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Ascension du Ventoux par Bédoin - Récit


Christophe MASSIE

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Comment tu t'y prend Patrick pour faire un temps par Bédoin : tu es la la limite partout où seulement là où les pourcentages sont les moins forts ? J'ai noté mes intermédiaires dans mon parcours : 20' de bédoin à Ste Estève, 62' de Ste Estève au Chalet Reynard et 37' du chalet Reynard au sommet. Les 20' et les 37' sont facilement améliorables dans ma forme actuelle, je peux y gagner 10' sur l'ensemble des 2. Par contre, la partie centrale, si je veux améliorer mon temps significativement, il faut impérativement que je développe ma force.

Ah, je vois que tu vises la Marmotte ... Effectivement, l’enchaînement des ascension du Ventoux par ses 3 flancs sera un bon test, au moins au niveau dénivelé. Si je la fais aussi en 2013, j'aurais un gros travail de préparation. J'ai déjà fait cet été des enchaînements de cols ... mais pas tout à fait dans la même proportion !

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Très beau récit ! J'ai habité 30 ans du côté d'Avignon, autant dire que le Ventoux je le connais par cœur, et pourtant je me retrouve dans les émotions que tu nous fais partager. Cette montagne a quelque chose de particulier pour moi, plus encore depuis que je m'en suis éloigné. A chaque fois je regrette presque d'atteindre le sommet.

Sinon si tu veux "faire un temps" dans ce Ventoux à mes yeux le plus important c'est de ne pas le sous-estimer maintenant que l'a escaladé une fois. Jusqu'à il y a 3 ans j'y montais une vingtaine de fois par an, et malgré cela j'ai pris des coups de bambou mémorables à vouloir trop en faire pour franchir des "barres chronométriques". Cela vaut aussi pour les 5 premiers kilomètres, pas grand chose à gagner et beaucoup à perdre. L'économie d'énergie sur les premiers kilomètres "faciles" est largement bénéfique sur la fin de l'ascension. Ensuite pour mieux encaisser les 10km les plus raides tu as deux possibilités : faire un gros travail de force ou prévoir un braquet un peu plus court pour pouvoir maintenir une fréquence de pédalage plus confortable. L'idéal pour gagner vraiment du temps serait de garder tes développements actuels et parvenir à augmenter sensiblement ta cadence, mais ça c'est facile à dire.

En tous cas merci de nous avoir fait partager ton ascension !

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Salut Laurent,

Je pense qu'en réduisant ses développements, on diminue ses chances de progresser. Mon vélo est monté d'origine en 11-28 sur la roue libre. En prévision du Ventoux, j'ai hésité à passer sur une 12-30 de Shimano qui permettait de garder la même chape et la même chaîne. J'ai abandonné l'idée car je ne voulais pas caler mon vélo sur mon niveau, mais l'inverse.

Le retour au Ventoux pour une perf est une idée qui m'a immédiatement traversé l'esprit. Et si je devais la réaliser, je chercherais à progresser en puissance à bas régime, donc en force, en gardant les mêmes développements. Mais à bien y réfléchir, je suis hésitant à tenter cette expérience trop vite, en tous cas, pas dans prochains projets. C'est une sensation assez décalée, comment dire ? A vouloir revenir simplement pour faire un temps (défi d'orgueil par excellence!), j'aurais un peu l'impression de souiller mon souvenir, de mépriser cette montagne qui m'a tant donné. Peut-être un peu trop sentimental sur ce coup là !

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Christophe , il est peut-être trop tôt pour te dire "j'y retournerai pour faire un temps" ou "il faut peut-être garder le rêve "intact"" .

Laisse passer l'hiver  ,et puis aux beaux jours ou en été , c'est LUI qui te rappellera , ou non !

Depuis quelques années , j'habite à 1h30 de voiture du pied ;alors j'y vais une fois par an ; 1 année , je suis arrivé tellement bien au sommet , que je m'étais dit "la prochaine fois , je fais 2 ascensions dans la même journée" ; c'est ce que j'ai fait l'année suivante !

Et puis cette année , pas motivé pour y aller (peut-être à cause de la météo de mai-juin ?) ; et puis , sur ce forum , "Ventoux" est à nouveau apparu (un forumeur recherchait des infos ); ça y était , j'avais de nouveau l'idée en tête , et j'y suis retourné une fois de plus .

Alors , pour le moment , laisse faire les choses 😉

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Salut Christophe,

merci de nous avoir fait  partager cette ascension, ton écrit est passionant.

Le sérieux de ta préparation t'as permis de maitriser ton effort  et d'en profiter pleinement.

Ma motivation pour cette ascension s'est renforcée, mais il me reste encore une longue préparation, comme tu peux t'en douter.....

A bientôt et encore bravo.

Luc

 

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Bonsoir Luc ! Ca me fait plaisir que tu en ais profité. Je garde de mon côté un très bon souvenir de notre ascension du Turini. Ces 3 cols que nous avons fait, je les ai trouvé difficiles, avec des pentes vraiment ardues. C'est un exercice qui est tombé à pic quelques jours avant l'ascension du Ventoux. Je t’appellerai ces prochains jours, nous pourrons reparler de tout ça de vive voix et si ça peut t'être utile, t'expliquer plus précisément ce qui m'a été bénéfique dans ma préparation. N'oublies pas de dire à Fabrice qu'il passe sur un 34, je suis sûr qu'il se balladera dans l'arrière-pays. Tel que je l'ai vu, il a vraiment le profil d'un grimpeur. Se présenter au Turini en 39x25 sans être monté sur un vélo depuis 3 semaines et avec quelques centaines de km seulement dans les pattes, il fallait du courage !! A bientôt.

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Le ventoux c est autre chose.Chacun le monte avec ses moyens et chacun realise son exploit,ce dernier étant toujours relatif.J ai 69 ans et ton superbe récit me rempli d emotions de souvenirs,a l époque ou je montais le Ventous viteJe n en n avais jamais assez et voulais toujours améliorer mon temps,notemment les 3 fois ou je l ai fait avec un dossard.Aujourd hui apres 20 ans d arret;je n ai plus les jambes d avant et tous les cols qui me paraissaient" faciles"me paraissent aujourd hui infranchissables.Je ne remonterai plus le Ventoux,car je le connais trop bien,et il ne m attire plus parcequ il me fait peur.Si je le faisais en 2 heures comme toi ce serait un vrai exploit.Ton récit est à la mesure de ce que l homme peut faire a savoir se surpasser pour atteindre le but qu il s est fixé et je suis sur que les qq secondes qui te séparent des 2 heures t'ont rempli de bonheur.J aime ton récit car il montre que dans l adversité nous sommes tous pareils,la souffrance fait partie de notre passion;elle nous faconne,elle fait de nous ce que nous sommes en fait,amoureux de nos propres exploits.Se dépasser c est le but a atteindre pour connaitre l epanouissement.Ton récit est magnifique de lucidité et de sincerité

peut etre un jour sur la route................

amicalement

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Élève Martin, c'est moi qui vous recale pour insuffisance de niveau en géométrie ! Virage à droite pris à gauche = distance + longue = temps plus long puisque j'en profite pour me reposer, de même pour les diagonales entre les accotements. Donc je maintiens : reçu, peut-être même avec mention si j'enlève les rallonges que tu soulignes comme étant des raccourcis !😉 Plus sérieusement, le temps réalisé est le vrai fruit du hasard, car je n'ai eu aucune idée de mon chrono depuis Bédoin pendant tout le parcours. J'aurais tout aussi bien pu terminer à 2h04 qu'à 1h55.

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Merci pour ce retour, Jacques. Je n'aurais pas pensé que tant de personnes apprécieraient. L'écriture a été un exercice nécessaire, il me fallait absolument un buvard de toutes ces émotions accumulées pendant les 2h de l'ascension. Je les ai couchées sur le papier immédiatement, la journée même, avant que le temps ne les estompe. Puis j'ai construit mon récit au calme, quelques jours plus tard. Je l'ai déjà relu plusieurs fois et cela me transporte immédiatement dans ces instants magiques. Je peux affirmer que j'ai été marqué par cette expérience au delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. La nostalgie est énorme. Les fans de perfs et de résultats s'en étonneront, trouveront ça décalé, exalté. Ceux qui, comme toi, Claude et tous les autres qui se sont retrouvés dans ces lignes, voient dans le sport une manière d'accéder à une forme d'accomplissement de soi comprendront. Et puis il y a aussi cette relation toute particulière que l'on peut nouer avec une montagne, que connaissent encore mieux que nous les alpinistes. La nature est élément vital pour moi, je la fréquente dans ma vie de tous les jours, je l'ai aussi mise au centre de mes préoccupations dans mon métier. Il n'y a qu'un pas pour voir une personnalité en chacun de ces grands cols qui nous font rêver, nous, les cyclistes. Amicalement.

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Salut Christophe,

Je viens juste de voir ton superbe récit… Bon c'est plutôt bien passé… Je suis très content pour toi. Te voilà lancé. Tu as maintenant de sérieux repères pour tes prochaines ascensions. Tu vois il ne faut pas s'en faire des montagnes de ces grosses bosses… Mais tu peux en être certain, même avec de l'expérience on n'est jamais blasé lorsque l'on enfourche son vélo pour gravir les pentes d'un col dont on a patiemment repéré sur la carte toutes les virages et les courbes de terrain… Il y a toujours cette si savoureuse petite appréhension du départ… Et puis au fur et à mesure que l'on chemine dans la pente on fait connaissance avec elle et le plaisir est là… 

Comme tu le sais, pour moi c'est le Galibier qui fut mon initiateur et je lui suis reconnaissant de tout ce qu'il m'a enseigné… 

A+/GR

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Bonsoir Gérard,

Je n'avais pas vu ton message ! Oui c'est passé, sans casse et sans excès. Apparemment tu n'a pas reçu le texto que je t'avais envoyé juste après ma descente vers Sault. Tes conseils de préparation m'ont été plus qu'utiles et donc je t'en remercie. Côté alimentation, j'ai pris ce qu'il fallait juste avant et je n'ai eu aucun souci.

Cela fait 15j à présent que cette expérience est passée, je l'ai digérée. Elle restera un moment fort de mon existence.

A+ pour de prochains défis certainement, amicalement.

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Bonsoir, j'ai grimpé le Stelvio il y a 15 ans, je ne l'avais pas trouvé trés dur, même si à l'époque le braquet 39/26 m'avait paru bien juste, aujourd'hui en 34/25 ou 28 cela doit se faire sans problème malgré  les années en plus; en Valais il y a une montée  , en face de  Sion, Thyon 2000, que je considère comme plus dure. C'est un peu le point de comparaison avec le Ventoux que je n'ai jamais pu escalader ( un peu trop loin de chez moi) : j'ai rencontré un cyclo qui trouvait la montée de Thyon plus difficile que le Ventoux, donc on pourrait en déduire de manière un peu simpliste que le Stelvio et la Ventoux sont comparables en difficulté? Mais vraiment différents, en plus avec le vent...

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