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Géants des Ardennes 2015


Franck PASTOR

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Aujourd'hui a eu lieu la randonnée cyclosportive non chronométrée appelée « Géants des Ardennes ». Comme son nom l'indique, elle permet de parcourir les Ardennes (belges), mais elle parcourt aussi le Condroz liégeois, en partant de la banlieue sud de Liège.

http://www.sport.be/cyclingtour/lesgeantsdesardennes/2015/fr/?v=15102014

Trois parcours étaient proposés : un grand de 157 km avec 3220 m de dénivelée et 13 ascensions répertoriées (ce qui signifie qu'il y en a au moins autant de non répertoriées…), un moyen de 113 km et un petit de 82 km.

Étant en bonne condition ces dernières semaines, j'ai choisi de me lancer sur le 157 km.

Réveil à 5 h à Bruxelles, départ en voiture une heure plus plus tard pour arriver à 7 h 10 au lieu de départ et d'arrivée, le Country Hall de Liège, à Angleur. Je remplis aussi vite que possible les formalités d'inscriptions, prépare mon vélo, et me lance dans le parcours à 7 h 50.

Il fait déjà très beau, la température est douce malgré un vent du sud-est assez réfrigérant ce matin. La chaleur est annoncée pour le reste de la journée (maxi 29°) avec un soleil constant. Un luxe très appréciable dans les Ardennes !

Malgré cela, ça commence plutôt mal : cinq kilomètres après le départ, je m'aperçois que j'ai oublié ma pompe ! Bon, tant pis, je ne retournerai pas à la bagnole, j'ai la flemme de faire dix kilomètres supplémentaires pour récupérer l'engin, d'autant que j'ai pris rendez-vous avec Jérémie Laplac qui m'attend dans la première côte, Dolembreux-Hautgné, pour faire une partie du parcours avec moi. Après tout, la probabilité de crever, avec des routes sèches et des pneus Conti GP 4 Seasons tout neufs, est assez faible. Et de fait, je ne crèverai pas.

À mi-chemin de la côte de Dolembreux (assez longue et pas très difficile), Jérémie est là comme prévu, et on continue. Deux côtes inconnues pour moi, Chaply et Fays, sont avalées assez vite, malgré un saut de chaîne (qui ne sera pas le dernier…) sur mon vélo. Mais la quatrième côte se pointe, et celle-là c'est un « morceau » : la côte de Chambralles, 1500 m d'ascension qui sont en fait une succession de murs séparés par des «replats» à 8 ou 10%… Mais pour Jérémie sur sa randonneuse Lynskey, c'est une vieille connaissance qu'il grimpe en deux temps trois mouvements. Pour moi, c'est plus laborieux, mais ça passe assez bien, en restant bien sur la réserve : je n'en suis qu'au début!

Puis descente. En bas, bifurcation du petit parcours d'un côté et des moyen et grand parcours de l'autre. Pour ces derniers se pointe presque aussitôt la côte de Niaster, une montée d'à peu près même dénivellation que Chambralles mais nettement plus facile. Au sommet, Jérémie prend congé pour faire le parcours qu'il a prévu. Pour ma part, j'enchaîne avec la sixième côte répertorié, Warmonfosse, juste avant le premier ravito.

En repartant, survient une côte non répertoriée et pourtant assez dure menant au… Paradis (c'est le nom du hameau du sommet!). 😃 Après cela, les moyen et grand parcours bifurquent. Fidèle à mon objectif, je continue sur le grand. Plus de côte répertoriée sur une bonne vingtaine de kilomètres, et pourtant ça ne fait que monter et descendre ! Le cadre est magnifique ceci dit, ça compense! On entre dans le Luxembourg belge, et on arrive enfin à la difficulté officielle suivante : qui n'est pas n'importe quoi : le seul véritable col géographique de Belgique (le seul reconnu par l'IGN belge s'entend), le col du Rideux et ses 370 m d'altitude. On l'escalade par son versant nord-est, très plaisant esthétiquement et assez pentu. La descente du versant sud, vers la vallée de l'Aisne, est un vrai régal pour les yeux, un des plus beaux paysages ardennais que j'ai pu voir.

http://www.escapades.be/esca/mcu/mcucolr.htm

http://www.kuitenbijters.com/laatste-reacties/124?joscclean=1&comment_id=256 (néerlandais, mais deux belles photos)

Puis on longe la vallée de l'Aisne, pour remonter vers Barvaux (deuxième ravito), puis Durbuy, lieux ultra-touristiques… avec beaucoup de bagnoles. Après Durbuy, la longue côte peu pentue de Septon-Borlon nous fait entrer dans le Condroz liégeois. La mi-parcours est passée, on remonte vers Liège. Les trois côtes suivantes seront aussi longues et peu pentues : côte de Jenneret-Bende, côte d'Anthisnes, Ry d'Honeux… Il n'y aurait pas grand'chose à en dire si ce n'est pour deux événements de gravité bien différente : la première, c'est que ma chaîne n'arrête plus de sauter du petit plateau quand je l'y fais descendre. À chaque fois, arrêt pour la remettre en place, bien sûr. Particulièrement chi… 😕 mais anecdotique, en regard de ce que je vois entre Ouffet et Hamoir, en bas d'une longue descente : un cyclo à terre, étendu de tout son long au milieu de la route, gémissant de douleur, avec des camarades et des voitures arrêtées autour pour veiller sur lui en attendant les secours… J'ignore ce qui s'est passé, mais ça a l'air grave. Ne pouvant rien faire de plus que ce qui est déjà fait pour lui, je continue… J'en discute avec un autre cycliste qui m'a rejoint : pour lui, il a dû descendre trop vite et être surpris par le mauvais revêtement de la route. Mais ce n'est qu'une hypothèse, impossible à vérifier.

À Anthisnes, troisième et dernier ravitaillement, j'en profite pour régler mon dérailleur avant. La chaîne ne sautera plus, non mais ! Sauf qu'à la prochaine difficulté, le bien nommé mur de Strivay à Esneux, cette garce de chaîne refuse maintenant de descendre sur le petit plateau alors que j'ai déjà bien entamé l'escalade !! 😠 J'ai trop serré la vis de garde de la fourchette inférieure… Me voila obligé de m'arrêter encore pour la faire descendre à la main. J'ai l'air malin ! 😳

Je repars, franchis ce mur sans autre histoire, puis avale les deux ou trois soubresauts supplémentaires que le parcours s'est évidemment bien gardé d'annoncer. Le véritable sommet du la côte est aussi celui de la fameuse Roche-aux-Faucons, ça me rappelle des souvenirs de Liège-Bastogne-Liège. Je suis presque au bout! Tant mieux, car je ressens les signes avant-coureurs de crampes aux jambes… et aux mains. C'est que le soleil tape généreusement maintenant, on est en plein après-midi. Mais il ne reste qu'une dizaine de kilomètres, à parcourir la banlieue sud de Liège et à franchir la dernière côte répertoriée, les 900 m de l'anecdotique côte de l'Hôpital, avant de rejoindre le point de départ et d'arrivée au Country-Hall…

Il est 15 h 35. 7 h 45 de sortie au total, dont 7 h 7 minutes de vélo effectif selon mon compteur, soit une moyenne de 22,1 km/h. Ça n'a pas l'air de grand'chose, mais c'est quand même après avoir effectué plus 3000 m de dénivelée, et pour moi c'est la plus rapide randonnée de cette ampleur que j'ai jamais faite dans les Ardennes ! Les autres stats que me donne mon compteur sont une distance de 157 km (exactement comme annoncé par les organisateurs), une vitesse maximale de 63 km/h (probablement la descente du col du Rideux) et une cadence moyenne de 90 tours/minutes (je ne me lasse plus de tricoter des chantails!).

Au bilan, belle journée, belle sortie… assombrie par la vision du cycliste accidenté que j'ai relatée plus haut. Je n'ai pas eu de nouvelles, je ne sais pas ce qu'il est devenu. J'espère qu'il va bien. L'organisateur va probablement en parler sur son site.

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Bonjour Franck,

Bravo pour ton compte rendu extrêmement fidèle de cette très belle cyclos qui emprunte en effet une belle région de notre plat pays.....euh plat faut voir...🙄

J'ai fait le grand avec 3 amis de notre club cyclos Geer et Meuse, très belle organisation, excellent fléchage et ravitos bien fournis.

Eric

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@ Charles-Emmanuel : Les paysages y sont vraiment, l'organisation est nickel. Seuls bémols, le risque de mauvais temps (mais qu'est-ce qu'on peut y faire ?) et l'état de certaines routes, mais je suppose que tu connais. Donc pour l'année prochaine, n'hésite pas, fonce ! 😄

@ Julien : Outre Liège-Bastogne-Liège, il y a aussi Tilff-Bastogne-Tilff à la fin mai. Nettement moins cher et plus convivial, je trouve, si tu ne tiens pas à reproduire exactement le parcours de la Doyenne.

@ Eric Danthine : Comme tu dis, excellente organisation. Je n'ai pas vraiment profité des ravitos autrement que pour faire le plein d'eau, ayant le reste de mon ravitaillement sur moi (une vieille habitude), mais ils étaient visiblement très appréciés, en effet. Par contre, rançon de la chaleur, qu'est-ce qu'il y avait comme guêpes ! 😬… Valait mieux pas faire de mouvements de travers si on ne voulait pas se faire piquer!

@ Eric Hennuy : J'avais hésité entre les Cimes Ardennaises et le Géants des Ardennes pour ce week-end. Finalement, ce qui a fait pencher la balance du côté de ce dernier, c'est le col du Rideux. Depuis le temps que j'avais envie de découvrir le seul véritable col géographique de Belgique !

D'après l'organisateur, il y aurait eu 2800 participants environ (2200 l'année dernière), dont la moitié pour le grand parcours. Lequel aurait été modifié par rapport à celui de l'année dernière en raison des contingences du Grand Prix de Spa-Francorchamps ce week-end. Pas de nouvelles du cyclo accidenté sur leur site en revanche…

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Qu'il y ait des journées moches, ça fait apprécier d'autant plus celles qui sont belles ! 😄 Et puis, sans la pluie les Ardennes ne seraient pas aussi verdoyantes, et j'ai toujours préféré les endroits verdoyants aux paysages secs genre Provence, aussi beaux soient-ils en apparence.

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Il y a la Vélomédiane-Claudy Criquiélion le samedi 29 août, actuellement la seule cyclosportive chronométrée en Belgique semble-t-il : http://velomediane.be

Le lendemain, il y a le Spa Cycling challenge : 8 h à tourner sur le circuit de Spa-Francorchamps. http://www.spacyclingchallenge.be

Pour ma part, je suis tenté par les deux, avec une préférence pour la Vélomédiane. Je me déciderai au dernier moment, ça dépendra de ma disponibilité et de mon envie lors de ce week-end.

Pour ceux qui peuvent y aller, dans le Grand-Duché du Luxembourg il y a la Charly Gaul le 6 septembre.

http://www.lacharlygaul.lu

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Encore une fois merci Franck pour le cr!

Mais dis moi il n'y avait pas e stands d'assistance mécanique au ravitos?

L'an dernier c'était le cas, et on avait même eut droit à un nettoyage gratuit du vélo à l'arrivée. Très appréciable vu le temps qu'on avait eut.

Et en te lisant on se rend bien compte qu'il n'y a pas besoin d'aller en montagne pour trouver des épreuves exigeantes, tu parles de début de crampes!

ps; chambralles est un peu présentée comme la jumelle de la redoute, car situation géographique, D+ moyen et niveau de pente maximale similaire, mais  elle me semble quand même moins dure...

 

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J'ai même vu plusieurs fois des voitures de dépannage Mavic sur le parcours, entre les ravitaillements s'entend.

Je ne pensais pas avoir besoin de dépannage, pensant pouvoir régler mes problèmes de dérailleur tout seul. J'aurais peut-être dû passer à un stand au ravito, quand j'y repense.

Chambralles et la Redoute sont difficiles à comparer, je trouve. Les ruptures de pente de Chambralles sont plus nombreuses que celles de la Redoute et la route est plus étroite et sinueuse. Ça doit dépendre de notre préférence à faire des montées plus régulières ou non…

Si on veut faire une comparaison «scientifique» : l'encyclopédie Cotacol des côtes de Belgique a instauré tout un système de cotation pour chaque côte belge, qui se veut le plus objectif possible. Elle attribue donc à chaque côte un nombre de points qui mesure l'énergie nécessaire au cycliste pour la grimper. Selon ce système, Chambralles fait 230 points pour 1550 m de distance, et la Redoute 249 points pour 1650 m. Soit des indices de difficulté (rapport point/distance multiplié par 100) de 15 chacun, en arrondissant à l'unité la plus proche.

Donc selon cette cotation, leur difficulté est la même… 😄

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Donc selon cette cotation, leur difficulté est la meme…

Oui, c'est fort proche mais il y a deux differences notables :

1/ Chambralles est compliqué dès les premiers mètres

2/Les passages les plus pentus dans Chambralles sont en fait dans les épingles à cheveu. Plus bref, il suffit de couper le virage en écrasant les pédales et  ça passé "tout seul". A contrarion, dans la Redoute, les gros pourcentages sont en ligne droite et sont plus longs

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