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Alberto


Daniel GRAZIANO

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hélas je pense que tu as raison. Ça fait déjà belle lurette qu'il n'a plus l'air d'être dans le coup. Ça commençait déjà à sentir le roussi sur le tour 2010, gagné de justesse (puis perdu). Son dernier grand tour réellement dominé c'est le Giro 2011 (perdu après coup aussi). Il a gagné la Vuelta 2012 mais il savait qu'il ne suivait plus en montagne, alors il a mis les étapes de transition à profit, c'était beau et audacieux. Mais sur un tour on ne le laissera plus partir comme ça. Pourtant il mouille le maillot, on ne peut pas dire le contraire. S'entraîne-t-il assez ? Il n'est pas si vieux que ça, trente ans, si je ne m'abuse. Je ne pense pas que ça suspension et les deux ans pendant lesquels il ne savait pas à quelle sauce on allait le manger y soient pour quelque chose, parce que j'ai commencé à me demander s'il était capable de revenir à son meilleur (celui de 2009) sur Paris-Nice 2010. Et depuis, le Giro 2011 mis à part, ça n'a pas cessé de se dégrader. C'est dommage, je l'aime bien ce petit gars. Je le vois bien raccrocher à la fin de la saison prochaine ou de la suivante.
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tu penses qu'en hiver il atteint déjà un haut niveu ? Pourquoi en effet n'arrive-t-il pas en forme plus tard... Peut-être supporte-t-il mal la pression. Mais sur le Giro 2011 il a battu à plates coutures Scarponi, Nibali, Rodriguez... Sur le tour 2011 il était rincé par le Giro, faire le doublé est devenu mission quasiment impossible, vu les exigences des deux épreuves. Je ne suis pas sûr que ses employeurs croient encore qu'il peut gagner un tour. Si nous-mêmes n'y croyons pas, des professionnels de haut niveau, entraîneurs, managers ou autres, ne sont sûrement pas dupes. Il doit être encore une belle vitrine pour ses sponsors, il attaque sans arrêt, donc on le voit tout le temps. Peut-être devrait-il adopter la méthode Indurain ;) une attaque, une seule, mais au bon moment. Cela dit avec sept grands tours en six ans (bon, officiellement cinq mais qu'importe), il peut se reconvertir tranquille... Ce qui me frappait notamment en 2011 et 2013, deux choses : ses attaques incessantes et même de très loin (ne se brûle-t-il pas inutilement, ou le fait-il exprès sachant qu'il je pourra pas suivre les meilleurs dans le dernier col) et son flagrant déficit de puissance par rapport aux autres, même Voeckler ! Il tourne les jambes à une vitesse hallucinante, et on dirait qu'il se retrouve en sur régime, comme une voiture à cinq vitesse que tu conduis sur l'autoroute en te disant "quel vacarme, il manque une sixième !". Ça se voyait déjà en 2010, et j'ai l'impression qu'il était plus puissant en 2009, puisqu'il avait même battu Cancellara sur le dernier contre la montre du tour. Curieux, non ?
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Je profite du sujet pour poser la question : pourquoi s'use-t-on ?

J'entends et lis fréquemment des commentaires du genre "il a commencé sa carrière plus tard, donc malgré son âge il a encore de bonnes années devant lui".

Il me semble que c'est ce qui se passe dans les sports physiquement exigeants, pour ceux qui visent le haut niveau : ils ne peuvent pas y rester très longtemps. Et pourtant, sauf blessures évidemment, les muscles ne s'usent pas parce qu'on s'en sert. C'est l'âge qui fait des dégâts, essentiellement.

Est-ce que ce n'est pas aussi une question de mental ? Qu'on soit physiquement encore capable de rester à niveau, mais qu'on n'ait plus les ressources mentales pour consentir tous les sacrifices que cela exige au niveau de la vie privée, par exemple ?

Peut-être aussi une des raisons pour lesquelles on voit parfois des champions tenter un "come back". Ils sont partis mentalement usés, avec envie de faire autre chose, et puis ils reviennent parce qu'ils ne sont pas satisfaits sans le stress du sport à haut niveau ; mais une seconde carrière, c'est difficile à réussir.

Donc, je repose la question : sauf blessures, s'use-t-on vraiment physiquement tant qu'on reste jeune et en bonne santé, ou est-ce plutôt une question de mental ? Si on admet, par exemple, que le déclin physique dû à l'âge commence à vraiment faire ses effets à trente ans (je prends cet âge un peu au hasard), un sportif étant au top à vingt ans n'a-t-il pas plus de chances d'y rester longtemps, à motivation égale, qu'un autre qui atteint ce sommet à vingt-cinq ans ?

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Ils s'usent physiquement sans aucun doute. Mine de rien, dopage ou pas, ces mecs là font 35 000 km par an et le calendrier est énorme et usant.

Musculairement ils ramassent, et tous ces finales d'étapes ou classiques où les mecs sont à bloc pendant des dizaines de kilomètres sa finit par laisser des traces physiquement et biensur mentalement. Même en amateur qui ne s'est jamais dit "Qu'est ce que je fais la ? Pourquoi tant d'effort ?" Et pourtant on recommence le lendemain.

Je pense que c'est pareil pour eux, tu perds au fil des années la gnac, parce que tu est moins fort, pour x ou y raisons, physiques et mentales. Et Contadot aussi, même si je pense que son affaire au Clenbutérol n'est pas non plus étrangère à tout cela.

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Oui, mais ça se fait en combien de temps, ça ? Sur combien d'années ?

J'aimerais pouvoir distinguer ce qui est dû au vieillissement naturel de l'organisme de ce qui est dû à une surcharge d'efforts ou à une lassitude morale. Je me doute que c'est difficile à chiffrer, évidemment.

Mais il me semble qu'un muscle ne s'use pas quand on s'en sert normalement. Au haut niveau, il est plus que probable qu'on force, donc qu'on n'utilise pas ses muscles normalement. Un peu comme un travailleur qui exerce un métier "lourd" et qui vieillit prématurément.

Cette manière d'en demander trop à l'organisme accélère-t-elle son vieillissement ?

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je ne vois pas en quoi le clenbuterol aurait pu l aider,j ai des potes qui font du bodybuilding,et qui comme chacun s en doute ,prennent des produits.le clenbuterol est 1 vaso dilatateur des bronches,le gain,c est qu on perd du gras tout en prenant du muscle,mais par contre,pour les sports d endurance,c est vraiment contre indiqué,car il a 1 effet raidisseur des muscles d endurance,et comme chacun sait,le coeur est le muscle principal pour l endurance.je dis ça,car 1 de mes potes qui en prenait a voulu faire de la course a pied en vue de semis marathons.mission impossible,alors qu avant il faisait ses 10 b0rnes matinales quotidiennes🙁et il faut savoir qu a la base c est 1 produit veterinaire pour les chevaux de course asthmatiques😬

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Je suis complètement d'accord avec toi! Tu as résumé ce que beaucoup vivent à notre niveau et la barrière des 40 ans est bien la! Physiquement, psychologiquement c est certain mais aussi la prise de risques, les descentes à tombeau ouvert, les sprint au raz des barrières et j en passe des meilleurs..... Après on se calme. Enfin pour moi!
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Très bonne analyse mon Jojo! Oui c est vrai qu avant la chute je n y pensais pas. Si le guidon passait alors ça passait et point barre! La vue d une ligne et j avais plus de cerveau ni de freins. Les bordures des Km dans la caillasse à 50 Km/h hummmm un délice et voir les autres péter la tronche de travers, au changement de direction et faire les comptes jouissiffffffffff..... Mais ça c était avant!
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elle est incapable de dire à quoi il s'est dopé.

D’abord au clenbutérol qui est un produit interdit quelle que soit la dose (comme pour Franck Scleck d'ailleurs positif à une micro-dose d'un diurétique).

Mais aussi pour Contador, surtout à la transfusion sanguine. On en a déjà suffisamment parlé à l'époque.

Pour rappel: le clenbutérol est utilisé hors compétition (et hors contrôles) pour perdre du poids et faire du muscle Puis, lorsque le préparateur pense que le clenbutérol devient indétectable, le sang est stocké dans des poches pour être réinjecté plus tard lors du tour de France. Les jours de repos servent à çà !

Une positivité bidon qui démontre bien encore une certaine incompétence des contrôles

Qui est le plus incompétent ? toi, le préparateur de Contador ou le laboratoire de Cologne ?

Avec les progrès de la lutte anti-dopage, sa poche de sang contenait encore des traces de clenbutérol, qui auparavant auraient été indétectables.  Contrairement à ce que tu penses les contrôles sont actuellement capables de détecter des micro-doses. En même temps le contrôle a montré des traces de phtalates (plastic) venant de la poche ce qui prouvait la transfusion. Ces phtalates ne sont pas dus à une contamination accidentelle car elles montrent une réaction unique avec le sang humain. Contador a eu la chance que cette nouvelle méthode n'était pas encore homologuée. Le TAS a bien compris que le clenbutérol n'était que la partie cachée de l'iceberg.  Les avocats de Contador ont aussi très bien compris que la partie était perdue car ils n'ont pas continué à se défendre en justice


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Hey les mecs, vous faites quand même la paire !

Même si les 0,00000001 de clenbutérol n'ont produit aucun effet le jour du contrôle, faut quand même pas oublier à quoi sert ce type de dopage.

Si pendant sa cure (quelques mois avant), l'athlète en profite pour perdre 5kg de gras tout en montant Verbier 10 fois par jour à 400 watts de moyenne, nul doute qu'il aura pu fournir un travail plus important qu'à l'eau claire.

Des traces peuvent donc montrer des résidus dans l'organisme, et que du clenbutérol a vraiment été consommé. Etant entendu que s'il avait été contrôlé pendant sa cure, on aurait retrouvé bien plus que 0,000001.

L'effet d'un produit n'est évidemment pas en rapport avec le proportions retrouvées au sein de son organisme.

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Faux! le plastique retrouvé était le même ou très proche, de celui utilisé pour ces poches de transfusion, ce qui juridiquement ne démontre pas du tout une transfusion. On appelle ça une extrapolation, pas une preuve.

Tu es un fameux juriste. As-tu déjà lu des publications scientifiques sérieuses ? A l'époque Laurent Teixodor avait donné le lien vers un article publié dans une revue avec comité de lecture qui montrait que le sang contenu dans une poche de sang réagissait avec les phtalates, ce qui permettait d'écarter une contamination accidentelle. Il est assez remarquable aussi que l'élévation du taux de phtalates a coïncidé avec la détection du clenbutérol. La chance de Contador, et je l'ai dit - ce n'est pas de la désinformation -  est que ce procédé n'avait pas encore été homologué. C'est pourquoi il n'a été condamné que pour usage de clenbutérol. Mais personne n'est dupe.


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