Jean GUY

Il s'agit de freins Shimano dans les deux cas (Dura-Ace vs Ultegra). Celui dont la garde est la plus importante, une purge complète a été faite il y a un mois. Par contre c'est vrai que les plaquettes sont plus anciennes (6000 km vs 1000 km).

Au-delà de la maintenance "sérieuse", il y a quand même plein de contraintes régulières avec le disque. J'ai actuellement à la maison 2 vélos et 5 paires de roues (tout à disque). A chaque fois que je veux changer de roues, il faut que je démonte les disques (une paire par vélo), et surtout que je passe un bon quart d'heure pour rerégler les étriers de frein, sinon ça frotte. Et ce n'est vraiment pas simple car ça se joue au millimètre. J'ajoute qu'il m'arrive souvent de devoir effectuer cette opération après un déplacement en voiture et avoir rangé le vélo dans le coffre, pour je ne sais quelle raison. Pas toujours, mais ça arrive qu'une fois arrivé à mon lieu de destination, quand je remonte les roues, le réglage des étriers au mm a bougé. Enfin, un truc que je ne comprends pas, c'est qu'entre les deux vélos, j'ai une grosse différence de garde au niveau du levier de frein. Il y a un des deux vélos où j'entre en contact avec le disque avec le levier à mi-course (et ça j'aime bien), et avec l'autre vélo c'est pratiquement avec le levier qui touche le cintre. Non seulement il n'y a pas moyen de régler quoi que ce soit avec le système hydraulique, mais de plus c'est assez dangereux quand je passe d'un vélo à l'autre, surtout sur les premiers freinages.

Par chez moi (et il y a énormément de cyclistes sportifs en IDF), on commence à voir un peu plus de disques, mais plutôt chez les néo pratiquants, ou les cadres qui se mettent au vélo et veulent être à la mode. Parmi les coureurs ou cyclosportifs, ça traine vraiment la patte, pour toutes les raisons que l'on connait. En tout cas, que ce soit pour l'intégration, pour le fait d'être à la mode, pour le côté esthétique, en pensant à la revente ultérieure, parce que les grandes marques ne proposent plus de patins, les justifications pour passer au disque sont multiples, mais je n'ai jamais entendu un cycliste expérimenté me dire que c'était à cause d'une efficacité de freinage supérieure 🆒

Je ne pense pas revenir en arrière, non pas parce que je suis convaincu à 100 % par l'efficacité du freinage, mais parce que je pense qu'à l'avenir il n'y aura plus de nouveautés en milieu/haut de gamme à patins. Et comme j'ai vendu mes vélos et roues à patins, la question ne se pose plus vraiment.

En tous cas, pour ceux qui en doutaient encore, le freinage disque demande quand même pas mal de précautions supplémentaires. Après un changement de cadre, j'ai remonté mon ancien groupe haut de gamme à disque avec les mêmes composants. Lors du montage, les disques ont dû être "contaminés" par du gras ou même la simple transpiration des mains. Sur la première sortie, un freinage peu efficace, et surtout un bruit affolant (un hurlement) à chaque freinage appuyé, pire que sous la pluie. Et malheureusement en fin de séance, j'ai eu besoin d'un freinage d'urgence à cause d'une voiture qui a pilé devant moi. Même en appuyant très fort sur les freins, je n'ai pas pu m'arrêter et je me suis pris le coffre en tapant fort avec l'épaule. Passage aux urgences (je ne vais pas faire un récit comme BV, mais j'ai été très bien pris en charge et très rapidement malgré la troisième vague de Covid qui mobilisait toutes les autres consultations du moment) et je m'en sors avec un déboîtement de l'épaule qui fait un mal de chien mais qui n'est pas très grave. Heureusement, le vélo n'a rien 🆒 Changement de plaquettes, décontamination des disques avec un produit spécifique, et le bruit a disparu alors que le freinage semble avoir retrouvé son efficacité (pas pu tester en conditions réelles encore). Bref, autant dire que le freinage à disque n'est pas une solution miracle...

Il existe effectivement une nouvelle catégorie de "cyclistes de salon", qui ne roulent pratiquement plus qu'à l'intérieur. Pour ma part, j'ai découvert Zwift pendant le premier confinement. J'en avais entendu parler avant, mais je trouvais l'idée sans intérêt. Mais depuis, je m'y suis mis, d'abord quand on ne pouvais pas sortir, puis ensuite lorsqu'il fait très mauvais dehors (comme la semaine dernière avec le froid et la neige). Résultat : 4000 km en moins d'un an, mais sans être dingue du truc, et surtout sans faire de compétitions, qui sont souvent un repaire de tricheurs sur ce genre d'application. Pour ceux qui ne roulent que sur Zwift, cela peut être soit par commodité, soit parce qu'ils ont peur d'aller sur la route. Et pour d'autres, c'est parce que les réglages de leur home-trainer et l'application les arrangent. Ils vont ainsi plus vite qu'en vrai sur la route, avec des puissances qui sont complètement dingues. J'en vois aussi qui sont capables de faire de très longues distances sur Zwift (jusqu'à plus de 300 km en une fois, ou jusqu'à plus de 9000 m de D+), et si le home-trainer est bien paramétré, franchement il faut le faire ! Tout ça pour dire que 85 000 km et 165 000 m de D+, finalement ça fait une moyenne d'à peine 20 m par 10 km, donc c'est plat....

Les Meilenstein sont bien passées à 24 mm de large, mais sur la photo elles n'ont pas vraiment l'air bombées : https://lightweight-wheelset.com/1234-meilenstein Les Fernweg ont un profil plus arrondi, mais ce sont des roues à + 5000 € : https://lightweight-wheelset.com/1236-fernweg Ok pour les Gipfelsturm ou Wegweiser, mais ce sont des jantes basses : https://lightweight-wheelset.com/1235-gipfelsturm

Je ne vais pas suivre l'enthousiasme général. J'ai eu ces roues, que j'ai revendues au bout de trois ou quatre mois (des hautes de 50 mm à l'époque). Très légères c'est sûr, et magnifiques sur un vélo. Mais dépassées techniquement, mauvaises en aéro, difficilement contrôlables avec vent de travers, et freinage pourri. De plus, concernant leur rigidité, c'est excellent quand tu testes sur un parking à 20 à l'heure, mais à haute intensité, elles ont tendance à plier d'un coup, alors que des roues à rayons se déforment plus progressivement. Dans le genre, les Mavic CCU sont mieux, mais elles sont elles aussi aujourd'hui dépassées avec leurs jantes fines en forme de V. Bref, de mon point de vue, les Lightweight ne valent pas du tout leur prix, du moins si c'est la performance que tu cherches.

J'allais le dire. Me suis fait la réflexion en faisant du home-trainer aujourd'hui. Sur le petit plateau, la chaine passe quand même très près du grand, qui a une pente pour favoriser les changements de plateau. Je ne suis pas certain que la chaîne 10 vitesses, qui est plus large, ne frotte pas.

Non évidemment. Les vélos seront proposés en Campa et en Shimano. Ce n'est pas un problème en soi, lorsqu'il n'y a principalement que trois fabricants de transmissions au monde, et qu'aucun des trois n'est français. Mais la fabrication des cadres est bien française, et c'est d'ailleurs pour cette raison que le carbone arrivera un peu plus tard, là aussi fabriqué en France.

Je suis sceptique sur la valeur qualitative d'une sortie de 3h en HT. Regarde le lien de la dernière sortie postée par Patrick. Les 3h à 139 pulsations de moyenne et à une allure très régulière sont là.Avant le premier confinement, il était communément admis qu'il ne fallait pas dépasser 1h sur HT.Je le disais aussi, mais j'ai un peu changé d'avis grâce à Zwift, parce qu'il y a moyen de relâcher nettement l'effort dans les parties descendantes, ce qui n'était pas le cas avec les autres applis que j'avais testées.Les équipes "pro" ont demandé à leurs coureurs de ne pas dépasser 1h30. Pour les autres, le bon sens ne prévaut pas toujours. Richie Porte et Mark Cavendish par exemple ont réalisé le Challenge Everesting sur Zwift, soit près de 9000 m de D+. Je n'ai pas la sortie de Porte en tête, mais ça doit être pas loin de 10h d'effort. D'ailleurs, pour le suivre sur Strava, comme il était confiné à Monaco pendant deux mois, il a fait beaucoup de HT, et beaucoup de longues sorties. Cela ne l'a pas empêché de terminer 3e du Tour de France en septembre.En dehors du fait que le HT tient davantage de la musculation que du cyclismeLà, désolé, je ne vois pas ce que tu veux dire. Sur le HT tu pédales, en force, en vélocité, sur le bon braquet, qu'importe, mais tu pédales. Ce qui change c'est que tu as un peu moins de frottements, et c'est pour cela qu'il est plus difficile de produire de la puissance sur HT que sur route. Mais il suffit d'en tenir compte sur les intensités ciblées. Ce qui change aussi, c'est que sur un HT fixe, tu ne pilotes pas le vélo avec le bassin comme dans la vraie vie. Si tu ne fais que du HT, tu risques d'être un peu perdu musculairement sur les premières sorties. Mais ça revient super vite.La dépense minérale y est très supérieure à la capacité du corps humain à absorber des minéraux, même par des compléments alimentaires.D'accord avec toi là dessus, et c'est pour cela que l'utilisation d'un ventilateur change beaucoup de choses. Vraiment. Car on transpire beaucoup moins. Cependant, il est évident que c'est comme tout, c'est l'abus qui pose problème. Trop de séances, trop d'intensités, trop de compétitions, trop de dénivelés. Cela ne vaut pas que pour les sorties de plus d'une heure, surtout si elles sont espacées.Il faut également ne pas oublier que le cyclisme a tendance à rétrécir les muscles des jambes; le HT, c'est encore pire Alors d'où tu tiens un truc pareil ? ????Mais, comme le "cyclo" ne sait pas s'étirer correctement, soit il génère des microtraumatismes, qui apparaitront réellement plus tard dans l'année.Les microtraumatismes arrivent avec l'excès de pratique là encore, principalement parce que sur un HT tu as une position fixe et qu'il n'y a pas cette mini liberté latérale qui soulage les tendons. Ces microtraumatismes sont susceptibles d'arriver après des séances courtes mais intenses, répétées trop souvent.De nombreux "cyclos" roulent comme des fous, multipliant le nombre de kilomètres. Et, lors des premières épreuves, quand les autres commencent à avancer, ils s'aperçoivent qu'ils sont "cramés". Mais, ils reproduisent quand même d'année en année, la même erreur.Voir mes réponses plus haut. Je n'ai jamais dit qu'il fallait faire 15h de Zwift par semaine. Ce serait totalement idiot. Il faut toujours savoir garder la raison, et ça vaut autrement que pour Zwift. Et ces cyclistes cramés, il y en a dans toutes les catégories. Le problème de Zwift c'est la possibilité de participer à des courses tous les jours. Certains ne savent pas se retenir et font des efforts trop intenses par rapport à leur niveau.

Attention car la FTP sur route n'est pas la FTP sur HT, et inversement.

Attention car la FTP sur route n'est pas la FTP sur HT, et inversement.

Je n'ai pas essayé le chat audio. Faudrait que j'essaie. Je ne suis pas un geek. Tout ce qui est technique, je fais le mini pour que ça marche :)

Dis donc t'es super haut en fréquence cardiaque pour du foncier. N'est-ce pas un rythme trop rapide ?

Je n'ai pas essayé Rouvy. Avant de me laisser tenter par Zwift, je roulais sur Bkool, en reproduisant des parcours que j'avais déjà fait (en important les traces GPS) ou en créant mes propres dénivelés (par exemple en me faisant une séance avec 2 montées de 6 km à 6 %). Mais comme mon HT ne simule pas les descentes, j'étais toujours en prise et je m'ennuyais ferme. Je trouve que Zwift est un bon compromis, même si je l'utilise principalement en parcours libres (en forçant seulement selon les pentes que je rencontre) ou en meetup avec des copains. Et là c'est génial. On se retrouve à tel endroit et telle heure, on repère nos avatars respectifs, et on roule en se relayant. On peut se parler par message. Ça passe super vite.

C'est plus exigeant globalement.

Cela dépend à quel stade tu en es de ta préparation. Si c'est en février un dimanche, qu'il neige dehors et que tu cours deux semaines après, oui forcément. Si c'est en période de confinement et que tu n'as pas le droit de sortir pendant x semaines, oui forcément aussi. Je dirai également que 3h de home-trainer, si tu choisis bien le parcours virtuel, ça vaut un peu plus que 3h sur route. (Même si on joue sur les braquets, il n'y a aucun moment de roue libre sur HT). La "qualité" d'un entrainement, c'est aussi savoir faire du foncier et ne pas se contenter de sorties d'une heure avec des fractionnés. Cela ne marche pas non plus. En revanche, les 3h passent si tu es bien équipé : un bon HT réaliste, une bonne appli, un ventilateur, plusieurs bidons, et aussi si tu ne fais pas n'importe quoi en termes d'intensité. Bon, j'ai dû faire ça 6 ou 7 fois en dix ans, et je préfère quand même largement rouler 3h sur route ^^

Je ne vois pas quel problème tu peux avoir avec la connectivité. Ton HT est compatible ANT+ et Bluetooth. Ton Mac doit accepter normalement la connectivité Bluetooth. Donc tu télécharges une application (Elite mais elle n'est pas très attractive) ou Zwift, ou Bkool ou autre, tu prends un abonnement si nécessaire (avec Zwift ou Bkool tu peux résilier quand tu veux), et tu lances l'appli. Ensuite tu vas arriver sur une page de connexion. Avec mon Mac, le HT comme source de puissance, de cadence et de vitesse est reconnu tout de suite. Ma ceinture cardio compatible Bluetooth aussi. C'est vraiment rapide et facile. Et ensuite tu te lances sur un parcours.

Je ne suis pas certain que tous les "tricheurs" le fassent toujours exprès, mais c'est certain qu'il y a des trucs hallucinants.

Tu arrives à rouler 3h sur un HT sans être connecté en regardant simplement la porte de ton garage ?

En cette période hivernale et de couvre-feu/confinement, est-ce que vous roulez sur HT et plus particulièrement sur Zwift ? Si oui, qu'en pensez-vous ? Quel est votre manière de rouler sur l'application ? Courses, meetups avec des potes, sorties libres, ou entrainements structurés ?

On le sait déjà. En théorie, sur une pente de 15 km à 8% de moyenne, une diminution de 1kg sur la masse totale (cycliste + vélo) permet de gagner 40 secondes, en roulant à vitesse régulière. 40 secondes sur 15 km, tu as raison, c'est "peu" dans l'absolu. Mais on parle bien de conditions stables, sans relances, sans ruptures de pente... Et reste à savoir ensuite si ces 40 secondes sont importantes selon la pratique (un cyclo s'en fout, effectivement), ou si elles sont rattrapables dans la descente...

Ce n'est pas vraiment ce qui se passe dans le cas du freinage à disque. C'est même exactement l'inverse. Tu ajoutes facile 500 g au poids du vélo + un vélo avec un empattement plus long et donc un comportement moins nerveux + des pneus plus lourds + des pneus moins gonflés. Ce qui fait une somme de petits inconvénients. Et tout le discours marketing est dans le cas présent de te faire croire que tout cela n'a pas d'importance, car ce qui compte c'est un freinage plus puissant et donc ta sécurité. Mais bien sûr si tu veux la sécurité ET la performance c'est 12 000.

Je n'ai pas précisément quantifié cet écart, car pour moi les gros pneus c'est assez nouveau. La première fois que j'ai roulé avec du 28 mesuré à plus de 30, c'était l'hiver dernier avec des tubeless Specialized, et j'avais été malgré tout étonné par le rendement. Je pense qu'au train entre 30 et 35 km/h, ça ne change rien en termes de rendement. Au-delà de 40, l'aéro est moins favorable. Et à basse vitesse ou lors des relances fréquentes, le poids (en périphérie) et le côté ballon du pneu est sensible quand on se met en danseuse. C'est un truc à creuser effectivement. Ou plutôt à refaire. Il y a quelques années sur un autre support, on avait fait un dossier en comparant les effets d'une baisse de pression sur la diminution des vibrations mais aussi la baisse de rendement. Avec un SRM et un capteur de vibration positionné sur le haut du guidon et sous la selle. Sans surprise, sur la plupart des pneus testés (en 25 à l'époque), entre 8, 7 et 6 bar, il y avait une diminution très nette des vibrations (encore plus avec des pneus à flancs en coton). Mais il y avait aussi une perte de rendement, et l'idée était de trouver le bon compromis entre un gain de confort (et sûrement d'adhérence en diminuant les vibrations) sans trop altérer le rendement. Pour nous à l'époque, et pour un testeur de 60 kg, on arrivait à un compromis idéal à 7 bar de pression pour des pneus de 25. Il y avait quelques différences selon les pneus testés, mais ça se tenait à peu près. En gros, en dessous de 7, le rendement chutait de manière trop importante, alors qu'il y avait déjà une bonne différence de vibrations entre 8 et 7 bar. Il y a 5 ans, j'ai fait un autre test sur un autre support encore, avec un capteur de puissance pour comparer différents pneus du marché. Cela restait un test de terrain, et je l'ai fait seul, ce qui limitait quand même mes moyens. En gros, pour ne pas subir de critiques sur le protocole, il aurait fallu effectuer 10 montées avec chaque paire de pneu, et en tirer une moyenne. Avec 7 pneus à comparer, plus le montage/démontage et la nécessité de faire ce test le même jour dans les mêmes conditions climatiques, c'est juste impossible à faire sans une logistique de dingue à côté. Compte tenu des faibles différences mesurées sur une côte test, j'avais préféré donner des indications en secondes, et éviter de le faire en watts (car souvent l'écart est dans la fourchette d'imprécision du capteur de puissance). Bref, les différences existent bien, même si elles sont minimes entre des pneus de même section et de même catégorie. Par contre on connait tous la théorie des gains marginaux, qui cumulés les uns avec les autres peuvent devenir importants. Et je pense aussi qu'il faut savoir de temps en temps faire confiance à ses sensations.