En provenance d'un journal ici en Suisse : «Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a toujours été une instance jugeant des faits. Là, il rend une décision sur une hypothèse défendue par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’Union cycliste internationale (UCI) prétendant qu’un bout de viande n’a pas pu contaminer le cycliste. C’est indigne de cette institution. Le TAS s’est basé sur les résultats d’un contrôle effectué le 21 juillet 2010. Ce jour-là, le clenbutérol était certes présent dans le corps de Contador, mais en quantité infinitésimale. La veille, il n’y était pas. On l’aurait su, tant ces champions sont surveillés. Dès le lendemain, la quantité diminue encore. Cela prouve qu’il a été pris sur la base d’un usage unique. S’il est ingurgité de la sorte, il peut bonifier la capacité respiratoire à très court terme. Pourquoi Contador l’aurait fait lors d’une journée de repos, en sachant que, dès le lendemain, c’est inefficace? Le clenbutérol peut aussi être utilisé comme anabolisant. Mais le fait que les quantités présentes dans le sang du cycliste sont minuscules, puis diminuent vite, contredit une pratique de ce genre, qui doit être effectuée sur le long terme pour améliorer la performance. La thèse de la contamination par un beefsteak tient donc la route. A mon avis, le TAS a condamné car, s’il n’agissait pas de la sorte, il portait un coup peut-être fatal à l’AMA. Attention, je ne dis pas que Contador marche à l’eau claire. J’ai d’ailleurs démontré dans un livre (ndlr.: Tour de France: 33 vainqueurs face au dopage) qu’améliorer son rendement en prenant des produits ne date pas d’hier. Mais avec les arguments présentés dans cette affaire, on se fiche du monde. Le seul tort de Contador, c’est de n’avoir pas pu prouver qu’il avait été contaminé par un bout de viande, ce qui est probable. Le doute doit toujours profiter à l’accusé." Juste pour le partage Olivier