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Tout ce qui a été posté par Olivier LEBOEUF
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La honte aux médias
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de gerard FAVEREAU dans Discussions Route
hier soir, minuit, je rentre de réunion, prêt à me coucher, j'entends un bruit comme mon portail métallique qui claque. Peu importe si j'ai mal fermé, on verra ca demain. Et puis j'ai rien à voler devant. 2 ou 3 min plus tard, toujours du bruit dehors. Je finis par sortir. Là un jeune debout me dit "c'est rien monsieur, on est juste tombés de la 50". On??? j'en vois qu'un (oui chez nous à la campagne, plus d'éclairage public la nuit) et en baissant les yeux je vois le deuxième par terre. Et je réaliste aussitot ce qui s'est passé... Ils descendaient la rue perpendiculaire à la mienne et ont "oublié" le stop, percuté mon portail. Le gars par terre ronfle, je pense qu'il est juste bourré, ce que me confirme son pote. Je lui demande si lui ca va, il me dit ok, et qd je lui dit que je vais aller chercher une lampe, il commence à paniquer, me dit "appelez pas les flics", je lui réponds, non je vais chercher de la lumière. Quand je reviens avec ma lampe, il est allé cherché un autre pote et sa copine, leur teuf était juste en face, (à coté de la caserne des pompiers, un comble!!!). J'éclaire le jeune à terre, visage en sang, il m'engueule et m'insulte. Je dis aux jeunes qu'il faut le faire hospitaliser. Panique totale non non on va se débrouiller. J'essaie de les raisonner, ca se met à chauffer, on est pourtant pas en zone sensible. Le ton monte, je leur demande de pas bouger leur pote, et leur dit qu'il faut appeler le samu, le gars à terre a picolé, peut etre fumé, il ne bouge pas, et il a sans doute besoin de radios. Je me doute de ce qu'il craignent... la maison bleue... Je leur demande d'appeler, ils refusent. Et qd je me dirige vers la maison pour téléphoner, l'un d'eux me bouscule, l'autre attrape le jeune à terre et l'emmene... La fille me dit presque courtoisement "merci bonne soirée". Je les vois s'éloigner. A ce moment là je me dis "tant pis c'est leur problème". Je monte me coucher, hésitant à appeler le 18... ou le 17... et puis d'un seul coup, j'entends des voitures, je reconnais le bruit du volet roulant de la caserne, j'ai compris. Qqun les a appelé, les jeunes, un voisin??? je me tourne et me retourne ds mon lit "j'aurais du le faire", et puis c'est pas mon problème. Une deuxième voiture de pompiers débarque de Laval, j'imagine que c'est du à l'état d'ébriété des jeunes, puis les gendarmes puisque j'entends les voix qui s'élèvent. Ca sonne à ma porte, il doit etre pas loin d'1h. Je m'habille, je sors, un gendarme demande à me voir, il y a 2 caisses de pompiers, 3 de gendarmes, et le smur. La soirée ne fait que commencer... ils sont partis à 2h30, un deuxième véhicule du smur a débarqué... Le jeune est parti à l'hosto. Tout ca pour en venir à quoi??? le détachement c'est bien. Qd les jeunes ont emmené leur pote, j'ai eu cette réaction "qu'ils se démerdent en gros". Et puis finalement, c'est le remord, la culpabilité qui l'ont emporté... Ben oui, les sentiments ne se controlent pas, la sensibilité non plus pour ceux qui en sont pourvus... J'ai mis du temps à m'endormir après le départ de tout ce ptit monde. Et ce matin, je ne suis pas réveillé que parce que je dois aller faire une déposition à la gendarmerie... Ce jeune je le connais pas, je ne le reverrai peut etre jamais, mais simplement, meme s'il n'est pas tout blanc et que son état alcoolisé l'a fait entrer de plein fouet dans ma vie (et mon portail sans mauvais jeux de mots), je me doute qu'il a des amis, des parents, je suis papa moi aussi, j'ai perdu un pote dans un accident , etc... ben comme pour ce drame en Hte Savoie, je ne peux m'empecher d'etre un peu inquiet... C'est %@!? peut etre, ca se controle pas, mais je n'ai pas le blindage de certains... -
La honte aux médias
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de gerard FAVEREAU dans Discussions Route
Bonjour, Pourquoi le sort des deux filles ne t'émeut pas?? Elles n'avaient pas non plus demandé à etre là, et seront toutes les deux marquées à vie, physiquement et mentalement par ce drame. Tu n'en parles pas... parce qu'elles n'étaient pas à vélo??? Leur sort ne t'indigne pas? -
Extraordinaire VUELTA,extraordinaire CONTADOR
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Claude CARRIES dans Discussions Route
"Contador a fini vidé" Lors de l'interview, on le sent pas très frais en effet... Est ce un signe de meilleure (pas bonne, je reve pas) santé pour le vélo... j'espère... C'est rassurant de voir que malgré tout ces champions ont leur limites. J'espère un sursaut d'orgueuil de Rodriguez samedi... Mais ca va etre compliqué pour lui. -
Extraordinaire VUELTA,extraordinaire CONTADOR
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Claude CARRIES dans Discussions Route
Non pas du tout, c'était une belle étape et très osé compte tenu des tactiques du cyclisme moderne. Ce jour là Andy a montré ce qu'il pouvait faire. Ce que je regrette, c'est que ce ne soit pas plus fréquent. Contador est un vrai attaquant. Bon Andy est plus jeune et comme dit précédemment, pour attaquer, il faut pouvoir... En tout cas, je suis impatient de voir une bagarre Contador revenu a son meilleur niveau, Schleck aussi avec le tempérament qu'il a montré lors de cette fameuse étape, Froome libéré du joug du leadership de Wiggins, Rodriguez et Valverde, Nibali... et d'autres qui peuvent faire le spectacle sur le meme tour. Bonne fin de Vuelta à tous... -
Extraordinaire VUELTA,extraordinaire CONTADOR
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Claude CARRIES dans Discussions Route
+1 Va savoir pourquoi je n'apprécie pas particulièrement Contador. Le personnage... c'est totalement subjectif. Je n'aime pas les Schleck non plus, et bien d'autres. Rien a voir avec leurs déboires, suspicions, controles, etc.. En revanche, j'applaudis des deux mains car on a franchement un beau coureur!!! Vraiment je prends un pied énorme à regarder les étapes... et là si la poste n'avait pas été fermée à la fin de celle d'aujourd'hui je serais retourné au guichet pour péter la tete au préposé parce que j'ai passé plus de 30 min au guichet en ratant une grosse partie de l'étape!!! Du grand cyclisme aujourd'hui... et grand bravo aussi à Valverde. Si demain les Schleck font le meme numéro, je dirai grand bravo et m'inclinerai... mais je ne pense pas qu'ils aient le panache de Contador. Bravo!!! -
À cagnes sur mer les c*** sont roi!...
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Bruno MORVAN dans Discussions Route
Non c'est clair mais il y a un paquet d'endroits ou elles ne sont pas adaptées à la pratique sportive voire meme rando ou loisir sportif. Dès qu'on met sur les memes voies de circulation des véhicules différents, aux allures différentes, il y a risque potentiel. Le problème encore une fois c'est la pertinence de l'aménagement proposé. Remblai des sables d'Olonne, trottoir pour les piétons, voie à double sens pour les cyclistes et autres deux roues, rosalies etc... cette voie est traversée par les piétons pour aller à la plage ou accéder au trottoir plus une ou deux voies de circulation auto. Je me suis fait rappeler à l'ordre parce que je roulais sur la route et non sur la bande cyclable... Piste cyclable Laval Changé : voie séparée de la route, donc le top... sauf que pas entretenue, végétation envahissante, feuilles, glands, etc, c'est glissant car sous les arbres, promeneurs et piétons l'empruntent Nantes : les pistes et bandes cyclables sont obligatoires pour tous les deux roues... Donc on met ensemble mamie qui revient du marché, les jeunes en scooter, les gens qui vont bosser en 125... Donc on fait quoi? on verbalise à tout va, dès qu'il y a un contrevenant ou on attend l'accident? Pour Cagnes, qui sera responable du décès d'un cycliste qui aura choisi la route pour faire plus de 10km/h et qui se sera fait shooter par un mec énervé qui aura voulu le dépasser parce qu'il est derrière depuis 2kms sans pouvoir le doubler??? -
À cagnes sur mer les c*** sont roi!...
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Bruno MORVAN dans Discussions Route
Bonjour, le soucis c'est qu'aujourd'hui on aménage les voies de circulation sans tenir compte des usagers. En gros ici on aménage un trottoir pour y mélanger promeneurs de tous "calibres" à vélo, à pied, en poussette, en roller etc... et on le voit sur un vidéo des chicanes, un végétal qui empiète sur la voie cyclable, etc... donc on crée mais on ne se préoccupe de l'utilisation qu'une fois que c'est fait. La mairie décide de virer tous ceux qui roulent à plus de 10... Ok ils vont sur la route emm... les automobilistes... Nul doute que les voies "voiturables" ont été aménagées pour permettre cette cohabitation...😃 Pour terminer, et ca rejoint d'autres post sur les pistes cyclables, pas pour moi merci, sauf si elles sont réellement aménagées, entretenues et conçues pour le vélo. Je préfère de loin faire ch... les automobilistes et me prendre des réflexions que risquer de me prendre un chien, une mémé ou autre... -
À cagnes sur mer les c*** sont roi!...
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Bruno MORVAN dans Discussions Route
oui en fait les cyclistes de plus de 3,5tonnes ne peuvent emprunter la piste cyclable qu'en semaine. Donc en gros, bientot faudra pas rouler à plus de 10 sur les pistes cyclables, prendre de l'aicar pour faire moins d'un certains poids ou alors le vélo sera réservé aux anorexiques, et surtout la question est de savoir s'il faut ou non porter le casque??? 😃 et si oui...où? Bon moi je revends mes vélos et j'achète un 4x4 avec pare buffle, je serai le roi de la route... -
Décathlon Classic à Louvain
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Les évènements route
Coucou, oui en effet, je voulais répondre à Franck. Pas grave, fais nous un CR... Je le lirai avec plaisir le derrière au chaud dans mon canapé, une bière Ename d'une main une gaufre de l'autre!! -
"tout dispositif d’éclairage ou de signalisation, autre que ceux prévus dans le code de la route et conformes à la réglementation, est interdit (R313-1, 1ère classe) ; le vélo ne doit donc être équipé que d’un seul feu que ce soit à l’avant ou à l’arrière et sont interdits en particulier les clignotants rouges qu’ils soient attachés à un casque, à un brassard ou à même le vélo ; à noter l’autorisation des dispositifs écarteurs de danger à l’arrière et à gauche (R313-20). " Donc il faut qu'on nous voie.... mais pas trop!!! Ils pourraient aussi préciser l'intensité tant qu'on y est!!! Pour l'écarteur de danger?? c'est vraiment efficace? 😃 Si oui j'en mettrai aussi à l'avant si ca peut servir de pare buffle!!
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oui je comprends. Moi j'ai d'actions chez personne, j'ai monté mes vélos, je chine sur le net et je ne suis pas client régulier des vélocistes lavallois... Donc j'ai pas de scrupule vis à vis de ca. Et puis la dernière fois que j'ai vraiment fait confiance a un vélociste, il m'a pété un cache sur mes ksyrium, devait le remplacer, il a fait faillite et mes roues ont failli etre revendues aux enchères!!! Depuis...
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Bonjour, j'ai pété un rayon sur ma roue arr (aero), j'ai commandé les rayons sur le net (7,90 les 5 +port) et recus en 48h. Comme je me suis planté de modèle, j'ai renvoyé les rayons et je les ai recus 48h après à nouveau. Mon vélociste me l'a changé à prix normal. J'ai un rayon a changer sur une neutron... meme topo sauf que c'est 50 euros les 5!!! J'ai acheté mes deux paires d'occase, pas chez le vélociste, et j'ai jamais eu de soucis pour les faire entretenir chez eux. Après s'ils m'envoient bouler... ben pas de soucis, j'irai chez un autre!!!
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Décathlon Classic à Louvain
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Les évènements route
Fais nous un CR si tu fais une belle sortie dans les Flandres ou meme un ptit coin (et il y en a beaucoup) que je ne connais pas... Moi j'espère pouvoir refaire une virée par là bas au printemps... Pourquoi pas sur la Van Petegem qui désormais m'attire plus que le Ronde cyclo. A bientot -
Plateau de pédalier en Diamètre 110 pour compact
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Jacques DAUDON dans Le matos
Bonjour, j'ai un stronglight compact, c'est compatible shimano fsa, etc... mais d'après ce que j'ai lu ici, pas campa... -
Décathlon Classic à Louvain
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Les évènements route
Moi qui était content de ma rando VTT de dimanche... là j'en bave d'envie!!! je vais demander a ce que soient bannis du forum les sujets liés à ces belles cyclos... 😢 -
Décathlon Classic à Louvain
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Les évènements route
saloperie va!!!! Punaise, ca me manque!!! (les gaufres mais aussi les bergs!!!) -
Décathlon Classic à Louvain
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Franck PASTOR dans Les évènements route
Punaise, ces récits devraient etre interdits!!!! Vivement que le modérateur revienne!😠 Manquerait plus que tu dises que tu as mangé des gaufres au miel sur les ravitos! Ca deviendrait indécent. Je vous hais!!! -
Pour moi la légende se base sur des faits réels alors que le mythe est fondé sur des faits dont l'existence ne peut etre prouvée. Il est légende car il a existé et existe encore. Il est mythe car ses performances si elles sont remises en cause n'ont pas existé...
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je peux participer???😛 Légende ou mythe???
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"quand il paye une voiture de France télévision pour balancer ses adversaires ???? pfffffffff .......... " il a meme payé qqun d'autre pour gagner à sa place ce jour là... quel fin tacticien en effet!!!
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faut débaptiser le Grand Prix de Plouay et l'appeler le GP des chênes...😃
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Bretagne schouller et sèche environnement
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Bruno MORVAN dans Discussions Route
séché environnement est déjà investisseur dans l'équipe, donc sans doute augmentation de la part investie lieu et place de Saur -
8h27... c'est l'heure pour moi de vivre mon rêve... Sur la "rampe de départ" j'enfourche mon vélo et la charmante Géromine (pardon pour l'orthographe si j'ai écorché ton prénom) me donne le top départ... Je me lance donc à l'assault des cols vosgiens, content d'y etre enfin, en me disant que maintenant ça va se jouer entre mes jambes, mon mental, mon vélo... et les aléas! A la sortie de Luxeuil, direction Froideconche, c'est la première ou la deuxième??? premier doute, premières calottes à distribuer. Si j'ai bien reconnu le final, je n'ai pas vérifié ce détail important... ça commence bien... Je fais 500mètres et vérifie sur mon GPCR (Guidage Par Carte Routière). Demi tour, c'était la première!!! quel idiot!!! Je reprends donc la route, la bonne et file vers Froideconche, puis Raddon... Il tombe quelques gouttes, mais pas autant que dans la nuit ou meme le matin pour saluer le départ des randonneurs. La route s'élève peu à peu, le revêtement ne rend pas... j'ai déjà mal aux jambes... Est ce dû au stress, la fatigue du trajet? Peu importe... Roulez jeunesse. Km 22, je rattrape un collègue REVeur Belge Alex Joris un peu après le premier lacet bien gravillonné... Un ptit bonjour, et hop, on continue... en quoi c'est important??? simplement parce que 4 kms plus loin, j'entends discuter derrière moi... Non, je ne REVe pas!!! Eric Leblacher parti 6 minutes derrière moi est déjà là!!! Il ne lui faut pas longtemps pour fondre sur moi, me saluer à son tour... et m'enrhumer!!! Je profite néanmoins de ce lièvre et d'une pente un peu plus à ma convenance pour maintenir un écart raisonnable... Dans la descente vers le Mont de Fourche, je me permets meme de le rattraper et le doubler!!! La frime. J'en profite, ca n'arrive pas tous les jours!! Enfin faut dire que la quinzaine (menteur va!!) non la vingtaine de kilos qui nous sépare joue en ma faveur... L'avion de chasse me double à nouveau dès la première « rampe » qui suit... et ce coup ci, je ne le reverrai qu'à l'Abbaye!! Km 47, premier ravito au Col des Croix, émargement et remplissage rapide des bidons, je m'arrêterai plus longuement au deuxième passage et j'entame la montée du Ballon de Servance, première ascension importante de la journée. La montée ne me semble pas trop dure... Je rejoins Eric Royer, on papote et on termine la montée ensemble, ca fait passer les deux derniers kilomètres un peu plus vite. On bascule ensemble, avec un troisième Reveur. La descente est rapide, un peu délicate, chaussée un peu glissante, manque de visibilité... Au bout d'une ligne droite, je vois celui qui me précède amorcer le virage, jambe gauche levée... Pipi??? NON!!! virage qui se referme!! Je freine moi aussi à bloc, et lève aussi la jambe!!! Prudence donc!! Encore une fois, mon poids et mon passé de canoeiste (quel rapport??? lecture de trajectoire, transfert de poids... et habitude des conditions humides, j'y reviendrai plus tard) semblent jouer en ma faveur puisque je me retrouve seul à Plancher les mines et cela jusqu'au Col des Croix. Km 101 ravito au Col des Croix, j'en profite pour faire le plein. Je suis en avance sur mon prévisionnel, j'ai un peu plus de 26km/h de moyenne. C'est bien... mais il reste 500kms... et les gros cols arrivent!! Je repars pour mon premier ballon. Après St Maurice, les premiers lacets sont durs à avaler. La pluie de la nuit a rendu l'atmosphère étouffante... La montée va laisser des traces!!! Km 120, ravito pointage au Ballon, il fait bon au sommet, je remplis les bidons et un peu mon bidon... J'enfile un coupe vent, et j'amorce la descente rapide vers Sewen puis Masevaux. Je profite encore une fois de ma « grosse » carcasse pour filer vers mon deuxième ballon. Ca me permet aussi de mesurer ce qui m'attend demain... après 450kms! Au pied de mon deuxième ballon, je me prends une bonne averse pendant 5 minutes. Mais ca ne me refroidit pas. Je crois que c'est Laurent Jeanmaire qui me suivait à moins de 2 minutes qui me dira que lui est passé au travers!! C'est pô juste!! Le deuxième Ballon depuis Giromagny est long, mais la pente relativement « faible » permet de bien tourner les jambes. La montée est belle. On double, on se fait doubler... Les premiers REVeurs avec assistance arrivent déjà. Le sommet dégarni du Ballon approche enfin, j'ai mal au ventre... Km181 Je m'arrete au ravito mais je n'arrive pas à manger. Ca ne passe pas. Pourtant il est plus que l'heure de manger (vers 15h je pense). Il y a un peu de monde au sommet, les gens se demandent sans doute ce qu'on fait avec nos numéros sur le cadre... ah... s'ils savaient!!! Je repars pour entamer la descente vers Le Thillot, descente très rapide et très agréable. Je roule ensuite plutot allègrement et je passe les cols du Ménil et d'Oderen sans trop de mal. Ils sont plutot roulants., enfin suffisamment pour ne pas faire trop mal aux jambes. En haut du col d'Oderen, je retrouve le grand Eric Royer qui a dû me doubler... perte totale de repères... qui se trouve devant??? qui s'est arreté plus longtemps au ravito?? On ne sait plus trop. Qu'importe. On fait la descente ensemble... A Kruth, on vire à gauche. Tiens un mariage... s'ils savaient dans quoi ils s'engagent!!! bon je file, pas d'état d'ames, d'amertume, de pleurnicherie! (surtout que c'est proscrit par certains forumeurs...). J'arrive au pied du Markstein. Les premiers kilomètres sont impitoyables et vont laisser des traces. J'ai mal au ventre, mal au dos, mal aux jambes!!! Mon compteur flanche aussi. Il s'arrete parfois, du coup, je n'ai plus de repère. Il me reste 7 ou 7,5 jusqu'en haut??? Bah, quelle importance? La montée reste agréable, car bien abritée par les sapins. Ca coupe du vent et du soleil,meme s'il commence à se faire un peu tard. J'arrive enfin au Markstein, toujours en avance sur mon prévisionnel... c'est bon pour le moral km 238 Le Markstein. J'ai mal au ventre et mal au dos, une grosse envie de m'allonger, besoin aussi de manger, mais encore une fois... ca ne passe pas. Une soupe... Les spaghettis bolo me font de l'oeil... mais je ne peux pas. Aie Aie!!! il faut que je mange. Je prépare mon vélo pour la nuit, éclairages, chasuble, dans 1h30 à 2h je serai dans le noir. Je repars le ventre vide ou presque... J'espère que ca va aller mieux. Heureusement, j'ai de quoi m'alimenter en route si ca revient. Mais ca me fait douter. J'espère qu'au col du Calvaire je pourrai manger pour de vrai. La route de crètes m'attend. Elle me casse les jambes, montées, descentes, et l'arret au Markstein m'a un peu refroidi. Je tourne à gauche pour rejoindre Longemer par la route des américains. Mauvais revetement, ca saute et j'entends quelquechose tomber, me retourne et vois quelquechose partir vers le dévers... Je m'arrete, remonte un peu. Je fais le point. Poches, vélo... PU.... naise!!! Je viens de perdre un de mes feux arrière!! et forcément le meilleur, le plus cher, le plus puissant. J'essaie de le chercher, mais je finis par me résigner, il m'en reste un et trois devant. Je vais donc en prendre un avant pour remplacer. Arrivé à la Bresse, j'ai un doute sur mon itinéraire... Il fallait tourner ou pas??? je m'arrete, le GPRC me confirme que c'est bon, je n'ai pas à remonter au carrefour précédent. Je termine la descente vers la Bresse et amorce la remontée vers la le col des Feignes par la très jolie vallée de Chajoux. La route est très agréable, les jambes tournent toujours pas trop mal et hourra!!!! j'ai faim!!! contrôle visuel un peu après un joli lac, et je termine la montée. En haut, je m'impose un arret pour manger une ptite gaufre au miel. Pas des Meli, j'en ai plus, mais elle passe très bien aussi!!! ca fait du bien! J'allume mes ptites lampes pour commencer la descente. La nuit approche. Le lac de Xonrupt est très joli, odeur de barbec en passant devant les campings... miam!!! vivement le Calvaire... je veux dire le Col du Calvaire... Enfin vous m'avez compris... Non??? faites pas exprès! J'enchaine avec la montée du col du Surceneux, puis je bascule vers Plainfaing, longue, très longue descente... je prends un peu de pluie, la nuit est là... Avant de monter le Bonhomme, je m'arrete pour resserrer mon deuxième feu arrière improvisé. Un bout de carton pour completer le serrage. Et c'est reparti. La montée se fait « bien »... enfin pas trop mal. C'est toujours dur pour le moral de se faire doubler par des fusées! Mais j'admire et j'envie. Les jambes tournent, c'est fluide, quel facilité! Ca n'est pas sans me rappeler les Dupont en jeep dans le désert! En haut du Bonhomme, je me souviens que c'est un de mes premiers cols... en VTT depuis Colmar il y a pas loin de 20ans... Ben oui, déjà à l'époque avec maxi 500kms dans l'année... Un ptit grain déjà...Allez, direction le Col du Calvaire. J'ai souvenir que cette route est assez casse pattes, et je suis assez prudent sur la première partie pour garder un peu de forces. Après le col du Louchbach la route remonte et ca devient un peu plus dur... C'est long, j'ai faim, je suis trempé. Je suis pressé d'arriver. J'ai un sac d'affaires chaudes et sèches pour la nuit! Le feu de camp m'attend aussi! J'arrive enfin Km 313 Col du Calvaire Je me change et j'enfile mes fringues d'hiver pour la nuit. Est ce que je vais avoir trop chaud??? au pire j'ouvrirai tout, mais je suis mieux les jambes couvertes, et bien au chaud. Je fais une grosse pause, je mange enfin, soupe, pates, viande, gateau de riz... tout passe!!! Grosse dose de café aussi. Je ne sais pas combien de temps je suis resté. Trop sans doute, mais j'avais besoin d'une bonne pause. Celle du Markstein était inutilement longue car au final je n'ai rien mangé. Je suis toujours un peu en avance sur mes prévisions. Ca fait du bien au moral et ca laisse une marge de manoeuvre en cas de défaillance ou d'imprévu... La route des Crêtes. Je me souviens avoir fait du ski de fond sur cette route avec ma maman... Qui aurait dit que j'y repasserais 20 ans plus tard à 2h du mat' à vélo??? Je me souviens que Jean- Claude avait dit que sur cette route on pourrait apercevoir une fée... Je ne l'ai pas vue... Moi j'ai un ange qui m'accompagne depuis le départ... (oui oui je suis parti sans assistance, mais je me comprends...). En musique (Angels de Robbie Williams) et dans ma tete. Je sais les oreillettes sont interdites, mais j'ai mis un peu de musique pour la nuit. Au loin je vois quelques éclairs... La fusée Leblacher doit etre en train de faire peter tous les radars sur la route!!! J'arrive assez rapidement à la Schlucht et je descends rapidement vers la bifurcation vers le Wettstein. A chaque descente il y a la crainte... Pas la chute pour moi, je suis concentré, je descends bien, mais je reste prudent. Non la crainte d'aller trop bas!!! Ne pas rater la route!!!! La voilà, je tourne à gauche et je retrouve 5kms d'ascension avant le col. Derrière moi une voiture qui monte. Et une petite lumière juste devant... Voilà un autre REVeur dans la nuit... Il me rattrape petit à petit mais je bascule avant lui. Descente sur Orbey très rapide, puis direction 3 épis. Je ne vois plus les phares et la pluie commence à tomber. Je m'arrete sous un abri bus pour manger un peu et vérifier ma carte. Je vais essayer de faire vite au ravito du Collet du Linge. J'ai bien mangé au précédent et le suivant n'est qu'à 25kms. La pluie tombe un peu plus fort. Je tourne à droite sur la route qui me ramène au Collet du Linge. Le REVeur de la montée du Wettstein n'est plus loin derrière moi. La pluie est de plus en plus forte... Le Collet du Linge approche, mais c'est désormais un déluge!!! Je suis trempé. Heureusement il ne fait pas froid en pédalant. Km 372 Collet du Linge... tout le monde est caché dans les voitures, c'est clair, je ne vais pas m'attarder. La pluie ne me gêne pas trop, je prends une soupe, un café, je fais le plein des bidons... tout le monde est trempé. Les bénévoles sont là depuis des heures et ont encore un moment à attendre... Chapeau à eux... Leur défi est de continuer à servir du chaud dans ces conditions!!! Par contre le top pour rincer la vaisselle!!!! Je repars assez vite, je connais un peu la descente... pour l'avoir montée à deux reprises en VTT... il y a une vingtaine d'années. Il m'en reste quelques souvenirs. Je pense que j'ai rarement autant freiné en descente! J'aborde les virages avec prudence, scrute et anticipe tout ce qui pourrait me mettre au tapis, plaques d'égout, traversée d'eau, branchages... La descente se passe pas trop mal on va dire. En bas, plus de pluie. Un REVeur 420 me rejoint. Il a pris la meme saucée dans la descente de la Schlucht! Nous filons ensemble vers Munster. Je pédale fort pour me réchauffer. Dans Munster, secteur pavé n°1 et n°2!! J'aime bien le pavé, mais après plus de 380 bornes, ca fait vraiment mal aux fesses!!! Je les passe rapidement malgré tout.... mais ca secoue! Je continue ma descente vers la route qui me mènera aux deux « épouvantails » du REV : le Petit Ballon et le col P (clin d'oeil à Martial et Didier...). Un cliquetis agaçant dans la chaine... qui aura son importance un peu plus tard dans la nuit... La pluie à nouveau jusqu'à Wasserbourg, mais moins soutenue qu'en montant le Collet du Linge. Wasserbourg approche... et je me souviens du road book : « la route s'élève brusquement »... Ouais, la route s'élève brusquement qu'il disait!!! Une belle rampe à la sortie de Wasserbourg me permet de vérifier que je suis bien sur la bonne route... Oui la route se cabre d'un seul coup. Je me fais meme flasher par Didier Miranda... Oui... à la vitesse ou j'allais dans cette permière rampe, ca pouvait pas etre autre chose!! Les suivantes vont faire mal aux jambes aussi. C'est à ce moment que je me rends compte que mon compteur ne marche plus vraiment puisqu'il n'affiche plus qu'un chiffre!! A ce rythme, je vais mettre des plombes à rejoindre le ravito suivant!!! après quelques kilomètres mais aussi un gros gros paquet de minutes, j'aperçois une lumière un peu plus haut... Non c'est pas le ravito??? Si loin??? Je m'accroche il doit rester encore 2 kilomètres.... c'est long, très long! Oui les lumières au fond c'était bien le ravito!!! j'y arrive enfin, et là quelques fusées pour saluer mon arrivée!!! Km 403 Le Petit Ballon. Ca fait du bien d'arriver... Encore une fois l'accueil est chaleureux. J'en ai un peu bavé, le début de la montée est difficile et ensuite la pente reste assez raide pour ne pouvoir relancer. J'ai « grillé » l'avance que j'avais acquise sur mes prévisions. Je prends une bonne soupe avec des pates, un bon café et essaie de ne pas trop tarder pour ne pas trop refroidir! Quelques infos sur la suite, surtout le fameux col P, pour savoir si ca va etre aussi dur... Et je repars. Dans la descente, prudence, la pluie a ramené pas mal de graviers sur la route et je me méfie d'une mauvaise surprise... Encore une fois, je freine beaucoup... juste avant de remonter, j'ai un ptit soucis au moment de remettre la moulinette en route pour remonter le col P. Je repars, mais le cliquetis dans la chaine est plus fort et devient inquiétant... Après 500 mètres, je décide de m'arreter. Diagnostique : un maillon de la chaine est sorti de son logement, et ca va finir par sauter! Une voiture s'arrete derrière moi et m'éclaire, ca va m'aider car lumière plus diffuse que la frontale. Je sors le dérive chaine, un ptit bout de chaine que j'avais en secours et je me mets à bricoler. Mon dos me fait mal!! j'ai presque fini, plus qu'à remettre un morceau. Didier Miranda arrive et m'aide à terminer ma réparation. Grace à ces deux suiveurs, je repars les mains propres et meme les mains qui sentent bon!! avec meme une ptite poussette pour repartir (mais chut!!!). Je reprends donc la longue, très longue, trop longue montée vers le col (ouais je sais ca fait que 5kms mais là c'est long!!!) La montée est régulière, et comme dans le Petit Ballon, mon compteur ne daigne afficher qu'un seul chiffre. Je suis sur mon 34/26, et je regrette presque de ne pas avoir mis un 27 ou un 29. Le col arrive enfin... En haut du fameux col P, une ptite réplique des Monty Python me traverse l'esprit « I'm not quite dead »... Elle sera suivie dans la descente de « I'm getting better »... Oui je commence à délirer!! Le jour pointe son nez mais il fait humide... Il reste un ptit bout de route irrégulière pour rejoindre la route des crêtes. Brouillard, pluie, vent, Je sais qu'il reste 2 ou 3 kilomètres avant des portions plus faciles. Je rejoins enfin la route des Crêtes, je remets la plaque et je file à travers le brouillard vers le Markstein. Mon compteur remarche enfin!!!! Deux chiffres pour la vitesse !!(et non le premier n'est pas 1...). Descente rapide vers le pied du Grand Ballon avant d'attaquer 2kms environ de remontée. Après les pentes des deux cols précédents, j'ai l'impression que ca roule tout seul. Meme pour remonter au sommet du Ballon. La descente qui suit est très rapide, deux « secteurs » pavés. Ca envoie. Je rattrape un peu de temps, je tourne les jambes à bloc pour récupérer, j'essaie de me détendre et m'étirer aussi. J'arrive au prochain ravito Km 442 Col Amic. J'arrive et je me change, je suis trempé encore une fois, et j'adopte une tenue mi saison. Il doit etre 7h du mat'. Pas de croissant pour le ptit dèj, une soupe encore un fois, des pates, un bon café, et il est temps de repartir... Sauf que... roue avant crevée!!! La poisse!! un coup au moral... Je change la chambre, je profite encore une fois de Didier Miranda (enfin pas de lui, de sa pompe à pied!) pour mettre la bonne pression. 8 bars et ca repart!!! Les kilomètres qui suivent sont plutot désagréables. La rampe juste après le col et la route avant d'amorcer la descente donnent la sensation d'etre scotché à la route. Et je ne suis pas mécontent quand la vraie descente arrive. Je file vers Wattwiller puis Wuenheim. Là je prends la fameuse route qui remonte vers le col Amic, très jolie route de la sapinière très agréable, beau revetement. Elle commence néanmoins par un ptit coup de cul à la sortie de Wuenheim qui me fait très mal!! La montée est régulière pas trop pentue mais je ressens la fatigue... ca fait 24h que je roule, et je n'arrive plus à relancer ou hausser le rythme. Sur la route, quelques indications pour me dire que j'approche du sommet... La difficulté de cette montée est aussi d'éviter crapauds écrasés, grosses limaces et escargots (bon ca va il n'y en a pas un qui m'a doublé!!!).Normalement ils plient le pointage à 9h... ca doit le faire mais faut pas que je traine. Plus qu'un kilomètre, mais je suis toujours dans les bois... En fait le « point chaud » n'est pas au sommet. Ce sera pareil pour la dernière montée du Ballon dans l'aprèm. Km 475 Col Amic. 10 minutes d'arret, l'arrière de mon vélo ne déssert pas les gares... N'importe quoi!!! Je me change et je mets une tenue d'été (oui, j'ai cette folie aussi, après tout on est juste un peu en été!!!), je mange, j'ai un peu abusé des pauses je dois dire... j'enlève mes éclairages pour voyager un peu plus léger. Ca descend vite encore une fois. J'arrive rapidement à Willer sur Thur puis Thann. Je tourne pour grimper le Hundsrück, « petit » col de 748m, mais à ce moment là il fait très mal... Dans un lacet, j'entends des voix en contrebas, d'autres cyclistes grimpent et vont me doubler... Bon moi j'ai presque 500kms dans les pattes, impossible de les accrocher. Et puis meme sans cela, je n'aurais pas pu... Quand le sommet arrive, je sais que les 100 derniers kilomètres vont etre durs... route vallonnée jusqu'à Masevaux, puis un revetement qui ne rend pas pour rejoindre le pied du Ballon à Sewen. Je prends d'ailleurs la piste cyclable. A Masevaux, les cloches sonnent. Un mariage ??? ben non on est dimanche après midi. Un peu plus tard, je réalise qu'on est dimanche matin. : complètement déphasé!!! A Sewen, je sais que ca va etre dur... Quelques lacets pour commencer la montée, et j'adopte un rythme de croisière en essayant tant bien que mal de rester au dessus de 10. J'ai un sentiment de ne pas avancer. Le 34 m'apporte de la facilité, mais l'impression de faire du sur place. Je me rends compte que je manque d'expérience et qu'il me manque des points de comparaison pour savoir quel développement aurait été idéal à cet endroit. La montée me laisse du temps pour penser à ce que je viens de vivre... ce que j'ai fait pendant les dernières 24 heures (et maintenant un peu plus). Les camions Europcar, Astana et Auber 93 me doublent. Arrivée du tour d'Alsace au sommet du Ballon un peu plus tard. Quand je vois le « grimpeur » à 1kms, je me dis que j'y suis... sauf que non, il reste encore 1 kms pour rejoindre la route qui va me permettre de redescendre vers Giromagny. Didier est là encore à attendre Martial. Je suis bien incapable de lui dire à combien il est derrière moi. Je n'ai plus trop de notion des écarts, j'ai plus trop l'impression d'avancer, à part en descente...heureusement! La descente du Ballon est très rapide. 24H plus tot j'y étais dans l'autre sens!! Je roule ensuite assez rapidement à ma surprise vers Plancher Bas, puis Plancher.... Un ptit vent de panique cependant, je ne vois pas le dernier pointage... Je m'arrete téléphoner... personne. Le concurrent qui me double me dit que c'est plus loin. Km 547. Plancher les mines. Je prends mon dernier ravitaillement, je tarde un peu à repartir. La montée du ballon de Servance est magnifique. J'ai beaucoup de difficultés à reprendre un rythme correct. La route est irréguliere et ne rend pas. J'arrive plus à avancer. A nouveau quand la pente va s'accentuer, mon compteur va me miner le moral... Je n'avance plus... La montée est très belle « calme et majesté de ce ballon » avait dit Jean Claude dans le road book. C'est très vrai. J'ai tout le loisir d'en profiter. Je fais meme une pause pour manger un peu, je n'arrive plus à manger et rouler en meme temps... Après ca me coute trop de relancer. J'en profite pour regarder la carte. Plus que deux kilomètres. Le dernier va sembler interminable... Enfin le sommet!! La descente va etre dure... La route est mauvaise et saute beaucoup, revetement bof bof, et moi j'ai le dos en vrac, mes fesses n'amortissent plus rien... J'essaie de ne pas perdre trop de temps, mais j'avoue que j'ai pris plus de plaisir à descendre le collet du Linge sous la pluie et le brouillard que le Ballon de Servance!! La descente me semble aussi longue que la montée, c'est pour dire!!! Gros soulagement de rejoindre le col des Croix pour la 3ème fois depuis le départ. La route remonte légèrement, il me reste une trentaine de kilomètres, il ne me reste plus que le pointage « volant » que Jean Claude a préparé... et comme beaucoup, je vais le chercher encore et encore... Je roule comme un dingue sur cette partie plutot descendante, 50/12 ou 50/13 et c'est une partie ou je me fais vraiment plaisir. Pas trop mal aux jambes, le dos suit bien si je ne change pas trop de position. Esmoulières une jolie maison sur la gauche... j'ai apprécié les routes décorées tout au long du parcours. J'aime le coté festif du vélo et le passage du tour a permis aux fanas de vélo de s'exprimer et d'embellir les villages. Jolie maison, jardin fleuri, je me serais bien arreté poser pour la photo au milieu des nains!!! Je longe la rivière ensuite, là ou le vendredi je m'étais posé pour « réviser » mon road book, les pieds dans l'eau. J'arrive dans Froideconche. Ca fait 31h que je suis parti. Je n'aurai pas droit à la boucle plus. Mes jambes tournent encore bien. Dommage. Dernière ligne droite... J'arrive dans 5 minutes... c'est un moment un peu étrange... Beaucoup de sentiments qui se bousculent et s'emmèlent. Soulagement d'arriver, émotion d'avoir réussi, fatigue d'une nuit blanche, satisfaction d'avoir préparé un objectif et d'etre allé au bout... Et puis tout ce qui fait que je me suis engagé dans de défi un peu fou, tout ce qui en a créé le besoin, ce que j'ai traversé ces derniers mois, et les changements survenus dans ma vie (oui je sais faut pas venir sur le forum pour pleurnicher...). Dernier rond point, le mac do de Didier, un distributeur de m&m's... direction l'abbaye... Alive and Kicking!!! J'arrive à l'abbaye! Je passe le portail et je remonte la « rampe de lancement ». Un bip retentit. 31H09 pour 610kms. Je descends de mon vélo et vais m'assoir... Vide, vidé. Content d'etre arrivé... mais presque déçu que ce joli REV s'arrete... Echange d'impressions avec ceux qui m'ont précédé, mais j'ai du mal à réaliser que c'est fait... J'ai vécu pleinement mon REV... Je veux vivre pleinement mes rêves désormais. Mon REV a commencé il y a presque un an, lecture des compte rendus sur le forum, sur les blog et site du CC Froideconche, et l'envie de REVer à germé. Envie et besoin d'un défi hors norme, autre que ceux que le vie nous impose ou qui nous tombent dessus par manque de discernement, de lucidité ou à cause de mauvais choix. Mon REV c'est aussi une forme de réponse à celles et ceux qui depuis plus de deux ans me piétinent la gueule et n'hésitent pas à me cracher dessus, dans le dos évidemment, prétendent m'aider mais juste pour se donner bonne conscience... J'ai réussi, tout seul, comme un grand... Je me suis relevé malgré tout!! J'ai mis du temps à me décider sur la formule... 420??? puis finalement le REV... Autant vivre ce REV à fond!! Préparation en conséquence... Je ne me suis pas lancé complètement dans l'inconnu. J'ai testé mon corps à plusieurs reprises, mon mental aussi...Je me souviendrai toujours cette belle sortie nocturne à Pâques, qui m'a mené vers Dinan, Dinard, St Malo, Mont saint Michel... sous la pleine lune, puis les suivante, de jour ou de nuit... difficiles mais toujours magiques. Test physique, mais aussi test mental. J'ai enchainé des sorties longues seul, accumulé les charges de travail et fatigué mon corps... Un peu de folie sans doute, comme le jour de la Bernard Hinault ou je fais le grand parcours le matin (195kms) et la corrida de Langueux (10kms à pied) le soir... Parfois les motivations sont obscures... ce jour là elles étaient claires et pas que sportives On dit souvent que c'est dans la tete... Oui je le pense. Ca se passe beaucoup dans la tete. Ce REV j'en avais besoin, j'en avais envie. Sortir de la routine, oser, vivre des choses différentes, se lancer... 4 jours après, j'ai du mal à reprendre une vie ordinaire. Cet objectif a rythmé ma vie depuis des semaines, préparation, questionnements, etc... J'ai couru pas mal de championnat de France en canoe slalom ou descente, mais là le stress était différent. En canoe, tout était devenu automatique, presque banal. Le stress montait 1h avant le départ, et encore... Ici, la semaine avant le départ a été dure à gérer... Et l'après aussi... Il me manque quelquechose... Je veux enfin remercier tous ceux qui ont rendu ce REV possible, Jean Claude et ton équipe, toi qui a eu la folie d'imaginer cette épreuve et pire encore, la faire naitre et la faire vivre. Pas facile de mobiliser une équipe de bénévoles quand on n'a que si peu d'inscrits... Mais sur le vélo et aux ravitos et à la préparation, un meme esprit : l'amour du vélo. Merci à ceux qui m'ont donné envie de participer, les récits des éditions précédentes, les échanges sur les forums... Merci à celle et ceux (ils sont très très peu nombreux car je n'ai pas trop parlé de mon REV de fou avant...) qui ont compris ma démarche et qui m'ont soutenu. Merci à Patrick pour le vélo, c'est celui que tu m'as « déniché » il y a 5 ou 6 ans déjà... Merci aux autres participants qui eux aussi font vivre le REV et me permettent de voir que si je suis fou, je ne suis pas le seul à enfermer... Enfin, j'ai aimé le REV et forcément mon REV. C'est un lieu de mixité... chacun est animé d'une motivation différente au départ et chacun a sa raison d'etre ici... et puis il y a d'anciens champions, des cyclistes au palmarès étoffé et éloquent, des cyclistes au palmarès moins prestigieux mais qui ont vécu un tas d'expériences intéressantes à partager, et puis les autres, comme moi qui découvrent... Tout ce monde rassemblé pour partager la meme aventure, aller au bout de soi meme, faire de son mieux et vivre son REV à fond!! C'est le sport comme je l'aime. J'en veux et j'en redemande... Aujourd'hui je suis en vacances chez mes parents et je récupère tranquillement. Une ptite sortie de 40kms hier pareil aujourd'hui... C'est tout plat ici!... Et dans l'ancienne chambre de mon frère... une carte du massif vosgien qui me fait de l'oeil et m'appelle... REV 2013???
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bonjour, le mieux est de contacter la marque choisie directement je pense... Olivier
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RIP a ce coureur mort a cause de sa passion
Olivier LEBOEUF a répondu à un(e) sujet de Erwan LE GAR dans Discussions Route
Bien triste nouvelle... bon rétablissement aux deux autres blessés, dont Claude Vrignaud, de mon ancien club. Bon courage à la famille...