Suivre la roue

[Renaud LEGROS]

Bonjour à tous,

Je me demande simplement quel avantage a-t-on de prendre la roue de quelqu'un en montagne. 

En roulant à 10km/h, je ne vois pas l'intérêt de se caler derrière un autre gars. Il n'y a quand même pas de prise de vent comme sur le plat. Si ?

Merci de vos avis éclairés.

 

[David VANDERVEKEN]

Je dirais un plus psychologique si on est un peu moins bien, on se fera peut être plus mal pour tenir la roue alors que si on était seul, on se ferait peut être moins mal?

 

 

[Bertrand AUPOIX]

Bonjour,

La puissance nécessaire pour compenser la traînée aérodynamique est donnée par la formule

1/2 rho S Cx v3

où rho est la masse volumique de l'air (environ 1,2 km/m3), S la surface frontale, Cx le coefficient de traînée et v la vitesse (v3 = v * v * v )

En arrondissant 10 km/h à 3 m/s et en considérant un S Cx moyen de 0,5 m², on a

1/2 * 1,2 * 0,5 * 27 ~ 8

soit 8 watts.

Si on considère que se mettre dans la roue de quelqu'un diminue le Cx de 30%, on économise en gros (pour ne pas dire au maximum) 3 watts.
A voir si le jeu en vaut la chandelle (ou si je n'ai pas fait une erreur de calcul)

 

Il faut voir aussi que la puissance "aérodynamique" évolue rapidement avec la vitesse.

Sur la plat, à 36 km/h (10 m/s), on a

1/2 * 1,2 * 0,5 * 1000 = 300

soit environ 100 watts d'économisé en prenant la roue !

Dit autrement, à 10 km/h, on gagne peu mais cela augmente rapidement avec la vitesse et peu devenir intéressant lorsqu'on monte un peu plus vite.

 

D'autre part, il y a un effet gagnant/gagnant : celui qui prend la roue voit son Cx ou sa traînée réduite car la pression sur le buste diminue. Celui dont on prend la roue bénéficie aussi d'une (bien plus faible) diminution de son Cx ou de sa traînée car la dépression sur le dos diminue, l'air y étant "poussé" par le suivant. D'où un petit peu de puissance  récupérée, qui peu servir à monter plus vite car, en montée, le terme prépondérant dans le bilan de puissance est celui lié à l'effort pour monter la masse vélo+cycliste et est proportionnel à la vitesse. 

 

[Franck PASTOR]

Comme Bertrand le signale, à 10 km/h il y a un gain mais vraiment très faible, qui risque de ne même pas se remarquer sur le compteur de vitesse. Et suivre quelqu'un en montagne peut être un gros piège : si le gars que tu suis est plus fort, même s'il va seulement 1 km/h plus vite, et si tu t'entêtes à le suivre, alors sans t'en rendre compte il t'amènera à ton point de rupture et tu finiras par craquer. C'est un grand classique des sorties de montagne en groupe.

[Bernard BOURDAIS]

pour optimiser l'aspiration, il faut se coller au plus près de la roue, mais en montagne, du fait que l'on se mette en danseuse régulièrement, il y à risque d'accrocher la roue AR et de chuter, donc il faut se tenir soit sur le côté soit décalé, ce qui minimisera l'avantage de l'aspiration

[Jean michel LEFRANCOIS]

Tu peux aussi avoir du vent en montagne! Surtout en arrivant sur les sommets ! Donc si tu es un peu protégé par celui qui te précède, c'est toujours ça!  Parce que le vent en montagne, quand tu es déjà en plein effort  et que tu t'en prends un bon coup dans le nez à la sortie d'un lacet, ça fait mal ! Enfin, moi qui suis loin d'être un champion et qui fait parti des "gros culs" pour grimper, ça me fait mal !

[Renaud LEGROS]

Alors je vais répondre de façon sympathique à cette question.

Oui je roule très régulièrement en montagne du côté d'Annecy.

Ma question te pose-t-elle un problème ?

Merci aux autres membres d'avoir pris le temps de répondre.

[Nicolas JOARY]

Je suis loin d'être un spécialiste, je dirais même que je n'y connais pas grand-chose au vélo en montagne, mais comme à basse vitesse le gain aérodynamique est très faible, il me semble que c'est surtout tactique, psychologique.

Le mec de devant : "Bon, il me suit, là, l'autre. Il est facile ou pas ? Est-ce que je pourrais le larguer en haussant un peu le rythme ? Est-ce qu'il n'attend pas le bon moment pour me surprendre ? En plus, je dois me retourner pour voir sa bobine ou sa manière d'enrouler. Et quel braquet il met ?"

Le mec de derrière : "Je le suis sans rien montrer. Il a déjà accéléré un peu, je me suis fait mal pour le suivre mais j'ai vu tout de suite qu'il n'était pas facile non plus. Et sur ce passage, ici, il a remonté d'une dent."

AMA, tant qu'il n'est pas largué, le mec qui suit est le mieux renseigné.

[Renaud LEGROS]

Plutôt que de faire des vannes.

Pense à la syntaxe et l'orthographe.

"Si il y en a" on préférera "S'il y en a"

"bien sûre" n'est pas un féminin on enlève donc le "e".

Allez salut.

[Renaud LEGROS]

Pas frustré.

Juste plein le cul des trolls.

Si ma question ne te revient pas, si le sujet ne t'intéresse pas... ne réponds pas. Passe ton chemin.

Merci. Au revoir. Au plaisir de ne pas se croiser.

 

[Olivier COMMENT]

Perso, si je roule seul en montagne, je roule à mon rythme avec le cas échéant des accélérations ciblées mais pour m'entrainer.

Lorsque je roule avec mon collègue (bien plus fort que moi en montagne) je l'utilise comme poisson pilote, comme source de motivation et pour ma progression personnelle.

En ce sens, lui il est devant mais à 75% de son seuil et moi je suis derrière mais à 85 - 90 voire 95% de mon seuil. Donc lui il ne fait rien mais moi je m'entraîne.

C'est parfait!

Mais prendre le rythme d'un inconnu est effectivement tjr dangereux...sauf si tu sais que tu es très bon et là c'est peut être toi qui va jouer avec lui.

Mon collègue peut jouer à ce jeu, moi pas 😃

[Jean-Louis AGUILAR]

frustré tory" toi tu prends pas de courant d'air en montagne dans ma roue pourtant .😆

[Christian BERTHEAU]

pour moi source de motivation tu arrive a te motiver en suivant ,alors que seul tu va laché un peu il me semble

[David WENGER]

rouler à plus de 10 km\h est possible en montagne ......