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Cédric DESPALINS

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Tout ce qui a été posté par Cédric DESPALINS

  1. C'est intéressant. Et je suis d'accord. Sauf que, par son comportement méprisant et hautain, LA a pourri lui-même sa propre image. Et je ne comprends même pas dans quel but. Par exemple Indurain, qui m'a donné envie de faire du vélo, était un type adorable avec le public. Il était accessible et il avait pas la grosse tête. Son caractère débonnaire voire même trop gentil a largement contribué à l'attachement du public à son égard. Puis LA arrive sur le Tour, en 99, à peine guéri du cancer. Il portait un espoir avec lui. Il aurait pu être adulé du public, tout en gagnant ses 7 tours, voire 8 ou 9, et dopé à mort si ça lui chantait. Mais il a préféré passer pour un égoïste et un type méprisant. Dès 99 il prenait des allures de chef d'état, ne signant aucun autographe (ou presque), se déplaçant avec ses gardes du corps, trop vite pour qu'on puisse le photographier au départ de l'étape... Que voulait-il montrer ? Que cherchait-il ? J'ai l'intime conviction qu'une grande part de la haine qu'il a générée vient de là. Le public ne peut pas se lasser d'un mec qui gagne, les courses sont faites pour ça. Et un champion est certes champion sur son vélo, mais aussi à côté de son vélo.
  2. Moi je parie que si on déclasse tous les dopés entre 1999 et 2005, on retrouve Moreau vainqueur d'au moins deux grandes boucles... A moins qu'on se souvienne de l'affaire festina
  3. C'est vrai aussi, et c'est tout le noeud du problème. Les champions, dopés ou pas, ne sont pas là par hasard, ils ont travaillé dur, et Armstrong, il faut au moins lui reconnaître ce mérite, est un bosseur acharné. Alors après tout si on considère que les coureurs choisissent leur mode de vie, préfèrent une carrière qui leur rapportera gros tout en risquant le lynchage médiatique, c'est peut-être avant tout leur problème à eux. Je suis convaincu moi aussi que le dopage est savamment organisé dans les grosses équipes, et très pointu médicalement. Quand on s'élève à un tel niveau sportif et médiatique, les concessions sont nombreuses, et le dopage en fait partie. Donc je n'attends plus des coureurs qu'ils soient "propres", mais une personnalité qui les fasse sortir du lot. On ne peut pas dire que ce ne soit pas le cas d'Armstrong... Seulement voilà, ce coureur, quand il est revenu sur la grande boucle, et dès 1999, se prenait pour un chef d'état. J'étais allé voir un départ d'étape pas loin de là où j'étais en vacances cette année-là, et il était déjà entouré d'une cohorte de gardes du corps... Là où tous les autres passaient devant le public à 2 à l'heure pour signer des autographes ou se laisser prendre en photo, lui roulait à 20 km/h avec ses gardes du corps qui couraient à côté...De quoi avait-il peur ? L'image qu'il a donné était celle d'un homme qui s'isolait délibérément des autres. Alors qu'en 99 il était auréolé de sa guérison et de l'espoir qu'il portait pour tous les malades du cancer. Pourquoi diable se présenter de cette façon, inaccessible ? Et bien entendu son discours était d'une prétention et d'une indigence que j'ai rarement entendus chez un sportif de haut niveau. Et le pire, j'en suis persuadé maintenant, c'est qu'il faisait exprès de se montrer détestable. Pourquoi ? Donc c'est plutôt ce comportement que je ne lui pardonne pas, parce qu'après tout, tout sport à toute époque a besoin d'un patron, pourquoi pas lui, même dopé (qui ne l'est pas à ce niveau ?). Que cherchait-il au fond ? On aurait dit qu'il prenait plaisir à être détesté... Amicalement
  4. C'est tout à fait vrai. On peut aussi se poser la question des stars du cyclisme qui se sont fait épingler à l'époque, comme Pantani en 99 et Vandenbrouck en 2000, pourquoi eux et pas LA...? Comme si par exemple Pantani était le seul dopé sur le giro cette année-là... Qu'aurait donné un duel entre Armstrong et un Pantani en pleine possession de ses moyens (c'est-à-dire qu'on veut bien laisser se doper lui aussi) ? Mais l'affaire doit éclabousser très loin, puisque l'UCI et ASO se sont directement impliquées en fermant ostensiblement les yeux et en le couvrant de manière éhontée... Si LA doit être puni, il ne doit pas être le seul : les directeurs de l'UCI et du Tour à l'époque auraient sûrement des choses intéressantes à dire à la justice. Si on commence à remuer vraiment les bas fonds de la fosse à purin, elle risque d'être contaminée jusqu'à sa surface. Le public a-t-il vraiment envie que tout s'écroule pour que la vérité sorte enfin ? Je n'en suis pas sûr...
  5. Bonjour, Je me suis éloigné du forum deux ou trois ans, mais je vois que le sujet Armstrong déchaîne autant les passions qu'à l'époque. Moi je n'ai jamais aimé Armstrong (quand j'écrivais ça je me faisais insulter, alors j'ai arrêté de venir sur le forum), non pas parce qu'il était dopé, mais parce que je le trouvais hautain et condescendant. Pour autant, je trouve absurde qu'on lui retire tous ses titres depuis 1998. Parce que lui, il reste droit dans ses bottes, et de toute façon il a roulé en jaune sur les champs Elysées. ça n'a aucun sens maintenant, plus de dix ans après ses premières victoires sur le Tour, d'une part, mais par respect pour les coureurs (dopés eux aussi ? Propres ? Qu'en penser aussi ?) qui n'ont certainement rien à faire de la perspective de récupérer un titre dont pour l'instant ils sont dauphins, étant donné qu'ils se souviendront toute leur vie de la bataille menée sur le vélo pour obtenir une deuxième place (ou perdre la première). Et le public dans tout ça ? A qui on a servi à l'époque l'histoire trop belle d'un cyclisme du renouveau... Je m'en souviens comme si c'était hier, du tour 99 : vélo magazine avait fait un article sur les signes qui ne trompaient pas, montrant par A+B que le dopage avait disparu du peloton après l'affaire festina en 98. Et aujourd'hui on nous révèle (enfin, le mot est peut-être inadéquat, disons on nous confirme ce que nous soupçonnions depuis longtemps) que tout ça n'était qu'une mascarade, sous couvert de l'UCI et de la direction du Tour, et ce sont peut-être bien eux les vrais coupables dans toute cette affaire. La même UCI qui a laissé briser la carrière de Luc Leblanc (entre autres hélas) et qui a ostensiblement fermé les yeux sur les manquements au protocole d'Armstrong à l'époque où il a fait son come back. La Direction du Tour, qui a laissé pourrir l'édition 98 pour de voir aujourd'hui devant le plus grand scandale de son histoire... Le travail qui aurait dû être accompli l'époque n'a pas été fait, alors le mieux aurait peut-être été que tout le monde tourne la page, y compris l'USADA et l'UCI, et qu'on arrête effectivement de nous prendre pour des imbéciles. Plus personne ne croit aujourd'hui en l'intégrité des coureurs élevés au rang de stars, et pourtant la présomption d'innocence prévaut. Donc soit l'UCI et l'ASO font leur travail, soit on arrête de parler purement et simplement d'une lutte anti-dopage qui n'existe finalement pas vraiment, sauf peut-être dans notre pays. Et qui sait, peut-être qu'avec les déclassements multiples on va finir par voir apparaître un successeur malgré lui à Hinault... (Moreau n'a pas été 4e derrière LA, Ullrich et Beloki en 2000 ?)
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