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Michel CREPEL

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Tout ce qui a été posté par Michel CREPEL

  1. Maintenant, ce sont de grands garçons, s'ils refusaient de s'y rendre, peut être que cela ferait réfléchir ! Cela va également pour les "manchots" ! Si Sagan était un porte parole à la Hinault, peut être que l'UCI tendrait l'esgourde ! Et ne me dites pas que ce n'est plus d'époque car si les dites "stars" de la "Petite Reine" font cause commune, je ne vois pas très bien comment les instances s'en sortiraient ! C'est une simple question de volonté lorsque qu'on bafoue l'intégrité physique des individus !😉
  2. Champions du Monde du chrono Juniors et Champions d'Allemagne dans toutes les catégories d’âge et même Champion d’ Europe, Marcel Kittel me rappelait le "Rouquin" pour sa puissance hors norme ! Le "Déménageur d'Amstadt" a mis cette puissance au service de l'emballage alors qu'il aurait très bien pu la mettre sur les anneaux et devenir un sacré pistard (Keirin, Américaine, Omnium et même le Kilomètre ou poursuite, pourquoi pas). A l'instar de son aîné Jan Ullrich, qui n'a jamais franchi le Rubicon, il aurait pu (pourrait toujours d'ailleurs) également devenir un sacré client pour les Flandriennes. Kittel, venu une semaine plus tôt en a profité pour s'acclimater à la chaleur et s'est entraîné en configuration course avec un chrono de 40 bornes avec ses potes la Mannschaft et cerise sur le Kaesekuchen, ils ont remporté l'épreuve ! Pour moi, la cote de Marcel remonte fortement !😉
  3. Et la sortie des "P'tits Gars d'Auber" en 2007, tu t'en souviens ?😉 La Balade des P'tits Gars d'Auber s'est disputée le dimanche 11 novembre dernier en présence de plusieurs forumeurs de Vélo 101. En ce jour d'Armistice, la France sommeille. La Grande Guerre a, depuis des lustres, dissipé dans les esprits du bon peuple François son cortège de meurtrissures, de souffrances et de martyres. L'oubli et l'amnésie se sont emparés, telle une chape de plomb anesthésiante, des âmes des jeunes générations, dont la faconde, pour le moins irrévérencieuse à l'égard de la langue d'un Molière ou d'un Voltaire par exemple, instrumentée à satiété par les esprits chagrins de nos pseudos philosophes contemporains, suffit amplement à exister et à vivre son présent en occultant la triste mais implacable car indéracinable, réalité d'hier. En ce dimanche 11 novembre, jour traditionnel de la sortie annuelle des « P'tits gars d'Auber », donc, un guerrier, vieux grognard devant l'éternel, s'est éveillé aux aurores. Malgré une soirée doucereuse, quoiqu'un soupçon délictueuse en rapport à son âge canonique, Serge Delesalle, puisque c'est de lui dont il s'agit, émerge de sa torpeur nocturne nanti d'un estomac en détresse et d'un crâne en délicatesse. Déjà, la maisonnée grouille et, fait inhabituel pour être souligné le jour du seigneur, les robinets de la salle de bain déversent leurs flots assourdissants de liquide javellisé. En effet, pour l'occasion, Sergio a convié les Belges de service Renaud De Lidge et Régis Grégoire ainsi que le Colombien de la Perche, Jean-Louis Castel. A 8 heures tapantes, après avoir ingurgité un café sur le pouce, la petite troupe s'ébranle et prend bientôt place à bord du véhicule de notre hôte occasionnel pour quinze bornes d'un trajet ponctué de rires francs et communicatifs et d'anecdotes sagaces voire délirantes. A hauteur de Clichy-sous-Bois-Coubron, pas âme qui vive. Les prévisions de nos météorologues patentés, qui nous annonçaient une journée pluvieuse et chaotique, ont refreiné les ardeurs et les velléités de nombre de volontaires à l'effort. Arrivé à destination, le quatuor, dont l'expérience n'est plus à vanter, ébauche une brève mise en jambes quand soudain surgit le cinquième homme en la personne d'Isaac Stene, le « sénateur Angevin ». Bientôt, sous les ordres d'un starter en goguette, le peloton regroupé écoute avec attention les palabres d'un speaker méticuleux et très à cheval sur la ponctualité. La chaussée humide, malgré l'absence de pluie, devrait sensibiliser tous les acteurs à la prudence. La procession du départ effectué, de petites grappes de coureurs se forment. Sergio, l'instigateur de cette sortie, roule de concert en compagnie d'Isaac tandis que le "Colombien" s'attache aux basques de nos deux « Tintin », Régis et Renaud, légèrement en retrait. L'allure est pour le moins timide mais les corps s'acclimatent. Au bas de la descente de Country, Sergio s'est laissé décramponner mais à portée de fusil de ses camarades de galère, néanmoins, pour porter, si besoin était, l'estocade. Après le round d'observation traditionnel, le tempo initial laisse la place à une allure légèrement plus emprunte de vivacité, quoique désordonnée. Ainsi, les plus adroits voire les plus présomptueux d'entre eux cherchent leur salut sur la gauche d'un peloton désormais compact tandis que la « classe biberon »" des minots d'Aulnay, insouciants, se frayent impudemment un passage en se faufilant tels des funambules au sein d'un paquet de coursiers de tous âges sous les exhortations véhémentes d'un éducateur au supplice et particulièrement mécontent de cette dispersion. Les conciliabules vont bon train au sein du groupe. En effet, l'apathie d'un peloton qui musarde donne l'occasion de palabres et de commérages, bon enfant. Le peloton, maintenant, s'apprête à aborder le premier raidar du parcours. Situé à Lagny, vingt bornes après le départ, par la route du hameau de Bordeaux, cette rampe se monte en deux temps. Pour Sergio, orfèvre dans l'art d'escalader des pentes abruptes tels le Stelvio ou l'Izoard, ce monticule s'apparente plutôt à un amuse-gueule qu'à une réelle difficulté. En outre, il gère son affaire à merveille, le bougre, en retrait certes, mais à quelques encablures de ses quatre compagnons de route. Si l'escalade fut brève et appréhendée les mains aux cocottes tant elle s'avérait non difficultueuse, la descente, en revanche, s'apparentera à un moment de jouvence. En effet, l'organisation s'étant attachée pour la sécurité à stopper voitures et motos sur les bas-côtés, les coursiers peuvent alors, à loisir, se laisser aller à quelques frayeurs en amorçant cette descente à fond les manettes. Sergio n'est évidemment pas le dernier à étaler ses aptitudes, tout comme le « Jubilador », maître dans l'art d'évoluer en haute altitude et notre « Papy », rompu pour sa part à toutes les vicissitudes liées à la « Petite Reine ». Seuls nos deux fameux orfèvres pronostiqueurs Belges manquent à l'appel de la décoiffe. Et pour cause, Renaud et Régis éprouvant sans doute le mal du pays se sont mués un instant en Manneken-Pis cher à nos amis Bruxellois. Un moment incrédule puis résolument inquiet du fait de leur non connaissance du circuit, Sergio retrouve sa sérénité légendaire lorsque soudain il aperçoit deux fadas débouler du diable vauvert puis l'avaler sans autre forme de procès juste avant d'emprunter le rond-point d'Annet. Le Canal de l'Ourcq, du côté de Claye-Souilly, est avalé à vive allure par un peloton regroupé. Vive allure toute relative, néanmoins, en comparaison du TGV qui surgit tel un prédateur impétueux et sarcastique, sur un pont voisin. La plaine et ses pièges s'étalent désormais vertes et insidieuses devant un peloton méfiant. Les éventails, bordures et cassures qui en découlent sont bien présents dans les esprits. Sergio a abandonné pour un temps ses convives et déambule désormais, fier comme Artaban, aux côtés des pros Carlos Da Cruz et Thierry Gouvenou, qu'il n'est pas besoin de présenter, ici. Les rets inhérents aux vents violents commencent leurs œuvres destructrices. Sergio, poids plume s'il en est, et peu enclin à frotter, est à l'agonie et s'accroche tant que faire se peut. Isaac, le félin, passé maître dans l'art de se mouvoir et de s'abriter, n'éprouve pas de difficulté à suivre le mouvement. Mouvement qui, par tradition, ravit nos deux flahutes d'Outre-Quiévrain, rompus depuis leur plus tendre enfance aux rudesses et désagréments des conditions climatiques exécrables. Agonisant car Sergio est réellement victime de soucis gastriques récalcitrants. Souffrant le martyre depuis le matin, celui-ci subodore la voiture-balai à ses trousses et cela est loin d'atténuer sa détresse. Epuisé par le mal de ventre qui le tenaille depuis le matin, Sergio, la mort dans l'âme, rend les armes à regret et intègre pour la première fois de son existence vélocipédique le « véhicule de la honte ». La côte de Lesches se présente alors mais de difficulté moindre elle est négociée avec une facilité déconcertante par les protagonistes restant en course. Les quelques coureurs distancés au sommet de la rampe bénéficient opportunément de la régulation des voitures à l'avant de la course pour réintégrer le peloton de tête. Les bouts droits, à hauteur de Jablines, qui suivent sont absorbés aisément en paquet. Peu avant l'entrée d'Annet, le « Colombien » est victime d'un saut de chaîne malencontreux. L'antépénultième côte se présente dorénavant devant des rescapés passablement éreintés. Gypse est son appellation, coupe-gorge son synonyme. Jean-Louis, trop prolixe de ses efforts quelques instants plus tôt, explose, victime d'un coup de buis assassin. A l'avant, le trio, composé des deux flahutes et de « Papy » » Isaac, caracole majestueusement. Passé Villenaude, il ne reste en effet que cinq bornes en ligne droite afin d'accéder au pied de la bosse finale, la côte de Country, terme de cette sortie musclée. Le peloton se désorganise aussitôt. Jean Louis, ivre de fatigue suite à son retour inconsidéré, n'aperçoit même plus, dans sa demie inconscience, ni la voiture-balai qui le passe, avec Sergio à son bord, en vue de la banderole, ni la ligne droite d'arrivée qu'il abandonnera malencontreusement aux 500 mètres pour suivre une autre route, faute de lucidité. Au podium protocolaire, Sergio rejoint la paire de la Discovery francophone et aperçoit le « Tôlier » Isaac torse nu en train d'astiquer son corps supplicié par l'effort pourvu d'un gant de crin du plus bel effet ! Quelle santé ! Et le « Colombien », me direz-vous ? Eh bien, après que tous se soient changés, vêtus et apprêtés pour un retour guilleret, Jean-Louis apparaît soudain et narre, hilare, à ses petits camarades, les péripéties rocambolesques de son arrivée finale ubuesque et quelque peu mouvementée. Après avoir récupéré sa roue arrière des mains d'un gamin issu du club de La Courneuve, reconnaissant, Sergio, suivi d'Isaac, chacun maître à bord de son véhicule, regagnent de concert Aubervilliers afin d'ôter, à la faveur d'une douche salvatrice, tous les stigmates d'une journée dantesque mais enrichissante, de se sustenter à défaut de festoyer copieusement et de réintégrer à la hâte leurs chères et douillettes pénates. Régis et Renaud, nos deux sympathiques et passionnés belges, prendront alors la direction de Bruxelles pour l'un et de Gand pour l'autre. Jean-Louis, malgré ses mésaventures, retrouvera bientôt sa Perche chérie ainsi que Florian et notre « Vieux Démon » mais ô combien jeune dans sa tête et son corps, Isaac, notre maître à tous, rejoindra, cahin caha sa douceur angevine et Bruno. Quant à Sergio, hôte pour l'occasion et homme de convictions par excellence, il s'endormira, tel un bébé, heureux de sa journée avec un kaléidoscope de l'épreuve en lieu et place du cerveau qu'il a riche de souvenirs. Michel Crepel
  4. Oui, en effet, Michael de son prénom, né en Angleterre tout de même (tu sais, il y a des Français qui ne parle pas un traître mot de la langue de Voltaire, aujourd'hui !!) ! Oui, il était véloce, le bougre, deux ou trois étapes du Tour, si j'ai bonne mémoire et très présent sur la Vuelta, également ! La Vuelta et le Giro dans la foulée seuls Merckx en 1973 et Battaglin en 1981 ont réussi le doublé ! Il fallait tout de même être sacrément costaud pour s'embourber 3000 bornes et remettre le couvert trois ou quatre jours plus tard ! En effet, le "Rouquin" est de Rostock, du Dynamo de Berlin club omnisport par excellence ! Les Allemands pistards sortaient rarement d'Allemagne pour la meilleure des raisons, les "Six Jours" outre-Rhin étaient légions et de surcroît, les plus huppés mais Altig par exemple était présent à Gand, Zurich ou Grenoble ! Pour Rolf c'est vrai mais est-ce totalement de sa faute ? J'en doute ! La 8ème étape présentait un tracé somme toute conventionnel pour baroudeurs et un groupe sortit en facteur où figurait l'Allemand ! Ces derniers sont arrivés avec plus de 13 minutes sur un peloton des plus apathiques alors que "Poupou" en Amarillo avait déjà presque course gagnée à une grosse dizaine jours de l'arrivée, c'est dire, l'erreur du Limougeaud de ne s'être pas remué le popotin ! Le doublé 64-65 était à l'eau ! C'est la course et Raymond à toujours péché de ce côté-là, sinon, on ne le surnommerait pas, à tort d'ailleurs (Pour ceux qui ne connaissent pas grand chose aux choses du vélo, soit dit en passant), l'"Eternel Second" ! 😉
  5. Rolf était avant tout un formidable homme des labourés, trois fois Champion du Monde à une époque où se côtoyaient, les André Dufraisse, Renato Longo (mon idole à 9-10 ans) ou Éric De Vlaeminck (inabordable ensuite). Rudi, c'était la classe à l'état pure, racé le Teuton et hyper sympa ! Hans Junkerman était un pistard émérite et un sixdayman de grand talent (avec Altig d'ailleurs). Enfin il y eu également Karl Heinz Kunde, moins de 160 cm sous la toise ! Un sacré bon escaladeur souvent placé rarement gagnant ! Néanmoins, c'est véritablement Rudi Alltig qui tenait la baraque ! Impressionnant sur la piste, multi médaillés en poursuite mais également sur la route avec un Tour d'Espagne et un grand nombre de victoires d'étapes dans les trois GT, homme de classiques aussi ! Un style incomparable sur la bécane et une "gueule" ! Il aura marqué les "sixties" ! Ensuite, il faudra patienter jusqu'à "Didi" Thurau !😉
  6. C'était un clin d'œil mon ami, je contacte Bruno et hop j'ai des nouvelles de "Papy" dans l'instant, le "Môme" est bien le fils de son paternel ! Quant au "Colombien", c'est un chêne, grande gueule à l'image de ceux d'Audiard mais tellement émouvant ! D'une petite histoire, il t'en fait un roman, ça c'est "Jubilador" !! Enfin, toi mon "Poupou" le dernier Parigot de la bande avec La Guibole, et tes tenues "Fluos" tu te remets à rouler et ça, tu vois, c'est un énorme soulagement ! Alors à quand une "Rando" de Bruno" ?😉 La « Rando de Bruno » est devenue au fil du temps un passage, un séminaire incontournable à l'attention et l'intention des forumeurs de « Vélo 101 ». Depuis quatre ans, ce Belge bon teint, hôte ô combien philanthropique, convie tous ses amis pour une partie de manivelles des plus Rabelaisienne. Non content d'offrir gracieusement le gîte et le couvert à ses épicuriens invités, Bruno, homme de conviction s'il en est, s'entourent pour l'occasion de toute sa famille et belle-famille afin que l'accueil, l'organisation et la logistique s'avèrent sans faille. Du bel ouvrage. L'épreuve, proprement dite, copieuse à souhait en côtes et raidards, longue de cent quarante-quatre bornes et dotée d'une dénivellation de 1903 mètres, n'effraye nullement nos joyeux lurons. Vingt-cinq coursiers venus de tous horizons sont au départ de cette quatrième édition. De nombreux autochtones, bien évidemment, sont présents dont, outre Bruno Langen et ses amis, le « Cannibale » Régis Grégoire (Imbattable dans les « Pronos de 101 » à ses prémices il y a dix ans) et son acolyte l' « Aristo » Renaud de Lidge (Régis Grégoire, Renaud de Lidge, Michel Roth et Patrick Louis, ossature ô combien efficace de Discoverique Francophone). Le trio inébranlable des « Titis Parisiens » du forum, « Sergio » Delesalle, « Papy » Isaac Stene et Jean Louis « Jubilador » Castel, le plus Colombien des Français, dont les bielles usées donneraient encore des sueurs froides à notre présomptueuse jeunesse, arborent la mine épanouie et réjouit de seniors en plein épanouissement. Le tableau ne serait pas complet si une touche hispanisante ne venait apporter de l'authenticité aux convictions à l'hôte de cette contrée d'Outre Quiévrain. En effet, Osmar, Catalan pure souche, a délaissé ses Ramblas chéries pour rejoindre, in extenso, certains de ses compatriotes émigrés en Wallonie afin de participer à la Fiesta. Le maître de céans, organisateur attentionné, propose tout d'abord au petit groupe un décrassage en règle de trente bornes afin de parfaire la condition des uns et des autres et d'échauffer les muscles des plus récalcitrants. Quatre crevaisons viennent, néanmoins, entacher le parfait ordonnancement de la troupe des joyeux drilles. Le petit peloton progresse à l'image d'un train de sénateur, cahin caha. Soudain, au détour d'un virage, la Citadelle de Namur dessine ses contours majestueux mais monstrueux, pour nombre de nos camarades forumeurs, les yeux exorbités par l'ampleur de la tâche qui les attend. Dès lors, les faciès hétéroclites des coursiers s'accommodent de fort belle manière à la topographie contrastée du parcours. Chacun se reconnaîtra, Un enchaînement de quatre-vingt bornes de côtes, berg et raidards (Bioul, Warnant, Dorine, Wépion, Citadelle (deux fois, sic), Rita, Tienne vont s'enchaîner à une cadence infernale. Déjà, devant apparaît le natif des lieux en la personne de Régis. Maître de ces lieux, le « Cannibale » ne laisse le soin à personne d'ouvrir la route de sa pédalée souple et harmonieuse. Dans son sillage son siamois Renaud l' « Aristo » semble à l'aise de même que Ludovic, sosie de Johan Van Der Velde ainsi que Bruno, qui s'était offert la bagatelle de soixante-quinze bornes à l'aube pour rejoindre la ligne départ ! L'hégémonie Belge par excellence. Derrière, c'est l'hallali ou peu ou prou. Nombres de coursiers digèrent de moins en moins bien la succession des ascensions. La route est parsemée de fantômes errant tels des marionnettes, que dis-je des pantins, désarticulées. Luc un ami cher à Bruno, exténué met pied à terre, non sans avoir pulvérisé son record de sortie (122 km contre 80, un océan !) et grimpe prestement et à son grand soulagement dans la voiture balai où il fera office de photographe occasionnel (merci pour les clichés). Mais voilà notre « Jubilador » national qui affronte comme un beau diable des rampes qui naguère ne lui aurait posé aucun souci. Aujourd'hui, le « Colombien » souffre le martyre et démontre, à ceux qui l'ignoreraient encore, combien l'amitié peut décupler les forces du commun des mortels. Le Catalan Osmar, quant à lui, sans doute en villégiature en compagnie de Ronaldinho sur les plages ibériques ces derniers temps, a omis à l'instar de son ami Carioca de s'entraîner et d'affiner sa condition physique. Aussi, il s'apparentera plus à un VIP en goguette qu'à un coursier teigneux et besogneux. Toutefois, ses remords tenaces le contraindront, bientôt, à ré enfourcher sa monture pour terminer le parcours au mépris de ses douleurs. Chapeau ! Deux ravitaillements, tout de même, (50km et 110km) viendront mettre un peu de baume au cœur et d'enthousiasme aux moins adeptes aux toboggans infernaux. Les trente dernières bornes débutent par un calvaire des plus effroyables, des plus impitoyables. La côte de Sainte Rita et son pourcentage gargantuesque de 14% se dresse tel un mur infranchissable devant des rescapés aux jambes flageolantes, au cœur palpitant et à l'œil hagard. Si je voulais être drôle, j'avancerai que Sainte Rita, la bien nommée, est recensée pour être la Sainte des causes perdues, mais ils m'en tiendraient rigueur, les bougres, et pourtant ... L'idée d'aborder les derniers kilomètres et de rejoindre l'écurie où le foin ....pardon les spaghettis se mêlent et s'entremêlent dans l'eau bouillante et frémissante donnent du cœur à l'ouvrage aux plus "souffreteux". Le « Jubilador », fier et orgueilleux comme un paon Colombien s'est remis en selle afin de rééditer sa performance de 2007 à savoir, terminer premier Français. C'était sans compter sur le finish irréel de « Papy » Isaac. En effet, l'Angevin d'adoption plus svelte que jamais pose une mine monstrueuse aux deux bornes qui atomise et irradie tous les "gamins" présents ! Seul, le « Cannibale » demeurera hors de portée. Il est vrai que Régis, à 25 ans printemps est au sommet de son art. Isaac « Terminator » terminera deuxième de cette « Rando », après avoir « cocufié » tout son monde lors de l'emballage final et ce, à soixante-treize piges !! Respect ! « Sergio », le « Dandy Parisien », l'homme du Stelvio, fera admirer sa tenue blanche sexy et son art du déhanchement lors des ascensions. Un spectacle à lui tout seul. Ce type est une perle. Les retrouvailles sous une douche salvatrice et chaude à souhait seront émaillées de rires et de faits de courses toutes plus énigmatiques et humoristiques les uns que les autres. La Grande Rosière, sera alors le théâtre des festivités où apéritifs, repas, tombola, cadeaux, quolibets jaillissants, railleries bon enfants et anecdotes croustillantes cohabiterons en harmonie, convivialité et amitié ! Il n'y a que le vélo pour générer tant de générosité, de fraternité et de solidarité ! Le cyclisme est une école, merci Bruno pour la leçon ! Le mot de l'organisateur Bruno Langen : « Il est alors déjà l'heure du départ. Cette journée est passée vite. Nous avons eu une météo parfaite, un beau parcours, des participants super sympas. Bref, j'ai passé une superbe journée en tant que modeste organisateur. Une 5ème édition est bien entendu prévue. J'espère que cette « Rando » aura plu à tous. Je remercie en tout cas tout le monde d'être venu, certains de bien loin pour une simple randonnée et je remercie bien entendu David mon fidèle adjoint pour l'encadrement de la « Rando » et ma famille dont ma Zoé pour le précieux coup de main ». Michel Crepel
  7. C'est vrai, Bernard, mais lorsque le Blaireau est parti, « GB » s'est levé sur ses ergots mais s'est rassis, in extenso, incapable de réagir ! Je ne pense pas que cela l'ait réellement aidé, il récupérait mieux que ses adversaires, c'était un de ses atouts ainsi que sa capacité de réaction, après un « échec », due à son tempérament « acariâtre » ! Après son opération au genou en 1983, le début de l'année 1984 ne s'était pas déroulée comme il l'aurait souhaité (Changement d'équipe, d'équipiers, d'environnement, de méthode ajoutés à sa « rééducation » toujours problématique lorsqu’il s’agit du genou, le Tour est venu un poil trop tôt)). De la même façon que quatre ans auparavant, il avait soif de revanche et sa fin de saison fut un modèle de renouveau, de retour aux affaires ! Un Grand Prix des Nations record où il atomise la concurrence, Fignon, lauréat de la Grande Boucle, rejeté au-delà des deux minutes ! Un « Barrachi » parfaitement négocié en compagnie de son « pote » Moser et un « Lombardie » maîtrisé et dominé de la tête et des jarrets ! « Je suis redevenu un grand coureur » dit-il en conclusion de cette saison 1984 (Qui en doutait !) !! Ainsi était Bernard Hinault !😉
  8. Tu as raison, Luc, le seul ralenti, ces cons, ils le passent au moment M de ces presque 8h de course ! Le gâchis du siècle car pas d'autres caméras, pas de portables ! Imagine le gus qui, avec sa Super 8 des familles filme cet instant, résumant à lui seul la supériorité du "Blaireau", je te dis pas la montée des enchères, de la presse écrite ét télévisuelle, pour la possession de sa pellicule !😉
  9. https://www.facebook.com/pablo.e.wilches.1?fref=pb&hc_location=profile_browser Voilà JL, il suit mes actus sur Radio 51 et nous sommes "amis" désormais ! J'espère de tout coeur que tu vas bien car après Sergio et toi et "Papy" qui a fait un breack, il ne reste plus un grand nombre de "vieilles carnes" sur "101" ! https://www.facebook.com/groups/radio51/308765802614676/?notif_t=group_activity
  10. « Sallanches 80 » : Jamais, sans doute, un coursier n’avait autant surclassé partenaires et adversaires, lors d’un Championnat du Monde, que le « Blaireau » ce jour-là. Il était une fois, dans une contrée lointaine du royaume de France, une province à nulle autre pareille. Déjà, cette terre à l'appendice proéminent et qui semble, malgré toutes les lois de dame nature, pourfendre ainsi les éléments contre vents et marées génère un sentiment profond d'irrationnelle et de mystère. Cette Armorique ancestrale trône depuis la nuit des temps revêche et rebelle à toute invasion non consentie. Elle s'hérisse souvent, plie parfois mais ne rompt jamais. Le caractère de ses indigènes a été de tout temps imprégné des blessures et des meurtrissures nées de leur volonté farouche à exister en conservant jalousement leur entité. Elles ne sont plus nombreuses dans ce cas aujourd'hui. Bretagne, terre et mer, deux identités mêlées pour un même amour fusionnel. De la côte d'Emeraudes à la côte des Mégalithes, en passant par celles du Goêlo, du Granit Rose, des Légendes, des Cornouailles, au-delà de la Mer d'Iroise et des phares austères mais salvateurs de Seins, de Ouessant ou de l'archipel des Glénan à l'île de Groix ou Belle Ile en Mer, tout ici transpire le sacrifice, le courage et inspire la volonté et la solidarité. Ce kaléidoscope génétique et topographique par nature, se fond et se confond pour ériger à terme un individu, un roc, un menhir imperméable aux rigueurs et à l'adversité insidieuse, un Breton. Les clichés et autres images d'Epinal ne sauraient à elles seules orienter et axer nos consciences de candides invétérés concernant les us et coutumes ancestrales de la patrie de Merlin. La Bretagne, microcosme et kolkhoze auréolée d'un patrimoine culturel et sportif rare a, de tout temps, engendré l'exception. L'exception de ses traditions, bien évidemment, mais aussi et surtout l'acuité physiologique de la plupart de ses enfants. Qui, n'a pas le souvenir d'un champion engendré et issu du pays de ces emblématiques Korrigans des grottes de la vallée verdoyante des Traouïero. Qui ne s'est jamais enthousiasmé, enflammé, extasié devant le courage, l'abnégation et le jusqu'au-boutisme, parfois, de ces descendants d'Anatole le Braz, lui-même, digne dépositaire du Yeun Ellez, de sinistre mémoire. Ce n'est faire injure à quiconque, ici, que d'affirmer sans trop risquer de se fourvoyer que nul ne s'est autant identifié à sa terre que le résidant des Monts d'Arrée, d'Huelgoat, de Bréhat, Roscoff, Paimpol, des forêts de Brocéliande ou de Paimpont. C'est au sein de ce pantagruélique, ce gargantuesque réservoir de besogneux, d'hommes providentiels que va éclore le joyau qui allait éclabousser de sa classe une génération de "sautes ruisseau" et émerveiller une caste d'aficionados en mal de héros. Issu du septentrion de cette Armorique éternelle, royaume privilégié des Fest Noz et Pardon échevelés, Yffiniac, plus précisément, Bernard Hinault va générer un engouement, susciter une admiration que seuls nos aïeux peuvent se targuer, se vanter même, d'avoir éprouvé. Le but, aujourd'hui, n'est nullement de narrer sa carrière légendaire, ni même de conter la maestria et l'insolence dont fit preuve l'Yffiniacais lors de ses triomphes les plus emblématiques telles la « Doyenne 80 », le « Lombardie 79 », l' « Enfer 81 » ou bien à l'occasion de ses cinq Grande Boucle, de ses trois Giro voir de ses deux Vuelta, non, ma démarche, et elle n'en est que plus atypique, est de m'attacher à la course, le chef d'œuvre qui demeure et demeurera à jamais dans la mémoire collective à savoir, le Championnat du Monde sur route de Sallanches en 1980. Il s'avère rare, très rare dans l'histoire de ce sport qu'une course ait été autant maîtrisée, techniquement et tactiquement, qu'elle ait été, en outre, à ce point accomplie, aboutie. Ce fut une sorte de perfection linéaire au gré de son entière circonvolution. L'adaptation aux conditions climatiques déplorables, du début de course, fut également appréhendée à la fois sereinement et façonnée d'une manière frisant l'anecdotique. Si j'use d'une ébauche en règle de l'épreuve qui va suivre c'est uniquement pour avaliser la limpidité du cheminement de son évolution dans le temps. Les péripéties qui vont suivre, la stratégie mise en place, concoctée, mitonnée et réalisée tel un art sont l'œuvre d'un seul et même homme. En effet, je ne suis pas loin de subodorer que seul le « Blaireau » possède l'ingéniosité d'esprit et de caractère, la volonté pour concrétiser dans les faits tout un plan de bataille savamment organisé en préambule de la course. Ajoutons que de mémoire de suiveurs, journalistes, inconditionnels de tous bords et champions de toutes générations, jamais peut être, un Championnat du Monde sur route n'avait et n'a, jusqu'alors, présenté un parcours aussi difficultueux, sélectif et piégeux que le parcours Haut Savoyard. La participation s'avère être à la hauteur du challenge à relever à savoir, royale. Egratigné, bafoué voir humilié par nombre de journaleux amnésiques, Bernard Hinault, dont le genou, en juillet du côté de Pau, s'est révélé être aussi médiatique et universel que le nez de Cléopâtre, ronge son frein depuis cette date et rumine en silence une vengeance qu'il subodore et espère secrètement éclatante et implacable. Lorsque l'on connaît un tant soit peu le bonhomme, confronté qu'il est à l'adversité et à l'injustice, nul doute que l'on est en droit de s'attendre de sa part à un spectacle à la hauteur du préjudice subit à savoir, cauchemardesque pour ses détracteurs et adversaires. Le Colonel Richard Marillier n'en a pas pour autant opter pour une hégémonie Renault pourtant chère à Cyril Guimard, se contentant simplement d'adjoindre au « Blaireau » ses plus fidèles lieutenants tels Jean René Bernaudeau, André Chalmel et Pierre Raymond Villemiane. La Redoute Motobécane avec Robert Alban, Mariano Martinez et Bernard Vallet ainsi que les Miko Mercier de Raymond Martin et Christian Seznec seront les autres formations représentées en nombre au sein du groupe tricolore. Bernard Bourreau de Peugeot, Régis Ovion de Puch et Bernard Thévenet de Teka complèteront ce commando résolument tourné vers l'épreuve de force en haute altitude. Pour tenter de contrer cette armada avinée de revanche salvatrice les Italiens apparaissent alors comme les plus aptes à tirer leur épingle du jeu et ainsi contrecarrer les desseins de conquête du Breton et ses sbires. Giambattista GB Baronchelli omniprésent depuis le début de saison, Giovanni Battaglin troisième du dernier Giro remporté par Bernard Hinault, Mario Beccia lauréat du Tour de Suisse, Silvano Contini malheureux sur le Giro mais revanchard, Vladimiro Panizza dauphin du Breton en Italie, Giuseppe « Beppe » Saronni vainqueur au sommet d'Huy, Roberto Visentini, le play boy argenté et Francesco Moser auteur du triptyque lors de Paris Roubaix, seront à n'en pas douter à la hauteur de l'évènement. Les sélectionnés d'Outre Quiévrain présenteront une formation complète autour du vainqueur du « Ronde », Michel Pollentier. Claudy Criquelion, troisième de la Vuelta et toujours placé lors des « Ardennaises »et Johan de Muynck au pied du podium de la Grande Boucle et montagnard émérite qu'épauleront efficacement les jeunes loups Fons de Wolf et Daniel Willems devraient être d'une grande aide au coureur le moins esthétique du peloton depuis notre « Biquet » national, Jean Robic. Côté Espagnol, Faustino Ruperez grand triomphateur de la Vuelta, Marino Lejarreta lauréat du Tour de Catalogne, Alberto Fernandez vainqueur, lui, du Tour du Pays Basque ainsi que son homonyme Juan ne manqueront pas, en excellents escaladeurs qu'ils sont, de s'immiscer au sein des échappées qui ne manqueront pas de se développer tout au long de ce tracé tumultueux. Enfin, les Pays Bas offriront une belle brochette de candidats potentiels au maillot irisé. A tout seigneur, tout honneur, Joop Zoetemelk, le tout frais émoulu lauréat de la Grande Boucle semble avoir retrouvé une seconde jeunesse sur les routes de juillet. Le résidant de Germigny l'Evêque sera entouré de belle manière par le vainqueur de Gand Wevelgem, le bouillonnant Henk Lubberding aidé, pour la circonstance, de son frère siamois Johan Van Der Velde impressionnant en juin lors du Dauphiné qu'il s'adjugea de toute sa classe. Ajouter au crédit des Néerlandais, l'expérience de baroudeurs tels Hennie Kuiper, véritable 4x4 de service, et de l'incontournable et inénarrable Jan Raas et vous aurez un aperçu des chances réelles des « Oranges Mécaniques ». Demeurent les individualités des nations moins pourvues en nombre de coureurs compétitifs sur des terrains aussi escarpés et à ce petit jeu de chaises musicales d'un autre âge, certains possèdent de réelles chances de chambouler l'ordre établi. En vrac je citerai le teigneux et accrocheur Australien Phil Anderson, la « ballerine des cimes » l'Ecossais Robert MIllar, les Vikings rugueux et besogneux mais pétris de talent tels les Danois Kim Andersen et Jorgen Marcussen, le Suédois Sven Ake Nilsson ou le Norvégien Josten Wilmann et enfin les Helvètes Stefan Mutter, dauphin de « Gibus » sur la « Course au Soleil » et Ueli Sutter. Le plafond est bas, en ce dimanche 30 août au matin, le déluge s'est abattu toute la nuit et les séquelles de ces pluies diluviennes demeurent tenaces et ses effets insidieux augurent une entame de course des plus hasardeuses. La fraîcheur matinale ajoutée à l'atmosphère humide génère chez les coureurs une appréhension légitime et une prudence extrême dans l'optique et la manière d'appréhender la descente tourmentée et technique de Domancy. Les coureurs scrutent de leurs regards déjà aiguisés l'horizon encore passablement embrumé et aux contours toujours incertains. Toutefois, la météorologie s'annonce optimiste et les risques inhérents aux ondées de la nuit devraient s'estomper et s'évaporer définitivement à mesure de l'évolution de la course. Ce sont donc cent sept courageux qui s'élancent ce matin- là pour ce qui sera l'un des, si ce n'est le, plus terrible et cruel Championnat du Monde sur route de l'histoire de la « Petite Reine ». De par sa configuration, l'épouvantail Domancy effraie les hommes les plus rompus aux us et coutumes des dénivellations les plus insensées et la répétition de son ascension hante les esprits des plus aguerris. Il sera nécessaire d'être bougrement costaud pour parvenir sur la ligne d'arrivée sans encombre, soyons en certains. Les premiers tours sont le théâtre d'une attaque franche quoique hasardeuse à ce moment de la course de l’énigmatique Johan De Muynck. Cette accélération intempestive et présomptueuse suggère alors au Breton de revenir sur le vétéran d'Outre Quiévrain afin de tester opportunément un des favoris de ce Mondial. En outre, le froid ajouté à la chaussée trempée pouvait très bien, et pour cause, s'avérer piégeuse lors de la descente de Domancy. Aussi, n'hésitera t'il pas un seul instant lorsque la possibilité lui sera donné à très peu de frais de se familiariser avec cette descente, seul à l'avant, afin de reconnaître sereinement la fiabilité ainsi que la dangerosité de celle-ci. Un peu plus d'une trentaine de secondes d'avance permettra au duo de s'aérer l'esprit en mémorisant les courbes sinueuses avant d'être repris vers le vingtième kilomètre. A l'entame du troisième tour, trois hommes prenaient soudain la poudre d'escampette. Figuraient désormais à l'avant, le rugueux Suisse Ueli Sutter, le jeune espoir Danois Kim Andersen et bien évidemment le Français de service en la personne du fidèle parmi les fidèles, Mariano Martinez, l'éminent mouflon de La Redoute. Au huitième tout, les choses demeurent en l'état et les trois fuyards caracolent toujours devant. La montée de Domancy devient, cependant, de plus en plus compliquée à appréhender pour le trio de tête et lors de cette antépénultième ascensions, l'Helvète Ueli Sutter, éreinté, est inexorablement décramponné pour le compte par le protégé du « Gicleur aux damiers » Jean Pierre Danguillaume, Kim Andersen et par son compagnon d'échappée, le plus Français des Ibères, Mariano Martinez. Les deux hommes de tête sont à bloc, vautrés sur leur monture et marqués par la violence de l’effort. Devant, le Danois file grand train assis bien calé sur sa selle, tout en puissance. Dans sa roue, le Français, averti de la stratégie mise en place par son leader en personne, ne prend aucun relais et dans son style si particulier arpente la chaussée en danseuse, balançant son buste désarticulé de gauche à droite, donnant l'impression bizarre mais néanmoins angoissante de pouvoir choir à tout moment. Lors des prémisses de ce Mondial, au cours des premières révolutions de ce terrible circuit, les abandons prématurés du roublard Jan Raas, du Brestois Christian Seznec et du Bourguignon Bernard Thévenet démontrèrent, si besoin était, que pour aborder ce type de circuit démoniaque, il était nécessaire d'être à cent pour cent de ses capacités. Apparemment aucun de ces trois ô combien talentueux coursiers n’affichaient une condition irréprochable, loin s’en faut. En outre, les excédents de poids ainsi que les coursiers à la morphologie par trop charpentée ne trouvèrent guère, à mesure que la sélection s’opérait, loisir à échafauder des plans de conquête. Un petit rappel pour nous montrer que Sallanches est bien une terre de champions puisque qu'en 1964, sur un parcours beaucoup moins capricieux qu'aujourd'hui, le Batave à lunettes Jan Janssen était devenu Champion du Monde des professionnels tandis que l'ogre Eddy Merckx débutait, par une titre amateur, sa moisson apocalyptique de victoires. Au sommet de Domancy Andersen passe devant Martinez dans la roue. Plus rien n'interviendra avant le douzième passage si ce n'est l'absorption des trois fuyards par un peloton glouton. A cent sept bornes de la banderole d'arrivée, l’esthète Francesco Moser et le plus Français des Néerlandais Joop Zoetemelk ont, à leur tour, jeté l'éponge. Le « Cecco » pas vraiment à son aise sur des pourcentages aussi abruptes et répétitifs sombre corps et âme tout comme le vainqueur « usurpateur » de la Grande Boucle qui, pourtant, faisait figure de légitime épouvantail ce matin encore. A l'avant de la course, une trentaine de coursiers se sont isolés. Tous les clients ou presque à la victoire finale figurent, bien évidemment, en son sein. Pèle mêle, les Transalpins Giovanni Battaglin, Wladimiro Panizza, Roberto Visentini et « GB » Baronchelli, les Français Bernard Hinault, André Chalmel, Bernard Vallet et Jean René Bernaudeau, les Belges Michel Pollentier, Johan Van Der Velde et Johan de Muynck, le Suédois Sven Ake Nilsson, le Norvégien Josten Wilmann ou encore l'Ecossais Robert Millar. Le « Blaireau » emmène ce groupe à vive allure sans même quémander un seul instant une aide bienfaitrice à défaut d'être salvatrice, tant le Breton apparaît impressionnant et virevoltant. Dans les premiers lacets de Domancy Bernard Hinault, plus acariâtre que jamais, toujours en pôle, imprime un rythme endiablé. En danseuse, comme à son habitude lorsqu'il impose son tempo, Hinault déploie son énorme puissance à une cadence infernale. L'écrémage du groupe s'effectue alors avec une régularité chirurgicale et une densité invraisemblable. Le Breton insolent de facilité impose son autorité implacable sur l'ensemble du peloton tel un despote des temps anciens. Au deux tiers de la pente, le Breton n'est plus suivi que des seuls Pollentier, Baronchelli et Van Der Velde. Tous ses adversaires sont éparpillés. C'est l'hallali ! Alors que nous apprenons l'abandon du « Beppe », Hinault poursuit son travail de sape, ne déléguant aucun relais à ses compagnons de route, sans doute bien trop heureux de, ne serait-ce, que demeurer dans son sillage. A l'approche du sommet, le Breton relance encore l'allure et derrière tous sont à l'agonie. Exceptionnel, inouï ce que réalise Bernard Hinault lors de cette montée. Au sommet de ce treizième passage le Français passe en tête devant Pollentier, seul coursier à parcourir plus de kilomètres que ses camarades, et Baronchelli. Van der Velde est à une cinquantaine de mètres derrière et Battaglin puis Panizza passent avec un débours d'une quinzaine de secondes. Suivent Nilsson à vingt secondes précédant Wilmann et Millar de cinq secondes. Le peloton emmené par un Visentini inénarrable « Adonis » de ses dames et où l'on reconnaît entres autres De Muinck et Kuiper basculent avec un retard de quarante-cinq secondes. Le Français Bernard Vallet accompagné de l'Américain Jonathan Boyer, chercheur de serpent en Californie, à ses heures, membre de US Créteil, à l’occasion, passent au sommet à près d'une minute. Au bas de la descente les quatre hommes de tête, Hinault, Pollentier, Baronchelli et Van Der Velde se sont regroupés. Derrière la paire Battaglin et Panizza entame un véritable Baracchi pour tenter de rejoindre de quatuor de tête. Les deux Transalpins, profitant du relâchement coupable des fuyards rentrent au passage sur la ligne annonçant le quatorzième tour. Il y a, désormais, trois Italiens devant. Ce nouveau groupe de six unités passe sur la ligne nantis de dix secondes d'avance sur le groupe Visentini, Ruperez, Marcussen, Nilsson et Millar revenus comme des avions dans les faubourgs de Sallanches. Un autre groupe comprenant Kuiper, Criquelion, De Muynck, « Monsieur Paris – Roubaix » Roger De Vlaeminck, Vallet et Boyer passe avec une quarantaine de secondes de retard. Jean René Bernaudeau pour sa part franchit seul la ligne d'arrivée une minute pile après son leader. Les six hommes de tête se sont relevés un instant pour se ravitailler avant de se présenter pour la énième fois au pied du mur. Ce petit contre temps frugal permettra au groupe Visentini de recoller, mais pour combien de temps, au groupe Hinault. Onze hommes à l'avant de la course désormais. Dans la foulée on apprend l'abandon de Mariano Martinez tout simplement héroïque et fantastique en début de course. A moins de trois tours de l'arrivée, HInault remet le couvert. Marcussen est le premier largué dès les premiers lacets. Puis c'est l'explosion, le groupe subit le souffle, les radiations des bielles du « Blaireau ». Seuls Baronchelli à l'ouvrage et Millar au casse-croûte parviennent difficilement à s'agripper au porte baguage du prédateur Armoricain en goguette. Vingt-deux « saute ruisseau » demeurent encore en course à cet instant de la course. Plus haut, Robert Millar a irrémédiablement dégoupillé et s'écroule en vue du sommet. Derrière, Van de Velde victime d'une chute abandonne enfumé et asphyxié par le rythme imprimé par le Breton. Millar, jeune teigneux de vingt-deux printemps, recolle, néanmoins, au début de la descente. Ils sont désormais trois en tête. Dans la roue du Français « GB » apparaît facile. Le contraste est d'ailleurs saisissant entre les deux champions, tout en puissance pour le Français, coulé et en souplesse pour l'Italien. Le groupe des poursuivants comprenant Fernandez, De Vlaeminck, Boyer, Nilsson, Pronk, Panizza et Marcussen se retrouvent à présent à plus d'une minute et quarante secondes. A deux tours de l'épilogue aucun changement n'intervient dans Domancy, Hinault, « GB » et Millar dans cet ordre montent au train, roue dans roue, sans à coup. Baronchelli donne l'impression de tricoter, de faire de la patinette dans l'essieu huilé du monstrueux menhir Breton. C'est ahurissant le labeur qu'effectue le « Blaireau » depuis le départ. Pourtant, on ne peut s'interdire d'imaginer l'Italien placer une mine aux entournures. Millar est largué, cette fois ci pour le compte, à mi-pente sous une antépénultième accélération de Bernard Hinault. Baronchelli, lui, est en danseuse un peu moins pimpant que quelques kilomètres plus tôt. Au sommet le Français simule une attaque pour jauger son adversaire, en vain. Pas un seul relais n'est effectué par le Transalpin, bien calé dans la roue de l'homme qui ouvre la route depuis des bornes et des bornes. Le Français esquisse un clin d'oeil, aux cameramen qui accompagnent la course, qui en dit long sur sa motivation, ses certitudes et son assurance. Outre Millar en chasse patate mais en perdition, le groupe des derniers poursuivants regroupant Boyer, De Vlaeminck, Pronk, Panizza, Nilsson et Fernandez se trouve maintenant à plus de trois minutes des deux coursiers qui s'apprêtent, sans aucun doute bientôt, à se jouer le titre de Champion du Monde. Marcussen, pour sa part, se situe encore un peu plus loin. Avant dernier tour, Hinault et GB passe roue dans roue. Le Français mène depuis le départ ou presque de la course près de deux cent cinquante bornes et vingt ascensions en tête sans presque avoir aperçu le fessier d'un adversaire, c'est absolument phénoménal ! "Domancy mon Amour" pour l'avant dernière ascension. Bernard Hinault devant toujours en danseuse, toujours en puissance, toujours devant tel un métronome têtu et viscéralement teigneux progresse toujours courageusement, inlassablement dans sa quête de revanche, « GB » inexorablement et imperturbablement dans la roue. Jamais, le « Blaireau » n'est apparu en difficulté, jamais, il n'a éprouvé le besoin pourtant légitime de souffler, jamais, il n'a, ne serait-ce, que quémander un relais, jamais enfin, il n'est apparu aussi extraordinairement fort qu'aujourd'hui. Pas un regard du Français à l'arrière. Tout en puissance Bernard poursuit son one man show, Baronchelli toujours dans son sillage mais relativement moins seigneur, moins aérien, moins tout, que précédemment. Alors que suiveurs et médias commencent à étaler leurs supputations à deux sous marocains et à ébaucher des plans foireux sur une explication finale à l'emballage, nous, les passionnés, nous nous intéressons aux sensations des deux hommes à leurs coups de pédales révélateurs. A ce petit jeu, on en arrive à soupçonner l'Italien au bout du rouleau. Malgré son port altier et sa pédalée « oint » à l'extrême, les hochements intempestifs de son crâne suggèrent une lassitude inattendue bien que toutefois compréhensive. Le Transalpin tente pourtant de cacher, de terrer son désarroi en feignant des grimaces de circonstance et des rictus de souffrance digne de la Commedia Del Arte. Mais comme on n’apprend pas à un « Blaireau » à faire la grimace .... L’Italien en sera pour une bonne séance d'acuponcture sitôt sa course, son chemin de croix achevée. Le faciès des deux hommes démontre, néanmoins, la souffrance endurée depuis le matin. La difficulté du parcours ajouté aux conditions climatiques déplorables a tôt fait de ravager les visages les plus burinés. La dernière montée de l'abominable raidard se présente, maintenant, sous les boyaux de nos deux héros. Seul le plus costaud brisera son adversaire et s’en ira quérir le « Graal ». Comme de coutume, Bernard Hinault décolle dès les premiers pourcentages et imprime une cadence de damné à GB Baronchelli. Le Breton toute hargne dehors, le visage déformé par la rage de vaincre se met en danseuse et appuie, appuie, appuie encore et encore et toujours sur les pédales sans aucun regard pour son adversaire. La foule en transe hurle et vocifère des « Hinault, Hinault ! » qui accompagnent et portent littéralement le Français vers le sommet de Domancy. L'Italien fait encore illusion mais on subodore la saturation tant son aisance s'effrite. Changement soudain de braquet du « Blaireau » qui tombe deux dents pour une attaque tranchante mais feinte. Surpris, « GB » sursaute puis recolle. C'est à ce moment-là, sans aucun doute, que Bernard Hinault a pris la décision d'en finir et d'achever le gibier. Pourtant, dans un dernier zeste de survie et d'orgueil, le Transalpin parvient à se hisser à la hauteur du Breton comme pour lui suggérer « Tu vois, je suis encore et toujours là ! ». Vexé, fouetté dans son amour propre, le « Menhir d’Yffiniac » pose alors une mine incandescente et séismique du feu de dieu qui arrache littéralement le macadam. Ahuri, l'Italien est sur les fesses, dépité, cassé, planté sur place. Les yeux hagards fixés sur les hauteurs de l'horrible montagne, il aperçoit plus qu'il ne voit l'ombre du vautour géant qui s'envole irrésistiblement et définitivement vers les sommets de la gloire irisée. Bernard HInault pugnace et volontaire poursuit son travail de démolition en appuyant encore un peu plus fort sur les pédales. L'écart est impressionnant en si peu d'hectomètres. Au sommet, trente-trois secondes séparent le Français de l'Italien qui s'est, tout de même, refait une petite mais vaine santé. La descente vertigineuse, appréhendée avec prudence et sérénité n'est plus qu'une formalité pour un funambule de la trempe du « Blaireau ». La chevauchée triomphale du Breton en direction de Sallanches et de l'arrivée sera rythmée par l'enthousiasme communicatif d'une foule en délire scandant le patronyme du héros de tout un peuple à l'unisson. Tous ceux présents sur le parcours ce jour-là, conservent à n'en pas douter l'émotion à fleur de peau dès qu'on leur remémore ces instants d'anthologie. L’émotion affichée par un Bernard Vallet en sanglots, qui abandonnera lors du dernier tour à seul fin de suivre l’arrivée triomphale de son leader, commentant l’arrivée du « Blaireau » en direct restera une image forte de cette journée unique pour tous les amoureux du cyclisme de l’hexagone. De mémoire de passionné, je n'ai jamais assisté, à ce jour, à pareille démonstration de puissance, de persévérance et de sérénité. Jamais, non plus, je n'ai connu un coureur armé d'autant de certitudes et de confiance en soi, en son potentiel physique et mentale, que le « Blaireau ». En une année, entre la « Doyenne 80 » et l' « Enfer 81 », Bernard Hinault aura montré toutes les facettes d'un talent à nul autre pareil. J'ajouterai les « Nations 84 » pour clore le chapitre des succès du « Blaireau » qui, pour moi, demeureront à jamais gravés dans ma mémoire. Pour la petite histoire, Giambattista Baronchelli terminera second à un peu plus d’une minute du Breton, l’Espagnol Juan Fernandez s’adjugeant, pour sa part, la médaille de bronze à plus de quatre minutes du nouveau Champion du Monde. Quinze rescapés franchiront, finalement, la ligne d’arrivée, exténués mais heureux et fiers d’avoir eu l’opportunité de dompter un tel circuit. Michel Crepel
  11. Salut amigo, dis moi tu as des nouvelles de Pablo Wilches ? 😉
  12. Mais le critérium de Callac, c'était quelque chose à l'époque, Bernard ! Je ne vais pas te citer les lauréats, tu les connais mieux que moi ! 😉
  13. « … Une anecdote, justement, concernant les Mondiaux fait partie de la légende du cyclisme et celle-ci a un rapport très étroit avec Rik Van Looy, puisqu'il fait partie intégrante de la fameuse « Trahison de Renaix » ! Nous sommes à la fin de l'été 1963, période traditionnelle des Championnats du Monde, cette année-là, ceux-ci se déroulent chez notre cher « Empereur d’Herentals », à Renaix (Belgique). Tous les pronostiqueurs de la planète ont fait du leader de la Faema leur favori incontestable et incontesté ! La messe, après une course limpide et sans nuage, est semble-t-il dite ! En effet, un peloton d'une trentaine d'unités se présente en vue de la banderole d'arrivée. On reconnaît au milieu des convives, le rapide Français André Darrigade, les Hollandais Peter Post, Jan Janssen et Jo de Haan, les Italiens Italo Zilioli et Pino Cerami, les Britanniques Tom Simpson et Michael ,Wright, quelques outsiders tels Français Raymonf Poulidor ou Jacques Anquetil, et enfin les Belges avec les frères Gilbert et Armand Desmet, Joseph Planckaert, Benoni Beheyt et bien évidemment, Rik Van Looy, en personne. Du cousu main, pensait-on alentour ! C'était sans compter sur un compatriote de ce dernier qui, aux abords de la ligne tenta crânement sa chance en sortant du peloton lancé à vive allure ! Benoni Beheyt, puisque c'est de lui dont il s'agit, lançait le sprint pour son leader, avions nous la naïveté de croire ? Et bien que nenni ! Le coéquipier de sa « Majesté » coupa la ligne fatidique en premier au grand dam d'un public, venu tout exprès assister au troisième sacre de leur héros. Ceux-ci amères et la mine déconfite se consoleront, néanmoins, tant bien que mal avec le titre acquis par l’ « usurpateur » et la médaille d'argent de l'infortuné Van Looy. Cette mésaventure laissera des traces indélébiles chez le natif d’Herentals qui, à la suite de ce camouflet, passera deux saisons pratiquement blanches ! Toutefois, pendant ce laps de temps, il n'aura de cesse de faire payer au « présomptueux » Champion du Monde, le crime de lèse-majesté, perpétré à son égard par celui-ci. Et c'est ainsi que notre infortuné Benoni Beheyt ne remportera plus aucune épreuve significative, ou de course de grande notoriété de sa carrière ! L’« Empereur d'Hérentals » avait une nouvelle fois dicté sa loi ! … » Michel Crepel
  14. A propos, si tu dessinais des diagonales comme cele-ci à l'école, ton prof de géométrie devait faire grise mine ! 😃
  15. J'ai vu, j'ai cru qu'il attendait son équipier derrière ! Naesen était sur la gauche initialement et s'est déporté sur la droite, dans le paquet, le Champion des Pays Bas a fait son effort et est sorti en tête de la meute, Naesen dans sa roue qui est revenu sur la gauche sans que Groenewegen ne le remarque. Le IAM aurait très bien pu le passer en déboîtant sur la droite en le voyant obliquer légèrement sur la gauche s'il avait eu le jump ! Des emballages comme celui-ci, j'en ai vu des milliers dans ma vie depuis les années 50 sans pour autant crier aux loups ! Les flahutes on ne les cocoonent pas en général, la Suisse l'a embourgeoisé ! Je lui conseille de l'anneau cet hiver, La Guibole sera ravi de l'accueillir surtout qu'il va chez Lavenu !😉
  16. Il n'y a plus de second degré à notre époque, tout est consommé au premier degré ! Seuls les chansonniers (ceux que tu visionnes sur Paris Première exclusivement) sont légitimes second degré voir plus ! Les autres affirment "faire" du second degré mais le ressenti est premier degré tant leur hypocrisie est criante !😉
  17. Espèce de Thierry Roland !😉
  18. Une course de flahute dans la plus pure tradition ! C'est magnifique et vaut toutes les étapes de montagne d'aujourd'hui ! Cette dernière phrase était inutile, bien évidemment mais quel plaisir d'affirmer aux escaladeurs optus qu'une épreuve de flahute sous le crachin perpétuel avec sprint même ubuesque en conclusion s'avérait être souvent plus incertaine et plus prenante qu'un emballage au sommet d'un col après 200 bornes de patinette sous le soleil !😉
  19. En effet, Ya que dalle et à force de jouer aux cons, on ne vient pas se plaindre après, point barre ! Le sprint en lui-même est clair, il passe Debuscherre sur sa gauche et ne dévie plus ensuite ! De toute façon, Naesen ne l'aurait pas remonté ! 😉
  20. Oui maintenant, il n'est pas le premier et ne sera pas le dernier ! Ainsi va le cyclisme, c'est comme dans la vie, les gars ! L'équité, la déontologie, on s'en bat les figues, désormais !😉
  21. Oui mais ça ce sont des optus, tu ne peux plus rien pour eux, Guillaume, fout pas ta santé en l'air pour eux ! Maintenant, Contaodor et Valverde ont beau tirer la loco à bout de bras, les wagons ont un mal fou à sortir de la gare de triage de Villeneuve St Georges ! 😃😉
  22. J'ai eu la chance d'en effleurer quelques uns, il y a une quarantaine d'années lorsque je fréquentais Montparnasse et son "Dolmen" et je te prie de me croire la robe était à l'image des Années Folles et du French Cancan, enlevée, si je puis dire et la saveur organoleptique !😆
  23. Ha ! J'oubliais, Movistar, 1er ainsi que l'Espagne, ma foi, c'est la cave du Ritz ! 😃😉
  24. Moi, c'est l'inverse, vois-tu, je la vénérai ! Envolée voilà déjà 25 piges du crabe. Le chirurgien lui avait promis trois mois de sursis, je l'ai embrassé en lui disant à demain "manman". Le lendemain, elle s'était évadé et le chirugien, le blaze épaté ! 😉
  25. Il est propre comme un sou neuf, mon "Mimile", comme d'hab ! Luis, un ami que l'on appelle (ou se remémore) lorsque l'on se fait chier sur les courses ! 😉
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