Je suis le cycliste masqué

[Franck PASTOR]

Aucun coureur ne peut satisfaire à tous les indices donnés dans le bouquin, Vayer ayant sciemment brouillé les cartes. Mais c'est vrai que Bernhard Eisel correspond à beaucoup de ces indices : spécialiste des Flandriennes, étranger, polyglotte, encore en activité, ayant couru en France, débuté dans une équipe italienne, etc.

Un détail : il est dit dans le livre que le coureur masqué a fait l'effort d'apprendre suffisamment de néerlandais (langue-toit qui chapeaute aussi bien le «flamand» que le «hollandais») pour le comprendre. Si c'est le cas d'Eisel, en tant que «Flandrien» ça n'aura pu que le servir. En plus, sa langue maternelle, l'allemand, est proche du néerlandais, ce qui aura facilité les choses.

[Franck PASTOR]

Vayer a indiscutablement apporté sa touche personnelle. 

[Régis HAUCHECORNE]

J'ai eu la même impression, soit c'est le rassemblement de plusieurs témoignages, soit il y a brouillage des pistes pour être incapable de l'identifier

[Sébastien GUERRAZ]

Je viens de finir le bouquin, livre assez épais mais qui se lit très vite. J'avoue être très mitigé sur mes impressions. J'ai l'impression que c'est un livre de Vayer qui s'est inspiré de divers témoignages. Certains passages sont un peu tirés par les cheveux à mon sens, d'autres sont très précis et intéressants. Hormis la fin du livre où l'on nous laisse croire que tout n'est pas perdu, c'est quand même une vision très très noire du cyclisme professionnel. C'en est même déprimant par moments. Même les noms de Bardet, Lavenu, Voeckler sont associés au dopage. J'ai déjà lu plusieurs bouquins sur le vélo, celui-ci je crois ne me fera plus regarder les pros de la même façon qu'avant... La description de la Sky est sans équivoque, le bénéfice du doute n'étant même pas imaginable. J'ai pourtant que pas mal des nouveaux qui "tournent", notamment les français, sont tout ce qu'il y a de plus honnête. Ce livre nous explique que tout ceci n'est que mascarade.