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Le vélo de route de tricheur commercialisé !!


Bruno BLEUSE

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Je partage le point de vue de Franck concernant les braquets adaptés à ses possibilités.

A 60 ans, je sens que mes forces déclinent. En 23 ans de pratique, je suis passé de 39x26 à 34x29 (pour les cols) et je sens qu'il faut encore réduire.

Par contre, "laisser filer les jeunes loin devant sans complexe", c'est peut-être plus facile à dire à 45 ans qu'à 60, 70 ou 80...

Je me souviens de la déception de mon père lorsqu'il est revenu de vacances sans avoir pu escalader le Mt Ventoux jusqu'au sommet, comme il le faisait chaque année. J'ai véritablement senti la fêlure occasionnée par cet échec dû au vieillissement.

Parfois, lorsque je tente de devenir "sage" 🆒, je me demande pourquoi j'essaie d'aller vite, d'être performant.

Pourquoi admirons-nous les vainqueurs juchés sur leurs podiums ?

Pour revenir sur le sujet initial du post, les tricheurs se mentent d'abord à eux-mêmes...

 

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Par contre, "laisser filer les jeunes loin devant sans complexe", c'est peut-être plus facile à dire à 45 ans qu'à 60, 70 ou 80...

J'aurais plutôt cru qu'il était plus facile de se faire une raison quand on a 40 ans de plus que ses compagnons de sortie, que lorsqu'on a 20 ans de plus «seulement».

Pour revenir sur le sujet initial du post, les tricheurs se mentent d'abord à eux-mêmes...

Je ne crois pas que ce soit toujours le cas. Je pensent plutôt qu'une bonne partie d'entre eux se connaissent parfaitement. Ce que font ces tricheurs (ceux qui se cachent, s'entend!), ce n'est pas se mentir à eux-mêmes, c'est mentir aux autres sur eux-mêmes.

En dehors de ceux qui trichent par nécessité (pour gagner leur vie, le plus souvent), il y a ceux qui veulent être considérés par les autres pour ce qu'ils ne sont pas, mais pour ce qu'ils voudraient être : un champion, un vainqueur, un super-crack, etc. L'image qu'on leur renvoie d'eux-mêmes compte bien plus pour eux que ce qu'ils savent eux-mêmes de leur propre personne.

Alors ils trichent : ils se dopent, cachent un moteur dans leur vélo et se gardent bien d'en parler, etc.

Houla, voilà que je philosophe… 

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A lire ta réaction, Frank, je me rends compte que je ne suis pas parvenu à exprimer le fond de ma pensée et de mon sentiment. Ce n'est pas facile en quelques mots.

Bien sûr, comme toi, je ne trouve pas "exemplaire" l'attitude des vieux qui refusent la diminution de leurs capacités et, de la même manière, je ne cautionne pas la tricherie, quel qu'en soit le motif.

Dans les 2 cas, j'essayais seulement d'inviter à la compassion pour des formes de faillite humaine (vieillir, ne pas être un champion, etc).

 

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Un peu de circonspection!

Concernant le VAE il y a un monde de différence au niveau mentalité entre un gars qui utilise un VAE pour grimper plus facilement ou pour pouvoir simplement accompagner des copains d'une part et d'autre part un gars en VAE qui veut tailler des costards à tous les cyclistes qu'il rencontre!

J'ai vécu ce dernier cas, affligeant; même si il a finalement perdu😆

Il faut comprendre aussi que des gens ont besoin de contacts sociaux, tout le monde ne vit pas en ermite.

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Pour répondre à Thierry ainsi qu'à toi : ne vous inquiétez pas, je sais faire la différence entre une attitude qui, même si je la comprends pas, peut se défendre, et une autre qui relève de la pure bêtise humaine (pour rester poli).

Ce qui joue certainement dans mon point de vue, c'est que pour moi le vélo a toujours été un sport purement individuel, avec peu de contact social comme tu dis. Les sorties club, je n'ai jamais connu, et s'il m'arrive de sortir avec un ou deux amis, ça reste exceptionnel. Mes contacts sociaux, c'est généralement ailleurs que j'en ai. 🆒

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Bonjour

Je ne vois pas ce qu'il y a de frustrant d'être plus âgé et/ou moins fort qu'un autre... A quoi ça sert de se comparer, d'être celui que l'on est pas ?

L'année dernière j'ai monté le Ventoux par Maluacène et Bédoin sans avoir roulé pendant 2 ans, en 2h par Malaucène, Bédoin un genou ma géné et j'ai du m'arrêter très souvent... Ca n'aurait aucune valeur ( pour moi et seulement pour moi) si je l'avais fait avec un VAE...

Ce n'était pas non plus un exploit, mais ça fait partie des choses qui "m'appartiennent".

Il n'y a plus le sens du défi avec l'assistance... Je préfère arrêter le vélo, la vie sociale ça existe aussi en dehors du vélo...

D'ailleurs avant de tricher avec les autres, c'est d'abord avec soi que l"on triche en premier....

 

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Bonjour

51. J'attends tranquillement la retraite pour aller parcourir toutes ces routes sur lesquelles j'aimerais être et profiter de ma liberté... La vitesse ça m'est égale. Je m'adapterai à ma condition physique quelle qu'elle soit.

Je suis heureux avec ce que j'ai déjà fait, le reste est du bonus. Le principal est de pouvoir respirer le grand air, être en harmonie avec la nature, se remplir les yeux de tous ces beaux paysages, sentir son corps, avoir la volonté, un objectif, mais aussi une certaine humilité. En soi c'est déjà une chance...

Et en général je préfère affronter que fuir...

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Merci pour ta belle réponse positive et optimiste. C'est dans cette voie que j'essaie d'évoluer peu à peu, à la fois par sagesse et par obligation (choisit-on de vieillir?).

Ce n'est pas forcément naturel ou agréable pour tout le monde. Je relate plus haut la déception et sans doute aussi l'angoisse de mon père lorsqu'il n'a plus pu grimper le Ventoux : cet événement-là, anodin pour quiconque mais immense pour lui, l'a brutalement remis dans la réalité que tout a une fin.

A cet instant, différent pour chacun, on décide d'accepter ou de fuir... en vélo à moteur électrique (dissimulé, j'insiste) par exemple 😉

Bonne journée à tous !

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Bonjour à tous,

Et bien, je vois que j'ai lancé le débat VAE pas VAE ? J'ai bien lu toutes les réponses et je vois bien qu'il y deux clans.

1) Ceux, nombreux, qui considérant que le VAE est de la triche : En générale il s'agit de personne plutôt jeune (inférieure à 50 ans) et qui parlent de COURSES (Cyclo sportive, Triathlon, etc ...). Dans ce cas bien évidemment c'est de la triche, puisque les classements se font en général par groupe d'age. Je réponds clairement qu'ils ont tout à fait raison et qu'il est absolument inadmissible que ce genre de "DOPAGE ELECTRIQUE" puisse apparaitre dans de tels événements  encore plus chez les pros.

Je précise comme je l'ai déjà dit, que j'ai fait beaucoup de courses dans ma vie (10 fois le triathlon de Nice, 2 fois Embrumann, 4 fois les 100km de Millau (CP), une cinquantaine de marathon, etc ...) Il ne me serait jamais venu à l'idée d'utiliser un tel système  moi qui ai horreur du Drafting (c'est la raison pour laquelle je n'aime pas le tour de France) Vous pouvez bien vous douter dans ces conditions que j'appartiens évidemment à ce groupe

2) Ceux, moins nombreux, qui considèrent que le VAE n’est pas de la triche : Ici, il s’agit de personnes plus âgés qui voient l’AE comme un moyen de continuer à faire du sport dans de bonnes conditions avec les amis plus jeunes sans les gêner  Je m'explique, j'ai vu, il y a de ça une bonne dizaine d'années,  juste à coté de moi lors du Marathon de NY un homme de 65 ans tombé d'un coup par arrêt cardiaque par terre. J'ai appris qu'il était décédé à l'arrivée. Pourtant nous courrions ensemble depuis plus de 10 km (je précise que j’étais dans un temps de 3H15) Il souffrait beaucoup pour essayer de tenir mon rythme et je peux vous dire que ça fait un choc! J’ai vu plusieurs fois dans les Alpes ou les Pyrénées, cette fois en vélo des personnes d’un certain âge qui était au taqué pour monter des cols mythiques.  Dans ce cas on ne parle pas de de COURSE mais belle est bien d'un vrai risque pour la santé  L'objectif est ici de permettre au plus grand nombre de faire du sport, vélo en l'occurence sans dépasser sa FCM - 20% (pour moi 162 ppm) tout en restant avec son groupe d'amis dans les montés alpines. C’est très désagréable d’être obligé de faire attendre ces amis plus d’une heure en haut d'un col dans le froid alors qu'avec une VAE on monte et on arrive ensemble.


Ma conclusion: Je pense que le VAE va au contraire permettre à une grande partie de la population qui ne faisait pas d’activité physique de s’y mettre jusqu’à un âge avancé. Et je peux vous assurer que de monter le Ventoux coté Bédouin avec une rouer VAE comme celle dont je dispose n’est pas de tout repos. Sans assistance je mets aujourd’hui 2H30 avec assistance 1H45 et j’arrive en même temps que mes potes plus jeunes, sans risque.
Pour la petite histoire, je suis d’ailleurs tout autant fatigué …

Je pense n’avoir convaincu personne, mais je peux vous assurer que dans les années à venir l’AE ,sur les vélos de monsieur tout le monde, va exploser aussi bien au niveau des performances, poids et fiabilité.
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On en reparlera jeune homme, moi j'ai gravi tous les grands sommets alpins en vélo depuis plus de 30 ans. Je n'ai plus rien à me prouver. Je suis un Triathlete dans l'âme et l'effort solitaire ça me connait. J'ai un jour gravi l'Izoard dans le Tri d'Embrun aprés l'avoir monté tout en danseuse sans AE, aujourd'hui à 62 ans je peux encore le gravir sans AE mais quel intéret ? Au jourd'hui je veux me faire plaisir sans risque pour ma santée. Tu changeras d'avis dans quelques années .... 

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J'ai trois potes qui ont un VAE en sorties VTT, ça me gêne pas le moins du monde, ils ont des problèmes de santé, le cœur pour un et le genou pour l'autre.

Comme Eric j'ai vécu le mec (ou la nana) qui te double en VAE et qui fait en sorte que tu puisses pas t'accrocher, dans un col à 25 à l'heure, tu parles, y a pas la moindre chance que ça m'arrive, il y a pas si longtemps c'est dans une bosse à plus de 10%, j'arrivais au sommet et j'ai entendu le bruit caractéristique du moteur, le mec m'a même pas calculé, dans un bled paumé, même pas un petit mot d'encouragement...enfoiré...😃

Mon fils en a loué un pour monter la Bonnette, il voulait se faire plaisir sans trop souffrir, manquant de pas mal de km, chaque fois qu'il doublait un cycliste il s'excusait presque...

A chacun de trouver le plaisir là où il peut, l'essentiel c'est de le faire au grand jour, sans planquer la batterie, au moins le gars continue à rouler et à garder la forme plutôt que de rester sur son canapé à attendre son heure.

 

 

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Je ne pense pas. Je n'ai jamais été compétiteur, c'est peut-être pour cela que je n'ai aucun complexe à rouler aussi lentement que nécessaire sur des braquets aussi petits que nécessaire, et j'ai encore de la marge.

Les cols alpins, j'en ai aussi bouffé un paquet, étant originaire de Grenoble. 78 en tout d'après une liste que j'ai établie, sans compter les répétitions bien sûr. 77 cols alpins et un belge (c'est le col du Rideux, pour les Belges qui nous lisent). Il m'en reste encore 22 à tirer pour faire partie du club des cent cols ! 🆒

Et si je suis plus tard comme mon père l'est actuellement, lui qui m'a transmis sa philosophie du vélo et que l'idée d'une assistance électrique sur son vélo n'effleure même pas à 73 ans, alors ça ne m'arrivera pas non plus. 

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J'ai un très bon souvenir lié au VAE, celui d'une vieille dame il y a deux ans, qui m'avait rattrapé puis largué dans la méchante côte d'Amermont dans les Ardennes liégeoises. Je l'ai rattrapée plus loin sur un passage plat, et on a passé une bonne heure à rouler ensemble à discuter de tout et de rien, et entre autres de son VAE dont elle m'a expliqué le fonctionnement. J'ignorais alors qu'il y avait plusieurs degrés d'assistance sur ce type de vélo. Ainsi elle coupait l'assistance sur le plat, mettait une assistance minimale dans les montées faciles, et maximale dans les murs comme l'Amermont.

Un moins bon souvenir, celui d'une jeune femme que j'avais rattrapée dans une côte à Bruxelles et qui, le constatant, a accéléré l'allure, apparemment incapable de supporter la honte de se faire rattraper en côte par un cycliste sur vélo ordinaire.

Deux exemples opposés qui me font penser que le problème, ce n'est pas le VAE, mais ce qu'on en fait.

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