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Michel CREPEL

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Tout ce qui a été posté par Michel CREPEL

  1. A propos, merci à Bertrand et "Pierrot" ! 😉
  2. Joaquim Rodriguez, bien évidemment ! Quand je parle de Cerdan je parle de Marcel père, par exemple, pas de son "clône" de fils ! De même quand je parle de Hinault, c'est de Bernard et de Hollande ........... du fromage ! 😉😃
  3. 1 J Rodriguez 2 M Scarponi 3 D Cunego 4 F Schleck 5 P Tiralongo
  4. 1 D Cunego 2 J Rodriguez 3 M Scarponi 4 F Schleck 5 R Hesjedal
  5. 1 G Visconti 2 E Gasparotto 3 T Hushovd 4 A Ballan 5 M Goss
  6. 1 BMC 2 Orica-Green-Edge 3 Garmin 4 Sky 5 Radioskack Pas simple 32 bornes avec des formations pour la plupart hétéroclites ! Salut à tous vous allez bien ? Bernard Lecoanet va bien, lui !😉 "Jojo" aussi mais lui ça se voit !😃
  7. Tour 92 : Sestrières, El Diablo 40 ans après le Campionissimo ! Au sein de l’existence, il est des matins où l’atmosphère est chargée d’électricité, de prémonitions, d’émotions palpables. La vie, disais-je, mais le sport, en général, le cyclisme et le Tour de France, en particulier, regorgent de situations telles que l’on pressent in extenso et inconsciemment ce qu’il va advenir dans un futur proche. Le théâtre des évènements y contribuent pour l’essentiel, bien évidemment, mais les femmes ou hommes, impliqués et donc protagonistes de l’instant, génèrent cet enthousiasme exacerbé, perpétuellement en éveil, qui nous étreint. Celui-ci, prêt à sourdre, à jaillir puis à nous imprégner totalement n’est nullement pléthorique ce qui lui confère une place privilégiée dans nos mémoires passablement encombrées de futilités voir de pseudos souvenirs inoubliables quoiqu’anodins hérités de nos vacations, tribulations voir fantasmes divers. Sans remonter au temps béni du "Vieux Gaulois" lors de ses errements en Bigorre un été de 1913, veille de la "Grande Guerre", voir au dévouement sacerdotal du "Roi René" à l'égard de "Tonin le Taciturne" en Pays Gascon en 1934, période post "Années Folles" et accessoirement antichambre du second conflit mondial, les occasions, les moments de s'émouvoir, de vivre un moment exceptionnel, d'assister à une journée extraordinaire et inoubliable sont devenus rare dans un cyclisme moderne stéréotypé et formaté où la "technocratie )financière" a muselé, aseptisé puis étouffé en son sein l'envie, l'audace et le panache, l'essence même de ce sport unique en son genre. Souvenez vous, le "Campionissimo" volant vers Sestrières lors d'un Giro 1949, le "Cannibale" annihilant l'adversité aux "Trois Cimes" de Lavaredo sur le Tour d'Italie 1968 ou encore l'"Espagnol de Mont de Marsan" plongeant ses banderilles acérées dans les entrailles béantes et endolories du "Cannibale" à l'agonie du côté d'Orcières Merlette lors d'un Tour de France 1971 d'anthologie. Tous ces faits d'armes uniques, ces joutes dantesques, ces duels homériques, ces situations rocambolesques, tantôt burlesques, tantôt ubuesques encore très présents dans toutes les mémoires individuelles mais également collectives sont devenus aujourd'hui une denrée d'une rareté affligeante et désespérante encore jamais atteinte dans une discipline non avare d excès athlétiques tel le cyclisme. Ce 18 juillet 1992 s’avère être un de ces jours majeurs car magiques. Au départ de l’étape, Saint-Gervais- Sestrières, de cette Grande Boucle 1992 tous les suiveurs crièrent « au fou ». Effectivement, dès les premiers kilomètres l’Italien Claudio Chiappucci de la formation Carrera qui pédalait comme on assène des uppercuts dans le "Noble Art", toujours prêt à délivrer des coups, jamais d'humeur à abdiquer, venait de sonner l'hallali d'un peloton pour le moins apathique en déposant une mine irradiante et sismique en guise de démarrage. La stratégie en berne mais l'hystérie toujours en éveil et prompte à imploser, le Lombard ne réalisait que rarement l'ampleur de la tâche qui lui incombait lors de ses "crises" de démence suicidaire. Son récurrent leitmotiv "Tout faire péter et basta" s'avérait à ses yeux être la seule stratégie bonifiante dans le cyclisme. Maintenant, il serait bon de se montrer honnête et d'avouer que ce comportement pour le moins hétéroclite ne lui avait pas trop mal réussi dans un passé récent. Toutefois, la question que toute la caravane se posait était pertinente à souhait "Mais jusqu’où espérait aller Claudio Chiappucci ?". Son délire de grands espaces avait de quoi interpeler, en effet. Septième du général à un peu moins de cinq minutes de Pascal Lino, alors leader de l'épreuve depuis son escapade collégiale le troisième jour en compagnie de Jérôme Simon, Massimo Ghirotto, Rob Harmeling, le vainqueur de l'étape et consort, l‘Italien était en droit de fantasmer à satiété. La démarche de notre "kamikaze" était visiblement vouée à l'échec d’autant que cette terrible étape de montagne offrait au menu, tenez-vous bien, l’ascension du truculent col des Saisies, puis l'escalade du non moins fringant Cornet de Roseland puis les rescapés ou survivants, au choix, graviront dans la foulée le céleste Iseran, accessoirement sommet du Tour 92, châtieront sans se désunir l'appétissant Mont Cenis, avant de s'"envoyer en l'air" en se goinfrant la grimpette finale vers Sestrières. Une étape pour gastéropode en goguette, somme toute, alléchante quoique indigeste de plus de deux cent cinquante bornes. "El Diablo", surnom dont il avait été affublé par un "périodista" Colombien lors d'une Clasico RCN est un bel hommage à son fougueux tempérament surtout venant du compatriote d'un certain "Lucho" Herrera, escaladeur hors norme, s'il en est. Révélé sur le tard, c'est lors de la saison 1990 que le natif d'Uboldo prit conscience de ses aptitudes en haute montagne. Douzième d'un Giro escarpé, il s'offrit le maillot vert de meilleur "mouflon". Dans la spirale de cette nouvelle notoriété, il grimpa sur la seconde marche du podium de la "kermesse de juillet" suite à une échappée fleuve le premier jour de course. Dauphin de Greg Lemond sur les "Champs", le Transalpin parvint, au delà de ses propres espérances, à titiller la suprématie du "Yankee" jusqu'à la veille du terme de l'épreuve. Troisième, l'année suivante, derrière l'Espagnol Miguel Indurain et son compatriote Gianni Bugno, Chiappucci n'avait pas perdu espoir de mater le "Grand" dans ce qui ressemblait à s'y méprendre à sa chasse gardée. Si "El Diablo" pouvait damer le pion à "L'Homme de Villava" lorsque la route s'élevait, en revanche, il apparaissait par trop limité dans l'exercice solitaire à une période où les organisateurs privilégiaient les "chronos" aux arrivées en altitude. Pourtant, personne ne pourra dire qu'il n'aura pas tout tenté pour arriver à ses fins afin de réaliser ses desseins. Ceint du maillot à pois rouges de meilleur grimpeur, le lauréat de la "Primavera 91 " voulait atomiser les esprits dans une étape riche en épopées et en échappées au long cours et au terme de laquelle son compatriote le "Campionissimo" Fausto Coppi avait écrit, lors d'un Giro (1949) et d'un Tour (1952) deux des plus belles pages du cyclisme Italien et mondial. Idéalement placé au général donc, il avait pour ambition d'asseoir un peu plus sa domination au sommet de la hiérarchie des escaladeurs de légende. Lorsqu'il lança les hostilités dans Les Saisies, seuls l'Espagnol Pello Ruiz Cabestany, l'"Aigle de Vizille" Thierry Claveyrolat et son compatriote et équipier Fabio Roscioli parvinrent à accrocher sa roue arrière. Assurant un tempo soutenu en tête du petit groupe, El Diablo rongeait son frein. Dans les premiers lacets du Cornet de Roseland, réalisant qu'aucun de ses compagnons de galère ne lui serait d'une grande aide, Chiappucci préféra les abandonner à leur triste sort. Dans son style caractéristique de pur grimpeur, debout arc bouté sur les pédales, sa monture passablement chahutée par l'effort déployé, Claudio s'envola et disparu bientôt, à la vue de ses camarades de fuite, au détour d'un virage. Dès lors, il ne cessa d'accroître son avance sur ses poursuivants. Même la chaleur caniculaire qui régnait cet après midi là, n'exerçait à priori aucun sentiment de doute dans l'esprit belliqueux d'El Diablo. Derrière, c'était l'hallali. Du peloton, il ne demeurait que des grappes sporadiques de coureurs disséminés à tous les niveau de la course. Certains coureurs à l'agonie arpentaient les rampes des cols tels des pantins désarticulés. Nombre d'entres eux, victimes de l'étouffante chaleur et de l'âpreté de la tâche à accomplir se laissaient glisser dans des gruppettos de fortune improvisés. Ses adversaires, Chiappucci les avait puni, châtié et de quelle manière. Luc Leblanc explosera dans le Cornet de Roseland abandonné tel un vulgaire comparse, Greg Lemond subira la même punition dans l'Iseran sur les pentes duquel il erra comme une âme en peine à la recherche hypothétique d'un second souffle qui ne viendra jamais. "Périco" Delgado, relégué à près de huit minutes Stephen Roche à dix ......El Diablo n'avait pas fait dans la dentelle. Echappant au naufrage collectif en évitant tant bien que mal l'hécatombe, Gianni Bugno et Miguel Indurain faisaient cause commune, une fois n'est pas coutume, afin de circonscrire, à défaut de stopper, l"hémorragie. Ce qui ne fut pas vraiment du goût de Claudio, qui ne se priva pas de rappeler au vainqueur du Giro 90, les sacrifices passés à son endroit. Dans le final sur Sestrières, le "Grand" conscient qu'il porterait le lendemain le paletot jaune s'efforça de ne pas trop abandonner de temps à l'homme de tête en vue des échéances montagneuses encore à venir. On est jamais trop prudent. Pour cela, Il dut se débarrasser de l'encombrant fardeau que représentait le double "maillot irisé" Bugno. Sans coup férir, Bugno rendit les armes. Indurain, ne conservant à ses côtés que Franco Vona, plus sensible à un accessit à Sestrières que son illustre compatriote déjà repu, s'attacha surtout à grappiller quelques précieuses secondes dans les derniers hectomètres de la station Transalpine. Au sommet, Claudio Chiappucci conservera 1'34" sur Franco Vona qui s'était débarrassé de Miguel Indurain dans le final. Ce dernier abandonnera une dizaine de secondes supplémentaires. Les autres, tous les autres sont loin, certains même à des années lumières. Bugno à 2’57’’, Hampsten à 3’32’’, Fignon à 5’27’’, Theunisse à 7’36’’, Breukink à 8’55’’, Roche à 10'30", Chioccioli à 15'34", Virenque à 26'30", Leblanc ......... 136ème à 49'38", fermer les guillemets ! Miguel Indurain, remportera naturellement son second Tour de France consécutif mais sans la présence d'El Diablo, nous aurions, à n'en pas douter, assisté à une édition des plus insipides pour ne pas dire soporifiques, même si on ne peut jamais jurer de rien. Lorsque Claudio Chiappucci franchit la banderole d'arrivée, quarante ans, jour pour jour après le "Campionissimo", devant le Grand Hôtel, à l'endroit même où une foule hystérique scandait son nom, El Diablo senti les larmes perler de ses yeux humides. Il pouvait, désormais, quitter le cyclisme, la conscience en paix, il avait son Wagram, son Austerlitz, à lui ! Quel plus bel hommage, pour un champion, que l'ovation de tous les journalistes présents dans la salle de presse, applaudissant à tout rompre, le héros du jour dès son entrée. Claudio Chiappucci, à l'instar de nombreux coureurs à panache, ne traduira hélas jamais en ligne de palmarès, tous les moments de joie et de folie qu'il a offert à son public chéri. Finalement, quel importance ? il aura eu droit à un récit, rédigé par mes soins, pas plus mais pas moins non plus qu'un Indurain ou un Armstrong, par exemple, qui totalisent tout de même douze Grande Boucle ! Allez savoir pourquoi ......... mais vous savez ! (o) Michel Crepel
  8. 1 M Cavendish 2 A Guardini 3 T Farrar 4 M Goss 5 A Demare
  9. Duel «?Gino le Pieux?» - «?Boulanger de St Méen?»?: Tour 1948. ? En ce lendemain de fête nationale, treizième étape de ce Tour de France 48, le "Boulanger de St Méen" est aux anges. Ne vient il pas, en effet, de triompher sur la "croisette" à Cannes un 14 juillet et, par la même occasion, d'accentuer, un peu plus, la marge, confortable, d'avance qu'il possède sur ses adversaires ? Les rivaux de "Louison", surnom autant affectueux qu'ironique donné à Bobet lors du Tour 47 où, contraint à l'abandon dans la vallée du Guil, il s'était effondré en larmes, ont pour nom Roger Lambrecht, Belge bon teint, son compatriote Raymond Impanis et l'inusable Transalpin Gino Bartali. Ces trois hommes possèdent, néanmoins, un retard respectif assez conséquent sur le porteur du maillot jaune à savoir, deux minutes trente, neuf minutes et vingt et une minutes. Pour le "vétéran" Italien, l'affaire n'est pas aisée mais lorsque l'on connaît sa prédilection chronique et sa prédisposition inné pour les ascensions, en général, et l'Izoard, en particulier, on serait tenté de réviser un jugement logique par trop hâtif. En outre, n'a t'il pas assommé partenaires et adversaires, en ce lieu, dix ans plus tôt ? Toujours est il que "Gino le Pieux", inspiré, comme jamais, se remémorant ses exploits passés a bien l'intention de mettre au pas ce jeune freluquet de 23 balais. Le col d'Allos se présente, alors, devant un peloton, encore, groupé. Comme à l’accoutumer, à l'entame d'une étape montagneuse, les énergies sont concentrées au paroxysme du supportable. Pourtant, c'est notre Jean Robic national qui déclanche les hostilités dès les premiers lacets. Bartali, un instant surpris, balbutie quelque peu ses gammes avant de stabiliser son onctueuse pédalée et passer au sommet une minute derrière le Breton virevoltant. Auteur d'une descente dont il a le secret et d'un bout droit hargneux et volontaire dans la vallée, "Biquet" se trouve toujours aux avants postes au franchissement du col de Vars. A ce moment précis, Jean Robic est victime d'une terrible et violente défaillance. Arc bouté sur sa monture, les jambes flageolantes, le buste désarticulé par l'effort colossal consenti pour la circonstance, l'Armoricain progresse avec difficulté mais toujours avec l'abnégation du Breton, qu'il demeure viscéralement. Refusant obstinément de mettre pied à terre malgré une agonie de tous les instants, il terminera l'étape à près de vingt-cinq minutes du lauréat du jour. En onzième position au moment de basculer au sommet de Vars, Louison Bobet, descendeur émérite et un soupçon "casse-cou", rejoint le groupe de chasse derrière Gino Bartali. Entre temps, "Biquet", "à pied", qui a aperçu plus que vu "Gino le Pieux" le happer puis l'abandonner à son triste sort s'est alors callé dans les roues de ses poursuivants. Il y a là, outre Bobet revenu du diable Vauvert dans la descente, l'Italien Fermo Camellini. Au lieu dit Guillestre, le trio, nouvellement constitué, va tenter de colmater un tant soit peu l'hémorragie. Pendant que le jovial Transalpin, survolté par la tournure avantageuse, pour lui, prise par les évènements, "gambade" comme à ses plus beaux jours, le petit groupe s'échine, de concert, se relayant encore et encore sans rechigner à la tâche. La course est belle et limpide, la poursuite généreuse et effrénée. Du grand spectacle offert aux nombreux badauds, tifosis hilares pour la plupart, venus encouragés ces funambules des temps modernes sur leur drôle de machine. Oui, tout irait pour le mieux si, d'aventure, les dieux de la "Petite Reine" n'en avaient pas décidé autrement. Hors et c'est bien connu, ces derniers, prennent un main plaisir, et c'est un euphémisme, à tourmenter nos "Bayard" du XXème siècle. Cette fois, encore c'est sous la forme d'une chute qu'ils allaient parvenir à leur fin. A l'attaque de la dernière difficulté, et non la moindre, le majestueux et inénarrable Izoard, Louison Bobet, impérial dans la détresse jusque là, s'affale sur le macadam, tel un pantin désarticulé et comble de malchance brise le cadre de son vélo. Hélant en vain un secours loin d'être prompt à intervenir, le maillot jaune, déboussolé et abattu par tant coups du sort, geint et se lamente sur l'inexorabilité de la situation. Malgré la tempête qui sévit soudain, Gino Bartali, lui, redouble d'entrain. Retrouvant une maîtrise de l'escalade qui l'avait vu devenir roi, une décennie auparavant, l'homme de Ponte a Enna écrase encore un peu plus les pédales comme s'il devinait le drame qui se nouait quelques lacets plus en aval. A mi-pente de l'"ogre Alpin", "Le Pieux" possède la bagatelle de onze minutes d'avance sur un quatuor emmené par l'irascible Louison Bobet, et oui, son compatriote, le génial "Roi René" Vietto, en personne, et les rescapés de la première heure que sont Lambrecht et Camellini. Au sommet, le retard des quatre besogneux est de l'ordre de vingt minutes. C'est dire, si le paletot jaune du "Boulanger de St Méen" s’effiloche tel neige au soleil. Menacé, comme jamais, le Breton se lance comme un damné dans la descente vertigineuse. Faisant fi de toutes règles élémentaires de prudence, il dévale la pente abrupte tel un skieur à la limite. Malgré la rage et la ténacité de "vieux briscard" du vétéran Transalpin, Louison Bobet, imperturbable, parviendra à sauver l'essentiel pour cinquante et une misérables secondes. Tout ça pour ça. En revanche les "mouches avaient changé d'âne" ce jour là. Les deux étapes Alpestres qui s'ensuivront, seront le reflet exact mais tout en nuance de cette passation de pouvoir. Un Italien dominateur implacable et revanchard. Le Galibier et la Croix de Fer, d'abord, lors de la quatorzième étape puis Les Aravis et La Forclaz, le jour suivant, seront les hôtes d'un Bartali au sommet de son art. La marche triomphale de "Gino le Pieux" a débuté dans l'Izoard, comme d'habitude pourrait on dire, et ne s'arrêtera qu'à Paris. Gino Bartali remporte le Tour de France pour la seconde fois, dix ans après son premier succès, un exploit qui fait encore date. Louison Bobet, exténué, terminera au pied du podium à Paris. Belle récompense, néanmoins, pour un garçon de vingt trois ans, dont le règne est à venir. A sa décharge, il serait de bon ton de rappeler que notre "Boulanger de St Méen" fut victime, après son arrivée triomphale à Biarritz, d'une blessure récalcitrante au pied qui le handicapera durant une bonne partie de ce Tour 48. Alors ceint du maillot jaune, le Breton s'évanouira, même, à l'arrivée de l'étape qui conduisait le peloton à San Rémo. Mais comme nous le savons tous, le Breton est un roc, et c'est en compagnie d'un autre très grand "bonhomme" de la légende, Apo Lazaridès, que Louison Bobet voltigera, le lendemain, sur les pentes du Turini, fief emblématique du rallye de Monte Carlo, pour infliger à Gino Bartali une punition sévère mais non inéluctable, malheureusement, avoisinant les sept minutes. Bartali un coursier au panache sans cesse en éveil mais au crépuscule d'une éblouissante carrière passait, en quelque sorte, le relais à un Bobet, autre coureur aux velléités offensives exacerbées, mais à l'aube de celle-ci ! Toute la "Légende" dans sa continuité !
  10. 1 M Scarponi 2 R Kreuziger 3 I Basso 4 J Rodriguez 5 D Cunego
  11. En effet, Guillaume, j'ai également un gros doute, toutefois, comme je passe, ici bas pour un fieffé "anti-français" je me suis abstenu d'émettre une opinion tranchée ! Bien je n'en pense pas moins ! Oui, j'ai noté ses différents accessits sur les Tours suivant. 😉
  12. Giro 90 : Bugno ou trois semaines de folie dans la «Botte». Malgré un succès significatif lors de la "Primavera" à l'aube de cette saison 1990, nous n'imaginions pas un seul instant que notre Gianni Bugno, coureur émérite et de grand talent, s'il en est, mais encore et toujours aux prémisses du "Fluoriclasse" escompté, franchirait, aux premières heures de cette ultime décennie du XXème siècle, le "Rubicon" ! Pensez, le Capo Berta, la Cipressa ou le Poggio di San Remo s'avèrent, certes, être des difficultés conséquentes et très respectables mais loin de présenter le caractère majestueux, monstrueux d'un Pordoi, d'un Marmolada ou d'une ascension de Gardena voir du Vésuve. Que nenni, décidemment, il sera dit que le plus Helvète des Italiens, sauf miracle, ne se débarrasserai pas ainsi de son aversion récurrente à la haute altitude. Pourtant, la flamboyance de son exploit au cours d'un Milan San Remo de grand cru, aurait sans aucun doute du diligenter chez les détracteurs du natif de Brugg l'émergence, chez ce dernier, d'un nouvel élan voir même d'un nouveau destin enjôleur. Avides et toujours prompt à gratifier le leader des Château d'Ax de tous les maux, avares, en outre, de tous élans de gratitude fussent ils bienveillants à l'égard du Transalpin, ces "journaleux" à la faconde pourtant redondante auraient, pour le coup, du faire étalage de la plus petite once d'éthique en lui reconnaissant une réelle abnégation à l'"effort de guerre". En revanche, les tifosi vouaient au futur numéro un mondial une admiration sans borne doublée d'une adoration qui frisait presque les plus belles heures d'un Coppi, d'un Bartali, d'un Moser ou d'un Saronni. La pénurie de "saute ruisseau" complet capable de briller aussi bien sur les classiques du calendrier que lors des grands Tours, expliquant cet engouement quelque peu flatteur envers un coursier encore puceau de victoire retentissante et au palmarès encore vierge et immaculé. La situation serait courtelinesque si tous les inconditionnels de la "petite reine" n'avaient perçu chez Bugno cette classe innée dont seuls les "Géants de la route" sont pourvus. Or depuis le "Bergamasque", Felice Gimondi, héros de tout un peuple, jamais un coureur Italien n'avait aussi bien marié des dons de grimpeur à ses propres qualités de rouleur. L'alchimie devait un jour ou l'autre prendre, c'était une évidence et tout un peuple le ressentait comme tel. Encore considéré, il y a peu, comme un garçon anxieux et fragile mentalement, Gianni Bugno, à 26 ans, s'était décidé à chasser ses vieux démons et durant l'inter saison s'était adjoint le concours du "sulfureux" professeur Conconi. En vérité, il n'avait de cesse, en compagnie de ce dernier, de tenter de se débarrasser du mal insidieux dont il souffrait et qui le rongeait depuis toujours à savoir, son vertige récalcitrant en haute montagne. Outre le fait de l'handicaper sérieusement lorsque l'épreuve à laquelle il participait, jonglait en compagnie des plus hauts sommets européens, cette phobie nuisait, également, gravement à son équilibre physique et mentale. En un peu moins d'une année et après avoir eu recours à une thérapie musicale, qui n'est pas sans rappeler pour les profanes la méthode Tomatis chère aux personnes victimes de l'autisme, un nouveau Gianni Bugno naissait. "La chrysalide devenait papillon" écrivait à cet instant là l'incontournable narrateur "Pierrot" Chany. Seuls quelques proches avaient été dans la confidence dont Gianluigi Stanga, Claudio Corti et bien évidemment Conconi et son médecin Giuglielmo. Le secret avait été tellement bien gardé que nul ne se doutait que la première salve tirée dès la "Primavera" était tout excepté un pétard mouillé. Certains présomptueux, trop souvent victimes de leur suffisance, s'en mordront les doigts lors du Tour d'Italie 1990. Bari, 18 mai 1990, sera le théâtre de dithyrambes exacerbées, œuvre de journalistes jusqu'alors bizarrement dépourvus de tous sens vitaux en dehors peut être du goût, précieux sésame aux copieuses agapes riches en dénigrements "conciergenitaux". Les favoris de cette 73ème édition du Giro, une fois n'est pas coutume, sont du mauvais côté des Alpes. En effet, Laurent Fignon et à un degré moindre, Charly Mottet font figure d'épouvantail. Côté Transalpin, le presse songe plus à Marco Giovannetti, tout frais émoulu vainqueur de la Vuelta, Flavio Giuponni, dauphin du "Grand Blond" la saison précédente, Claudio Chiappucci, Massimiliano Lelli voir Franco Chioccioli qui comme son compatriote Fausto Bertoglio, coureur dans les années 70, présentait une ressemblance frappante pour ne pas dire sidérante avec le "Campionissimo". Gianni Bugno, bien que cité avec parcimonie pour des actions, des barouds du type sporadiques n'engendre pas la confiance irraisonnée de l'ensemble de la "bienpensance" du moment. Sont, encore, plébiscités les Russes Piotr Ugrumov et Vladimir Poulnikov, les montagnards Ibères Frederico Echave et Marino Lejarreta ou le petit "mouflon" Vénézuélien Leonardo Sierra. Concernant le "hippie" Batave Gert Jan Theunisse et plus encore l'affable "Yankee" Greg Lemond, ce Giro arrive bien trop tôt dans la saison pour un temps soit peu les concerner. A noter que ce Tour d'Italie marquera, en outre, la dernière apparition du "Beppe" sur ces routes qui l'ont faite à jamais "César". L' "Artiste" Giuseppe Saronni tire, en effet, sa révérence et avec lui une riche page du cyclisme Italien se tourne. Les dithyrambes, mentionnées plus haut et réitérées chaque jour que dura ce Giro firent office de fil rouge à la marche triomphale d'un athlète métamorphosé. Cette divine mutation débutera dès le prologue à Bari, aux confins des Pouilles dans le talon de la "Botte" et, miraculeusement ou non, perdurera jusqu'à Milan, "La Lombarde", la fière reine de la vallée Pô. Tout un programme. Gianni Bugno, puisque c'est de lui dont il s'agit, aura réussi l'exploit rare, à l'instar d'un Costente Girardengo, le "Premier Campionissimo" en 1919, d'un Alfredo Binda, "La Joconde" en 1927 et d'un "Cannibale" nommé Eddy Merckx en 1973, excusez du peu, de s'emparer du maillot rose dès le prologue pour l'acheminer cahin caha, sur ses frêles épaules jusqu'au terme de l'épreuve. Pour un "moribond" patenté la méprise apparaissait de taille à l'"élite" subitement bégayante. Pourtant, la manière dont Bugno empoigna ce Giro, présageait ce qui allait suivre et personne, encore moins les personnes averties, ne pouvait ne pas admettre ce constat implacable car flagrant, Gianni avait changé, Bugno était transformé. Moins introverti qu'à l'accoutumé, courtois, parfois même un soupçon volubile avec la presse au départ de Bari et la semaine précédent le départ, le futur double "Campione del Mondo 91-92" s'était pourtant dévoilé à tous et montré une autre facette de sa personnalité, celle-ci encore méconnue jusqu'alors. A Bari, sur treize bornes, Gianni Bugno met Thierry Marie, "The Spécialiste" et le Polonais Lech Piasecki, autre surdoué du chrono à respectivement trois et neuf secondes. Le troisième jour, nous assistâmes à une remake des "Derniers jours de Pompéi". Gianni Bugno, ce jour là, se montra intraitable envers ses adversaires. Après avoir délivré gracieusement un bon de sortie à l'Espagnol de service, Eduardo Chozas, l'Italien égrena alors méticuleusement tout le peloton dans les rampes abruptes et surchauffées du Vésuve. L'opposition, représentée principalement par Fignon et Mottet, un moment ébranlée par l'audace nouvelle du maillot rose, chercha et trouva des raisons d'espérer. Le lauréat 1989, n'affichait il pas son optimisme béat en déclarant haut et fort à qui voulait l'entendre au soir du Vésuve : "Bugno marche fort ces jours-ci mais il en fait peut être un peu trop pour un début de course. Je le connais, il coincera dans les montagnes de la dernière semaine. Il n'est pas mon adversaire principal !". Laurent Fignon a toujours été un fin psychologue (sic). D'ailleurs, même le "Cecco", Francesco Moser, sur les "spads" duquel Bugno "ferraillait" de fort belle manière ma foi, appelait son "cavalier ailé" à la prudence. Le principal intéressé se montra d'une totale indifférence face aux émois suscités par cette entrée en matière désarçonnante. La confiance affichée de Laurent Fignon ne survivra, néanmoins, pas à la "pelleté" dont il sera victime lors de la cinquième étape sur la route de Teramo à l'orée des Abruzzes. Aussi peu psychologue que piètre devin, le Parisien, souffrant le martyr des reins, quittera la course quatre jours plus tard sans avoir un seul instant pesé sur celle-ci. L'opposition s'en trouva in extenso décapitée. A l'opposé, le maillot rose apparaissait rayonnant, sa nouvelle notoriété de nouveau "fiancé de l'Italie" lui collait merveilleusement bien à la peau. FIgnon out, seul Charly Mottet, Marco Giovannetti et à un degré moindre Vladimir Poulnikov paraissaient en mesure d'entretenir l'illusion et d'élaborer une stratégie anti-Bugno. Hélas, dominateur comme rarement sur les hauteurs de Vollombrosa en Toscane, puissant en diable à Cuneo lors des soixante huit bornes du contre la montre, devancé par le seul Luca Gelfi et stratosphérique la veille de l'arrivée sur les pentes de l'abominable Sacro Monte, lors d'un chrono apocalyptique de trente neuf kilomètres, Gianni Bugno a élaboré, façonné et conforté sa victoire de manière chirurgicale. Du très bel ouvrage, vraiment. Dominateur dans tous les compartiments de la course, Gianni Bugno n'a jamais laissé planer le doute. Le seul regret, peut être, aura été sa défaite relative au sommet du Pordoi, terme de la quinzième étape. Ce jour là, Charly Mottet et le maillot rose s'offrir un mano a mano d'anthologie. Bien que dominateur, régulant l'allure durant toute l'ascension, le futur vainqueur final de l'épreuve s'inclina au sprint surpris par la roublardise du Drômois . Paradoxalement, Gianni Bugno ne rééditera jamais son exploit de 1990. Comme si, l'Italien avait atteint son apogée cette année là, à 26 printemps. Souvent placé, lors des différents Tours auxquels il participera par la suite jamais il n'atteindra cette plénitude, cette perfection, cette sensation de puissance éprouvée, ressentie lors de cette divine saison 90. Outre, ce succès, Bugno portera deux saisons le maillot irisé et apposera son nom au palmarès du "Ronde Van Vlaanderen", de la "Primavera" et de la Clasica de San Sebastian. Finalement peu en rapport à la classe ce coureur bien sous tout rapport. Michel Crepel
  13. 1 P Gilbert 2 V Nibali 3 F Schleck 4 A Valverde 5 T Voeckler
  14. 1 P Gilbert 2 J Rodriguez 3 F Schleck 4 S Sanchez 5 I Anton
  15. Salut ami ! Je me demandais ce que tu voulais, autre que me saluer et j'ai eu la présence d'esprit de "mater" ton prono et en effet, c'est l'identique du tien, désolé ! Maintenant, je voyais bien "Rodrigo" enfin remporter une classique, chose qu'il mérite plus que tout autre en l'absence (?) de son bourreau de 2011, et Sagan, qui tourne autour cette saison, battre Valverde au sprint à une centaine de mètre. Enfin Cunego qui adore cette épreuve et toujours placé, venir coiffer Sanchez au pied du podium. FInalement, en dehors de Sagan, rien de bien original depuis une demi douzaine d'année au rayon "Ardennaises" ! Tu vas bien toi, dis moi ? Moi, ça va même si je ne suis pas encore trop concentré sur les pronos que je fais vraiment au tout dernier moment, la plupart du temps en pensant à mes quatre camarades de jeu ! ha ha ha Mais je vais m'y mettre sérieusement à l'avenir !😉
  16. 1 J Rodiguez 2 P Sagan 3 A Valverde 4 D Cunego 5 S Sanchez
  17. Et oui "Jubilador", les aléas de l'existence sont moins heureux lorsque la partie s'achève pour certains d'entres nous ! Mais la roue tourne, toi tu es toujours en pleine forme malgré les "blessures" de la vie et ta progéniture est à l'orée de la sienne de vie ! Alors Viva la Vida, le Colombien mi amigo !!!😉
  18. Ha ha en effet, j'avais complètement zappé ce post, d'il y a pas loin d'un an, tout de même ! Ca roule "Réminou" ?
  19. Pardon, il est vrai que tu faisais encore "pipi" dans la culotte à cet époque, donc les images .......😉😃
  20. 😃😃 Je pensais être le "prince" de la mauvaise foi mais je vois qu'elle te dégueule par les trous de nez mon cher "Jojo" ! Tu devrai relire ce que tu écris, parfois ! Je ne m'autorise même pas le droit de relever la course d'anthologie de 81 ! Pour finir, to, à chaque fois que cela est possible, tu te permets de donner des leçons aux autres alors s'il te plaît ! Un peu de décence, "Jojo" ! 😉
  21. Il ne dénigre pas Boonen, la preuve, il l'avait mis "5 pavés" au rang de super favori de la course ! Maintenant, il pense à raison qu'il s'est "promené" dans le final, point barre ! On peut tout de même admettre qu'un "Gogo" qui aligne : 1970 : 2 71 : 7 72 : 1 73 : 7 74 : 1 75 : 1 76 : 3 77 : 1 78 : 2 79 : 2 81 : 2 peut légitimement exposer un avis pertinent sur cette épreuve, non ? Mais peut être que "Jojo" lui, qui est toujours sur sa selle à son âge s'avère être plus apte à trancher ! 😉
  22. 😃😃 Cooooool gamin ! Ce n'est que du vélo ! Casses tout dans dix jours : 😉
  23. Tiens lis "Syvinho" c'est pour ton gras aussi ! 😃 On est en droit d'apercevoir des vers luisants mais pas de s'en servir tel des lempadaires de rue ! 😉
  24. Tu m'en fais un beau guignol, toi et sans paranthèse encore ! IL n'y a pas si longtemps encore vous pleuriez parceque des "gus" s'éclataient à plus de 45-50 charger comme des "Raptors" et aujourd'hui à 43 c'est un phénomène ? A propos, l'"encaustique" ne s'est pas non plus évaporée, "beau merle" persiffleur ! Et puis, même, si moi je ne courre plus depuis des lustres, je fais entièrement confiance à mon ami le "Gitan" ! 😉😃 Enfin, tu sais "Jojo" s'il fallait être au fait de toutes activités, comme toi et ton "spad", tu devrais fermer ta "gueule" sur tous les autres sujets où ta science n'est pas pointue ! Et ça, c'est un leurre !😃 Bonne disgestion et une pensée à "Nanard" en revanche ! Lui pense comme ma pomme !
  25. C'est bien le problème des Espagnols, des Italiens voir des Belges ! Si aucun d'entre eux ne critique à bon escient leur compatriote on s'en va droit vers un communeautarisme de bas étage, un patriotisme exacerbé et bâtard ! Personnellement, je frappe partout, aussi bien chez moi que chez le voisin ! Je suis ni hyprocrite, ni "vendu" ! Et pour Sylvain Karle il doit être amnésique et ne pas se remémorer les joutes du "Cannibale" en compagnie des "Gitan", Verbeeck, Leman, Van Springel, Godefroot, Demeyer, Maertens, Dierickx, Planckaert, Reybroeck, Rosiers, Bruyere, Spruyt, ..... pour ne citer que les Belges !😉
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