Pierre DELUNE

Cette notion porte à confusion. Il est inexact de dire que pour perdre des graisses il faudrait rouler en dessous d'un certain rythme cardiaque. Plus on roule fort en sollicitant les systèmes musculaires et cardio-respiratoires, plus on va dépenser de calories. Simplement, la proportion de calories dépensées est légèrement supérieure en dessous d'un certain seuil cardiaque. Si tu dépenses 10 calories par minute pour un effort a une FC de 100, tu en dépenseras 18 et non pas 20 à une FC de 200. C'est vrai que c'est une proportion inférieure. Mais en calories dépensées, plus l'effort est élevé , plus la dépense est importante. Certains en ont conclu hâtivement, y compris dans des articles de vulgarisation, que pour perdre du poids l'idéal était de s'entrainer avec un rythme cardiaque minimum, c'est évidemment faux.

Le capteur de puissance, c'est la solution, comme le dit James Louard. Le vent fausse complètement les sensations. Hier, Vent de dos, à 45 km/h, mon capteur indiquait 95 W. Vent de face à 19 km/h, il indiquait 205 w. J'avais donc l'impression d'être en pleine forme vent de dos et d'être en méforme vent de face. Or je roulais super-bien vent de face et faire 30 km à 205 w de moyenne est excellent pour moi. Se croire en méforme et souffrir psychologiquement parce qu'on avance pas, vent de face, est une grosse erreur d'interprétation, seul la puissance développée pour faire avancer le vélo donne une idée précise de la valeur de l'effort fourni. On retrouve évidemment le même phénomène en côte, on monte parfois a 15 km /h, mais on développe par exemple 250 w , alors qu'il est possible dans des descentes d'atteindre 60 km/h ou plus avec un effort de 50 w, par exemple. De plus, pour le travail spécifique en intervalle, par exemple, seuls les watts donne une idée exacte de l'effort fourni. Vitesse et sensations sont la source d'une multitude d'entrainements réalisés à côté de l'objectif poursuivi. J'ai un capteur de vitesse ( stages cycling ) depuis quelques mois et cela a complètement changé ma façon de rouler et d'évaluer mon effort. Je ne roule plus pour la compétition, mais pour le plaisir, cela n'empêche que j'aime savoir ce que je fais et le compteur kilométrique avec sa sacro-sainte moyenne n'a plus de valeur pour moi, car il fausse la perception de l'effort .

En utilisant ses jambes, certains vont marcher dans la nature et d'autres vont essayer de réaliser un bon temps sur marathon, ce qui n'empêche pas le coureur de marathon d'être en extase dans la nature. Chacun trouve son plaisir avec le même outil. Le vélo, c'est pareil. Le touriste n'a pas plus de valeur que le compétiteur, simplement, le chemin pour atteindre la satisfaction est différent. Le vélo a considérablement évolué au cours des dernieres décennies et les nouvelles technologies ont apporté une nouvelle dimension, comme dans bien d'autres domaines. Si on peut toujours envoyer une lettre par la poste a son meilleur copain, pour lui faire part de sa dernière ballade, on peut aujourd'hui lui envoyer une SMS. Pour le vélo, c'est la meme chose, on peut s'entrainer comme au temps de Hinault ou choisir les nouveaux moyens disponibles. Simplement les nouveaux méthodes d'entrainement permettent d'aller plus vite avec moins d'heures d'entrainement. Maintenant, si les éternels nostalgiques veulent se disputer avec les infatigables partisans du modernisme à outrance, c'est certainement un terrain favorable.

Il est en vente aux States depuis un an. J'ai acheté le mien, lors d'un voyage, il y a 3 mois. Les avantages sont multiples, par rapport aux autres systèmes actuellement sur le marché. Le fait que la puissance soit calculée sur une seule jambe est sans conséquences pour 95% des cyclistes qui ont une force identique dans les deux membres à 2 ou 3 % près. Même si les musculatures paraissent un peu différentes à l'œil, cette différence est négligeable. De plus, l'intérêt d'un capteur de puissance n'est pas de savoir si on fait 320 ou 325 de PAM, mais de se baser sur la stabilité de la mesure pour calculer les entrainements ou pour en évaluer les résultats. Autre avantage, le montage est archi-simple et prend 5 minutes. Idem pour l'étalonnage, en deux minutes. Pas besoin d'entretien ni de retour chez le fournisseur pour des mises à jour, elles se font directement par le système ANT +. Le poids supplémentaire du système est d'un peu moins de 20 grammes. Enfin, pas de complication pour étalonner le zéro, on peut très bien s'en passer ou pour les amateurs d'absolues précision, cela prend... 3 secondes. Le gourou américain des tests de matériel vélo , DC Rainmaker a fait une analyse, il y a quelques semaines : http://www.dcrainmaker.com/2013/06/stages-review-update.html Il parait que depuis lors, ils ont des difficultés à suivre le flot des commandes. Actuellement, en Amérique du Nord, 3 capteurs de puissance sur 4, en commande serait un Stages. Le mien fonctionne parfaitement avec un Garmin Edge 800 et je découvre petit à petit une nouvelle façon d'évaluer la performance et surtout de m'entrainer. Pour l'analyse des données, j'ai choisi le logiciel Trainingpeaks. Il semble qu'il est maintenant disponible en Grande_Bretagne et le sera plus tard dans les autres pays d'Europe, quand il pourront satisfaire à la demande. A mon avis, si leurs concurrents ne réagissent pas, ils vont prendre 50 % du marché.

A mon avis, c'est le stress provoqué par l'incident qui a augmenté ton taux d'adrénaline. Cela m'est arrivé quelques fois d'arriver très énervé au départ d'une course: crevaison 5 minutes avant, probleme pour trouver le lieu de la course, retard quelconque ... chaque fois, je croyais que ma course était à l'eau Et bien non, systématiquement , lors de ces courses, j'avais l'impression d'avoir des ailes et de performer sans devoir forcer.

C'est l'Argent qui mène le bal dans le cyclisme, à tous les niveaux. Les organisateurs s'enrichissent à partir du moment où ils obtiennent du financement, des droits de diffusion ou des sponsors. Pour les attirer, il faut prouver que l'épreuve attire autant de spectateurs ou d'audimat. C'est donc la course pour attirer les amateurs de spectacle, dont nous sommes. On peut donc considérer que la soif insatiable de spectacle des amateurs est le carburant de ce juteux commerce. Qui demanderait qu'on supprime l'ascension du Ventoux ou d'un col sur deux dans les étapes pyrénéennes ? Aussitôt, on entendrait dire que le tour d'italie ou la vuelta sont quand même plus intéressantes etc ... d'où perte d'audimat et de bénéfice pour l'organisateur. Bien sur Gilbert a raison pour les organisateurs, mais il n'ose pas dire le fond de sa pensée: c'est la soif de souffrance et de drames à voir en direct qui alimente son sport et la, nous sommes complices. Si Milan-San Remo est trop long, trop dur, pourquoi pas supprimer le Poggio ? Et Paris-Roubaix, si on supprimait les 20 derniers km de pavés ? Qui est d'accord ?

Prends le problème autrement, comment fais-tu pour marcher tous les jours, depuis autant d'années ? C'est le mouvement essentiel du corps humain, est-ce que tu boites ? Sautes-tu de travers de1,4 cm vers la gauche chaque fois que tu poses le pied droit sur le sol ? Est-tu obsédé, à chaque pas, par cette énorme différence entre ton fémur droit et ton gauche ? Pourtant tu marches, comment est-ce possible ? En vélo, c'est pareil et même si nous avons tous d'infimes différences entre le côté droit et le côté gauche, l'organisme s'adapte et compense. Les seuls pour qui c'est important, ce sont les vendeurs d'études et de produits correspondants qui te font gober que pour survivre tu as absolument besoin de savoir que comme tout le monde tu as des petites différences entre la gauche et la droite.

Lecteur assidu de Vélo 101, depuis pas mal de temps, j'ai décidé de m'inscrire au forum. Bonjour à tous. Retraité au niveau professionnel et sportif, j'ai couru pendant de très nombreuses années à différents niveaux. J'ai toujours choisi le métier et la famille avant le vélo. Aujourd'hui, je roule tranquillement pour le plaisir seul ou avec les copains ± 10.000 km par an.