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Et cette Marmotte alors?


Cédric SAGANSAN

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Salut a tous,

Apparemment très peu de retour de la Marmotte alors je me lance, pour dire que pour ma  deuxième Marmotte je peux redire

sans détours qu' avec Gap alpe d'huez 2006, c'est sans conteste mon plus beau souvenir sportif avec en prime de très bonnes

sensations dans le final que constitue l'alpe d'huez que je monte en 1 h 26 ce qui représente pour moi un gain de 14 mn par

rapport à 2011.

Belle météo, belles routes, fabuleux paysages, et bonne raclette le soir à l'alpe pour fêter ça avec mes compères, que

demander de mieux d'avoir

une si belle passion source de partage, d'hygiène de vie et de lutte contre soi même...

Que demander de mieux sinon d'y retourner rapidement là, ou sur d'autres lieux mythiques...

Cédric.

A+.

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Je me lance dans mon premier compte rendu de la Marmotte, disputée avec mes collègues de l'équipe des Douanes! C'était notre grand baptême à tous sur cette épreuve mythique.

La nuit de vendredi à samedi est maussade, je suis réveillé par la pluie à 3h du matin, et je me dis que c'est bien mal embarqué pour la Marmotte, et que ça sent les conditions dantesques en haut du Galibier. Je somnole jusqu'à la sonnerie de mon réveil à 4h45, bercé par le bruit de la pluie. Finalement il ne pleut plus quand nous nous levons, et c'est tant mieux!

Je descends prendre mon petit dèj avec les collègues, une bonne portion de gâteau sport, café et jus de fruit, puis massage, et décollage de Vaujany à 6h, direction Bourg d'Oisans. Nous avons la chance d'avoir de très bons dossards, de 89 à 94, donc inutile d'arriver trop longtemps à l'avance. Le temps de faire quelques photos avec l'équipe, nous filons prendre place dans le premier sas à 6h40. Nous sommes très bien placé, à 3 ou 4 rangées de l'arche matérialisant le départ. Je me demande si je suis assez couvert ou pas, je décide de partir avec deux maillots et un coupe vent sans manche. Le speacker interview les favoris du jour, comme David Polveroni ou Fred Glorieux, et à 6h55 le soleil pointe le bout de son nez! La route est mouillé, mais les prévisions météo pour la journée sont optimistes!

A 7h05 précise le départ est donné à la meute! Très vite la vitesse tourne autour des 45-50km/h dans la ligne droite menant à Allemont au pied du Glandon. J'en profite pour remonter ainsi que mes collègues, et nous voilà tous bien installé dans les 30-40 premiers du peloton. A l'entrée d'Allemont, premier sursaut, avec une chute qui se produit juste à ma droite suite à un rétrécissement au passage d'un pont. Je vois la vague des coueurs chutant se rapprocher dangereusement du côté gauche de la route, celui où je me trouve... Je sens que ça frôle mon dos et mes mollets, mais ça passe pour moi, et je suis le dernier à passer avant que ça fasse goulot...

Après cette première frayeur, nous voilà au pied du Glandon après une demi heure de course. C'est parti pour 20km d'une ascension que j'ai trouvé assez exigeante. Très vite la température augmente et j'enlève le coupe-vent. Je monte à ma main, me faisant doubler par une bonne cinquantaine de coureurs. Je ne veux pas trop laisser de force dans cette première ascension. Avec une préparation perturbée et seulement 4000km au compteur depuis janvier, la prudence est ma maitresse. Je gère jusqu'au barrage du Verney, et accélère très légèrement sur le haut du col en prenant les roues d'un petit groupe. Au sommet, le soleil l'emporte définitivement sur les nuages. Je m'arrête remplir un bidon et me lance dans la descente, neutralisée, du Glandon. Je descends proprement mais rapidement, et en bas, un groupe d'une bonne cinquantaine d'unité se forme pour traverser la vallée de la Maurienne à toute allure, jamais sous les 40km/h. Je profite de ce passage favorable pour me ravitailler en solide et en liquide, je suis concentré sur mon effort, si bien que je n'aperçois pas un de mes collègues qui était devant sur le bas côté, vicitime d'une chute et qui sera contraint d'abandonner.

A St Jean de Maurienne, l'ascension du col du Télégraphe débute, 12km sur une chaussée en réfection qui ne rend pas. C'est dans cette ascension que j'ai les moins bonnes sensations, j'ai l'impression de ne pas avancer, je laisse filer du monde et me refais un peu sur la fin et bascule vers Valloire un peu dans le doute.

Dès la sortie de Valloire, les premières rampes du Galibier se dresse. Je remplis un bidon au ravitaillement et repart dans le groupe de la première féminine de sa catégorie, Margriet de Breus, entourée par deux coéquipiers. Je retrouve des couleurs dans ce début d'ascension et passe la plaque jusqu'à Plan Lachat. Je remonte beaucoup de monde, personne ne s'accroche à mon sillage. Arrivée à Plan Lachat, j'essaye de me résonner un peu et me remet en mode économie d'énergie. Toutefois, même dans cette configuration j'ai l'impression de très bien grimper, impression confirmée par le nombre de coureurs que je ramasse. Je prends beaucoup de plaisir dans cette ascension, j'ai trouvé un rythme qui me convient et que j'ai l'impression de pouvoir tenir des heures. J'ai souvent la voiture du Team Vercors devant moi, et je les remercie de m'avoir proposé à me ravitailler. J'arrive au sommet, ravitaille en haut et en solide, et me lance dans la descente.

La première partie est très rapide, je ne touche pas beaucoup aux freins et revient sur un groupe de dix au Lautaret. Les passages dans les tunnels de la Grave au Chambon sont un peu stressant, dans le noir. Au barrage, Margriet de Breus revient avec ses deux coéquipiers, elle a du faire une descente énorme car nous ne nous sommes pas amusés pourtant! L'entente dans notre groupe est excellente, Bourg d'Oisans et le pied de l'Alpe approchent, je me sens encore bien. Je profite de la dernière longue ligne droite pour me ravitailler une dernière fois en solide, enlever manchettes, coupe-vent, un de mes deux maillots, et nous sommes déjà au pied de l'Alpe. Très vite je prend le commandement des opérations dans notre petit groupe. A la Garde, j'ai coup de moins bien et laisse filer Margriet, qui a encore un bon coup de pédale. Je gère ce passage délicat et avale mon dernier gel. Arrivé au Ribot ça va beaucoup mieux et je peux enlever une dent. Je donne tout ce qu'il me reste. Arrivé au virage numéro 1, j'aperçois notre photographe, je me décide alors pour le fun à mettre la plaque pour la photo!!! Je ne la quitterai pas jusqu'à l'arrivée!!! Je reprend Margriet à l'entrée de l'Alpe d'Huez, et l'incite à prendre ma roue, ce qu'elle fait. Je la laisse passer sur la ligne, en applaudissant sa performance. Pour ma part, je termine 186èm en 6h41 et 12secondes (7h01 à mon compteur avec la descente du Glandon). Je suis plutôt satisfait de ma performance, avec le peu de kilomètres que j'avais dans les jambes, et aucun repère sur ces longues ascensions. J'aurais aimé passer sous les 6h30 (moins de 7h au compteur), je serai obligé de revenir!

Place ensuite à la récupération, dans une bonne ambiance, car mes collègues, hormis celui qui a chuté, ont bien marché, avec des 39èm, 83èm, 129èm et 383èm place. Nous avons encore la grimpée de l'Alpe d'Huez à disputer le lendemain!

Au lever à 7h, les jambes ne sont pas mal. Les 15km de Vaujany à Bourg d'Oisans permettent de dérouiller tout ça! J'ai l'impression que je vais faire une belle montée. A 9h précise, nous sommes propulsé dans le Mur! Un de mes collègues, déçu de sa performance de la veille, fait le départ! Je prend pour ma part le partie de commencer doucement, enroulant bien mon 39*26 jusqu'à la Garde. C'est cette partie la plus difficile et je préfère garder des forces pour pouvoir finir fort. A la Garde, les encouragements de nos accompagnateurs me font du bien et me galvanisent. Mon coéquipier, 5èm du Trophée de l'Oisans ce matin au départ est partie fort mais je le garde en point de mire. Je passe sur le 24 et ne remonterait plus sur le 26. Je remonte des coureurs, me sentant de mieux en mieux. Le rythme est bon, les jambes répondent bien, j'alterne passage en danseuse sur le 39*23 et 21, et montée assis sur le 24. A la sortie d'Huez, je commence à ressentir de la lassitude. Un groupe est devant à une centaine de mètres, un autre derrière à la même distance, l'heure est à la défense. Je sais que sauf défaillance je ne rentrerai pas, donc je m'applique à contenir mes poursuivants, parmi lesquels je distingue un coéquipier, avec dans l'idée de pouvoir terminer comme la veille sur la plaque à partir du virage 1. Mais je toxine et garde la petit plateau, en 39*21 jusqu'au point de chronométrage. Je remet le grand plateau à la sortie du tunnel dans l'Alpe et donne tout ce qui me reste jusqu'à l'arrivée. Je termine 22èm, en 53'07, satisfait de ma montée. L'équipe a une nouvelle fois bien marché, avec des 12èm, 22èm, 25èm, 41èm et 73èm place.

Je me suis bien fait plaisir sur ce week-end, et j'aimerai y revenir un jour dans une forme optimale!

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Excellent récit et excellente perf.

Pour être passé par là : faire ma 1ère Marmotte avec peu de km (ss doute moins de 4000 km et pas une seule sortie de plus de 4-5h ds mon cas, trop d'obligations hors vélo) je ne peux qu'être admiratif pour ton ascension finale. 

Tu as quand même eu de la chance que la météo soit clémente, cela aurait pu te coûter cher en cas de canicule avec un entraînement insuffisant.

Il est évident qu'avec un entraînement plus poussé et l'expérience acquise tu peux largement améliorer ton temps, qui sait 10', 20'?

 

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