Maurice AUTOBUS

Moi je choisis le sanglier et le lapin. L'homme n'a pas grand intérêt. Pendant que le sanglier et le lapin se baladent dans la nature, l'homme déblatère des conneries sur internet.

J'adore l'idée, même si c'est un peu compliqué. Et donc il veut faire un raid avec ça... Ca me ferait rire que ce soit du cyclo-camping avec 30 kilos de matos...

Non, pas seulement. On roule aussi en titane pour ne pas rouler en carbone comme tout le monde. Je comprends assez bien le dingue qui veut qu'en plus ça soit léger. Et si en plus il se fait fabriquer des pièces à l'unité, alors là c'est la classe. Dingue, mais classieux.

Une saison? Mon dieu comme c'est grave Bien sûr, t'imagines pas les conséquences. T'as plus de vélo, tu vas au bistrot. Y'a quoi d'autre à faire dans la vie ? Et là, c'est le début de la fin. Tu picoles et tu remontes plus jamais sur un vélo. Faut jamais arrêter le vélo plus de deux ou trois jours. Sinon, l'ennui s'installe et l'alcoolisme guette.

Merci, merci, le (bon) coup est passé près. Quand j'ai vu le prix et la taille, j'ai failli sauter au plafond : c'était tout bon ! Puis arrrggghhhhh ! J'ai vu haubans carbone. Et là, déception... Si je ne me trompe pas, c'est le modèle CT1 ou 2, avec triangle arrière en carbone. Et vu que c'est collé au cadre titane, je ne prends pas le risque sur un vieux vélo. L'avantage de l'ovalmaster c'est que c'est full titane. Mais merci, c'était bien vu. T'imagines, tu négocies juste le cadre, ça fait un truc génial à 3 ou 400 euros...

En fait, je guette les annonces pour un ovalmaster, ou un ovaltitan (je ne connais pas trop la différence) ou encore une série de Bianchi en titane du début des années 2000. Tous ceux qui en ont disent que ce sont de très bons vélos de course. Si un jour je peux en trouver un à ma taille et a vil prix, je n'hésite pas une seconde. Après, si j'étais prêt à mettre cher, je trouve que le choix de Joachim est parfait. Tomassini, c'est la grande classe, y compris pour les acier.

Moins rigide, c'est même pas certain. Moins raide que le carbone, c'est probable. T'as vu la taille des tubes ? Ce n'est plus du titane de cyclotourisme des années 80. Tu vas être surpris. C'est taillé pour la course et les grosse cuisses, ça. En tout cas, largement autant que pour la montagne. Moi, le titane, ça m'a surtout permis de passer du 50 au 53. Et à côté, toutes les qualités : doux sur la route, précis sur les trajectoires, ne rebondit pas dans tous les sens, impeccable dans la bordure. En fait, on considère d'abord ça comme une pièces d'orfèvrerie, puis on s'aperçoit que c'est un vélo à tout faire, genre bon bourrin increvable, sur lequel tu as plaisir à être par tous les temps. Et t'as pas fini de rigoler cet hiver quand les "Marcel" vont venir te dire qu'il est pas mal ton mulet, "mais sinon, c'est quoi ton vrai vélo ?"

En fait, c'était plutôt une réponse au message initial (les boutons), désolé, je n'ai pas fait gaffe sur quel bouton je cliquais...

Ca me semble aussi pouvoir être une allergie. Parfois un changement de lessive suffit. Ou alors s'assurer qu'on n'en met pas trop. S'il y a trop de lessive, les mousses de cuissards ne sont pas bien rincées et ça peut provoquer des réactions, des irritations. Tu peux essayer de rincer une deuxième fois le cuissard à part (ou à la main) et très abondamment, pour voir si ça change quelque chose.

C'est bien d'y croire. Les seuls rapports que j'ai pu avoir avec les assurances ont toujours été désastreux. Même dans les cas les pires (deuils, blessures graves, handicap, outil de travail endommagé, etc), ces gens n'ont aucune humanité. Ce sont des ordures de premier calibre. En tout cas les "gens" qui se réfugient derrière des structures de plus en plus tentaculaires et impersonnelles. Si j'avais gardé toutes les cotisations que j'ai lâché aux assureurs, j'aurais pu m'offrir quelques beaux accidents. Alors la responsabilité civile, oui, pour le cas ou je fais mal à quelqu'un. Si quelqu'un me fait mal, c'est sa responsabilité civile à lui. Et pour le reste, si je me plante tout seul dans le décor, je m'explique avec moi-même... Il ne faut pas non plus que l'appétit sécuritaire de notre époque fasse perdre tout bon sens.

La pluie, j'adore. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours de bonnes sensations physiques. Et généralement, ça se double d'une ambiance particulière. Un côté feutré, cotonneux... Sur mes petites routes, je suis seul au monde, encore moins de voitures, aucun cycliste. J'adore avoir l'eau qui me dégouline sur le visage, j'aime que ça éclabousse. Faut juste s'équiper en conséquence, pour ne pas avoir froid à la longue. Et j'aime bien quand il pleut régulièrement, parce que c'est justement le bon prétexte pour le pas laver le vélo. A quoi bon, puisqu'il sera dégueulasse au bout d'un kilomètre le lendemain... Trois litres d'huile sur la chaine et roule ma poule... En fait, depuis quelques jours, je revis. J'ai vraiment du mal avec la chaleur. Là, dans la fourchette 10-20 degrés, je trouve que c'est idéal pour faire du vélo.

Alors que bon, on le sait bien, la vraie solution, c'est de ne pas tomber...

Oui, je sais c'est un débat permanent et j'ai l'impression que c'est un problème jamais vraiment tranché par la nature même du cyclotourisme et la roublardise des assureurs. Le cyclotourisme parce que l'essence même, c'est la liberté de rouler sur la voie publique, au milieu des autres véhicules, qui peuvent être... les vélos d'un groupe de cyclotouristes. Comment savoir si cet "évènement" (la formation sur la route d'un groupe de cyclistes du même club) relève de la FFCT, ou de la volonté d'un groupe d'amis de se retrouver pour pédaler ensemble... Ensuite, tu tombes dans le vice des assureurs, qui savent te faire prendre plusieurs fois la même assurance (le vol du portable, l'assurance rapatriement, etc.), alors que tu ne seras toujours remboursé qu'une seule fois (et mal). Imaginons. André prend sa deuxième licence à la FFCT. Il roule seul et provoque un accident, par exemple avec un piéton. Quelle est l'assurance qui fonctionne ? Etait-il à ce moment un cyclotouriste, un licencié FFC ou un simple citoyen usager de la route ? Il me semble bien que c'est la troisième solution et que donc c'est sa responsabilité civile qui le couvre. Donc ses licences ne lui servent à rien dans ce cas là, sinon à cumuler des cotisations qui couvrent la même chose, ou le même "pas grand chose". Et si avec ses deux licences, il s'inscrit sur une cyclosportive Ufolep, il paiera un léger surcoût pour son assurance à la journée, puisqu'il n'est pas licencié de cette fédération là.... Donc ce jour là, il sera assuré trois fois pour le vélo et une fois pour sa responsabilité civile. On devrait sérieusement penser à instaurer le principe du goudron et des plumes pour les assureurs...

Plus sérieusement : quand il est sur la route "a titre personnel", je crois que c'est son assurance responsabilité civile qui s'applique et même pas celle d'une quelconque fédé. Ce qui laisse rêveur sur l'intérêt de prendre une licence dès lors qu'on ne pratique pas de compétition... Le mieux, c'est encore de ne pas aller rouler avec des mecs d'un seul club, mais dans un groupe mélangé, comme ça il n'y a pas "d'organisateur", ce n'est pas un entrainement d'un club en particulier. Ou alors on relâche l'élastique du slip, et on roule comme on veut, avec qui on veut...

Ok, je ne maitrise pas. Tous cyclistes de fédérations différentes doivent rouler au moins à dix mètres les uns des autres et communiquer par porte-voix. En cas d'oubli du porte-voix, seule la lettre recommandée avec accusé de réception est admise, notamment pour demander à Roger s'il peut te passer son bidon. Une question : ça se passe comment si un cycliste FFC double un peloton FFCT (je n'ose imaginer l'inverse) et que le déplacement d'air engendré fait chuter 3 ou 4 gars ? Le président du club FFCT va en prison ? Comment prouver que le gars n'était pas DANS le groupe, mais A COTE du groupe ? C'est donc pour des soucis d'assurance et non pas par pur sectarisme que les gars de la FFCT ne se mélangent pas... J'en apprends tous les jours...

Fais gaffe, ça peut exploser. Sous le siège, t'es pas fou...?

Je ne veux pas faire l'expert, mais ça me semble peu pour l'analyse qu'on fait avec "Benoit". Ce n'est pas un jugement de valeur, hein, mais pour l'exemple que je prenais, je pense que tu n'as pas "les cuisses" pour amortir tous ces micro-chocs qu'on encaisse sur le vélo. Et là, en l'absence de jambes, c'est le cul qui prend. Je dirais qu'en plus des essais de selle ou de position, ça vaut le coup que tu te donnes encore du temps et des km pour voir si c'est vraiment ta prostate qui déconne. 3500 bornes par an, je viens de calculer, c'est 67 km par semaine. C'est peu pour avoir un vrai physique et suffisamment pour avoir mal. Ca vaut peut-être le coup de progressivement passer à la vitesse supérieure.

Abandonner en étant lâché, ça ne m'est pas arrive souvent. En général, j'en profite pour faire des bornes. même lentement, mais je me dis que si j'arrête, Madiot va m'engueuler. Alors je continue. Mais j'ai parfois abandonné par manque d'envie, y compris cette saison alors que j'avais lancé une échappée et que la course était jouée. Mais j'ai disjoncté. Je n'avais plus envie. On avait viré les autres, ça me suffisait pour cette fois. Je ne me sens pas marqué au fer rouge pour autant. La semaine d'après, j'avais plus de motivation. Tout ça est sans importance.

Oui, mais je suis fou. N'empêche, ça se passe exactement pareil. Tu as un mec qui bourine dans une bosse pour faire la décision. Il se fait reprendre. Un autre attaque. Se fait reprendre. Réattaque de devant. Evidemment se fait reprendre. Ca part de derrière. Les dix autres savent que ça va se passer comme ça. C'est inévitable. Il n'y en a pas un pour sauter dans la roue. Le seul qui peut le faire, c'est Sanchez. Il a essayé deux fois, il est en tête, il n'a plus rien à espérer. Il n'y va pas. Ce n'est pas qu'il ne peut pas, c'est qu'il n'essaie même pas. Parce qu'il espère qu'un autre va faire l'effort, il n'a pas totalement perdu espoir de gagner, alors que la logique lui impose de se mettre à plat ventre pour Gilbert. Je suis son employeur, il peut aller chez Cofidis l'an prochain, avec moi, il ne cours plus jamais... Ca se passe tous les dimanches comme ça en Ufolep. Comme aurait dit Coluche, c'est jouer à "qui perd perd". Monument ou pas, quand tu bouges, tu peux te faire baiser. Quant tu ne bouges pas, tu as l'assurance de te faire baiser.

Oui, et je pense que tu resteras coureur même sans courir. Mais pas d'accord sur l'histoire de l'abandon. Quand tu arrêtes quelque chose dans la minute, c'est aussi le fruit d'une réflexion. D'un truc qui te lâche tout d'un coup, un truc impérieux. La minute d'avant tu étais là. La minute d'après tu n'y es plus parce que ce n'est plus possible. Ca m'est arrivé plusieurs fois avec le boulot. Et je ne suis pas posé la question de l'abandon ou pas. Il fallait que je me casse, je me suis cassé. Sans regrets... Mais c'est vraiment chacun à sa manière.

Juste pour avoir une idée... Tu as fait combien de bornes depuis ta reprise ?

Oui, je comprends très bien. C'est juste ce temps que tu t'es donné pour finir la saison qui m'étonne, par rapport à ma personnalité. Je croise aussi pas mal de vieux, très compétitifs, qui arrêtent parce qu'ils veulent être fidèles au fait qu'ils ont dit un jour "à tel âge j'arrête". Je n'arrive pas à comprendre s'ils ont tiré l'histoire jusqu'au bout, ou s'ils se punissent pour être fidèles à une promesse qui n'intéresse qu'eux mêmes. Par ailleurs, la course de trop, ça ne veut rien dire si tu as envie de la faire. Même si à la fin, tu meurs. Si tu n'as plus envie, là, oui, c'est la course de trop. Même si tu finis sur tes roues...

N'empêche que tu as le droit de ne pas apprécier ce coureur, ou sa façon de courir. Tu as le droit à la subjectivité, quand bien même ce serait à propos d'un grand coureur. Pour être franc, il m'agace aussi. Et ça, ça ne se discute pas... On peut aussi avoir de la sympathie, ou de l'empathie, pour un coureur "médiocre"... Je mets les guillemets, parce que médiocre, se rapportant à un pro, c'est très ... exagéré...

Un truc genre résine pour bateaux...

Pas mieux comme explication, mais en tout cas, bon courage, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable...