuit est  moins remarquable pour le cycliste, mais reste très éprouvant en raison de son profil en «montagnes russes» très marqué. Les lieux-dits s'enchaînent au fur et à mesure des «coups de cul» et des redescentes : Hedwigshöle, Wipperman, Eschbach, Brünnchen (aussi appelé Youtube corner, vu le nombre de films d'accidents filmés à cet endroit et postés sur Youtube !), Eiskurve, Pfanzgarten (célèbre pour ses bosses où les voitures décollent), Stefan-Bellofs-S… À nouveau un virage avec une berme de béton inclinée dans le secteur du Schwalbenschwanz, mais moins spectaculaire que le précédent, appelé Kleines-Karrussel. À partir du Galgenkopf (potence…) le circuit s'engage dans une longue ligne droite de 2 km (Dottinger Höhe - Antonusbuche-Tiergarten) en pente irrégulière comme il se doit,, qui aboutit après une chicane (Hohenrein) à la ligne droite des stands, lieu du départ. Et le premiere tour est bouclé !

 

Pendant les deux premiers tours, rien de particulier ne se passe pour moi. Les jambes tournent bien, je suis à une moyenne de 22,5 km/h par tour, très bonne pour mon niveau sur un profil pareil. L'allure moyenne de la course est particulièrement élevée autour de moi, je sais donc d'emblée que je finirai dans les profondeurs du classement. Du fait il n'y a que lors des longues descentes (Fuchsröhre, Kallenhard-Breidscheid) et de la longue montée de Bergwerk à la Hohe Acht (merci à mon gabarit de fil de fer… et à mon braquet minimal de 26/34 sur les 17% du Hohe Acht !) où je rattrape et dépasse du monde, le reste du temps je ne fais que prendre des courants d'air !

 

Premier arrêt après ces deux tours au ravitaillement situé à la Hohe Acht. Je prends bien garde de demander de l'eau non gazeuse pour remplir mes bidons, parce que sinon on me les remplit d'autorité d'eau gazeuse, que j'ai toujours eu du mal à assimiler à vélo ! L'année dernière, je m'étais fait avoir ainsi et mon bidon s'était transformé en geyser, parce que je l'avais secoué pour mélanger la poudre de boisson Overstims que j'y avais versée !

 

Et c'est reparti pour deux autres tours. Le troisième se passe toujours bien, mais pendant le quatrième je commence à ressentir les signes avant-coureurs de crampes dans les jambes, spécialement dans les courtes bosses qui me conviennent toujours moins que les longues. Pas d'autres solution que de baisser un peu le pied. Ma moyenne descend alors sensiblement, elle passe de 22,5 km/h à 22,1 km/h dans le quatrième tour, pour ne plus bouger en suite. Et je ne suis visiblement pas le seul à subir une baisse de régime vu le nombre toujours croissant de piétons sur le circuit. Spécialement dans la Hohe Acht bien sûr, mais maintenant aussi ailleurs, dès que ça monte fort (Flugplatz, Ex-Mühle, Klostertal…)

 

Au ravitaillement du quatrième tour, mauvaise surprise : plus d'eau normale ! Bon gré mal gré je dois me contenter de l'eau gazeuse qu'on me propose. Je la mélange avec ma poudre Overstims avec d'infinies précautions (perdant au moins cinq minutes ce faisant…) avant de repartir. Les deux tours suivants seront ponctués de pas mal d'éructations de ma part… 

 

Et si mon allure reste stable pour les deux tours finaux, ça ne veut pas dire que je n'en bave pas. Au contraire, les jambes me font maintenant mal, les crampes sont sur le point de survenir pendant tout le cinquième tour, mais en me concentrant un maximum sur ma respiration et mon pédalage, j'arrive à les contenir. Et puis paf, pendant le sixième et dernier tour, à l'entame de la longue montée finale entre Bergwerk et Hohe Acht, elles sont là, à la cuisse droite ! Je passe un bon kilomètre à pédaler de façon complètement désordonnée (façon Chris Froome, sans doute!) pour essayer de les faire partir. Miracle, ça marche. J'arrive même à grimper la Hohe Acht à bonne allure, bien que ce soit la jambe gauche qui menace maintenant. Cette crampe-là finira par se produire… dans la toute dernière côte du parcours, au Tiergarten, donc je peux la gérer sans problème jusqu'à l'arrivée !

 

Ça y est, un «Rad am Ring» de plus pour cette année ! En 2014 j'avais fait 4 tours de Nordschleife «seulement» (c'est quand même de très loin la plus grande part du Nürburgring, et de très très loin la plus dure!) en compagnie de Jérémie Laplac du forum, qui m'avait fait découvrir l'endroit pour l'occasion. En 2015 j'y étais revenu, pour cinq tours de Nordschleife cette fois. Et cette année, j'ai donc effectué six tours de Nürburgring, en combinant Nordschleife et le circuit de F1 qui plus est. Soit 3360 m de dénivellation au total, une valeur qu'on s'attendrait plutôt à trouver dans une cyclo des Alpes ou des Pyrénées plutôt que dans l'Eifel allemand, prolongement des Ardennes belges…

 

Et il n'y a pas qu'en distance que j'ai progressé : ma moyenne globale est passée de 21 km/h (2014 comme 2015) à 22,1 km/h, ma cadence moyenne est passée de 91 tours par minutes à 94 tours/minutes, et ma vitesse maximale en descente, qui était de 83,5 km/h, a été pulvérisée à 89,5 km/h. Jamais le poids plume de 62 kg que je suis n'aurait rêvé aller aussi vite il y a encore deux ans. Et ce dans le même secteur évidemment, ce fameux Fuchsröhre. Dans ces conditions, finir 285ème sur 297 (classement scratch messieurs) est très relatif pour moi. Le niveau global était visiblement très élevé dans ce 150 km, j'avais un peu l'impression d'être un intrus, vilain petit canard cyclotouriste au milieu des grands compétiteurs, et les temps l'ont confirmé. Le meilleur temps a mis presque exactement 4 h soit 36,5 km/h de moyenne, et ils sont un paquet à avoir mis moins de cinq heures.

 

L'année prochaine, j'y retourne, j'espère ! Pour les 150 km probablement, mais pourquoi pas pour les 24 h vélo, si je me trouve un partenaire. Ça me ferait franchir encore un échelon sur le Ring ! 

 

 

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Non, on peut s'inscrire sur place et le jour même. Mais mieux vaut s'y prendre à l'avance, les tarifs sont déjà assez élevés comme cela : pour les cyclosportives de 75 et 150 km, c'est 47 euros si tu t'inscris avant le 30 avril, 55 euros avant le 11 juillet (mon cas). Au-delà, et pour l'inscription sur place y compris, c'est 10 euros de plus. Le plaisir cycliste absolu se paie !

https://www.radamring.de/en/announcement-public-race/terms-and-conditions#fees_publicrace

Ajoute à cela qu'il faut déposer une caution de 50 euros pour le transpondeur qu'on doit fixer sur son vélo (idéalement sur la fourche) pour mesurer les temps de parcours. On récupère la caution à l'arrivée en rendant ce transpondeur.

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Merci 😄

Je peux te dire que deux jours après, le «costaud» ressent encore bien les courbatures post-effort ! 😬

Pour le plaisir des yeux il y a un «Best-of» des photos de ce Rad am Ring qui vient d'être publié sur le site de Sportograf. Certaines ne sont pas mal du tout en effet ! Entre autre, la numéro 54 ! 😃

https://www.sportograf.com/en/shop/event/3655#jb-embed

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Les pourcentages, c'est ce qui fait l'attrait de la Nordschleife, pourtant ! Enfin, je trouve. Bien sûr, on aime ou on n'aime pas, c'est vrai. Et ça me rappelle ce cycliste que j'ai entendu râler à côté de moi dans la Hohe Acht avant-hier : Scheiss Berg! «Côte de ***!» qu'il a dit. Faut dire qu'il devait être sur un braquet du genre 34/25 à vue de nez, et il piochait avec plutôt que de pédaler! 😃 

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Heu, non. Mais c'est une sacrée bonne questioni ! Allez, au pif, dix fois par kilomètre en moyenne ?

Quand on sait que le tout premier championnat du monde de cyclisme a été organisé sur ce circuit, en 1927 (vainqueur Alfredo Binda)… on imagine le calvaire, avec les vélos de l'époque ! 😲

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