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Tout ce qui a été posté par Patrick RICARD
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Stupeur. Au moment d’enfourner le vélo dans la voiture, je remarque que les piles de mon compteur sont HS. Cet instrument n’existait pas encore du temps où j’ai commencé à enfiler mon 1ier et même mon 4ième cuissard. Aujourd’hui, c’est comme si je me sentais tout nu sans lui. Et les cuissards comme les maillots. Parlons-en. Rien à voir avec la bonneterie d’aujourd’hui. C’était d’horribles tissus qui laissaient passer le vent l’hiver et te faisaient transpirer l’été. Pour en revenir au compteur, je connais approximativement le parcours et que je ne crains pas les excès de vitesse ; surtout en montant les Cols ! Serge, un copain décidé de remettre le couvert. Ex coureur amateur de 1ière catégorie à la FFC, titulaire de quelques sélections régionales et nationales dans les années 80 - 90 (Ronde de l’Izard ou il a eu maille à partie avec les Colombiens qui quelques semaines plus tard faisaient la nique au Blaireau en personne sur la Dauphiné Libéré .../…), s’étant frotté aux meilleurs professionnels de l’époque à l’occasion de quelques critériums d’après Tour ou même participé lors d’épreuves open durant les belles années du blaireau (Trophée des grimpeurs, Tour d’Algarve en Espagne, Tour du Poitou Charente …/…), Serge s’est lancé le défit de participer à l’épreuve. Même s’il s’en défend, en dépit des années qui s’accumulent, lorsque la passion est là, elle ne te lâche pas complétement. Oui, mais voilà, toutes les minutes te blessent et la dernière te tue. Son fils ayant à son tour embrassé la compétition en cadet, le papa a repris du service pour guider le fiston dans ses entraînements (fractionné et tutti quanti …/…). Quant à moi, considérant que les 40 premiers kilomètres ne présentent pas de difficultés insurmontables, mon objectif est de conserver le contact avec le plus gros peloton possible, tout en préservant mes réserves. Un compromis délicat. Un petit tour sur le site Internet de Michelin m’indique que le kilométrage réel de l’épreuve par le chemin le plus court, est au minimum de 121 km et non 117 km comme annoncé. 4 km de plus, ça n’a l’air de rien, mais quand on est cuit, tous les km comptent, même les plus insignifiants ! A choisir, j’enlèverais bien les 4 premiers situés à l’entame du Port de Balès. La veille aux inscriptions, j’ai entendu parler anglais : c’était un amerloque. Aujourd’hui, à l’échauffement, je converse avec un gars qui parle français avec un petit accent : c’est un québécois. Il m’explique qu’en raison du climat de son pays, les courses ne sont organisées qu’entre les mois d’avril et de septembre. Sur la ligne de départ, je suis aux environ de la 200ième position. Lors de l’édition 2011, j’avais terminé 202ième de cette épreuve à 23 km/h de moyenne. A l’époque, nous empruntions l’ancien parcours qui passait par le Col des Ares, puis nous montions le Port de Balès par l’autre versant, avec un retour par la vallée de Luchon. A comparer, j’estime que les 2 ascensions majeures (Peyressourde et Balès) de l’édition 2013 rendent le parcours plus exigeant. Aussi, un résultat équivalent à 2011 me satisferait. Comme prévu, le départ fictif est donné aux 420 concurrents à 8 h 30. Le départ réel, c’est 2 ou 3 km plus loin. Ça bouscule tellement que je ne vois pas la différence. Le départ est très exigeant. Bien que les motos ouvreuses contraignent les véhicules qui viennent en sens inverse à se garer, il demeure que l’espace laissé à la meute se rétrécit régulièrement à chaque fois qu’une mauvaise rencontre est programmée. C’est très dangereux. Tétanisé par le risque de chute consécutives aux tassements successifs, surtout sur le goudron, je décide de me tenir complètement à droite de la chaussée. Suite au déport des concurrents situés à ma gauche, je n’ai pas d’autre alternative que de filer dans l’herbe grasse du bas-côté. Comme un jeune chien fou, au lieu de me relever et attendre le premier groupe de poursuivant, je m’obstine à recoller en compagnie de quelques autres infortunés. Quelques km plus loin nous revoilà dans les roues. Mais à quel prix ! Dans la côte située à proximité de St Laurent de Neste, profitant du lâchage d’une vingtaine de concurrents, je me joins volontiers à eux pour respirer un peu. Il est indiqué textuelle sur le règlement de l’épreuve que : « Les horaires et les parcours pourront être modifiés en raison d’éventuelles contraintes administratives ou de tous ordres ». C’est quoi la contrainte ? Que l’on me donne le nom du fonctionnaire qui a décidé de nous faire bifurquer par la petite route pourave agrémentée d’un mur de presque 20 % sur environ 350 mètres ? Après la commune d’Anère, au lieu de filer tout droit en direction de Tuzaguet et Labarthe de Neste, les motards et les officiels dirigent notre groupe sur cette petite route infâme en direction de Bizous. Il n’empêche que si notre groupe a emprunté ce parcours de délestage, j’observe au moment de rejoindre la N 129 qui mène à Arreau, que le petit peloton qui nous suivait a bien filé tout droit, économisant ainsi environ 2 km, mais surtout les précieuses forces que nous avons gaspillé sur le revêtement infâme et lors de l’ascension du mur. A l’issue d’une poursuite d’une dizaine de km, soit un peu avant Arreau, nous rejoignons le peloton qui nous précède pour constituer une meute d’environ 50 coureurs. Le rythme n’est pas excessif mais pour moi les carottes sont cuites. Je sais que je n’aurais pas la force de les accompagner très loin. Aussi, dès les premières rampes qui précèdent véritablement l’ascension du Col de Peyressourde, j’ai décidé de me relever dans la perspective du menu qui reste à digérer. Je ne suis pas le seul du groupe qui a emprunté la fameuse petite route pourave qui me reste en travers de la gorge au propre comme au figuré. C’est à cet endroit que je suis rattrapé par Jérôme, un collègue de travail, actuellement en congés à Loudenvielle, bien classé quelques semaines avant lors de la Moutagnole (la petite Ariégeoise). Pestant contre le mauvais sort, alors que je me suis contenté d’aller dans l’herbe, il m’indique qu’il a fait une petite cabriole. Par chance, il n’a aucune égratignure. Pas d’arrêt de travail en perspective ! Imaginons que nous eussions été blessés tous les deux sur chute. De là à ce que notre employeur insère une clause dans le contrat de travail interdisant la pratique du cyclisme en compétition ! En attendant, progressant à un tempo plus élevé que le mien, je vois Jérôme s’éloigner quelques hectomètres plus loin. Je me souviens qu’il y a une petite dizaine d’années le rapport d force était largement inverse. « Ô rage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie …/… ». Ce n’est pas de moi. C’est de Victor Hugo. Un mec qui avait une belle plume et qui par ricochet a fait bosser plus d’élève, que la régie Renault n’a employé d’ouvriers. Mes illusions évanouies, je saisis le prétexte d’un ravitaillement liquide situé à la bifurcation de Loudenvielle pour faire le plein…/…, et le vide. Manifestement, je n’ai pas récupéré des efforts déployés durant la première partie de l’épreuve. Je ne compte pas les concurrents qui me rattrapent sur les premières rampes sérieuses du Col de Payressourde. D’habitude, je le monte beaucoup plus vite que ça. Une Espagnole avec le maillot Euskatel dispose même d’un fan club. Elle vient de me doubler, poussée durant plusieurs centaines de mètres. Moi qui ne suis habituellement pas envieux, je dois avouer qu’en ces instants, j’aurai bien aimé bénéficier d’une petite poussette. En souffrance relative, je comprends la propension des largués des TDF de jadis, à transgresser les interdits. A 5 km du sommet, je stoppe l’hémorragie. Je retrouve mes jambes. Oh, pas mes jambes de 20 ans ; non, simplement des jambes normales. Même dépourvu d’un compteur, je progresse beaucoup plus rapidement que dans les premiers km d’ascension. J’en profite pour rattraper quelques-uns de ceux qui m’avaient dépassé. J’aperçois le photographe officiel. A défaut de faire un bon classement, autant postuler pour le prix de l’élégance ! Au sommet du col, je refais les niveaux. L’ascension boudeuse que j’ai accomplie m’a finalement bien requinqué. Lorsque je me lance dans la descente du Col de Peyressourde, je suis optimiste pour la suite du programme. On dit qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Oui, mais si tu vois que des corbeaux autour de toi, c’est pire ! A la bifurcation vers le Col de Balès, c’est 11 - 12 % d’entrée de jeu. Je connais cette route par cœur pour l’avoir emprunté à de multiples reprises, et en toutes saisons, l’hiver pour faire du ski de fond, et l’été pour quelques belles balades pédestres. Je sais qu’après St Paul d’Oueil, la pente s’atténue ; il me sera possible de mettre du braquet. Comme je me sens encore plein de force …/…. Paradoxalement, m’étant largement abreuvé, je suis surpris de ressentir un début de crampe à la cuisse gauche, juste au-dessus du genou gauche. Qu’à cela ne tienne, je compense avec la jambe droite. Paf : c’est maintenant au tour de la cuisse droite de manifester son courroux ! Qu’à cela ne tienne, j’use davantage des muscles des mollets. Eux, ça va. Par contre, j’ai la mauvaise idée de remuer les pieds pour les décontracter. Erreur fatale. Crampe sous la plante du pied droit. Disposant encore de pas mal de force, je descends 2 pignons pour accélérer en danseuse sur quelques dizaines de mètres à dessein de m’accorder ensuite un temps de roue libre, droit sur les pédales, dans le but d’étirer les mollets et surtout le dessous des pieds. Ceux qui ont déjà pratiqué la manœuvre comprendront. D’habitude, sur le plat en tout cas, ça marche. Cette fois, une crampe terrible à la cuisse gauche me cueille comme un fruit mûr. Je m’entends encore crier ! Je descends d’un coup d’un seul du vélo, et je me jette dans l’herbe sur le bas-côté. J’ignore combien de temps je reste là. Je sais qu’il faut tirer la cuisse. Je sais, je sais, mais …/… entre le fait de le savoir et s’exécuter …/…. Ça me rappelle un jour, ou marmot, m’étant égratigné en l’absence de mes parents, je m’étais résolu à nettoyer la plaie tout seul avec de l’alcool à 90°. Les sprays n’existaient pas. Du vrai alcool à 90, ça piquait un max et je savais. Plus facile à dire qu’à faire ! Aujourd’hui, c’est pareil. Après avoir étiré la crampe de la cuisse, c’est le dessous des pieds qui me crie sa rancœur. Et après avoir étiré un côté, c’est l’autre. Ça n’en finit plus. Un coursier qui passe à cet instant m’adresse des mots qui me réconfortent : « Les crampes, ça finit par passer. Bois ! » Et ça finit par marcher, enfin à boiter ! Dès que je remets une chaussure, ça recommence. « Patience et longueur de temps, valent mieux que force ni que rage » C’est Lafontaine qui a dit ça. Ayant pris soin de desserrer les lacets et la fermeture éclair de mes chaussures, je finis par remonter sur le vélo. Je gravis la pente, un stéthoscope imaginaire posé sur mes cuisses et mes pieds. Attentif au moindre signe, je sonde et j’ausculte mentalement mes muscles rebelles. Quand je pense qu’à cette vitesse, je rattrape quelques-uns de ceux qui m’avaient laissé sur le bord de la route ! Sur les dernières pentes du Port de Balès, l’un d’eux m’indique qu’il progresse à 9 km/h. C’est finalement pas si mal. Nous avons été prévenus. En raison des intempéries du mois de juin dont les médias se sont fait l’écho, certaines portions de route ont dû être refaites à la hâte. Il subsiste de nombreux gravillons sur la route. J’ai aimé la descente du Col de Peyressourde, sinueuse juste comme il faut pour ne pas trop freiner ; celle du Port de Balès, je déteste. Obligé d’appuyer alternativement sur les pédales du côté droit, puis du côté gauche, mes crampes me mettent sous surveillance permanente. Un vrai contrôle judiciaire. Un coursier me rattrape. Même s’il connaît la route, c’est un vrai bon descendeur. Las de chercher à deviner à l’avance les traîtrises du terrain, je me place dans son sillage pour pouvoir utilement anticiper. Un petit groupe de trois autres participants se joint à nous sur les derniers km qui précèdent l’arrivée. Comme Fangio a fait tout le boulot, il ne vient à personne l’idée de lui faire le sprint ; moi encore moins que les autres. 332ième sur 420 participants et 387 classés, le résultat final n’est pas terrible. Sans le stress qui m’a tétanisé au départ et le petit tour dans l’herbe, et surtout sans emprunter la petite route dans les premiers km alors que d’autres ont filé tout droit, sans les crampes, peut être que …/…. C’est vrai qu’en connaissant à l’avance les numéros gagnant du loto, tout le monde serait millionnaire. Place au réconfort. Changé, je m’attable. Ceux qui partagent ma table, se comptent leurs mésaventures, en espérant sans doute être demain en mesure de raconter une aventure plus flatteuse. Aucun de ceux auditionnés n’a 117 km au compteur. Ça va de 121 km à 123 km. Chercher l’erreur ! Confucius a dit un jour : « Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même ». Et ceux qui font des détours alors ? Et pour finir, des nouvelles de Jérôme et Serge : - Jérôme : d’un peu plus, nous finissions ensemble et j’aurai pu lui donner des nouvelles du bureau. Non, je n’aurais pas fait ça. Il termine quelques places devant moi, soit à la 310ième. - Serge : 68ième. Il est déçu. Il jure qu’on ne l’y reprendra plus. Il se demande comment il a pu faire pour gagner les épreuves qui figurent à son palmarès. Considérant qu’il a presque 50 ans, la performance est plus qu’honorable. La classe ne meurt jamais mais le temps qui passe finit par l’éroder un peu. Somme toute, rien que de très naturel.
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Ils vont pouvoir rendre les titres à L.A !
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Emile ARBES dans Discussions Route
Bonjour à tous, Entièrement d'accord. Les Festina et Amstrong appartiennent aux pratiques de leur époque. A défaut d'avoir analysé tous les flacons.../... Finalement un paradoxe équitable ou une fatalité farceuse. Dommage pour la morale et peut être pour tous ceux qui sont à l'eau gazeuse, mais qu'y faire ? Même les politiques se sont auto amnistié au temps du financement occulté des parties politiques ! -
Barousse bales 2013
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de James OCONNOR dans Les évènements route
Moi aussi, mais sur le 117 km. La Vuelta passe par le Balès vers le 8 ou le 9 septembre 2013 ; il est possible qu'il y ait un peu plus d'Espagnols soient en nombre. -
Que se passe t-il chez BMC ?
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Philippe GARCIA dans Discussions Route
Entièrement d'accord avec toi. Selon les confidence d'un ami qui sait de quoi il parle pour avoir côtoyé les meilleurs, il n'est pas possible (en principe) d'être au top au printemps surtout s'il fait froid comme cette année, puis en été (surtout s'il fait chaud) sans respecter une période de repos, puis de reprendre en douceur pour s'habituer à la chaleur. A cela s'ajoute le fait physiologiquement tous les être humains ont une plage de température qui leur permet un fonctionnement optimal, et que si l'on s'en écarte .../... Tout ceci explique en grande partie pourquoi la forme varie en permanence et d'une année sur l'autre../... Et c'est tant mieux, voire même "un peu" rassurant. -
Salut Florence, Merci pour elle. Si comme je l'espère elle devient médecin, il ne lui reste plus qu'à trouver le moyen de trouver le moyen de trouver un truc (naturel bien sûr !) pour permettre à son père de participer à l'Ariégoise à 70 ans ! Je plaisante bien entendu.
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Salut François, Dire que je m'inquiétais sur mon devenir parce que j'avais mangé des lasagnes et jusqu'à l'overdose ! Il semble que d'un avis unanime, le Col de Pradel est interminable. Les crampes, c'est vraiment frustrant, car ça t'empêche vraiment d'exploiter le potentiel. Jadis, je ne savais même pas ce que ça voulait dire. Sinon, il est très chouette ce CR. Et merci à toi et à Florence pour la bachelière.
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Salut Forence, J'ai un peu hésité car je relativise la performance ; mais comme tu avais relevé dans le CR, ne rien dire était pire. Et finalement, bien que je m'en défende, je suis un peu comme les autres : fier d'elle. BAC S avec Mention Très bien, avec 17,42 de moyenne. Passe sur les 17 en math et en sciences et vie et vie de la terre, mais 20 en philo ! Maintenant, c'est la FAC de médecine et ça va être une autre paire de manche !
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A J Marc et Joachim, La prochaine fois, vous pourrez vous parler. Par contre ce Belge, il avait mangé du lion ou il avait loupé le départ !
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Salut Christian, Merci à toi aussi, et pour la bachelière, je laisserais un post pour le fun.
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Merci pour ton compliment. Si ça peu inciter à la promotion de ce sport, et décider les hésitants et les hésitantes ! C'est tant mieux.
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Salut Vincent, Merci. Si y vas l'an prochain, nul doute que tu ne seras pas déçu.
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Salut François, Tu dis que tu as vécu peu ou prou la même chose. Mais en plus rapide quand même ! Moi aussi, j'adore les descentes ou il ne faut pas trop utiliser les freins. Cela dit, c'est vraiment une très belle épreuve. A la prochaine épreuve.
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Une ariégeoise pour de rire, mais pas pour du beurre ! L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Sur l’Ariégeoise cette maxime prend tout son sens. Jugez plutôt : en suivant la signalisation dédiée à la canalisation des concurrents vers le départ, sitôt franchi le portique d’enregistrement de ma puce, je suis stoppé net par un embouteillage de cyclistes. Ils n’ont pas écouté bison futé. Moi non plus. Pas d’itinéraire bis à l’horizon. Il y a tellement de candidat à proximité de ce qui devrait être la ligne de départ que j’interroge ceux qui m’entourent : - Ma question : Le départ, c’est où. - La réponse : C’est là. Oui, oui, c’est bien là ; il fallait arriver avant ! » - Moi : Oui, mais quand ? Manifestement, il fallait coucher sur la ligne de départ pour être bien placé. Fallait-il faire comme ceux qui vont chez « Harold’s » à Londres pour faire les soldes. Côté course pour moi, et pour la faire courte : - Départ au fond de la classe. - A bloc jusqu’à Foix avec la trouille au ventre d’aller au tapis. - Ascension du Pradel au tempo. Disons le mien. - Descente du Col de la Crouzette en serrant les fesses à cause d’un début de crampes probablement consécutives à ma crispation depuis le départ et au rythme endiablé. - Ascension du Col de Saraillé en « play back » - Descente du Col de Saraillé en mode découverte touristique des châteaux de la Loire - Ascension du Port de Lers dans la peau d’un « Ecossais très radin » qui à peur de manquer. - Et pour finir, descente vers l’arrivée en mode « virtuose de la trajectoire ». Résultat : 992ième sur 2.226 arrivants sur les 2.600 partants et brevet d’Or pour ma catégorie d’âge. Dans le détail, pour ceux qui veulent se marrer un peu, il faut lire la suite. Dingue l’imagination des organisateurs pour dégoter des petites routes qui ne font que descendre et monter, sans la moindre ligne droite. Sur les ariégeois, les mauvaises langues disent que ce sont des Belges qui n’ont pas trouvé l’Espagne. A moins que ce ne soit l’inverse. Seuls quelques-uns susceptibles de me lire comprendront l’allusion. Pour les autres, je ne peux pas en dire plus. Je n’avais jamais participé à l’Ariégeoise. C’est chose faîte. Arrivé la veille pour le retrait des dossards et des plaques de cadre, je suis frappé par le professionnalisme et l’ampleur de cette manifestation qui engendre la fermeture de certains axes routiers comme pour le Tour de France. Le speaker a annoncé qu’il y avait plus de vingt nationalités différentes au départ. Au-delà des européens, les continents australiens, africain et américains sont représentés. Direction Ax les Thermes pour le dîner. Surprise : Les Ariégeois ont manifestement une dent contre les Italiens. Pas de pâtes au menu ou à la carte des restaurants ; même dans les pizzerias ! Ça commence bien ! Effacer les difficultés qui m’attendent sans ce précieux carburant, c’est un incontestable pied de nez à la diététique traditionnelle. Trouver un compromis acceptable entre la « cuisine nouvelle » trop légère, et la cuisine « grasse » totalement indigeste, tel est le défi de la soirée. Finalement, quitte à quelques errements culinaire autant se faire plaisir : salade de chèvre chaud + lasagnes + pizza + fromage blanc avec un coulis de fruit rouge, et même le reliquat du muffin de ma fille à l’appétit d’un oiseau famélique. Pour ceux qui penseraient que je déconne, je trouve qu’ils exagèrent. De coutume, je finis mes repas au resto avec une glace. Ma préférence, c’est menthe avec des pépites de chocolat, et mieux encore avec du chocolat fondu. En sortant, j’ai les dents du fond qui baignent. Au matin du samedi 29/06/2013, repus de la veille, il faut que je me force à avaler quelque chose. Tandis que je charge le vélo dans la voiture pour me rendre au départ, je croise un jeune homme d’une vingtaine d’année : c’est le champion de l’Ariège qui s’affaire pour les mêmes raisons que moi avec un de ses copains. Dire que je pourrai largement être son père ! Pas son grand père, mais pas loin. Dès les premiers coups de pédale, je sens tout de suite que les lasagnes et la pizza de la veille, ce n’est pas une potion magique. Poussif pour poussif, j’abrège l’échauffement avant de l’avoir vraiment commencé. La suite immédiate, vous la connaissez : embouteillage. Le départ est annoncé au loin. J’ai largement le temps de ôter le coupe vent, de le plier soigneusement, et de la ranger dans ma poche arrière. Paradoxalement, la sortie de Tarascon est lente. Par contre, elle est périlleuse ; je viens de ressentir un coup de guidon sur mes fesses. J’avoue qu’il me tarde que ça se calme. C’est un vœu pieu du type : « Heureux les pauvres car le royaume des cieux leur appartient ». Pour ma part, il m’appartient surtout de ne pas goûter au bitume. J’ai trop peur des conséquences d’une chute. J’ai horreur des hôpitaux, surtout si je suis le patient. Hypocondriaque, je ne supporte la compagnie des médecins qu’une fois par an, avant de partir en vacances pour faire le point sur les vaccinations et mettre à jour la trousse à pharmacie du voyageur. Très attentif, je ne souffre pas du rythme endiablé du petit groupe de fou furieux dont j’ai pris les roues, qui remonte à plus de 50 km/h plusieurs grappes d’attardés. A l’entrée de Foix, juste avant de tourner à gauche, mon vélo glisse de la roue arrière pour éviter la chute. Combien de temps avons-nous mis de temps pour atteindre Foix ? A mon avis, peu ou prou celui usité en voiture lorsqu’il n’y avait pas la double voie qui relie désormais les deux villes ariégeoise de Tarascon et Foix. Les premiers faux plats à la sortie de Foix me rappellent que je ne suis pas sur une moto, mais sur un vélo. Entre ceux que je rattrape et ceux qui me doublent, le bilan est globalement positif. Les premières pentes sérieuses aux alentours de 8 – 10 % du Col de Pradel via les Col des Marous et de Péguère, m’incitent à la modération. Je pourrais sans doute monter un peu plus vite, mais après bonjour des dégâts. Cette ascension qui développe presque 20 kilomètres nous conduit presque à 1.500 mètres d’altitude ; interminable. Je me souviens l’avoir emprunté lorsque j’avais 20 ans. Au lieu de m’étendre sur la comparaison, je m’attarde un peu plus en ces lieux que je ne le fis à l’âge d’or. Qu’y puis-je, si ce n’est l’accepter avec philosophie. La brume qui enrubanne les sommets fait soudain place à un splendide panorama ensoleillé sur les montagnes enneigées. Par ricochet, la température monte de quelques degrés. Au faite du Col de la Crouzette situé en contre bas du Col de Pradel, c’est la descente. Habituellement, c’est un exercice que j’apprécie. Mais celle là, je ne l’aime pas du tout. La pente raide (de l’ordre de 10 à 12 %), emprunte une petite route sinueuse, étroite et bosselée, entrecoupée de passages d’ombre et de lumière, auxquels s’ajoutent des ruissellements. Impossible de lâcher les mains du guidon pour se restaurer ou se désaltérer tranquillement. Bref, ce n’est pas le bon plan pour se décontracter. Sans doute un peu crispé, en appui permanent sur mes jambes, les crampes m’assaillent alors que je m’essaie à quelques étirements : cuisse gauche, mollet droit et surtout voûte plantaire gauche. Il y a 15 jours, j’ai remplacé mes anciennes chaussures par un modèle plus large, car les crampes sous le pied gauche devenaient un peu trop récurrentes à mon goût, même à l’occasion d’efforts très modérés. Avec les nouvelles c’est nettement mieux, car à ce rythme-là avec les anciennes, je bâchais ¼ d’heure après le départ. Sur le bas de la descente, je m’abreuve abondamment et je défais la fermeture éclair de ma chaussure pour libérer le laçage. Si j’appui, les crampes reviennent. Celle à la cuisse s’est dissipée, mais celle sous le pied gauche n’attend que ça. Dès les premiers lacets du col de Saraillé, j’ai le choix entre m’arrêter pour tenter des étirements ou poursuivre avec un braquet d’asthmatique. J’opte pour la 2ième option. Conséquence immédiate, je ne compte pas tous ceux qui me redoublent dans ce col. Disons pour résumé que plus je pédale moins vite, et moins j’avance plus vite ! La descente du Col de Saraillé, tout aussi étroite que la précédente est cependant beaucoup moins raide. Caen-caha je parviens au contrôle de ravitaillement de Massat. Les premières pentes du Port de Lers me laissent perplexe sur ce qui m’attend. Je ne suis pas au bout de mes peines. Je crois me souvenir que c’est Jean Ferrat qui chantait : - Mais, que la montagne est belle ! Comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol d’hirondelle que l’autonome vient d’arriver …/… Pour l’automne, pas de problème, ça fait longtemps que je le devine. Mais pour l’hirondelle, comme je n suis ornithologue …/…. En attendant, je ne sais pas si la montagne est belle, mais aujourd’hui elle est un peu dure avec moi ; presque ingrate. dans ces moments il est difficile de faire totalement abstraction d’une certaine souffrance attachée à ce type d’effort. Sur des parcours vallonnés, ce n’est pas pareil. Je peux accomplir 100 bornes à fond les ballons à plus de 30 km/h de moyenne et vaquer ensuite à mes occupations presque comme si rien n’était. Mais là, c’est autre chose. Confronté à cette réalité, toute la question est de savoir à quel niveau chacun de nous fixe son niveau acceptable de fatigue et de souffrance. Manifestement, à voir certains haleter, ils placent le curseur assez haut. A 53 ans passé, ayant largement dépassé le temps des illusions et de l’orgueil mal placé, bien conscient que les efforts excessifs sont contre indiqués, et au final très soucieux de préserver mon capital santé, je me garde d’un excès de prodigalité. Bien que mon alerte musculaire de l’heure précédente se soit dissipée, je ne tiens pas à précipiter une récidive. Et puis, comme chacun sait : - Qui va piano va sano et qui va sano, va lontano ! Oui, mais pas trop piano quand même. Le chronomètre de mon compteur est là pour me réconforter. Ma fille m’a fixé un objectif : arriver en moins de 5 h 30. La tranche des 50 – 60 ans doit en effet effacer l’épreuve pour décrocher le brevet d’argent. Mais, si je me souviens bien, si j’y parviens en moins de 5 heures, c’est l’Or. Elle vient de passer son bac S ; elle espère avoir la mention très bien. Mention Bien : elle serait déçue. Résultat le 05/07/2013. Je croise les doigts pour elle. Et pour moi, je serre les dents et je fais marcher ma tête. Au programme ce matin, c’est math. Sachant que je suis à moins de 10 kilomètre du sommet du Port de Lers, et qu’il me reste à peut près 1 heure 35 pour arriver en moins de 5 heures, à quelle vitesse faut-il que je monte et que je descende. Je réfléchis. En attendant que je trouve la solution à ce problème à 2 inconnues, il faut, il faut …/… - Que j’avance, pardi ! Au bout d’un moment, je crois que j’ai trouvé. Si je ne m’endors pas, c’est dans la poche. Petit à petit, sans véritablement forcer ma nature, je me surprends quand même à hausser le ton et rattraper le petit groupe qui me précède. Si je ne suis pas fringuant, je ne suis pas le seul. Je reste avec eux, c’est plus cool. Par chance, l’organisateur a eu la bonne idée de prévoir du ravitaillement liquide aux moyens de gobelets tendus par de bienveillantes hôtesses, à jeter dans un filet sur le bas côté un peu plus loin. Fabuleuse organisation. J’ai largement le temps d’admirer le paysage. La deuxième partie de cette ascension est plus dégagée. Les regards jetés vers le sommet et tous les cyclistes qui progressent comme moi dans la difficulté me laissent à penser que la partie est quand même loin d’être achevée. Les regards jetés vers les lacets en contre bas de tous ceux qui s’échinent derrière moi, me rassurent. Dans les 4 derniers kilomètres j’entends distinctement le ballet des voitures suiveuses qui précèdent le futur vainqueur de l’épreuve du parcours le plus long qui développe plus de 150 km partis 30 minutes avant les concurrents de la Moutagnole. Je regarde passer le futur vainqueur. Juste avant de basculer au sommet, son poursuivant me rattrape. Comme je me suis un peu relâché dans les deux derniers km, je suis relativement frais ? Je prends beaucoup de plaisir à suivre ses trajectoires dans la descente. La pente est suffisamment raide pour nous dispenser de pédaler et sinueuse à souhait pour nous permettre de jongler entre les virages sans trop user des freins. Grisé par la vitesse, je double la moto suiveuse qui vient de se faire larguer par celui qu’elle était censée accompagner vers la 2ième place. Par la même occasion, je rattrape une vingtaine de ceux qui sont maladroits, apeurés, manifestement plus très lucide, ou un peu tout ça à la fois. Très concentré, j’arrive au fait de cette descente. Virage, à droite, et légère montée sur un peu plus d’un kilomètre pour rejoindre la ligne d’arrivée. Dans le feu de l’action, je me prends à rester dans la roue de l’acrobate, mais à proximité de la ligne, ma crampe sous le pied gauche se rappelle à mon souvenir. On m'appelle. Elle m’a reconnu. Contrat remplit. A toi de jouer maintenant. Au 5 juillet 2013. Je suis content d’en avoir fini. Mais quelques palabres échangées et je perds un peu de temps avant de faire enregistrer ma puce électronique pour faire valider mon temps. Peu importe, tant qu’elle est contente d’avoir vu son vieux père qui ressemble encore à quelque chose.
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L'Albigeoise 2013
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de François BABEN dans Les évènements route
Bonjour, J'ai participé à l'Albigeoise l'année dernière. Aucune difficulté à s'inscrire sur place. Organisation très correcte, à l'exception de la voiture ouvreuse qui était tombée en panne au départ. Seul autre bémol : la pluie et le froid. Et pourtant nous étions assez nombreux au départ. Cette année je n'y serais pas. Bonne épreuve. -
Plus que pertinent sans doute ! On verra la suite. A +
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Et vous votre 1ère victoire c'était comment ?
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Emile ARBES dans Discussions Route
Bonjour à tous, J'ai commencé à courir en 1976 à la FSGT en cadet 1. j'ai eu quelques haut, quand je ne m'y attendais pas, et plus souvent des bas quand je m'attendais à des hauts. Paradoxalement en junior 2, alors qu'objectivement je n'avais pas le niveau même si j'avais toujours l'air facile, les dirigeants du club de l'époque, ont faillit m'embarquer au Tour de l'ariège, avec les Polonis et autres nations ds pays de l'Est; Une vrai galère dans laquelle je n'aurai probablement pas plus loin qu'une étape. Je n'y suis pas allé. Ouf. Quelques années plus tard le contecte a changé. J’ai 23 ou 24 ans. J'ai déçu les espoirs des autres, mais pas les miens. je n'en avais aucun. J'ai trop compris ce qui me séparait des meilleurs, tant physiquement, que mentalement. J’ai achevé mes études supérieures. Je m’en souviens d’autant mieux que ce fut la seulen course que j'ai gagné. Pourtant, c’était mal barré. Nous sommes à la fin du printemps 1983 ou 84. L’épreuve se nomme « la Ronde de St Orens dans la banlieue toulousaine. Depuis le début de l’année, je n’ai pas vraiment le bon coup de pédale. Le vélo est un hobby qui me permet de calmer le trop plein d’énergie qui m’habite. Le circuit de 5 ou 6 km, comporte une descente d’environ 800 mètres, une portion plate de 3 km, une bosse d’environ 800 m qui va s’accentuant, puis une portion plate avant la ligne d’arrivée. Je ne suis pas très confiant sur mes chances au départ. J’ai déjà la tête aux vacances avec ma copine avec laquelle nous devons partir en Espagne cet été. Je crains la chute, car je ne veux pas tout gâcher. Très vite, je me retrouve dans les dernières positions du peloton. Dans la bosse, ça monte vite, et même presque trop vite pour moi, puisque c’est tout juste si je ne me fais pas larguer dans le 1ier quart de l’épreuve. Mal placé, je ne vois rien des échappées qui partent et sont reprises au fil des tours. Dès la mi course, ça va mieux. Je suis décontracté. je n'ai plus peur de chuter. Je me suis rendu compte qu’après la bosse, aucun des coureurs ne semble en mesure de relancer très fort, d’autant que la descente toute droite qui suit la ligne d’arrivée favorise les regroupements. J’opte pour la solution que j’ai très souvent employé par le passé qui consiste à aborder l’ascension bien placé, à monter le plus souple possible, à me laisser glisser légèrement dans la bosse, puis à me replacer après le sommet et dans la descente. Dans le dernier tiers de l’épreuve, le peloton s’étant amaigri des 2/3, 5 ou 6 coureurs vont au tapis. Ouf, je n’en suis pas. En compagnie de 2 ou 3 autres, cette fois je suis obligé de prendre beaucoup de vent. Nous rentrons sur les hommes de têtes. Une échappée de 2 ou 3 coureurs est partie dans l’intervalle. Vent de côté, quelques uns déployés en éventail mettent les autres dans l’herbe et la caillasse. C’est un peu sauve qui peu. Il faut être lucide. Si ça dure trop longtemps, je saute moi aussi. Nous parvenons une trentaine au bas de la bosse à 3,5 tours de la fin. Curieusement, je me sens tellement facile qu’une confiance inébranlable m’envahie subitement. Il semble que cela se voit. Depuis plusieurs tours je reconnais des spectateurs que je ne connais pas et qui me montrent du doigt. Je suis sûr que personne ne pourra me lâcher dans la bosse. Dernier passage sur la ligne : l’un des protagonistes tente le tout pour le tout. Combien sommes-nous en chasse ? Je n’en sais rien. Pour la dernière ascension et pour la 1ière fois, je reste sur le grand plateau. Ça saute de tout les côtés. Sans démarrer, je monte au maximum. Je me retourne au sommet de la côte. Deux concurrents me suivent à 50 ou 100 mètres. Je m’arrache. Avec l’effort que je viens de fournir, je n’ai aucune chance au sprint. Il reste environ 1 km. J’ai mal aux jambes. Heureusement que je n'ai pas de montre cardiaque. Vais-je tenir ? Je ne cesse de me retourner. Toujours le même écart. Je passe la ligne un peu surpris de ne pas avoir été repris. J’ai gagné presque sans y croire. 10 ans plus tard, je vais à la préfecture pour faire faire une carte grise. Deux employées me reconnaissent et m’interpellent sur ma participation à cette épreuve 10 ans avant. Dire que j’ai peut laissé passé 2 autres chances …/… -
Bonjour, UN exemple des effets du viellissement, sur un sortie de 100 km avec le Col de Peyressourde en fin de parcours, par comparaison entre l'âge de 20 ans et 52 ans : 42 x 21 à environ 15 km/h en discutant 🆒, et 34 x 25 à 10 km/h, en s'appliquant à ne pas souffrir 😛. Disons que la courbe du vieiliisement n'est pas linéaire : la jeunesse pardonne tout ou presque (nuits courtes, entrainement irrégulier, hygiène alimentaire .../..., et le cap de cinquante an n'est pas aussi tranché. Les années accumulées te contraignent à être plus sérieux, sauf à recevoir la facture. Le moteur reste acceptable, mais les petites tracasseries de santé, sans présenter pour autant aucun caractère de gravité, sont de plus en plus fréquentes. Mais, tant que le plaisir est au RDV .../... Sportez vous bien.
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F. Grappe sur l'équipe Sky
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Richard MEILHAN dans Discussions Route
Bonjour à tous. A Bernard Moreau « Tes chiffres ne collent pas. Pour produire 250 watts je dois consommer 51 ml/mn.kg. Puisque tu es également cycliste tu dois consommer à peu près pareil et un peu moins si tu c'est ton max et donc qu'une partie de ces watts sont produit anaérobiquement. Avec un VO2 max de 66 ml pour 60 kg ta puissance max devrait se situer autour de 330 watts ». Les chiffres sont ceux dont j’ai le souvenir lorsque j’avais passé ma 1ière épreuve d’effort en 1980 à 20 ans. Je n’ai pas retrouvé le document papier lui-même. Je suis sûr des 66 litres de VO 2 max, et d’avoir été arrêté avant de franchir les pulsations théoriques maximum (200). Aujourd’hui, 32 ans après, lors de mon dernier test, il est curieux de constater que je développerais la même puissance maximum qu’à 20 ans, avec toutefois des pulsations qui sont au-delà du seuil théorique. Sur le vélo, et surtout lors des ascensions de cols, je ne monte plus à la même vitesse. « …/… MAIS tu ne dis pas si ton tx d'Hct correspond à une période d'activité sportive intense ou non. Ds mon cas personnel, sur les 30 dernières années, mon tx le plus haut, en hiver après une longue période très peu active …/…, » Même constations pour moi, mais avec environ un point d’écart seulement. A Bernard LUC En quelles occasions tes copains ont pu courir avec les pros ? y avait il encore quelques courses open, les années 80 ? pour les criteriums des amateurs regionaux etaient pris pour grossir l'effectif es pros, mais je ne pense pas que tu veuilles parler de cri cri. tes copains etaient de bons, voire excellents 1 ere categories ?? Réponse : Sélectionnés en équipe de France pour participer par exemple au Trophée des grimpeurs, à la Ronde de l’Izard, au Tour de Poitou Charente. Mais les pros de l’époque ne se laissaient pas faire non plus dans les plus célèbres critériums comme Puy Lévêque ou d’autres A Steven Je confirme, j'ai eu il y a quelque temps un hematocrite à 53% (mesuré à l'occasion d'une prise de sang recherchant des marqueurs de virus). Et je ne prends pas d'EPO même à l'ainsu de mon plein gré. Pour autant, je n'étais pas meilleur (au contraire, j'étais fatigué d'où la prise de sang). Même impression de fatigue de retour de vacances en altitude avec un taux élevé. Par contre, je me souviens avoir été capable de courir dans l’eau au bord de l’océan, ce que j’étais incapable de faire plus de 15-20 mn en temps normal. Mais comme je n’étais pas entraîné en vélo, j’étais super bien pendant 1 h 30, voire 2 h, puis je m’éteignais comme une bougie. Sportivement. -
F. Grappe sur l'équipe Sky
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Richard MEILHAN dans Discussions Route
Bonjour à tous, Je confirme ce que certains ont indiqué, à savoir qu'un individu peut présenter naturellement un taux d’hypocrite supérieur à 50 % sans rien absorber d'illicite et en vivant au niveau de la mer, et sans avoir des capacités hors du commun. Dans mon cas : VO 2 max de 66 l/kg, puissance max 250 watts pour 60 kg (mieux que la moyenne, mais à peine suffisant pour ne gagner qu'une seule petite course dans ma vie à 24 ans) ; jusqu'à 40-43 ans, j'avais un taux de 49 à 50,5, tandis que 10 ans plus tard (en tout cas c'est ainsi que je me l'explique) je suis redescendu entre 47-49. Mes séjour à l'étranger (y compris en Bolivie à partir de La Paz, pour 3 semaine entre 4.000 et 5.200 mètres), exclusivement pour les congés, sans activité physique autres que celles de prendre du bon temps, m'ont conduit à un taux d’hématocrite de 53 environ 3 semaine après mon retour). Je me souviens même que mon taux naturel élevé ne m'a pas épargné les maux de tête et les nausées à l'arrivée, à l'inverse de ma compagne qui se portait comme un charme et qui n'a que 42-43. J'en déduit qu'il faut se garder de tirer de conclusions hâtives sur tel ou tels. Sans être angélique, aucune condamnation non plus. Je peux juste vous faire part des commentaires de trois amis qui ont couru de temps en temps avec les pros à la grande époque des colombiens (pour les avoir côtoyé de près je suis convaincu que 2 d'entre aux ont toujours été totalement clean, et que s'ils s'étaient laissé tenté .../..., ils auraient "fait carrière"). Ils sont unanimes à déclarer que : - Un clm d'une heure inclus dans une course par étape de plus d'une semaine, sans conditions météo particulières, couru à plus de 43 - 44 de moyenne, c'est que "la nature a été aidée". - Les colombiens montaient à des vitesses qui dépassent l'entendement, et que pour eux, ce ne pouvait pas être naturel. Mais peut être leur jugement était il faussé par le fait qu'il ne pouvait pas les battre. Sportivement. , qui ; aucune cances dans certains pays, sans L, 'e, 'avec le vieillissement de qui l'âge 'ai eu vais Pendant é avoir un taux d'e -
Vuelta ... toujours plus fort
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de David ROSSI1639476449 dans Discussions Route
Bonjour, C'est en Inde Himlayenne. A noter qu'il existe des cols encore plus élevés en Himalaya, mais non goudronnés. On en trouve effectivement ailleurs aussi, notamment, celui dont j'ai oublé le nom à côté du volvan "el tatio", à la fontière entre le Bolivie et le Chili pour rejoindre San Pedro de Atacama situé presque en plaine (entre 2.000 et 2.4000 mètres de mémoire). L'adaptation à l'altitude est partiellement décorrélé des capacités physiques et de l'entrainement. C'est un autre problème, et ce n'est pas l'objet de ce post sur les cols extrèmes. Sportivement -
Vuelta ... toujours plus fort
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de David ROSSI1639476449 dans Discussions Route
Bonjour à tous, Ce n'est pas le seul à se lancer ce genre de défi. mais là bas, le plus dur n'est pas de pédaler que de s'adapter à tout le reste. je ne suis pas sûr que le vélo soit le meilleurs moyen de transport pour visiter le coin. Mais, ce n'est pas le sujet du POST. -
Vuelta ... toujours plus fort
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de David ROSSI1639476449 dans Discussions Route
Bonjour Marcel, Je réponds à ta question : le plus haut col goudronné du monde semble se situer à proximité de la ville de Leh (j'y étais) et culmine à 5.602 mètres. C'est la Khardung La. Il est possible de le grimper à vélo, la pente est longue mais pas très pentue (de 5 à 6 %, mais .../... Bon courage. -
Et vous votre première course c était comment ?
Patrick RICARD a répondu à un sujet dans Discussions Route
Bonjour à tous, Comme si c'était hier. 1976, Castelgionest à côté de Toulouse, En FSGT, j200 coursiers au départ. J'ai 16 ans. je suis Juniors 2ième année, mais aucune expérience, jambes poilues, pas de cales sous les chaussures, inexpérimenté pour coler les roues, et maladroit sur uin vélo dans les virages ../.... Départ ultra rapide. Après la 1ière boucle de 40 km, il ne reste tout au plus 80 unités. Complètement débile, je pars dans une échappée avec 3 autres coursiers. Rattrapés 5 - 6 km plus loin, la côte d'estrétefonds fait exploser ce qu'il reste du peloton, et moi avec. Dans les roues d'un petit groupe de 6 ou 7, je rentre sur le groupe de tête. Pas plus de 35 ou 40 coureurs. Tout surpris d'être encore là, totalement euphorique, je me replace devant. J'ai récupéré. Arrivée 8 km. dernière côte pas très raide, mais un peu longue avant de basculer vers l'arrivée. J'ai t t t mal aux jambes. Je m'accroche comme un malade. je suis tellement cuit que je me trompe de route et je passe la ligne après tous ceux qui m'accompagnait. Ce jour là j'ai su que sur le vélo, on trouve toujours plus fort que soi. Certains que j'ai cotoyé dans les pelotons sont passés chez les professionnels, ou ont participé à des courses ouvertes aux amateurs. Mais, eux ils avaient la classe. pas moi. -
Lance - Dopage et santé
Patrick RICARD a répondu à un(e) sujet de Patrick RICARD dans Discussions Route
Christian, C'est vrai que l'histoire se terminera pour tous de la même manière. Pour les cadors et les autres. Pour les 1iers nommés notamment, la vie peut être très chouette après la carrière sportive, la santé étant une condition nécessaire, même si elle n'est pas suffisante. Y a t il des statistiques probantes à ce niveau ? Même s'il est vrai que chacun est libre, combien sont ceux qui voudraient la réécrire différemment s'ils le pouvaient ? -
LA est tombé. Il a ou aurait triché, c'est mal. Cette réponse est puérile ou tout du moins incomplète. Au-delà il me semble que la vraie question est ailleurs. Et, lui, il a du se la poser. Il a peut être la réponse. Le dopage affecte t il la santé ? Et si oui, à quel quantum. Mon sentiment (mais je peux me tromper) : il en va du vélo comme de tous les milieux ou l’égo est présent (les affaires, la bourse, la drague …/…), et ce sans nier l’envie légitime d’être plus fort que son voisin. Sinon, Darwin n’aurait plus qu’à se retourner dans sa tombe ! Pour le vélo, à chaque époque correspond son « protocole » de dopage, avec les nuances suivantes : Le riche a accès aux meilleurs spécialistes, et celui qui l’est moins à celui qui vient juste d’être dépassé (un peu comme les modes). A qualités physiques égales, il y aura toujours ceux qui ont une propension aux risques à dessein de gagner, et d’autres qui sont mus au contraire par une certaine aversion dudit risque (désireux d’arbitrer de bien vivre la vie d’après, le plus longtemps possible). Finalement, le plus important n’est t il pas de savoir si ils ont porté préjudice à leur santé ou pas à cause des pratiques dopantes, et si oui d’en apprécier les conséquences. Résultat des courses au fil de l'eau pour la face visible de l'iceberg (date du décès). Mention bien à Fiorenzo Magni : mort à 91 ans. Mais au delà de cette question : Vous ? Moi ? Rouler à bloc 2 à 3 fois/an, ou à chaque fois, même sans dope, vous croyez que c’est bon pour la santé ? Jusqu’à quel âge ?