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Le vélo en hiver ...


Robert DEVELOTTE

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Le vélo en hiver ... ça n'est pas toujours évident.

En la matière, je ne renonce au vélo qu'en cas de routes enneigées ou verglas ... Je le confesse, le HT me fait une sainte horreur et je ne m'abandonne que rarement à cette pratique barbare.

La semaine dernière, la lorraine était sous les bourrasques et la pluie battante ... J'ai, cependant enfourché mon précieux VTT et vous livre un compte-rendu de sortie, à charge pour vous de me donner un peu de lecture !

 

 Ma sortie du jour.

Il fallait avoir un grain pour sortir hier ... je les ai subis les grains délivrés par le ciel gris, le vent en tempête et ... le grain qui somnole dans ma tête ; je suis sorti. A VTT, bien entendu, et il n'y eut que peu de cyclistes sur mes chemins !

 

Partir quand il fait beau est banal ; partir quand les éléments sont déchaînés a comme un petit parfum d'aventure qui, je l'avoue, stimule le toqué qui en moi sommeille.

Je suis parti, équipé comme marin pour la pêche en mer au grand large ou alpiniste à l'assaut du K2 ! S'habiller, prévoir le pire, bourrer un grand sac à dos de fringues diverses est déjà un début de voyage.

Je suis parti pour un petit périple en montagne, par un temps de chien ; 50 km à 18,7 de moyenne pour 600m de D+. Brutalité des chiffres.

Comme j'avais volontairement oublié mon appareil photo, il ne reste à faire état que de mes rencontres et impressions.

 

Ma première rencontre est sur la piste cyclable qui borde le canal de la Marne au Rhin. Le vent m'est favorable et je roule, grâce à lui, à une allure qui ne m'est plus familière de 40 km/h ! Devant moi, un autre cycliste fou ! Je suis bientôt dans sa roue pour me rendre compte qu'il est tracté au moyen d'une laisse par un petit toutou docile. Je les suis sur quelques centaines de mètres avant de me manifester ; je double cet équipage en saluant le maître et son chien.

Me voilà seul sur le chemin de montagne qui va me mener au col de Zollstock, but que je me suis fixé. Ces routes me sont si familières que si je n'étais curieux, je pourrai les parcourir les yeux bandés.

 

Je qualifierai cette sortie de musicale, tant le grand vent s'applique à chanter aux cimes des épicéas géants ; parfois un autre instrument trouble la quiétude ... et chantent les tronçonneuses d'un groupe de bûcherons tandis que chuintent mes pneus dans les sables mouillés. 

Un couple de randonneurs pédestres aussi fous que moi me salue et je lis dans leurs yeux l'inattendu de la rencontre qu'ils font : Un cycliste en montagne dans la pluie et la tempête ! Un vrai fou ! Comme la paille qu'en l'oeil de l'autre on perçoit, il en va de la folie !

 

Plus loin, un groupe de trois cerfs traverse ma route forestière ; je leur suis aussi insignifiant que la feuille morte voletante sur leur brisée ; ils n'ont laissé que l'empreinte de leurs sabots dans le sable de gré rose pour disparaître dans le noir profond du sous bois endeuillé du ciel bas.

 

Je suis au col. Il est temps, avant d'aborder la longue descente, d'extraire de mon sac à dos passe-montagne, gants, imperméables supplémentaires ... La tempête est à son paroxysme car ne subissant aucun frein. Mes habits facétieux volent alors que j'essaie de passer mes bras dans leurs manches et mes gants se refusent à mes mains mouillées.

Je remets mes garde-boue dans l'axe ; il fait si sombre désormais que j'allume mon éclairage sécurisant qui me font semblable aux sapins de Noël de ma ville presque endormie, là-bas.

Un instant, j'ai une pensée pour le marin pêcheur secoué sur un océan déchaîné de vagues écumeuses ou à l'alpinistes aveuglé par les flocons glacés cinglant dans le blizzard ... et de me dire que je suis le plus heureux des hommes à aller, bientôt, vers la douceur chaude d'un foyer.

 

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Lu ton récit ; un clin d'oeil à la joie de vivre en bonne santé. Le sourire fait du bien et ton récit m'a fait cet effet, magie de l'écriture ...

Moi, je rencontre de vieux randonneurs, un petit chien ... des cerfs ; toi, une sirène ! Heureux homme ! Jamais elfe de conte n'a croisé ma route.

Il est vrai que tu résides au très cher pays celte, là où l'océan lèche amoureusement plages et rocs de granit !

Pour le VTT, complètement d'accord avec toi : Il faut un terrain adapté ; ma Moselle vosgienne est bien dans ce cas.

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Bonjour Bernard.

Je te laisse à tes considérations sur la chute de rein des femmes croisées au détour d'un sentier avec vue sur la mer d'Iroise, ainsi qu'à ton décompte des croix et calvaires de la côte finistérienne. Disons que n'étant ni du même sexe ni, de toute évidence, du même bord politique que toi (mais on a le droit de ne pas être d'accord sur ce domaine et sur bien d'autres d'ailleurs...), je m'attache à ce que j'aime bien dans tes messages: un style agréable à lire, et la bouffée iodée de nostalgie à chaque fois que tu parles des lieux où j'ai passé mon enfance...

5 minutes pour passer du pied du mont Revard au GR34, j'apprécie. Juste une remarque un peu plus "cycliste": si le sentier côtier est interdit aux vélos, c'est outre les risques encourus, qu'il a tendance à se déliter par endroits, étant évident que le passage réitéré des pneus de VTT risque plus d'accroître l'érosion que celui des piétons. C'est la raison qui a fait que, à Ouessant en particulier, on ne peut plus faire le tour de l'île à vélo par les sentiers, le chemin ayant une forte tendance à s'effondrer vers la mer... ce qui est assez gênant pour les promeneurs... J'ai également le souvenir d'un passage du GR 34, juste après le fort de Berthaume, où le chemin est resté impraticable pendant quelques années car le terrain s'était éboulé et il fallait se détourner sur une route bien moins agréable. Le panneau, sur lequel il manquaient les accents, indiquant un "chemin devie", j'ai à chaque fois eu cependant la tentation d'emprunter le passage interdit, le "chemin de vie" me paraissant autrement plus tentant que la route...

Bref... bien dommage en tout cas que le GR34 soit effectivement interdit en grande partie aux VTT, car il y a de quoi faire de superbes tours.

 

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Il a pas mal neigé il y a une quinzaine de jours, mais depuis: un peu de pluie, beaucoup de douceur en journée, regel la nuit.... 20 cm de neige que l'équipe technique entretient comme elle peut, mais malgré cela, c'est béton de chez béton. vraiment pas agréable à skier  pour l'heure, et le froid n'est pas annoncé. Faut attendre...

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Et voilà ma sortie d'hier, sans les photos ... Hiver confirmé, tout était blanc de givre ... certains bouts de chemin aussi. Dommage que l'on ne puisse intégrer d'images ici.

Hier, notre horizon se limitait à une centaine de mètres dans une purée de pois londonienne, les toits étaient blanchis par un givre persistant, le thermomètre marquait 2° à l'heure méridienne ... En résumé un temps à rester au coin du feu, les pieds en charentaises, le dos sur la toile de la chilienne, les doigts de pieds en éventail et un oeil demi-clos sur l'écran de la télé.

 

Mais nous étions deux et l'un poussant l'autre, Léo et moi avons résolu de braver les rigueurs de l'hiver ... Et bien nous en a pris car, arrivant à Abreschviller, un soleil radieux avait pris la décision de nous accompagner dans notre montée au Donon.

 

En chiffres, en faisant la moyenne de nos compteurs, téléphone et GPS réunis :

Arrondis :distance (VTT) 36 km - 17 km/h - D+ 720 m.

 

Qu'ils faisait bon rouler ! Une lumière de miel d'acacia sous le ciel serein et bleu ... Des cyclistes heureux et détendus ... sur les chemins, et à l'heure de la tisane chaude tirée du sac.

Moments rares. Et tant de silence que seuls nous le troublions ; nous nous sommes tus pour l'écouter.

 

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Bravo Robert belle motivation et beau récit ...

 

Perso je roule 1 X semaine le soir en VTT avec éclairage adapté et c'est le pied ...j'ai roulé hier soir 30km de nuit par endroit  par 2° je me suis régalé ....

Dimanche apm je roulais avec 1 pote on a croisé 17 sangliers a la queue leu leu  qui s'enfuillaient d’une chasse sacré spectacle 

Comme tu le dis il y a une ambiance spécial et quel bonheur quand tu rentre chez toi au chaud 😉 

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Oui, c'est une bonne occasion pour l'achat de chaussures de marche ... ou de ville.

Dans le magasin d'usine, ce qu'ils appellent 2ème choix (chaussures qui ont un défaut invisible pour le commun des mortels), les prix sont très intéressants.

Par ailleurs la marque produit des chaussures de haute qualité ; j'ai des chaussures qui ont vingt ans et sont indémodables !

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