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Les dinosaures


Michel DURY

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Sommes nous une race en voie d'extinction, une espÚce étrange inadaptée à son époque, anachronique et rétrograde, vouée à une disparition plus ou moins rapide et inévitable?

Les vĂ©los de route n'ont plus la cote dans les magasins, les clubs rassemblent plus de cinquantenaires que de vingtenaires, mĂȘme les jeunes se mettent Ă  l'Ă©lectrique, la mĂ©tĂ©orite du progrĂšs va-t-elle anĂ©antir les quelques dinosaures musculeux que nous sommes tous, ou Ă  peu prĂšs?

Je suis trÚs circonspect et voyant l'évolution du marché, j'ai de sérieux doutes sur le succÚs futur des vélos "de course" purs et durs, fussent-ils aussi évolués que possible et je pense que le marché tend à une généralisation de l'assistance.

Bon, ce n'est pas un débat pour ou contre, on l'a déjà fait 1.000 fois ici. C'est juste un constat d'une sorte de disparition progressive et irréversible de notre sport qui semble bien trop dur pour les générations à venir, les pauvres petits chéris...

 

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Je pense que dans un pays comme la Belgique, surtout en Flandre, le sport cycliste est tellement mythique qu'il ne disparaitra jamais.

En Bretagne, pays du vĂ©lo s'il en est, c'est vrai que s'il y a une majoritĂ© de "vieux" sur le vĂ©lo on voit quand mĂȘme quelque jeunes, mais pas beaucoup. Ça roule surtout chez les vieux.. La question est : est ce que ça roule en clubs et en compĂ©tition ? Je n'ai pas vraiment la rĂ©ponse.

A mon avis, contrairement Ă  une approche intuitive que l'on pourrait avoir, la mondialisation du sport cycliste lui a fait perdre le "romantisme" qui Ă©tait le sien Ă  l'Ă©poque oĂč ce sport Ă©tait essentiellement europĂ©en par un genre de dilution qui ne permet plus d'identifier les vrais champions complets et prĂ©sents d'un bout Ă  l'autre de la saison.

Ça empĂȘche de "rĂȘver". Ce sport n'est pas ludique. Pour y porter un intĂ©rĂȘt il y faut le "rĂȘve".

Et, de fait, connaissant pas mal de jeunes, qui d'ailleurs vieillissent, jusqu'Ă  40 ans je n'en connais pas un que ce sport intĂ©resse. Certains s'y mettent en loisir vers cet Ăąge mais sont complĂ©tement indiffĂ©rents Ă  la compĂ©tition. Ils ne connaissent rien Ă  l'histoire du vĂ©lo, Ă  ses mythes. Tu leur parles de Bobet, d'Anquetil, de Merckx, de Hinault et mĂȘme d'Armstrong ils ouvrent des yeux ronds ne sachant pas, pour eux, que le vainqueur de la lune avait aussi gagnĂ© des Tours.

Si on ajoute Ă  ça le cĂŽtĂ© Ă©conomique de ce sport oĂč, ma foi, on gagne assez mal sa vie en compĂ©tition de haut niveau et, oĂč l'investissement de base est onĂ©reux, je crois, moi,

que c'est fichu. 

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Moyenne d'ùge élevée pour la route,c'est sur,mais pas pour le VTT,beaucoup plus jeune,30-40 ans environ.

C'est flagrant et impressionnant quand on se retrouve aux ravitos ou pot d'arrivée lors  de randos communes organisées par des clubs.

Et pourtant le VTT (musculaire) c'est aussi dur,si ce n'est plus que la route.

Mais c'est une activitĂ© qui commence Ă  ĂȘtre "vĂ©rolĂ©e" de plus en plus par l'Ă©lectrique y compris chez des "vingtenaires".

Perso,je reste en musculaire dans les deux spĂ©cialitĂ©s,tant que je suis jeune et vigoureux,aprĂšs on verra 😉

En conclusion je ne pense pas que ça soit la dureté du vélo de route qui rebute les jeunes,mais plutÎt un cÎté un peu vieillot,ringard que dégage notre sport.Plus aussi les dangers de la route dus aux bagnoles...

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J'ai l'impression que les "jeunes" entre 25/40 ans se tournent beaucoup vers le gravel maintenant.

En mars dernier, mon club a organisé un BRM de 200 avec une version route et pour la premiÚre fois, une version gravel.

La version gravel a eu beaucoup de succÚs et je pense que l'age moyen des participants gravel  était largement inférieur à celui des routiers.

D'ailleurs, moi qui commence Ă  faire partie des vieux, je m'y suis mise...

 

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à travers la pratique du vélo, chacun doit y trouver du plaisir, tant qu'il ne crée pas de problÚmes envers les autres ..   moi aussi je suis pour la pratique pure et dure,sans aucune assistance,mais c'est vrai que pour une plus jeune génération, rouler maintenant sans AE qui permet d'aller plus vite et plus loin,comme ils disent, le vélo dit "normal", semble dépassé ..;

N'empĂȘche,qu'en regardant Ă  la tĂ©lĂ©vision ou sur le bord des routes les plus grands champions cyclistes en dĂ©coudre sur de bons vieux vĂ©los purs et durs et cela pendant encore pas mal d'annĂ©es,j'estime qu'on ne fait quand mĂȘme pas si tant ringard que cela ...

maintenant, le jour oĂč les pros rouleront Ă©galement sur des VAE pour effectuer le Tour de France, lĂ  j'aurais le sentiment que mon vĂ©lo est dĂ©modĂ©,mais ce n'est pas pour demain et ce n'est pas pour autant,que je roulerais sur un VAE,si cela devait arriver ... tant que je ne me sentirais pas amoindri par la maladie ou par un Ăąge trĂšs,trĂšs avancé  ..

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Cette semaine je suis passĂ© chez mon vĂ©lociste, il a plus d'une centaine de vĂ©los en stock, moins de dix vĂ©los de route, peut-ĂȘtre une bonne trentaine de VAE et d'autres en commandes, c'est ce qu'il vend le plus en ce moment.

J'ai trois vélos dont un VTT, musculaires les trois. 

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Tout change. J'étais un randonneur. Un vrai, un pur, un assidu.

Le vélo du randonneur c'était d'un "couturier du cycle". Les René Herse, les AlexSinger.

On voyageait en confort, voire en luxe, style Jacques Faizant "Albina et la bicyclette".

La randonnée au long cours continue à avoir ses adeptes.

Les vélos n'ont plus rien à voir. Le mode du voyage non plus.

Mais si on voit l'économie générale : le marché existe.

Et le vélo a un bel avenir.

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Je te conseille de te procurer le dernier numĂ©ro de «Sport et Vie», oĂč le vĂ©lo Ă©lectrique fait l'objet d'un article
 oĂč il en prend pour son grade. Selon l'article, il serait trop souvent dĂ©tournĂ© de ses objectifs initiaux (notamment en Ă©tant employĂ© par des personnes en parfaite santĂ©), il serait beaucoup moins Ă©cologique qu'on l'imagine, et il gĂ©nĂšrerait de nouveaux et sĂ©rieux problĂšmes de cohabitation routiĂšre.

Dans son réquisitoire, l'auteur ne trouve son emploi positif que dans des cas bien particuliers, comme les vélos-cargos ou lorsque les utilisateurs sont des personnes de santé défaillante.

https://www.sport-et-vie.com/numero-180/ode-a-piste-meilleure-facon-pedaler/boucherie-velocipedique.51260.php#article_51260

Titre de l'article évocateur : « La boucherie vélocipédique ».

Introduction tout aussi Ă©vocatrice : « «La plus noble conquĂȘte de l’Homme,ce n’est pas le cheval»,disait RenĂ© Fallet, «c’est le vĂ©lo. La preuve? Il n’existe pas de boucherie vĂ©locipĂ©dique!» Cela dit, RenĂ© Fallet ne connaissait pas l’existence du vĂ©lo Ă©lectrique. »

J'en ferai un compte-rendu de synthùse quand je le pourrai. Il me semble en valoir la peine


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Je ne pense que le cyclisme soit en danger,les vĂ©los de course ont encore de beaux jours devant eux 😇 La forte hausse du VAE ne signifie pas le dĂ©clin de l'autre : juste la captation d'une nouvelle clientĂšle citadine qui ne pratiquait pas le cyclisme ou en grande minoritĂ©, de cyclistes "vieillissants" ou victimes de graves pathologies qui grĂące Ă  lui peuvent reprendre leur activitĂ© favorite.

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Je ne suis pas dans un réquisitoire contre le VAE, à la limite je m'en fiche, mais plutÎt dans la constatation d'une lente disparition des vélos de course musculaire (c'est %@!? comme appellation).

Le gravel semble avoir du succÚs et c'est une bonne chose car cette activité est bien sympa aussi, mais le route n'a pas l'air sexy aux yeux des gens, j'ai comme l'impression qu'il fait partie d'un univers passé et totalement démodé.

Bon, il faut dire que l'allure clown de nos tenues n'engage pas Ă  l'enthousiasme :-), mais on a pourtant de superbes machines et c'est tellement bon de faire un tour au grand air... s'ils savaient!

Bizarre tout ça...

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Bonjour Marie-Noëlle.

Moi aussi j'ai fait le 200 du CJF dĂ©but mars. 😄 Une grande rĂ©ussite (nous Ă©tions prĂšs de 200 il me semble) dont je me rĂ©jouis d'autant plus que Noisiel et Longjumeau, le week-end suivant, ont Ă©tĂ© annulĂ©s. 😱

Je suis un pur routier et j'avais nĂ©anmoins choisi l'option gravel, prĂ©cisĂ©ment pour varier de ma pratique habituelle. Et pourtant je suis encore dans la tranche d'Ăąge que tu cites. 😆

Je ne tirerais donc pas de conclusions des effectifs de ce brevet, l'attrait de la nouveauté a pleinement joué en faveur du gravel. Et si bien sûr la Malteni, la Gravel tro breizh ou la Résistance attirent du monde, les épreuves route aussi font le plein : TCR, BTT/BTR, Douze Cent, Route du Diable, etc

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On ne comprend rien à ton message plein de contradictions : "tout change" et "les vélos n'ont plus rien à voir" ou bien "La randonnée au long cours continue à avoir ses adeptes" ?

La randonneuse est à la mode, les ateliers Alex Singer fonctionnent à plein régime (et je parle de ce que je connais, puisque je roule avec l'ACBO), il y a 18 mois d'attente avant de recevoir un Levacon, le Concours de Machines connaßt un succÚs grandissant.

Et à cÎté de ces "couturiers du cycle", le bikepacking est en plein essor. Certes pas un voyage en confort ni en luxe, au contraire, charge minimale en vue du bivouac. Mais le voyage à vélo se porte bien quoique les pratiques se renouvellent grùce aux avancées matérielles.

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Bien sûr qu'il reste un marché pour le grand "couturier du cycle" que tu cites. Il y en a d'autres dont, pour éviter la pub, je tairais les noms (sachant que celui de Levallois est le plus "grand").

Le marché existe, et comment, aux USA et au Japon pour ce type de matériel (à la française)..

J'en étais équipé (j'ai vendu). En "vintage" ça vaut son prix !

Ça reste, dĂ©sormais, et selon moi, en France (et ailleurs) un marchĂ© de niche voire un rien  snob.

La pratique de la randonnée au long cours a complétement changé.

Tu ne trouveras jamais un randonneur équipé de la sorte sur les hauts plateaux anatoliens et dans la pratique "tour du monde".

Inadapté.

 

 

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Si les nouveaux acheteurs veulent faire de la "moto-vélo" et pas du vélo grand bien leur fasse !

Je préférerai toujours voir 100 personnes à vélo électrique que 100 personnes en voiture :-)

Mais oui le vélo électrique ce n'est pas du vélo ...

Cette perte du VRAI goût de l'effort avait déjà démarré avec la vulgarisation à outrance des braquets : selon moi faire le Ventoux avec un "braquet de vttiste" c'est toujours mieux que de le faire avec un moteur mais toujours moins bien que de le faire avec un "braquet de route". Eh oui : avec un braquet de route parfois on doit mettre pied à terre si ça devient trop dur et ... ça donne envie de progresser pour un jour tout monter sans mettre pied à terre ! CQFD 

 

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