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Patrick RICARD

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Tout ce qui a été posté par Patrick RICARD

  1. Je suis arrivé moi aussi à la même conclusion que toi et j'ai remercié aussi ma bonne étoile. En ce qui me concerne, je suis monté sur le capot, puis le para brise du véhicule, pour redescendre d'un coup et glisser sur la route pour m'arrêter 50 mètres plus loin .../... et sans casque. Avant, je ne mettais jamais le casque lorsque je roulais seul. Je sais, c'est très %@!? .../... La vie et la santé n'ont pas de prix, sauf en droit .../... Ton post m'a permis de constater que les accidents entre les cyclistes sont finalement très fréquents. Bon et total rétablissement.
  2. Salut Christian, Ne connaissant pas la singularité des messages MP, je l'ai effacé avant d'avoir pu le lire. Peux tu me le renvoyer ? Merci d'avance.
  3. "un accident peut relever du TI ou TGi en fonction de la demande indemnitaire chiffrée +/- 10.000€, c'est ce que l'on appelle le taux de ressort (art L 221-4 COJ)" L'article que tu cites a une portée générale sous réserve de textes particuliers fixant une autre compétence. La difficulté qui tient à la compétence est importante, car la compétence du TI permet au justiciable de se dispenser d'un avocat, ce que je souhaite faire au cas où. A l'inverse, si c'est le TGI, il est nécessaire de se faire représenter par un avocat honoraires minimum de l'ordre de 800 à 1500 euros), et si l'enjeu du litige est de cet ordre, cela ne vaut pas le coup. Comme j'ai eu un doute, mes activités pro me porte à connaître le droit des affaires, j'ai effectué une recherche. L'article R 212-8 du COJ, stipule que "le TGI connaît à juge unique 1/ des litiges auxquels peuvent donner lieu les accidents de la circulation terrestre .../..." L'article A 211-11 du COJ évoque exclusivement le TGI en cas de litige. Es qualité de pro, j'aimerai avoir ton sentiment et une certitude. Merci d'avance ents ; aussi j'ai effectué :
  4. Bravo Christian (le pro) pour ton post très détaillé. je conseille à l'autre Christian (la victime) de conserver son message (celui du pro), et de s'y référer au fur et à mesure de l'évolution de son dossier. Une question à Christian, puisque c'est un pro du secteur : les dommages corporels consécutifs aux accidents de la circulation ne sont t ils pas, en ce qui concerne l'action devant la juridiction la civile), de la compétence exclusive du TGI et non du TI ? Quel article du NCPC ? ça m'intéresse à titre perso. Une remarque sur les conséquences de ce type d'accident : il ne faut pas négliger les conséquencs psychiques susceptibles d'apparaître plus tard. Alors que je n'ai eu que des dommages corporels légers, pendant plusieurs semaines, lorsque je roulais, je respirais moins bien lorsque j'entendais derrière moi le bruit d'un moteur de voiture. Bon courage et boone route.
  5. Bonjour Vincent, J'ai été renversé moi aussi par un automobiliste le 30/11/2011. Le dossier est toujours en cours. Disposes tu d'uin certificat médical qui constate les blessures ? Ton vélo a t il été endomagé ? (précision qu'en cas de chute, il est recomandé de changer systématiquement le guidon et la potence). - Les dommages corporels (même minimes) pour lesquels l'automobiliste est responsable de plein droit (sauf faute inexcusable du cycliste), pour lesquels son assureur doit faire une offre d'indemnisation dans les 6 mois de la consolidation. - Les dommages matériels, pour lesquels les responsabilités s'analysent en fonction du Code de la Route, les conventions entre assureurs inhérentes aux barèmes des responsabilités n'étant pas opposables aux assurés (effets relatifs des contrtats). Bien que ce domaine soit étranger à mes activités, je m'occupe des affaires juridiques d'un groupe financiers. je suis OK pour te renseigner. A +.
  6. Bonjour et merci à tous pour vos encouragements. Sur l'avis de François et l'absence de crampes, je partage son analyse, à ceci près que je mets le café en 1ier. Sur la ou les prochaines épreuves, j'envisage de participer à La Lapébie, après mes vacances sans vélo, durant lesquelles il est prévu un treck à pieds de 8 jours à très haute altitude (de 3500 à 5300 mètres), et aux Bosses du 13 à Marseille, ou j'en profiterais pour revoir la famille. Je préfère ce genre d'épreuves plutôt qu'à des petites courses autour du clocher du village. Les parcours exigeants mais souvent très beaux, souvent au dessus des capacités objectives de beaucoup de participants (cf. Etape du Tour), conduisent à une forme d'aventure qui se fait de plus en plus rare dans le monde d'aujourd'hui. Au fait, je n'oublie pas non plus que c'est la lecture d'un CR (celui de Dominique meuret) qui m'a décidé à ma 1ière épreuve. Et merci encore à tous.
  7. En dépit des prévisions alarmistes des météorologues pour ce dimanche 03/06/2012, rien ne me fera renoncer à l’Albigeoise 2012. N’ayant pas le loisir de pouvoir participer à de nombreuses épreuves, ce ne sont pas les quelques gouttes d’eau susceptibles de se déverser sur nos têtes qui vont me faire renoncer. Par ailleurs, ma fille doit accumuler des kilomètres dans le cadre de la conduite accompagnée. Voilà pour l’état d’esprit du matin au lever à Toulouse. Une fois n’est pas coutume, nous partons à l’heure. Précaution supplémentaire, pour éviter les crampes qui m’avait assaillies lors de la précédente épreuve (L’Audoise – la Classic 11), je fais l’effort de me priver de café ce matin, en raison de son effet diurétique. Pourtant, il me manque. On verra si ce sacrifice change quelque chose. Arrivée à Albi, je note que la météo ne s’est pas aggravée. Désireux de mettre toutes les chances de mon côté, j’enduis mes jambes de beurre de karité. C’est un produit ramené d’un voyage en Afrique. Destiné à masser les bébés, je détourne son usage à dessein de préserver ma musculature de la pluie. On n’est jamais trop prudent. Formalités de départ accomplies, je mets mon compteur à zéro et c’est parti pour un (léger) échauffement en discutant avec un autochtone ayant déjà participé à cette épreuve, histoire de glaner quelques infos. Attentif à me prémunir des cassures, je me positionne sur la ligne de départ aux alentours de la 30ième place. Ma fille en profite pour tirer quelques clichés du départ. Pour le moment, je suis « présentable ». Après, on ne sait jamais. Désireux d’éviter les accidents sur les premiers ronds points glissants, les premiers kilomètres sont neutralisés, mais manifestement pas comptabilisé dans le kilométrage officiel, puisque à l’arrivée mon compteur indiquera 120 km, alors que mon échauffement ne s’est pas prolongé sur plus de 3 km. Le départ réel doit être donné à la sortie de la ville. Départ neutralisé ou pas, nombreux jouent des coudes pour se placer, ou améliorer sa position. Subitement, au lieu de lâcher la meute comme prévu, la voiture ouvreuse stoppe les coureurs en pleine campagne, au bas d’une côte. Que se passe t-il ? La voiture officielle s’est t-elle trompée de route ? Un accident s’est-il produit à l’arrière ? Le départ était-il prévu arrêté ? Environ trois minutes s’écoulent sans information sur la durée et le motif de cet arrêt intempestif. Ayant ultérieurement interrogé « Albi Vélo Sport » sur son site Internet, je vous livre sa réponse in extenso : « Bonjour Patrick, désolé pour le départ mais il fallait tout arrêter car la voiture ouvreuse a eu un petit souci et pour la sécurité il faut la voiture devant la course …/… » Certains se saisissent de cette opportunité pour soulager leur vessie. Bien que j’ai prit mes précautions avant le départ, je tente de les imiter. J’essaye. Facétie du hasard, c’est justement au moment ou « ça démarre » que justement : « ça repart ». Choix cornélien ! J’arbitre en ménageant la chèvre et le chou. Sans commentaires ! Fatalité farceuse, je me retrouve dans le dernier quart du peloton. J’évite le piège qui consisterait à multiplier les sprints pour tenter de remonter aux avants poste du peloton. Le couteau entre les dents, j’entreprends une remontée de type « comptable du trésor ». Remonter oui, mais à n’importe quel prix et en évitant les courants d’air. Ça pourrait défriser la chèvre. Quant au chou, c’est oublié. Par chance, j’ai de bonnes jambes. J’entrevois à nouveau la voiture ouvreuse et les motards. Le paquet s’est délesté d’une petite moitié de ses effectifs. Les autres ? Ils sont dans la pampa. Trop accaparé à conserver ma position et à éviter la chute sur ces petites routes piégeuses au revêtement irrégulier, les quelques gouttes d’eau qui s’accumulent sur mon compteur et mes lunettes m’interdisent de discerner le nombre de km déjà parcourus sur mon compteur. C’est peut être mieux comme ça. J’avais imaginé que les 25 premiers km étaient relativement plats, mais l’autochtone avec lequel j’avais papoté avant le départ m’avait donné un cours de géographie locale : - Albi est situé dans une cuvette à un peu plus de 100 mètre au dessus du niveau de la mer - Nous devons gravir à 300 mètre d’ici le 17ième km, redescendre, remonter à environ 600 mètres vers le 40ième, redescendre, remonter à plus de 700 mètres avant le 65ième, redescendre, remonter, redescendre, remonter. Stop. J’ai simplement retenu qu’il y a deux difficultés principales. Pour le reste, j’aviserai. A propos de cuvette : il pleut. J’espère que c’est provisoire. C’est ce qu’on appelle un vœu pieu. Pareil pour les africains du sahel, mais à l’envers. Eux, ils espèrent la pluie. Ce parcours n’offre que peu de répit. Ça tourne tout le temps, et les faux plats n’ont plus rien de plats ; ils sont de plus en plus faux. Ça ne trompe plus personne. Pas moi en tout cas. Ça monte pour de vrai. Je crois que j’ai entrevu la pancarte de Réalmont depuis déjà un moment. Nous devons donc être dans la première ascension qui va du km 25 au km 43. Le peloton s’étire comme un élastique. Ça décroche par petites grappes de trois ou quatre. Petit à petit, c’est mon tour. C’est comme chez le dentiste, moins douloureux, mais ça dure plus longtemps et on est moins bien assis. Ceux qui me précèdent viennent de perdre quelques mètres. Nous sommes 6 ou 7. J’aurais du me tenir plus en avant. Je sais. Pour autant, je n’ai pas envie de faire l’effort bien que l’écart soit minime. Je risquerai des payer mes efforts un peu plus loin, et en espèce. Aujourd’hui, c’est plutôt en liquide. D’humide, je suis devenu mouillé. Au fur et à mesure que nous progressons, mes vêtements se gorgent d’eau. Je ne suis pas le seul. Ça me console. Deux volontaires accélèrent et s’emploient à recoller les morceaux. Je leur emboite le pas. Je passe une fois. Pas deux. Je n’y vois plus grand-chose, mais une chose est claire : la voiture ouvreuse a disparue depuis un moment. Un motard escorte le petit groupe que nous venons de constituer. Mais au lieu de rouler ensemble de manière à unir nos forces, c’est chacun pour soi et dieu pour tous. Dieu aujourd’hui, comme les autres jours (à mon avis) ne peut pas grand-chose pour nous. Je fais un vœu : ne pas chuter. Manifestement, nous avons passé le sommet. Empruntant une route détrempée, la descente est pentue. Il fait froid. Désireux d’abréger l’exercice pour éviter de trop me refroidir, je la fais à fond en compagnie de deux autres concurrents. En bas, nous rattrapons le groupe qui nous précédait. C’est la ravitaillement. Nous devons être au 55ième km. Nous sommes à mi course. La bouteille est à moitié vide. Traduction : un des mes 2 bidons est vide. Que faire ? Traumatisé par mes expériences passées, je ne prends pas de risque : je m’arrête pour faire le plein. Comme je suis le seul à le faire, les personnes en charge d’accueillir les concurrents sont à mes petits soins. Je tends mon bidon. Ils m’ont fait le plein comme, jadis à la station service de mes aïeux. Pour les vitres, je repasserai. Un groupe d’une petite dizaine d’unité vient de passer. J’ai cru apercevoir une féminine. Par expérience, je sais qu’il est profitable des les accompagner. Pas pour la drague, non. Elles sont souvent accompagnées d’un ange gardien qui sacrifie ses chances pour leur faire réaliser une performance. C’est la 2ième grosse difficulté du jour. Je reviens à 50 mètres. Je calcule. Comme la forêt nous protège du vent, je reste a portée de fusil et je reporte le dernier petit effort sine die. Ma volonté s’effrite au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude. Je suis à 100 mètres. J’ai raté ce train bêtement. Je décide d’attendre le prochain. Justement un petit groupe d’une petite dizaine d’unité s’annonce dans mon rétroviseur. Je réduis ma vitesse pour respirer et l’attendre. Il se rapproche que très lentement. Parmi ceux qui le composent, j’en reconnais certains que j’avais lâchés dans la précédente descente. J’interroge l’un d’eux pour m’enquérir de la distance jusqu’au sommet. L’un d’eux me répond. - C’est encore loin Paradoxalement, alors que nous ne sommes plus en course pour disputer les dix premières places, loin s’en faut, une accélération intervient brutalement. Alors que je peux les suivre, désireux de m’épargner un à coup inutile, je choisis de conserver le même rythme. Grossière erreur : nous sommes au sommet. Après un virage accentué à droite, puis un autre gauche, nous empruntons un faux plat descendant, vent de face. Je suis à 100 mètres. Toujours 100 mètres. Non seulement ils ne se relèvent pas pour souffler, mais au contraire, ils se relayent et accélèrent de plus belle. C’est ma plus mauvaise pioche depuis le départ. Je suis trempé. Je grelotte. Vent de face dans une descente peu accentuée, c’est le pire des scénarios. Je suis obligé de pédaler pour conserver une vitesse de croisière honorable, veillant à conserver de l’énergie. Je progresse ainsi pendant 7 ou 8 km à 40 km/h, seul face au vent, imaginant ceux qui m’ont échappés en se relayant à plus de 50 km/h, tout en faisant moins d’effort que moi. Nous sommes au environ du 70ième km. J’entrevois un panneau annonçant un nouveau ravitaillement. 200 mètres plus bas un signaleur qui s’était mis à l’abri de la pluie (je peux le comprendre !), net qui ne m’avait pas vu arriver, m’invite à tourner à droite. Je lui crie que je n’ai pas besoin du ravito. Je crois l’entendre crier en retour. J’ai un doute : Etait ce uniquement le ravitaillement ou fallait-il bifurquer à droite ? Je stoppe et j’entreprends de remonter les 500 mètres que je viens peut être de descendre bêtement. Ça se confirme. Je m’en veux d’autant plus, que j’entrevois un nouveau groupe qui emprunte la bonne direction un peu plus haut. Je râle, puis je décide d’être positif. Je pense aux paroles de la chanson que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Elle sieds à la situation ? Mes commentaires entre parenthèses. Voyez plutôt : Toute la pluie tombe sur moi (et sur les autres aussi, ça me console un peu) Et comme pour quelqu'un dont les souliers Sont trop étroits, (de ce côté-là, ça va, ça baigne !) Tout va de guingois Toute la pluie tombe sur moi (il en reste encore beaucoup à tomber ?) De tous les toits A chaque instant, je me demande vraiment Ce qui m'arrive et ce que j'ai fait au Bon Dieu Ou à mes aïeux pour Qu'autant de pluie tombe, soudain comme ça... sur moi (Tu m’étonnes qu’il y a des endroits désertiques !) Mais je me dis qu'au fond J'en ai reçu bien d'autres dans ma vie Que je m'en suis toujours sorti avec le sourire Toute la pluie tombe sur moi Oui mais... moi je fais comme si je ne la sentais pas (c’est la méthode couët) Je ne bronche pas, car J'ai le moral et je me dis qu'après la pluie... Vient le beau temps (qu’il ne tarde pas trop quand même !) et moi j'ai tout mon temps (je fais plutôt semblant, et en tout cas ça y ressemble vu comme je me traîne) .../… Je croise un coursier qui bâche et s’engouffre dans une voiture. Bizarre, cet abandon à quelques encablures de l’arrivée. J’ai un doute sur les km qui restent à parcourir et sur la topographie du terrain à venir. Et si j’avais tout faux. Et si, et si …/… Soucieux d’aller au bout de cette épreuve, je roule comme celui qui risque de tomber en panne d’essence sur l’autoroute. Les kilomètres défilent doucement. Je m’imprègne du sens de l’expression « être trempé jusqu’aux os ». De toute façon, il arrive un moment ou l’on est tellement mouillé, que même si on tombait à l’eau, il serait impossible de l’être davantage. Un panneau annonce l’arrivée 15 km. Merci. Ça va mieux. Je suis rassuré. Rasséréné, en compagnie de 4 autres participants qui se tire une bourre d’enfer, je finis l’épreuve à fond les ballons, oubliant les deux plus faibles en chemin. Je prends note de mon classement : - 130ième sur 317 au scratch. - 16ième sur 79 dans ma catégorie d’âge. - 279 seront classés, 38 ont abandonnés pour des raisons diverses, les crevaisons n’y étant pas étrangères. Je ne peux réprimer les tremblements intempestifs qui assaillent tout mon être en raison du froid et de l’humidité. Rétrospectivement, je prends conscience que la connaissance du parcours est un atout indéniable. Si je ne m’étais pas relevé par calcul à quelques encablures du 2ième sommet, imaginant revenir dans les roues dans la descente, si je n’avais pas confondu la bifurcation avec le 2ième ravitaillement, si …/…, et si …/… On pourrait mettre Paris en bouteille, et aujourd’hui avec toute l’eau qu’il tombé, toutes les coupes du monde seraient pleines. Je retrouve fifille avec plaisir. Mes vêtements pèsent des tonnes. Quel plaisir que se sentir sec. A table maintenant. Des informations glanées au moment du repas, il parait que les derniers sont encore à 20 km de l’arrivée ! Ils vont avoir des écailles et des branchies ! L’année prochaine, je reviens…/…. Mais seulement s’il ne pleut pas ! Au fait, j’oubliais : j’ai eu un début de crampes en toute fin de parcours, mais rien à voir avec celles qui contraignent à un arrêt immédiat. Question : c’est le beurre de karité ou la privation du café ?
  8. Bonjour à tous, je me reconnais dans vos différents post, dont je partage les impressions. Je confirme que l'épreuve a été durcie à cause de la pluie. J'ai tellement eu froid danss les dernières descentes que j'en trembais encore 1/2 heure après l'arrrivée. J'ai croisé la route de Cyril lorsqu'il s'est fait prendre en stop, et la vision d'un coursier qui abandonne à quelques encablures de l'arrivée, a affecté mon moral, dans la mesure ou j'ai imaginé une fin de parcours très accidentée à un moment ou mes forces m'abandonnaient. Je suis du même avis que Thibault qui a trouvé étrange de faire partir les concurrents du 107 km moins de 2 minutes après le gand parcours, pour faire arrêter tous les coureurs un peu plus loin, au terme de la partie neuralisée, et au bas d'une bosse. M'étant saisi de l'aubaine pour tenter de vider ma vessie au moment ou le nouveau départ était donné, j'ai râté la vidange et mon départ, pour me retrouver en queue de peloton alors que pour unee fois j'étais bien placé. Curieusement, considérant que je suis doué pour changer une chambre à air, qu'une poule pour se servir d'un rasoir, j'ai hésité à m'encombrer du kit de réparation. Je l'ai emporté. Les crevaisons m'ont épargné. J'aurai du emporter un parapluie ! A part cela c'est une belle épreuve. J'espère que l'année prochaine le soleil sera au RDV. Au fait, j'ai compris ce qu'il ne faut pas faire pour limiter la déshydrater, ..., et les crampes. je rédige mon CR, et je vous en parlerais. A +
  9. Merci Françoois et laurent, L'organisateur que j'ai appelé au téléphone m'a indiqué qu'à l'inverse des mentions portées sur le site, il est possible de s'inscrire le jour même. Pour la météo, comme les infos changent de jour en jour, j'attends.
  10. Bonjour Thibaut, Merci pour ton conseil. Je t'en donne un à mon tour : ne te lances pas dans la parachutisme 😄
  11. Bonjour Ludovic, J'attends de connaître la météo avant de m'inscrire. Si tu trouves le temps ou le courage de faire les parcours, je penses que nous serons nombreux à être interessés. Pour la photo, c'est le début du védétariat. Je plaisante : tu as de la chance.
  12. Bonjour, Qui a déjà participé et est susceptible de donner quelques infos générales sur l'Albigeoise excepté le site officiel (organisation, sécurité, ravitaillements .../.... Connaissez vous le nouveau parcours du 107 km (type de route .../... merci d'avance.
  13. Salut, A moins d'avoir d'être encore très jeune, de bénéficier d'un job très cool, d'une copilote disponible et d'une masseuse à domicile (jolie si possible !), ça fait beaucoup pour un seul homme. Et quand il pleut, si tu attrapes froid tu ajoutes une infirmière.😆 Ma copine a un appart à Luchon, mais si j'y suis le WE du 16/17 juin, je ne sais pas si je te contacte. Trop fort pour moi !😛 Je crois qu'il faut laisser de la place pour le repos et les divertissements pour ton EDT2, car elle est très longue. Tiens nous au courant si tu veux. A bientôt
  14. Salut François, Elle vient de lire à l'instant ton message et cela nous a bien fait rire ! Elle tre remercie pour ta compassion. Patrick
  15. Bonjour François, Je suis d’accord avec toi, mais ma vie compliquée ne permet pas d’y participer, et l’idéal n’est pas de ce monde. Côté entraînement, même si je pratique d’autres activités ludico sportives, je sais que c’est un peu léger côté quantité. Je n’ai accompli que 500 km entre début novembre 2011 et fin février 2012 à cause de la météo. Côté positif, en évitant de m’exposer au froid, pas de grippe, et même pas un rhume de tout l’hiver ! En congé courant mars 2012 (c’était bien !), j’ai repris le vélo début avril 2012. Des raisons personnelles m’ont empêché de participer à la Castraise, fin avril (Dommage). Il semble que mes muscles n’apprécient la 1ière sollicitation brutale, puisque la seule fois l’année dernière ou j’ai eu des crampes, c’était la 1ière épreuve. Aujourd’hui, il pleut. Natation pendant une heure. La semaine prochaine, je m’assois derrière le bureau pour gagner ma croûte. Et le week-end prochain, c’est le Fil Vert (VTT) avec ma fille (tranquille). Si la météo est favorable et si je ne pars pas en WE, j’irais peut être à l’Albigeoise le 03/06/2012. Mais je me doute que la préparation n’est pas idéale. Si vous avez des tuyaux sur le parcours, le % des ascensions et la difficulté générale, je suis preneur. Fin juillet début août 2012 (TDF oblige), congés d’été loin du vélo. En septembre, j’aimerai me rendre à Marseille pour revoir la famille, faire rouler ma fille (en voiture), et participer aux « bosses du 13 » à Marseille, ville dont je suis natif. Il parait que c’est une épreuve grandiose avec plusieurs milliers de participants. Si quelqu’un a des infos, je suis également preneur. Autre problème : je sens qu’il ne me manque pas grand-chose, du moins tant que les parcours ne sont pas trop accidentés. Je l’ai vu l’année dernière à la Georges Gay ou même quand ça roulait à 50 km/h, je ne souffrais pas. Alors, je suis tenté ; c’est normal. Cela étant, même si je fais des erreurs et si je les paye cash, j’adore. Quelqu’un a chanté que l’on avait toute la vie pour en profiter et toute la mort pour se reposer. Je crois qu’il a raison. Et vous, comment vous entraînez vous ? Sportivement. Patrick Sportivement.
  16. Bonjour Ludovic, A mon avis, peut être un peu émotif, voir ton sang couler, ça a du te stresser. Tu as donc déchargé une grosse dose d'adrénaline avant le départ. C'est pas génial pour le départ. Finalement, un phénomène assez proche de moi puisque moi je bouillais pour de multiples autres raisons. Un médecin pourrait sans doute expliquer plus en détail. J'ai remarqué que pour bien performer il faut être décontracté avant le départ, et aussi ne pas avoir peur de la chute dans le peloton. Dès qu'un évènement vient immiscer une crainte, tes capacités diminuent. Par contre, c'est ou Clermontagnac ? Sportivement. Patrick
  17. 901 kilomètres au compteur en 3 mois. Elle s’entraine plus que moi ! Je veux parler de ma fille ; elle va bientôt avoir 17 ans. J’y suis un peu pour quelque chose. Je lui ai fait accomplir 119 kilomètres avant la course, et 119 kilomètres après. Qui a dit que j’étais un bourreau d’enfant ? C’est en voiture. Elle passera son permis de conduire après la conduite accompagnée. L’accompagnateur, c’est moi. C’est la deuxième fois que je vais endosser le costume. D’accompagnateur s’entend, car le costar et la cravate, pourtant très répandu dans ma profession, je le laisse aux autres. Le départ de la course doit être donné à Villeneuve Minervois à 8 h 45. Ce n’est pas forcément très matinal, mais résident Toulousain, ça fait quand même une trotte. Le site internet de Michelin annonce qu’il faut 1 heure 23 minutes pour accomplir les 119 kilomètres. Pour une apprentie conductrice, limitée à 110 km/heure sur autoroute et 80 sur la route, ça rallonge d’autant le temps nécessaire pour le trajet. De combien, je n’en sais rien. Disons 20 minutes ; en plus, il faut sortir le véhicule du garage sans l’accrocher, et ce n’est pas une sinécure, tant l’espace de manœuvre est exigu. Tenant compte des formalités de régularisation de mon inscription au départ de la course, et du fait que le véhicule n’est pas équipé d’un GPS, l’idéal eut été de quitter Toulouse vers 6 h 00. Mais l’idéal n’est pas de ce monde, sinon ça se saurait. J’ai réglé le réveil sur 5 h 20. Trop ambitieux d’imaginer que tout serait plié en 40 minutes. En attendant, 5 h 20, c’est un peu raide. Moins cependant que les ascensions qui sont au programme. Mais ça, je ne le sais pas encore. Bien qu’ayant préparé mes affaires la veille pour ne pas perdre une minute, de fil en aiguille, et d’épingles égarées au dernier moment pour accrocher le dossard, je perds un temps précieux que nous ne pourrons rattraper, au regard de la réglementation qui interdit à tout apprenti conducteur de rouler comme un Fangio. Bref, nous quittons Toulouse vers 6 h 30. Comme un fait exprès, suivant les conseils de Michelin, sortis de l’autoroute à Carcassonne EST (il aurait été préférable de sortir à Carcassonne Ouest), ayant loupé la bifurcation qui devait nous conduire à Villeneuve, nous voilà bon pour un tour complet de la cité médiévale. C’est mal barré pour la sérénité. Je veille cependant à ne rien laisser paraître du stress qui commence à m’habiter, pour éviter de mettre la pression sur mon apprentie conductrice, qui ma foi, se débrouille très bien. Parvenus enfin aux abords de Villeneuve Minervois, je note la présence de nombreux participants qui s’échauffent consciencieusement. Quant à nous, sur le lieu des formalités de départ, nous ne trouvons aucune place pour nous garer. Qu’à cela ne tiennent ; je saute du véhicule et je me précipite vers les personnes en charge d’inscrire les retardataires. Par chance, comme je fais partie de la crème des retardataires, peu sont ceux qui me précèdent, et le tout est expédié rapidement. Dans l’intervalle, petite entorse à la réglementation routière, ma novice est partie toute seule au volant du véhicule pour trouver une place et garer le véhicule. Mais ou est elle passée ? Sans vélo, je risque d’avoir du mal à faire une place ! Avec aussi d’ailleurs, en considération de mon échauffement très spécial. Disons que tout est chaud sauf les muscles et le coeur. Je l’aperçois un peu plus haut. Elle a fait un créneau en côte, comme une chef. Je sors le vélo de la voiture, j’enfile les chaussures cyclistes, et je saute dessus pour un simulacre d’échauffement. 500 mètres plus loin, stupeur. Je dis tout : une envie pressente. Celles qui nécessitent, à défaut d’un lieu adéquat, un petit coin tranquille. Ne connaissant pas les alentours, je trouve. Ouf ! Ne vous moquez pas. Les empruntes locales démontrent que je ne suis pas le seul à l’avoir trouvé. D’autres ont rencontré le même écueil, la précipitation en moins probablement. J’espère que je ne vais pas louper le départ. Tous sont déjà sur la ligne lorsque j’arrive enfin. Ayant oublié le kit crevaison, ma fille se faufile entre les cyclos pour me le remettre. A quoi bon puisque je ne sais pas m’en servir ! En attendant, je suis déjà à bloc avant le départ. Habituellement entre 50 et 55 pulsations minutes, je suis à 100 pulsations/minutes. C’est comme à quitte ou double. Pas idéal. Devant repasser sur la ligne de départ à l’issue d’une 1ière boucle de 40 kilomètres, je suggère à ma fille de se positionner à environ 200 mètres avant la ligne, dans le faux plat qui précède notre premier passage pour tenter de me donner un bidon. Côté tactique cycliste, ce sera la bonne idée de la journée. La seule. Info météo de la veille : 9° C au départ et 20° C à l’arrivée. Vent de secteur EST soufflant à 35 km/h et 65 km/h en rafale. Cette fois-ci, j’aurais apprécié que la météo se soit trompée. Il se dit dans le milieu des météorologistes qu’embrasser ce métier est une source d’humiliation, et une école d’humilité. Curieuse similitude ! Le thermomètre de mon compteur confirme. Pour Eole, je ne dispose d’aucun appareil embarqué pour vérifier. Tout ce que je peux dire, c’est que ça décoiffe. Le speaker annonce que ça va durcir l’épreuve. Comme si elle n’était pas assez dure comme ça ! Dans les minutes qui précèdent le coup de pistolet, le speaker annonce : - Vent de face pendant les premiers kilomètres, puis globalement de dos pour les 20 qui suivent, avant de repasser à Villeneuve Minervois pour la fin de la 1ière boucle. - Plus de 200 coureurs au départ de cette nouvelle épreuve inscrite au calendrier, en attendant mieux les prochaines années. L’épreuve a un parrain notoire : Jean Paul Olivier, dit « Paulo la science », commentateur et journaliste vedette bien connu des téléspectateurs du Tour de France. Côté participants, je note également la présence d’une autre vedette du peloton professionnel des années 1990/2000. M. Luc Leblanc né le 04/08/1966 (46 ans), que l’on ne présente plus si ce n’est pour se remémorer quelques lignes de son palmarès : - Champion de France de cyclisme professionnel en 1992 - Vainqueur devant Miguel Indurain de l’étape qui arrivait au sommet d’Hautacam sur le Tour de France 1991, - 4ième et 6ième du Tour de France en 1994 et 1996 - Champion du Monde de cyclisme professionnel en 1994 à Catane en Sicile, un jour où il faisait 40° C à l’ombre. Oui, mais lui, il sera sur le vélo parmi les concurrents. Il ne sera pas le seul ex professionnel à honorer l’épreuve de sa présence. Moins connu, M. Roland Smet, né le 18/12/1952, professionnel des années 1976 à 1981. A croire que le vélo, n’en déplaise à ses détracteurs, peut concourir à bien vieillir, à condition certainement de ne pas faire n’importe quoi ! Place à la course, maintenant. Du nombre limité des compétiteurs conjugué aux caprices du vent, je déduis la nécessité absolue de remonter au plus vite à l’avant du peloton pour accrocher les bonnes roues, et éviter de se retrouver esseulé ou isolé. Sur la ligne de départ, je suis positionné au fond de la classe. Ça va être coton. S’il n’y avait pas eu ma fille sur le bord de la route, considérant que les cieux m’avaient été contraires, je me serais contenté de suivre ceux qui me précèdent, sans chercher autre chose. Oui, mais elle est là. Je vais essayer de faire un peu mieux, même si je suis convaincu, et dès avant le départ, que pour moi, les carottes sont cuites avant d’avoir été pelées. Disons que j’ai l’impression d’être râpé avant que le départ ne soit donné. Départ canon. Les sinuosités incessantes de la route que nous empruntons incitent ceux qui sont bien positionnés à visser, escomptant sur les cassures pour éliminer les étourdis qui n’ont pas eu la clairvoyance de se placer plus à l’avant. Ça roule comme des malades. D’entrée je prends de multiples cassures. Je sprinte pour sauter de groupes en groupes. En résumé, durant les 30 premiers kilomètres, je n’arrête pas de faire des sauts de puces. Alors que je recolle aux derniers du peloton, ces derniers se font lâcher, et rebelote. De temps en temps, je profite aussi du travail de quelques étourdis gaillards qui remontent vers l’avant, mais globalement, je prends trop de vent. Adossé au vent, je pousse la manette pour descendre un pignon et mettre plus grand. Rien ne se passe. Je jette un œil. 50 x 13. J’ai emporté ma roue libre montagne qui ne dispose que d’un 13 dents. Celle de plaine est équipé d’un 12. Un mal pour un bien. Kilomètre 28. Cette fois, c’est bon, les jambes autour du coup sur mon « petit » développement, je viens enfin de rentrer sur le peloton de tête, lorsqu’une brutale rafale de vent manque de peu d’en envoyer quelques uns au tapis. Coup de frein, vélo en travers, énorme coup de chaleur, nouvelle relance, et nouveau sprint pour rejoindre. Cet épisode stressant laisse une empreinte indélébile dans mon organisme. Aux alentours du kilomètre 34, le peloton se calme sensiblement. Ça roule presque tranquille. Mais impossible de remonter à la faveur d’un virage à angle droit (je sais faire), car tous souhaitent conserver leur position. En théorie, tous mes efforts ont porté leurs fruits, puisque j’appartiens au premier paquet. En théorie seulement, car le fruit est un peu passé. Le fruit, vous l’aurez compris, c’est moi. En clair, déjà râpé avant le départ, je suis mûr comme une pêche que l’on trouve fin juin vers 12 h 30 sur le marché, d’une chaude journée. En clair, dans le feu de l’action, le stress qui s’était emparé de moi avant le départ n’y étant pas étranger, j’ai gaspillé mes munitions, et j’en suis conscient. Je me console en constatant que je suis encore capable de produire ce type d’effort pour réintégrer ce qu’il reste de ce peloton qui ne compte environ que 70 concurrents sur les 202 du départ ; de surcroît, plus de ¾ sont mes cadets. Je sais, on se console comme on peut. Il n’empêche. Dans les 5 kilomètres qui précèdent Villeneuve, une série de côtes qui se monte sur la plaque se présente sous nos roues. Le peloton s’étire. Bah, à quoi bon insister davantage ? Le devoir accompli, je me laisse glisser dans les toutes dernières positions du peloton pour tenter de récupérer avant la 2ième partie de l’épreuve. Comme un fait exprès les derniers décrochent et je me retrouve dans le lot. Je reste dans les roues de ce quatuor. Je n’ai ni la force ni l’envie d’en faire plus. A cet instant, l’idée de descendre au faite de notre 1ière boucle me traverse l’esprit. Me traverse est un mot faible. Disons que l’idée me taraude assidûment. Il faut que je me fasse une raison. L’épreuve était trop mal engagée dès avant le départ. Je tente cependant de chasser cette idée de mon encéphale. Que ceux qui immanquablement se sont trouvés en difficulté et qui n’ont pas eu l’envie de céder à la facilité, me lancent une pierre ! Je m’en doutais. Je suis indemne. Je n’ai reçu aucun projectile. Désireux de ne pas porter la responsabilité d’un abandon, je subordonne mon sort au bidon que ma fille est présumée me tendre à l’issue de la 1ière boucle. Si je parviens à la reconnaître et à me saisir de l’objet, je continue. Sinon, j’arrête. C’est d’autant plus logique qu’à défaut, il serait illusoire d’espérer aller au bout. C’est le marché que je viens de passer avec mon conscient. L’analyse de l’inconscient, je le laisse à ceux qui fréquentent les psy. Ce n’est pas mon cas. Des propos recueillis de ma fille, notre quatuor s’est présenté à environ 45 secondes du petit peloton de tête. Nous avons couvert les 40 premiers kilomètres en à peine plus d’une heure. Quand je pense aux incessants coups d’accélération et aux rafales de vent, il est normal que je sois usé. Pour qu’il en soit autrement, aurait-il fallu arrivé plus tôt ce matin ? Déjà chanceux de voir que je suis encore capable de rouler à cette vitesse pendant une heure. Ma fille m’a d’ailleurs avoué que si j’étais passé en plein milieu du peloton, elle ne serait jamais parvenue à me passer le bidon. Comment font les autres ? Je n’en sais rien. Ont-ils des accompagnateurs sur le parcours ? Disposent-ils de bidons grande contenance ? Ai-je fais une ou plusieurs erreurs ? Sans doute. Par chance (?), j’ai récupéré mon bidon. Je suis donc obligé de continuer. Je m’abreuve. En fait, je vide le contenu du récipient dans les 5 kilomètres qui suivent. Si je n’étais pas contraint d’économiser le précieux breuvage, je viderais le 2ième bidon qui me reste. Oui, mais voilà, la partie assassine du parcours s’annonce. Ayant omis ce matin d’emporter une bouteille d’eau dans la voiture pour m’hydrater, comme je le fais usuellement au bureau après le petit déjeuner, et m’étant trop couvert en raison de la température frisquette au moment du départ, je crois que je me suis progressivement déshydraté durant cette 1ière heure. Ça me promet des kilomètres difficiles. Les minutes passent. Accompagné d’un seul autre concurrent désireux de se refaire la cerise, nous progressons lentement dans les gorges de Cabrespine sur le faux plat de 7 km qui va de Villeneuve au pied du Pic de Nore (km 41 à km 53). Dans le premier kilomètre du Col de Prade qui en développe cinq, sur une pente de l’ordre de 5 à 6 %, nous sommes rejoins par un groupe de 4 puis de 10 coureurs, lequel comprend en son sein les deux premières féminines qui manifestement s’épient pour la victoire. Dans un sursaut (d’orgueil ?), je décide de les accompagner. Ça ne monte pas réellement vite, mais à la différence du tempo que j’avais adopté jusque là en attendant, il faut néanmoins que je m’emploie un peu. En ces instants, je regrette un peu que les cieux ne m’aient pas été plus favorables depuis le levé, persuadé que j’avais manifestement les moyens physiques d’accompagner ce groupe sans souffrir. Parvenu au sommet du Col de Prade au fait d’une route gravillonneuse, je ressens un début de crampe au dessus du genou de ma cuisse gauche. Je n’ai d’autre alternative que de vider le reste du contenu de mon 2ième et dernier bidon, tout en abordant la descente très prudemment, laissant filer ce petit groupe. Le road book indiquait : Entre Castans (km 62) et le Col de la Croix de Sous (km 69) la route (étroite) présente d’importantes différences de pente. Sur des distances assez brèves (d’un hectomètre à quelques hectomètres) trois passages ont connu leur heure de gloire : Bernard Hinault, au faîte de sa gloire, et la majorité des coureurs du Tour de l’Aude, avaient dû y mettre pied à terre.Prenez vos précautions. « Fort » (façon de parler !) de ma roue libre de montagne, j’aborde cependant ce secteur très attentif aux signes avant coureurs de mes déboires musculaires. Il demeure que dès que j’appuie un peu plus fort sur les pédales, j’ai des crampes. Mon état de fébrilité amplifie t il le phénomène ? Je suis obligé de m’arrêter pour attendre que ça passe. Quitte à être arrêté, après une séance d’étirements, j’en profite pour ôter le sous vêtement usagé que j’avais glissé sous mon maillot ce matin. Une bonne dizaine de minutes s’écoulent avant qu’il ne me soit possible de chevaucher mon vélo. Je repars sur un mode très souple. Tout à gauche, je gravis la pente comme je peux, rompu à une sorte de gestion de crampes. Impuissant, je vois ainsi passer une trentaine de coursiers, suants sangs et eaux, à 10 mètres les uns des autres. En ce qui me concerne, de l’eau je n’en ai plus à suer. Je suis sec. J’escompte sur un poste de ravitaillement liquide sommaire au sommet du col. Ce qui me chagrine, c’est que mes pulsations cardiaques sont basses. Je me hisse au sommet dans la roue d’un autre participant qui m’avoue lui aussi un début de crampe. Amateur de photos, je perçois distinctement le clic clac d’un appareil. C’est le photographe officiel de l’épreuve qui a du immortaliser ma présence en ces lieux. Je me demande la tête que je fais. On verra bien. A l’arrivée, je constaterai que j’ai l’air de me promener, alors que je suis en délicatesse avec mes deux cuisses, mes deux mollets (les ayant fortement sollicités durant le dernier km de l’ascension en arrondissant le pédalage), et le dessous de mon pied droit. Au sommet, la sécurité nous signale une descente très dangereuse, pleine de gravillons. Ça n’est pas bon pour moi. Non seulement il n’y a pas d’eau, mais en plus j’espérais profiter de la descente pour réaliser quelques exercices d’étirement que je dois reporter sine die. Souvent sur les freins, il s’avère en effet inconcevable de se décontracter dans les premiers kilomètres sinueux, gravillonneux et très raides. Plus loin au contraire, sauf à me retrouver isolé, la pente insuffisamment raide conjuguée au vent de ¾ face, me contraint à pédaler pour tenter de me maintenir dans le petit groupe auquel j’appartiens désormais. De temps en temps, je ne peux taire un aïe. Le ravitaillement annoncé vers le 85ième km arrive enfin. Je bois tout ce qui se présente. De l’eau, du Coca, du light ou pas, je m’en fous. Je fais le plein de mes bidons, et je repars avec deux comparses d’infortune. Il reste un peu plus de 20 km, dont les cinq derniers sont paraît-il terriblement difficiles. Par chance, au début en tout cas, Eole nous donne un coup de main. Pour autant, incapable d’appuyer correctement sur les pédales de peur de déclencher des crampes, je suis à nouveau dépassé par quelques concurrents. Combien m’ont doublé depuis la fin de la 1ière boucle ? Disons une soixantaine. Soixante-dix peut être. J’avoue que ma préoccupation n’est plus de cet ordre. Approchant de Villeneuve Minervois, l’idée de m’arrêter en bas du village à dessein de me dispenser de l’ascension de 5 km dont le road book mentionne des passages à 12 et 14 % m’assaille à nouveau. D’un autre côté, ayant déjà beaucoup souffert, je ne suis plus à ça près. Sans doute un peu masochiste, je veux savoir si je suis capable de me faire violence jusqu’au bout. Je me lance un défi. Aller au bout. J’aborde l’ascension complètement lessivé, mais ni plus ni moins que depuis une cinquantaine de kilomètres. J’ai l’impression que je ne suis pas le seul dans cet état. Des quelques concurrents que je vois s’échiner devant moi le long de ce chemin de croix, ou qui me suivent à quelques encablures, nous progressons tous à trente mètres des uns des autres, dans l’indifférence consommée de notre classement respectif, chacun de nous probablement bien trop préoccupé par la gestion de son effort. Les spectateurs sont en nombre. Me sentant un peu dépouillé, je souris en pensant aux idées grotesques qui me viennent à l’esprit. A la vitesse où nous progressons, ça me permet de trouver le temps moins long. Et si les dentistes ou les obstétriciens mettaient en scène des spectacles publics dans les cliniques ou leur cabinet, pour arrondir leur fin de mois ou combler le trou de la sécu. Grand spectacle d’arrachage de dents par ci, et accouchement en direct par là. La télé réalité a encore quelques beaux jours devant elle. Y aurait il un public pour ça ? Je délire, mais ça me fait du bien. En attendant, ce calvaire doit plomber la moyenne qui ne bénéficiera pas de la descente, puisque l’arrivée est au sommet. « Si Jésus avait fait du vélo », c’est à Villeneuve Minervois, et pas à Lourdes que serait situé le chemin de croix. Encore une idée qui me fait rire. Je passe la ligne. Le speaker annonce mon numéro et mon nom. C’est une délivrance. J’en vois affalés sur le côté en train de reprendre leur souffle et tenter de récupérer. Pour ma part, direction le ravitaillement liquide. A croire que je viens de traverser le désert. Je me demande ce que j’ai bien pu faire de tout ce liquide. Je redescends immédiatement retrouver ma fille. Dans le village, je croise le compagnon d’infortune qui m’avait avoué être victime de crampes au sommet du Col de Sous, avec lequel j’ai rallié le fameux ravitaillement du 85ième km. Manifestement, ayant adopté la tenue « civile » pour me rendre aux douches, il ne me reconnaît pas. La douche me ragaillardit. Passons à table. Salade de gésier, une sorte de paëlla aux pâtes. Une spécificité locale ? Pour finir, c’est fromage, pâtisserie, et vin rouge à volonté. Pour moi, ce sera 2 verres seulement. Assis à la place du passager, j’ai endossé le rôle d’accompagnateur. Je me dois au moins d’être exemplaire à ce niveau. Je profite de la présence de Jean Paul Olivier pour me faire dédicacer le verso de ma photo. Un souvenir. Je crois que je me souviendrai effectivement longtemps de cette épreuve. Si j’y reviens, je l’aborderai autrement. Demain sera un autre jour. C’est la 4ième épreuve de ce type à laquelle je participe depuis que j’ai repris le vélo, les 3 précédentes l’année dernière. Comme lors de la première épreuve de l’année dernière, les crampes ont contrarié ma progression. Sur ces 4 épreuves, deux entachées d’erreurs grossières, une contrariée par la malchance (2 crevaisons successives). Sur la 3ième (La Georges Gay 2011), excepté un relatif mauvais placement sur la ligne de départ, les circonstances de course m’ayant été par la suite plutôt favorables, connaissant le parcours, j’ai géré mes forces comme un vieux briscard. C’est uniquement, en évitant les erreurs qu’il m’est possible d’arriver pour la 6ième place, terminer 9ième dans ma catégorie (63ième au scratch) pour une moyenne de 33 et 34 km/h. Au stade de la remise des récompenses et de la réunion de clôture, les organisateurs ont demandé aux participants de faire remonter leurs commentaires pour améliorer l’organisation l’année suivante. - Un ravitaillement solide et liquide est indispensable au sommet du Col de Sous ! A Villeneuve Minervois, sur les 202 participants au départ, je suis 142ième, 176 étant classés. Les autres ont dû mettre la flèche à la fin de la 1ière boucle ou se dispenser de la dernière ascension. Comme je les comprends ! En raison de ma catégorie d’âge, il m’est attribué l’argent. C’est bien la seule chose qui me soit tombé du ciel aujourd’hui. Je rigole. A quelle place aurais je pu terminer, si …., et si …….. Je ne le saurai jamais. Ça me donne envie de revenir. Mais je n’ai qu’une vie. Alors l’essentiel, c’est d’en profiter. Participer à ce genre d’épreuve, comme des tas d’autres choses auxquelles je m’adonne concourt à mon bonheur et à mon équilibre. Le problème, c’est que j’aime trop de choses contradictoires. Et vous ?
  18. Bonjour à tous, Je n'ai rien à raconter ccar je n'étais pas de a la partie pour des raisons extra sportives. Il semble que les partants ont évité la pluie. Combien étaient ils approximativement sur chacun des circuits ?
  19. Merci à tous pour ces informations. Si je m'inscris, ce sera sur le 97 km, mais la météo me fait douter car dimanche dernier quelques gouttes ont suffit pour me frigorifier. La roue libre de plaine sera suffisante (34 x 23). Sportivement.
  20. Bonjour, Pas encore inscrit, j'ai noté la bonne réputation de La Castraise, et j'envisage d'y participer, si la météo n'est pas trop mauvaise. Quid du parcours et des ascensions/pourcentages, pour choisir entre ma roue libre de plaine ou de montagne. Merci d'avance.
  21. Rebonjour à tous, En faisant tous état d'une assiduité remarquable à l'entrainement, vous risquez peut être d'effrayer, Eric qui souhaitait avoir quelques informations sur le niveau des cyclosportives. J'ai l'impression que vous êtes tous des stakanovistes. Aussi, pour alimenter la pluralité des vécus, je m'inscris en faux à propos de la nécessité de cumuler tant de kilomètres à l'entrainement, ou de de forcer à faire du fractionner, sauf à de manière très ponstuelle, pour tirer le maximum raisonnable de son organisme, sans s'abimer. J'ai 51 ans, je dois faire au maximum 3.000 km/an, avec une certaine irrégularité à cause de mes contraintes diverses. Depuis le début du mois de novembre 2011, je n'ai du faire au maximum 200 km. Cela étant, à côté du Lorsque vélo, par tranche de 10 jours, je case une séance de gymnastique + natation + aquagym + montagne divers (ski alpin/fond/raquette). J'évite ainsi d'affaiblir mon organisme en roulant dans le froid et d'attraper tous les virus qui passent. Lors de ma première cyclosportives, j'avais du accomplir environ 2.000 km. Mon niveau se situe dans le milieu des classements au scrath. Pourrais je faire mieux en ayant une autre approche, et que faut t il conseiller à Eric, sans l dissuader et sans l'effrayer ? A vous tous. Cordialement. PRI
  22. Bonjour. J'ai couru dans « ma jeunesse » (il y a 30 ans). brusquement, l'année dernière, à 51 ans, j’ai participé à 3 cyclosportives (La Barrouse balès – La Lapébie – La Georges Gay). Je compte rédiviver cette année, mais j'ai des également programmé des voyages lointains durant les périodes ou se déroulent les cyclosportives proches de chez moi. Ces épreuves, ce sont comme des auberges espagnoles. Il y a presque tous les niveaux, à l’exclusion des tous meilleurs, et des asthmatiques. En résumé : on ne se retrouve jamais seul, même après 2 crevaisons ! A propos d’état d’esprit, à la Lapébie, je dois mon salut mécanique à l’un des participants qui m’a aidé lors de 2 crevaisons successives. Ouf. Vas-y, peu de risque d’être déçu. Sportivement
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