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Aticle tres proche de la realite


Pierre HEROIN

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Au contenu de l'article ? Rien, justement. Je suis d'autant plus sensible aux problèmes réels qu'il évoque que j'apprends en ce moment à ma fille de 7 ans à circuler à vélo dans les rues de Bruxelles. Raison de plus pour m'étonner de son choix de mot : «fils» plutôt qu'«enfant» au sens large. Dans sa tête, comme dans la tête de bien d'autres j'imagine, le cyclisme est un sport masculin. Normal pour toi ?

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Je suis tellement d'accord avec toi, à telle point qu'avec mes filles il faut que je je leur fasse vaincre la crainte naturelle de rouler sur route ouverte, plus celle qui les enferme dans cette sacrosainte image négative véhiculée par une pratique plus que machiste (la souvent c'est du renforcement négatif: "c'est pas pour moi")

En gros si tu est une fille il faut etre triplement motivé (et je bosse crois moi) pour qu'elles apprécient (ceci dit avec mes gamelles en plus ça n'ajoute pas de point positifs à l'affaire 😛)

D'ou mon admiration pour PFP encore une fois!!

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Je viens de me fendre d'un courriel destiné à Guillaume Prébois où je m'étonnais de son choix de «fils» plutôt qu'«enfant» dans son article. Sa réponse a été immédiate, la voici :

Cher Franck,

Vous avez raison sur le fond mais un journaliste, dans un titre en particulier, cherche la forme. Par ailleurs le choix repose aussi sur le fait que l'article repose sur le témoignage d'un père qui parle de son fils.
Cdlt.

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Bizarres, ces questions d'images... je crains en fait qu'on impose tellement de stéréotypes aux filles qu'elles finissent elles-mêmes par les croire vrais. Aucune crainte de rouler sur route ouverte de mon côté, et bien souvent seule de surcroît. Je n'ai jamais eu le moindre problème en 10 ans de pratique, et je ne suis pas sure qu'une fille ait plus une "crainte naturelle" à rouler au milieu des voitures qu'un mec pourrait l'avoir.

Quant aux éventuels dragueurs, il existe une technique très simple: accélérer quand il y en a qui se manifeste. Soit le type n'arrive pas à suivre, et son égo en prend un tel coup que ça lui coupe les jambes (pour ne pas dire autre chose) et qu'il se laisse décrocher sans problème. Soit le type est capable de suivre, et comme il ne peut s'en laisser compter par une fille, il accélère et on le ne voit plus... ou réfugié dans une buisson pris d'une brutale envie d'uriner; urgence parfois étrange quand on se trouve en plein milieu d'un col (et pas celui auquel certains penseront, je coupe court aux mauvais jeux de mots...).

En tout cas, merci, Franck, pour la remarque: tant qu'on continuera à véhiculer l'idée que les filles sont moins faites pour le sport que les garçons, il ya fort à parier que beaucoup seraient tenté(e)s d'y croire... Contentons-nous donc de dire que les filles n'ont certes pas, en moyenne, la même puissance que les mecs, qu'elles sont de temps à autre confrontées à d'autres problèmes physiologiques que les hommes, mais qu'à leur mesure, elles peuvent déployer tout autant d'envie et de volonté de s'éclater dans le sport que leurs homologues masculins.

 

 

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En attendant, je peux en tout cas répondre que pour les cadets de la photo, sur les 6, y en a encore deux qui courent en J2 assidûment. Pour les autres, un fait du vélo en dilettante (ce qui était déjà le cas à l'époque de la photo) et que les autres ont dans l'ensemble privilégié leurs études. Et leur problématique n'est nullement celle des grandes villes...

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Pour en revenir au sujet de base, percer au haut niveau, dans n'importe quel sport, est particulièrement difficile. Pour ce qui est du vélo, on peut rajouter que c'est un sport assez ingrat (beaucoup d'efforts pour peu de résultats) et surtout une pratique très individuelle. Dans un groupe-classe, le cycliste se verra souvent marginalisé car sa pratique n'est pas toujours comprise par les autres, et surtout n'est pas partageable, comme un/une jeune qui fera un sport collectif. Déjà entendu au niveau 2nde, dans une classe de sport-étude où se trouvaient un ou deux cyclistes: "de toute façon, eux, ce sont des fous".  

Pas évident de tenir le cap dans ces conditions, et tout à fait normal que beaucoup décrochent pour se consacrer aux études.

 

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Je trouve normal de privilégier les études également.

Après, jusqu'en espoir il est tout à fait possible de faire les deux à haut niveau, à condition d'avoir un bon potentiel à la base (être un gros moteur quoi !). Quelqu'un qui a un potentiel de pro peut largement privilégier les études tout en marchant en élites. Les exemples foisonnent : Jérémy Cabot dernièrement ou encore Étienne Fabre pour la génération des cadets en photos.

Pour répondre à Clémentine, je n'ai personnellement jamais été témoin d'ostracisme ou de dénigrement envers des élèves pratiquant le cyclisme. J'en ai pourtant eu environ une dizaine dans mes classes. Mais je suis en collège et je veux bien croire que le comportement social change au lycée. Plus que le regard d'autrui et le malaise qu'ils pourraient en tirer, mon expérience me laissent penser que ce sont souvent l'envie d'une sociabilité festive, le conformisme social ou encore l'émancipation adolescente à l'égard des parents qui les poussent à abandonner le cyclisme de compet' au niveau junior. En définitive, l'étiolement des classes d'âge avant les espoirs proviendrait davantage d'une évolution personnelle que d'une contrainte normative.

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Prebois depuis que je le lis est méprisant de la communauté cycliste (des dirigeants, des pros, des amateurs), a l'air de mépriser ce sport, ne se gêne pas pour tenter de la décrédibiliser, mais il faut lui rappeler que celui-ci est son fond de commerce...

Son premier paragraphe raillant cette communauté de cycliste est assez osé venant de lui, il décrit "l'ex-pro qui cherche à "se venger (...) de son échec existentiel." ou bien "le "quadra" qui signe une licence pour se prouver qu'il "a encore les cannes" et surmonter la crise existentielle de milieu de vie."

Rappelons que Prebois a écrit 7 livres dont 5 grandement inspirés par un sujet qui l’intéresse particulièrement LUI:

-"La route vers les étoiles" avec en gros et gras "Guillaume Prebois" et une photo de monsieur

-"Le defis des 3 grands Tours en solitaire", de nouveau son nom en gros (et surtout, sa vitesse moyenne...)

-"Mon Tour en France" avec un Prebois qui réussi la prouesse de rouler "sans les mains" (comme ses ainés)

-"Moon rider - boostez naturellement vos performances à vélo", car M.Prebois peut en effet grimper le Ventoux naturellement (et accessoirement en gardant ses lunettes...)

-Et enfin "L'autre Tour" avec le "TOUR A L'EAU CLAIRE" en majuscule (autrement dit M.Prebois PEUT faire le Tour à l'eau claire contrairement à beaucoup d'autres).

 

C'est dommage, un garçon qui écrit bien, qui a l'air d’être assez intelligent mais lorsque ces qualités sont écrasé par un ego sur-dimensionné, ça a tendance à donner des écrits bien trop acides pour être digestes.

 

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On peut se sentir touché de par certaines de ses phrases, lui trouver un égo surdimensionné mais toute l'acidité des ses écrits reposent sur la réalité.  Il n'a pas peur d'en faire son métier sans conditionnel, ce qui n'est pas toujours le cas dans le milieu 'nian-nian' des médias.

Du "cav" déclinant a l'"ex-pro" et du junior au "quadra" il a un regard juste du cyclisme d'aujourd'hui. 

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Ah ça y est, j'ai compris maintenant pourquoi elle m'a largué dans la montée du Markstein! :-)

Je ne comprenais pas ce qui se passait, j'arrive peinard derrière pour prendre sa roue et éventuellement l'un ou l'autre relais, et là, zou, elle file comme une flèche et me laisse sur place aussi sec, comme je vous le dis!

J'avais l'air malin... bon, c'est vrai qu'elle était mignonne et que le paysage là bas est fabuleux, ce qui fait que j'avais traîné un peu dans ses parages, faut tout dire.

Et sûr que mon égo en a pris un sacré coup, pet de pet! Mais ça fait longtemps que je ne m'offusque plus lorsqu'une donzelle agréable à l'oeil n'accorde pas la moindre attention au vieux papy de 54 ans que je suis devenu... c'est dur, la vie!

N'empêche, c'est super chouette les filles en vélo. Sans vélo aussi, d'ailleurs :-)

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La différence entre la compréhension que j'ai connu au lycée (années 60) et l'incompréhension dont tu parles ne tiendrait-elle pas dans le nombre de billets de 100 balles du au résultat des "courses" du WE.

Continuer ses études ou même travailler et faire du cyclisme, c'était possible financièrement et physiquement du fait de la régionalisation de se sport, c'est plus le cas.

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Années blanches ou pas, il fallait quand même manger, sortir et plaire aux dames. Alors entre un papa mineur et une maman repasseuse, on pouvait faire du cyclisme ou du ....cyclisme pour se payer son vélo et sa simca 1000.

Les expériences d'hier ne sont plus celles d'aujourd'hui dans certaines classes de la société.

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"""""Déjà entendu au niveau 2nde, dans une classe de sport-étude où se trouvaient un ou deux cyclistes: "de toute façon, eux, ce sont des fous". """""

 

Clémentine, cette remarque existait déjà quand j'étais au collège, dans les années 70, lorsque je faisais mes premières armes dans le cyclisme. Nous étions 3 jeunes cyclistes dans le collège à pratiquer ce sport........Lorsque un prof de sport demandait qui faisait du cyclisme, les autres élèves nous traités de fous et de masos, mais nous respectaient énormément car ils étaient admiratifs de savoir que leurs petits copains de classe étaient des cyclistes......car à leur yeux c'était le sport le plus dur........

Par contre, j'ai rencontré quelques copains de classe, plusieurs années aprés, ils s'étaient mis au vélo, en partie, sous les conseils de leur toubib...

A cette époque là, nous n'étions pas nombreux à faire du vélo et sur la route les automobilistes nous respectaient, les enfants dans les voitures se retournaient pour nous regarder et nous saluer...Et lorsque nous traversions les villages, nous pouvions entendre des encouragements des villageois avec le fameux ""allez Poupou""....Les gens s'arrêtaient pour nous regarder passer......

A cette époque là, le cycliste était respectait sur les routes........Mon père n'avait pas peur de nous laisser partir, mon  frère (15 ans) et moi (13 ans) sur les routes nous entrainer....Mais c'était une autre époque ...............

 

Quand mon fils à commencer à pratiquer le cyclisme, en 1999,  cela a été différent, les temps avaient changés et  ado, je ne le laissais rarement s'entrainer seul, soit il s'entrainait avec moi, ou soit il sortait avec le groupe du club.......Pour cause, il avait été agressé par deux jeunes en voiture, alors qu'il avait 15 ans.......Donc je comprends les parents qui seraient récalcitrant à ce sujet.........

 

 

 

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