Christophe MASSIE

Même exp. pour moi, perte de 3 kg aprés 2x100 bornes en moins de 24h. Mais c'est un délestage temporaire, 2 repris aprés 72h. On ne peut pas compter là-dessus pour un résultat durable ni en vue d'une épreuve où l'on a besoin d'être à son top. On est mieux à emmener 70kg au mieux de sa forme, plutôt que 67 en défaut de récupération.

A lire cette réponse bien documentée, peut-être faut-il préciser à quelle question on cherche à répondre. A la question "Quel entrainement dois-je faire pour une perte de poids ?" on doit répondre par une méthode utilisable dans la durée sans dommages collatéraux (comme un excès de fatigue ou une perte de masse musculaire). A la question "Est-ce qu'une sortie de 3h en endurance fondamentale brûle plus de graisses qu'une sortie de 2h à intensité 85% ou un 1h de fractionné ?" la réponse semble être non. Mais est-ce que pour autant ça peut constituer la base d'un entrainement visant une perte de poids dans la durée ? Je n'en sais rien ... Peut-être que Vincent à une réponse ?

Effectivement, plusieurs études ont eu lieu sur le sujet. Une en particulier compare l'incidence sur le poids d'exercices d'endurance et de fractionné. Conclusion : on perd 3 fois plus de poids en faisant du fractionné (à dépense d'énergie identique bien sûr pendant les exercices). Il faut noter que ce test a été réalisé chez des femmes en surpoids, pas chez des sportifs. A ma connaissance, le fractionné n'est pas un moyen qui économise l'organisme, surtout chez un sportif qui monte relativement haut en intensité en ces occasions. Une pratique quotidienne peut aboutir à une perte de masse musculaire faute de temps de récupération. Entre le sportif qui veut encore gagner 2/3 kg et celui en surpoids qui veut en perdre 15, çà fait des contextes et probablement des remèdes différents. Ce qui est certain, c'est que la méthode par l'endurance amène des résultats sans (mauvaises) surprises.

Et j'ajoute, en faisant aussi bien gaffe à ce que je mange.

Bonjour Guillaume, tu es sûr de cela (je parle de la lipolyse, pas du K-Way) ? A ma connaissance, les exercices à faible intensité sont consommateurs de graisses sans trop solliciter le muscle. Lorsque j'ai commencé le vélo, j'ai encore les chiffres des 3 premiers mois : uniquement des sorties à 60-70%FCM avec qqs bosses vraiment pas méchantes (j'étais en phase d'acquisition foncière) et j'ai perdu 3kg par mois en moyenne. C'est vrai que c'était du surpoids, et s’affûter, c'est une autre paire de manche.

Oups, je n'avais pas lu le titre du topic. 10j, c'est court et s'il y a une épreuve au bout ...

Et rien n'empêche de faire les 2 à la fois, c'est tout bénéf.

Sorties à 65%/70% de la FCM pendant 3/4h. A ce rythme, le métabolisme principal qui nourrit le muscle est la lipolyse. Un peu long, pas très distrayant (encore que, si on choisit bien ses parcours) mais efficace.

Bonjour Claude, je n'ai pris aucun de tes messages pour un découragement ! Les propos des "anciens" valent toujours d'être entendus. Ton passé de cycliste et ce que tu fais encore aujourd'hui, ça inspire tout de même du respect pour les débutants, même tardifs ! Il doit certainement y en avoir plus d'1 sur le forum qui se souhaite de faire les mêmes choses au même âge ...

J'espère avoir une bonne fenêtre météo évidemment ... quitte à partir très tôt le matin. Quant à l'idée d'un premier parcours de "reconnaissance", ça permettrait effectivement de valider un choix de cadence/FC de croisière. Je verrai si c'est possible sur place. Mais d'ici là j'aurai fait une petite simu sur HT. Je sais que ce n'est pas l'équivalent de l'ascension, mais ça permet de faire un test où on se met en prise à 85%-88% de sa FCM en continu pendant le temps estimé. Merci pour les encouragements !

Ok, merci. J'avais ouvert un post pour avoir des conseils de préparation, j'ai été pas mal brieffé déjà par les vedettes du forum. Je reviens sur les propos de Didier, je partage le fait qu'il faut partir dans ces épreuves avec une bonne connaissance de ses limites, de ses plages de résistance et de ses signaux d'alerte. Ça fait partie de la préparation aussi. On n'a pas idée, lorsque l'on fait pas ou peu de vélo, de la quantité de choses qu'il faut apprendre sur la physiologie de l'effort, la diététique du sport d'endurance et les techniques d'entrainement. Devant ce constat, et sans nécessairement parler du malheureux qui est décédé récemment, il n'est pas étonnant qu'il y ait autant d'échecs, de renoncements voir d'accidents.,

Ceci dit, il y a de fortes chances que les explications de Benoît et Claude soient les bonnes. En tous cas, moi qui me prépare à cette ascension à 48 ans, ça m'interpelle évidemment.

C'est certain. Mais une mauvaise estimation de ses moyens par rapport à la difficulté ne conduit pas forcément au décès tout autant qu'elle n'est peut-être par la cause du décès, en l'occurrence. Les infos que nous donnent Didier, aussi bien que celles relayées par les journaux, n'en disent pas beaucoup pour se faire une opinion.

Ces drames, qui peuvent être choquants pour des pratiquants assidus, nous rappellent à la raison et nous remettent certaines réalités en tête, c'est vrai. Néanmoins, une crise cardiaque chez un homme de 43 ans n'est pas une chose courante sauf à ce qu'il soit atteint de certaines pathologies ou qu'il ait une hygiène de vie défaillante. On peut supposer que lorsque l'on décide de faire l'ascension du Ventoux, c'est que l'on se sent la santé et la condition physique pour le faire. Après, certains accidents relèvent aussi du caprice cruel du destin qui frappe certains contre toute attente. Une histoire de la même veine, mais qui ne s'est pas mal terminée : le fils d'un ami, un garçon de 35 ans, a fait un arrêt cardiaque au cours d'un match de foot, quelques années après une carrière interrompue dans le cyclisme pro (pas pour des problèmes de santé, je le précise). Un gars dont la santé et la condition physique ne faisaient aucun doute et rien ne pouvait l'appeler à la réserve. Il s'en est sorti parce que dans les joueurs, ce jour là il y avait un pompier qui a fait les gestes qu'il fallait en attendant les secours. Origine de l'arrêt cardiaque : un problème de fibrillation, je crois, décelé à cette occasion. Ça interroge tout de même sur le sens de ces évènements.

Je te fais un topo plus précis en MP ...

A ce propos Gérard, comme je viens de lire une de tes réponses sur un post voisin, est-il possible de se passer de sucres rapides dans une ascension de col de 2h, en prenant la précaution de se charger suffisamment en sucres lents avant le départ ? C'est ce que je fais habituellement sur mes sorties longues, mais l'intensité n'est pas la même ...

Un petit complément tout de même : je ne te dis pas de ne pas faire de sport, surtout pas ! Simplement, il faut mettre en cohérence ton alimentation et ton état général avec la pratique d'un sport. Surtout un sport d'endurance comme le vélo de route qui lorsqu'on le débute, à pour premier effet de faire fondre la masse grasse.

Ce sont la composition et les termes employés qui l'indiquent. Glucides est un terme générique qui englobe tout ce qui au final se décompose en glucose au cours de la digestion : la semoule de blé est un glucide, les petits pois aussi, les flocons de céréale que l'on trouve dans ces barres également, le sucre du fruit (fructose), le sucre en morceaux (saccharose), etc. Cependant, tous ces glucides ne se trouvent pas transformés en sucre à la même vitesse par l'organisme. Plus la substance de départ est complexe, plus sa digestion est lente. Ainsi, le blé sous ses différentes formes (pain, pâtes, flocons, semoule) est à digestion lente. Avantages : carburant durable pendant l'effort, fait peut monter la glycémie et n'expose pas au risque d'hypoglycémie réactionnelle. Par contre, tout ce qui est désigné par sucre évoque des molécules proches du saccharose. Celui-ci est à digestion très rapide (d'autant plus que le sucre blanc est raffiné ce qui accélère sa digestion). Avantages : permet de traiter rapidement une hypoglycémie pendant l'effort, ou encore chez les personnes atteintes de diabète ou d'hypoglycémie fonctionnelle. Mais plusieurs inconvénients : carburant sollicité très rapidement pendant l'effort, ne dure pas. De plus, il déclenche une production d'insuline par l'organisme qui, chez certaines personnes, peut paradoxalement donner lieu à une hypoglycémie après la digestion. 48kg pour 1.70m, c'est peu. Cela te fait une IMC de 16.6 qui te classe parmi les sujets maigres, à la limite de la dénutrition ... Mais bon, l'IMC est un indicateur théorique qui ne tient pas compte de la répartition du poids entre squelette, muscle, et masse grasse. Donc n'en sachant pas plus, je te conseillerai d'aller voir un médecin ou au minimum un nutritionniste ou un diététicien pour apprécier la compatibilité de ton état avec la pratique d'un sport d'endurance. Peut-être que tout va bien pour toi, mais ce n'est pas ce que l'on peut conclure des chiffres dont tu fais état.

Bonjour Kevin, Interprétation de mon point de vue : pour une barre de 35g : - Lipides : 9g (soit 26% des 35g), dont acides gras saturés 2.5g - Glucides : 20g (soit 57% des 35g), dont sucres : 12g - Protéines : 4g (soit 11% des 35g) - Fibres : 2g (soit 6% des 35g) - Sodium : 140mg - Cholestérol : 0mg (évidemment ?? à ma connaissance, le cholestérol ne s'absorbe pas, il issu du métabolisme du corps humain) Beaucoup de produits donnent la répartition de leur poids dans les différents constituants. Certaines marques indiquent aussi la contribution d'une consommation type du produit aux AJR (Apports Journaliers Recommandés), mais plutôt pour des produits à vocation diététique. Là, ce n'est pas le cas. Ce qu'il faut retenir pour 1 barre consommée : 20g de glucides dont 12g à absorption rapide, 170kcal et 9g de lipides dont 2.5g saturés. Les % n'ont jamais rien à voir avec un quelconque besoin quotidien que l'on est seul à pouvoir estimer selon sa corpulence et son niveau de dépense physique. Il faut savoir que tous ces produits ne sont pas très bons pour la santé en consommation régulière ou excessive : stockage de graisse abdominale sur le long terme, apport d'acides gras saturés générateurs de cholestérol, et je ne vous parle pas de l'hygiène dentaire, c'est plutôt cariogène.

Défi de l'année réussi donc, bravo ! Avec en prime des conditions météo un peu pourries si je comprends bien. Il me tarde d'y être, et à lire les blogs des uns et des autres avec leurs ballades dans les Pyrénées, je me désole un peu d'habiter si loin de tous ces endroits. Mais bon, restons philosophes, les bonnes choses ne valent que par leur contraire ... Bon repos, et savoure bien cette victoire !

Bonsoir Julien et merci pour tes encouragements ! A+ peut-être sur le forum.

J'avais déjà lu ce récit, Michel, avec les belles photos qui l'accompagnent, car je me suis baladé aussi sur ton blog. Ce sont bien ces moments-là que l'on recherche quand on envisage ainsi le vélo, en "promeneur sportif" pour reprendre la juste définition de Gérard. Même avec 9 mois de vélo seulement, et quelques autres expériences de vie tout de même, j'affirme avec toi que le vélo, c'est aussi, et même avant-tout (sans jeu de mots...), dans la tête. Les intentions, la motivation, la volonté, le goût de l'effort, le surpassement (qui déjoue bien nos fameux chiffres prévisionnels) ça part bien de la tête tout ça, ça passe ensuite par les jambes et la respiration pour le geste technique, mais au final, ça revient d'où c'est parti, en satisfaction, parfois en déception, en souvenirs, en émotions, en construction personnelle pour certains. C'est le coeur du sujet, pour moi aussi. J'ai vu un signe énoooorme dans ton récit Gérard, moi aussi, j'ai une vieille BM, inusable et toujours en service ... Allez, c'est dit, je partirai avec cet été, tant pis si ça râle derrière pour le manque de place !

Peut-être Laurent n'avez-vous pas lu tout le post ? En fait, mon vrai sujet de préoccupation, c'était de trouver des conseils de préparation pour améliorer ma condition physique et mes performances en vue de préparer cette ascension difficile. Je les ai eus (merci à Gérard, Claude, Guillaume et qqs autres pardonnez moi je n'ai pas en tête tous les prénoms). A présent, j'ai un plan d'entraînement, commencé dés aujourd'hui, du temps pour le mettre en oeuvre et je pense que ce travail portera ses fruits. Et comme vous le faite observer, ce travail se fait bien en poussant sur les pédales : ce matin, j'étais à la besogne sur une côte de 6% 2km faite plusieurs fois en fractionné 6'+6' au seuil. Je recommencerai la semaine prochaine, à la même vitesse, puis un peu plus, etc. Le reste de la discussion sur les estimations de temps, puissance et autre, ce sont juste quelques échanges de point de vue secondaires, ce n'est pas le fond de la question. Ne croyez par qu'on se rince la cervelle avec ça ni même qu'on y passe du temps (évaluer un temps/vitesse d'ascension à partir d'une puissance ou l'inverse, ça prend 30sec, plusieurs pages sur le net proposent des formulaires de calcul). Pour répondre à votre dernière question, mon objectif est ambitieux certainement, mais précoce non puisque je me donne le temps de la préparation. Sans fanfaronner, je vous donne rendez-vous sur ce forum avant le 15 septembre, je l'aurai fait, et d'une manière dont je n'aurai pas à rougir ! Je ne vous souhaite que du bonheur avec l'Alpe d'Huez et aussi dans votre préparation. J'espère avoir la chance de pouvoir m'y frotter un jour également.

Oui je suis d'accord que l'approche par les chiffres ou la prévision a ses limites. Comme je le disais, ça me sert à encadrer ma préparation, avec les moyens que me donne ma région, et vérifier que je suis dans un temps théorique correct. L'expérience me fournira des repères plus proches de la réalité, mais pour l'instant, je ne l'ai pas ... alors dans cette attente, je me repli sur la théorie, en connaissance de ses limites.

Et bien on n'est pas très loin ni de mon objectif, ni de l'estimation que j'avais faite en me basant sur mes vitesses d'ascension en côte (pondérée bien sûr pour tenir compte de la durée de l'effort et de la chaleur). Donc au final, ces différentes approches convergent et rendent crédibles les résultats annoncés. Alors après, pour répondre à la réaction un peu épidermique de Didier et Claude, a-t-on besoin de tous ces calculs et ces prévisions ? Je réponds pour moi : je pars dans un projet où bcp de choses me sont inconnues car je n'ai aucune expérience d'ascension de cols. Je sillonne ma région de long en large en essayant d'en découdre avec tout ce qui grimpe, mais ça ne va pas bien loin à côté d'un col. Comme plusieurs l'ont fait observé dans ce topic, aligner les kms dans ces conditions, ça ne peut pas constituer une préparation sérieuse. D'où la nécessité pour moi d'approcher la préparation différemment, d'apprendre à tenir au seuil ou juste en dessous sur plusieurs kms en développant la puissance adéquat pour obtenir un temps correct, celui que je me suis fixé. Et partant de là, on entre dans la logique des chiffres et des prévisions. Il faut connaître son seuil, sa puissance au seuil, sa vitesse de progression au seuil selon les côtes, le couple braquet/cadence pour être à l'aise à cette vitesse, etc. Après on peut toujours y aller avec son vélo et son (absence de?) bon feeling, et soit exploser en route par manque d'anticipation, soit monter un triple de VTT et une cassette de 30 voir 32, et mouliner pendant 2h30 à 60rpm pour être sûr d'arriver en haut. Mais quel est l'intérêt ? Sportif ? certainement pas. Tourisme ? y'a bien mieux. Un défi ? plutôt pas. Non franchement, je n'en vois pas. Autant y aller à pied. Et donc en conclusion de ces réflexions, je défends mon approche par les chiffres et la prévision et donc ceux qui m'y aident, en particulier Navi. Lorsque j'aurai 30 ans de vélo, des centaines de kms de dénivelé dans les jambes et que je serai passé dans tous les grands cols, c'est certain que je n'aurai plus besoin de cet "encadrement" par les chiffres. Comme vous 2 certainement. Tout ceci reste amical, bien sûr !