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Pas de Philippe Gilbert sur le Tour 2015...


Gaétan RECKINGER

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Fracture physique ou fracture avec son équipe BMC ?

Bizarre quand même, il aurait fait le Giro et remporté 2 étapes avec une légère fracture au genou...

Je n'y crois pas trop à cette version fournie par la BMC.

Je pense qu'il vise le classement général avec TGV et que l'équipe sera 100% à son service 😄

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Je suis de l'avis de la fracture avec Bmc.

Pourtant même si vieillissant, j'aimerai bien avoir de beaux restes comme lui.

Qu'il retrouve une équipe Belge, eux savent rouler et sélectionner les bons coureurs sur les bonnes courses.

La dream team Bmc comme elle le fut n'a jamais rien donné.  Là, elle n'est plus nulle part.

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Snober un coursier tel Philippe Gilbert tient de l'hérésie ! Avec Valverde c'est le plus grand chasseur d'"Ardennaises" de la décennie ! Et à l'instar de son ainé, il n'a pas clos sa moisson, loin de là ! Heureux le "DS" et la formation qui l'enrôleront !

Petit rappel :

 

Philippe Gilbert et la Belgique au firmament d’une saison 2012 de cyclisme en tout point maîtrisée !!

 

 

Lorsqu'il vous assène, lors d’un final enlevé, échevelé sa spéciale, meurtrière à souhait, cette estocade assassine à seulement quelques encablures de la fatidique ligne d’arrivée, l’appel d’air s’avère être monstrueux, l’aspiration vaine et le rhume garanti. L’attaque est tranchante, irradiante et la gestion de l’effort qui vient clore ce scenario bien huilé est un modèle de puissance progressive alliée à une résistance à l’effort hors du commun. S’éjecter ainsi, tel un diable de sa boîte, d’un raidar appréhendé à onze reprises au terme d’une joute épique de près de 270 bornes, de tensions palpables, de nervosité ambiante liée à la pression qu’engendre un tel évènement et prendre in extenso 10 puis 15 mètres et enfin la tangente tout en maintenant un « tout à droite » de « mammouth » durant un laps de temps frisant les trois minutes en apnée, représente un exploit retentissant. Cet exercice de haute voltige, seul le « môme » de Verviers, Philippe Gilbert possédait le pouvoir de le matérialiser du virtuel à la réalité. Absout plus que privé d’un second printemps de jouvence, le boulimique « prédateur » de la saison 2011 a enregistré, sans le vouloir vraiment, les erreurs d’un récent passé dévastateur qui lui a bouffé toute son énergie, son influx voir sa motivation lorsque les échéances de la fin de saison sont apparues.

 

La décompression qui s’ensuivit, telle la « Sorcière aux dents vertes », toujours aussi rapace, acariâtre et avare de rédemption, s’est alors emparée de son corps meurtri. Celle-ci fut sans aucun doute âpre voir rude et, bien évidemment, incomprise des médias, avides de « manchettes à sensations » mais bénéfique et salvatrice pour le représentant d’Outre Quiévrain. Sa fin de saison en témoigne plus que de longs et vains discours. Cette fin d’exercice 2012 qui, d’ailleurs, comporte deux des épreuves les plus prisées par Philippe Gilbert à savoir, la « Classique d’Automne » suivie pour clore définitivement la saison, de la « Classique des Feuilles Mortes ». Le Champion du Monde figure en deux occasions au palmarès de Paris Tours et du Tour de Lombardie. Il ne tient qu’à lui, désormais, de dépasser les deux victoires d’Erik Zabel, dans la première et d’égaler les trois succès de Damiano Cunego, dans la seconde, victoires toutes acquises ces dix dernières années. Ceint du paletot irisé, le Belge n’en sera que plus redoutable et si le leader des BMC parvient à assouvir sa soif de lauriers pour 2012 en s’octroyant les deux dernières levées de notoriété mondiale, son pays, la Belgique aura bien mérité de cette saison.

 

En effet, un printemps entièrement sous le joug implacable d’un Flandrien, Tom Boonen, plus flahute que jamais, redevenu le maestro des « Classiques du Nord » et un automne assommé et galvanisé par le retour en grâce et aux affaires d’un Wallon, Philippe Gilbert, lui aussi redevenu ce phénomène de promptitude au démarrage hors norme. Finalement lorsqu’une nation possède en son sein de tels « tracteurs » la motivation de la base s’élève au diapason des performances des figures de proue, véritables étendard à l’émulation. Celle-ci devient alors presque irréversible à mesure que les leaders officient au sommet de la hiérarchie. Ainsi hier, à Fauquemont aux confins du Limbourg Néerlandais, lors du final de cette 79ème édition des Championnats du Monde de cyclisme sur route, cinq représentants du royaume de sa Majesté Albert II appartenaient au groupe d’une quarantaine d’hommes qui s’étaient isolés à l’avant de la course à la faveur des diverses ascensions proposées dont le Cauberg, véritable et incontournable juge de paix de cette épreuve, au même titre qu’il l’est devenu dans la classique printanière l’ « Amstel Gold Race ». Philippe Gilbert, Tom Boonen, donc mais également, Greg Van Avermaet, lauréat 2011 de Paris Tours et accessoirement équipier de Gilbert chez BMC, Bjorn Leukemans, homme de devoir de 35 printemps, fidèle parmi les fidèles et Jurgen Roelandts, équipier modèle dont l’unique titre de gloire est d’avoir porté haut les couleurs de son pays en 2008, trônaient de concert aux avants postes de ce peloton réduit dès les premières escarmouches aux abords de l’ultime ascension.

 

Ce sont les Italiens qui attaquent pied au plancher les premières rampes du Cauberg à la sortie du virage. Moreno Moser, bon sang ne saurait mentir, en danseuse a enclenché le turbo. Dans l’aspiration Bjorn Leukemans cajole son leader de l’instant, Philippe Gilbert en posture d’attente sur le porte bagage de son équipier. Aux deux bornes, peu ou prou, Gilbert déboîte soudain et place, alors, cette fameuse car unique mine irradiante, détonante et souvent décisive, dont il a le secret et le pouvoir de réaliser. Comme il est le seul à la maîtriser nanti d’un tel niveau de perfection, il en use à bon escient mais n‘en abuse que rarement. Le « Viking » Norvégien Edvald Boasson Hagen, tente bien un instant de créer l’illusion, en pure perte. Au tour d’Alexandr Kolobnev de s’extirper à son tour du groupe de poursuivants mais bientôt asphyxié, le Russe se relève, résigné. Résignés, tout comme Boasson Hagen et l’Espagnol Alejandro Valverde, troisième larron à tenter, en vain un rapproché. Sous la flamme rouge, le coureur de Verviers possède, désormais, cinquante mètres d’avance sur le trio Boasson Hagen - Valverde - Kolobnev, c’est-à-dire un gouffre, un océan de certitudes.

 

Le représentant d’outre Quiévrain, au terme d’une journée maîtrisée de bout en bout, s'impose finalement pour la première fois et se pare du paletot aux liserés arc-en-ciel. Ce dernier succède au Britannique Mark Cavendish, sacré l'an dernier à Copenhague et victime aujourd‘hui, avant son abandon, d‘une pancarte récalcitrante. Derrière, pour le podium, le trio Boasson Hagen, Valverde et Kolobnev s’entredéchirent tels des chiffonniers afin d’arracher les deux accessits restants, synonymes de notoriété et contrats juteux. Ils termineront dans cet ordre. Ce final, je l’ai visionné sur RTBF et le patriotisme de Rodrigo Beenkens déclamer nanti d’autant d’amour-passion à l’attention et l’intention d’un coureur en l’occurrence Philippe Gilbert, n’est en aucun cas du chauvinisme, mais de l’art.

Deux extraits marquants : Le virage précédant l’ascension du final « Messieurs les Champions, c’est à vous de jouer, que le spectacle commence ! » et enfin en guise d’apothéose « Je t’avais fait Champion du Monde par erreur, il y a sept ans, mon gamin mais cette fois ya pas d’erreur ! File, file, file qu’est-ce que tu nous fais là !! » Les sanglots ajoutés aux trémolos dans la voix de Rodrigo résonnaient comme un hommage à son Champion !

 

 

Michel Crepel

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