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Petit périple demain


Emile ARBES

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Je vais faire Hendaye Luchon en version TDF 1928.

http://philkeoghanleride.com/

Je vais le faire avec Phil Keoghan, animateur d'une célèbre émission américaine - The Amazing Race sur NBC - a choisi un vélo de fabrication stéphanoise, le vélo Ravat, et des optiques Thalès Angénieux, pour réaliser un documentaire sur le Tour de France 1928 intitulé "Le Ride", dont les dons seront intégralement reversés à la Multiple Sclerosis Foundation (Fondation contre la sclérose en plaques). Même course, même programme… et même vélo, le savoir-faire stéphanois d'hier et d'aujourd'hui séduit jusqu'en Amérique !

 

"C’était en 1928. Le premier tour qui accueillait une équipe totalement anglophone. Parmi les 4 membres de l’équipe, un néo-zélandais, Harry Watson, mort dans l’oubli en 1996. Aujourd’hui Phil Keoghan et ses acolytes(dont je vais faire parti) veulent honorer sa mémoire. Il réalisent un documentaire sur ce fameux tour de 1928 en parcourant le même tracé cet été. Plus de 5000 kilomètres ! L’équipe était présente mardi dans la rue Saint-Malo. Celle-ci était alors totalement pavée en 1928"

 

Je prends le train dans quelques instant pour les rejoindre à Hendaye.

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Salut Henry,

Oui je suis arrivé !

Pour me rendre à Hendaye pour rejoindre l'équipe du tournage, j'ai pris le train de Pau car à Buzy point de train ce jour là et comme la navette est arrivée à la bourre (merci la SNCF) j'ai du prendre le dernier qui m'a emmené en gare d'Hendaye à 21h45 au lieu de 20h05. Je me suis dit cela commence bien, mais entre temps je leurs avait passé un message par mail pour leur signaler mon retard.

L' accueil fut des plus chaleureux et mon attendu pour le repas. Nous avons discuté du programme du lendemain, Hendaye-Luchon c'est quand même quelque chose surtout en vintage 1928, vélo avec changement de vitesse à la main. Le départ qui était prévu à minuit a été retardé pour 5h30, au vu de la journée caniculaire qui se préparait je l'à sentais mal. Mais ce n'est pas moi qui décide, et j'ai bien compris que dans l'état de fatigue que le groupe avait ils avaient besoin d'une (petite) nuit pour se refaire.

Réveil à 4h30, et petit déje dans la cours du Campanile pour toute la famille (15 personnes). Merci à l'interprète car la langue de shakespeare ce n'est pas mon fort. La nuit est bien noire, mais la T° est agréable. Je leur sers de Tomtom pour sortir de la ville et rejoindre St jean de Luz par la corniche. Nous décidons de démarrer au lever du jour pour faire le tournage du départ, Ascain est l'endroit idéal pour les images. Après les présentations sous les feux des caméras nous partons Phil (phillkeoghanLERIDE.com), Ben et moi, il est 6h30'. Je choisi mon braquet du départ 46 (plateau unique) et 19 (roue libre 3v 16/19/22 et 1v par retournement de roue 24 dts)pour arriver au pied du col d 'Osquitch. L'allure est rapide, les relais longs, le vent faible souffle de face, je trouve le temps long pour arriver à St Jean Pied de port, les routes sont monotone je ne m'en souvenais plus (j'avais fais ce périple Bayonne-Luchon il y a + de 30ans en 14h). A la sortie de St-Jean Pied nous prenons la direction de Larceveau et à l'intersection à droite direction le Col d' Osquitch. Première halte casse croute et changement de vitesse toujours 46 (pas le choix) mais maintenant 22, bonjour le cambouis, je comprends maintenant pourquoi les damnés de la route étaient sales et poussiéreux.

La montée du col se passe bien pour nous, et je leurs conseille de garder le même braquet (moyenne montagne) jusqu'à la sortie de Mauléon ou nous attends la côte de Hoquy. Dès le sommet franchi nous faisons le plein des bidons au café du croisement d'ou nous sommes accueillis comme des héros!! Nouveaux changement de vitesse, j'opte pour le 16 dts cela devrai aller jusqu'à Laruns (pieds de l' Aubisque). Nous arrivons à Oloron-Ste-Marie à 12h15, nouvelle pose casse-croute, le soleil est de plomb, nous ne nous pressons pas, mais le temps passe. Re-départ , nous contournons Oloron par la rocade, direction la vallée d' Ossau, mais arrêt oblige de leurs part pour voir ma collection. Surpris pour le nombre de vélos (1903 à 1993), tout y passe explications, photos, films, commentaires, mais la montre tourne et ils ne paraissent pas pressés de redémarrer, il faut dire que leurs surprises est grande car ils n'avaient jamais vus autant de bécanes 😳.

Il est 15h, et nous décidons enfin de continuer notre route jusqu'à Laruns ou Ben a une envie pressante, petit arrêt et nouveau remplissage des bidons sur la place du village.

Maintenant nous allons attaquer du sérieux, le col d' Aubisque, avant Eaux-Bonnes nouveaux changement de vitesse, je retourne la roue pour mettre le 24 dts. Eux choisissent le petit plateau (pas très tendance 1928 mais bon ils ont raisons pour eux la route est longue tout le TDF) à l'avant et changent de roues, et comme la voiture s'éternise il me font signe de continuer sans eux, il me rejoindrons. Je monte a ma main enfin comme je peux, les mains en bas du guidon les mains en haut, pas question de prendre les cocottes non protégées. Je commence a avoir des ampoules aux mains et les pieds me font mal (je n'étais plus habitué aux pédales à cale-pieds). Je passe Gourette, puis les Crêtes Blanche, la fatigue commence a se faire sentir a un point que je suis obligé de m'arrêter pour reprendre mon souffle à 1 km du sommet, j'ai la tête lourde je capte mal les images et le son! Après quelques minutes je  repars toujours seul et parviens enfin a franchir ce putain de col et d'avaler un coca offert par un charentais qui m'avait remarqué et filmé dans la montée, un grand merci à lui. Mes deux compagnons arrivent et nouvelle pose, photo même par des touristes surpris par nos drôles de machines. Il est proche de 18h et nous poursuivons notre chemin, avec arrêts photos et films dans le Cirque du Litor et devant la stèle de Vin Van Este 😲, énormes surprises pour eux de découvrir ce site!

Au sommet du Col du Soulor nouvelle pose avec des curieux, des chevaux venants nous mendier des sucres 😄. Le temps passe, et nous dévalons maintenant le col du Soulor ( après avoir de nouveau mis le grand braquet) direction le col du Tourmalet via Argelez puis Luz, nouvelle pose et dernier changement de braquet 46/24 !). Il est tard la nuit ne va pas tarder, les jambes sont de nouveau lourdes et dès l'approche de Barrèges je décroche et je stoppe ma virée a mon grand désespoir, mais il est plus sage, je n'ai plus 20 ans. Mes deux comparses continuent leur route dans la montagne gravement touchée par la catastrophe récente .

Je rejoins maintenant en voiture le coeur serré Luchon laissant mes deux compagnons continuer leur route. Il leur reste de finir de franchir le Tourmalet, l' Aspin et le Peyresourde !!!

Le lendemain j'apprends qu'ils ont finis à 5h de matin épuisés et ayant fais les descentes des cols en voiture, ce qui est logique car dans la nuit cela devenait impossible et pas très prudent.

Je suis reparti, ensuite après un bon repas de Luchon prendre mon train du retour, plein de souvenirs, de cette magnifique aventure en quittant avec de l'émotion cette belle famille Néozélandaise chaleureuse et très sympathique.

Vous pourrez suivre leurs aventures et la mienne sur cette étape bientôt ici:

http://philkeoghanleride.com/

Excusez moi d'avoir été un peu long et parfois brouillon.

 

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Chapeau bas Emile, quelle épopée, quelle journée.

46x24 dans l'Aubisque et le Tourmalet..........ouille ! ! ! ! ! Je les ai fait qu'une fois il y a 40 ans, je ne me souviens plus des braquets, mais ça devait être nettement plus petit et j'en avait déjà bien bavé

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Bonjour Paul,

Serte le braquet est énorme, malgré l'état actuel des routes qui ne sont pas comparables à celles d'époque, le problème rencontré pour moi, c'est plutôt mon age et je manquais de force, normal.

Eugène Christophe en 1919, avait 44/25, et Victor FONTAN vainqueur de cette même étape en 1928 avait mis 16h13' avec je pense qu'il devait avoir certainement le même braquet, peut être même 46/24 !

Tu parles l'avoir fait il y a 40 ans, comme on doit être je pense de la même génération et que je l'ai fait moi aussi je me souviens que j'avais 42/25, un braquet pour l' époque classique pour la montagne.

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Salut Emile, en 1973 j'avais 25ans; on était partis d'Auxbonnes en août il faisait très mauvais; on a abdiqué entre Barèges et le sommet du Tourmalet, trop fatigués, trempés, gelés.

L'étape Marseille-Nice doit passer près de chez moi dans le Var; sais-tu quand elle se fera et si j'ai des chances d'apercevoir ces cyclistes-cameramen ?

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Théoriquement mardi 6 . Ils se donnent un jour de repos entre chaque étape.

- mercredi 31 juillet : Hendaye - Luchon.

- vendredi 2 aout : Luchon - Perpignan.

- dimanche 4 aout : Perpignan - Marseille.

- mardi 6 aout : Marseille - Nice.

- jeudi 8 aout : Nice - Grenoble.

- ect....

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 je décroche et je stoppe ma virée a mon grand désespoir, mais il est plus sage, je n'ai plus 20 ans. 

é b moi qui t'ai connu a 20 ans, je ne crois pas que l'on serait attaqué a un tel chantier........

bravo récupéres

hei a l'époque ils ne buvaient pas que du coca.......

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Je viens de lire ton épopée.

C'est génial ce truc. 

Bravo.

C'est malheureusement vrai qu'avec l'âge il devient difficile d'utiliser les braquets inadaptés qui ne nous gênaient guère dans notre jeunesse. A l'époque j'ai connu un gars super costaud, mais intellectuellement TRèS limité, il ne savait pas se servir de son dérailleur et on le voyait souvent ahaner dans les bosses sur son 52:14, AUTHENTIQUE! Il est quand même monté en 1ère caté. Cette épreuve aurait été pour lui 😆

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Bonjour Emile, quelle aventure originale, des plans comme je les aime ! C'est vraiment courageux d'avoir fait un tel périple sur un vélo aussi rude à emmener, car en plus du braquet énorme pour monter des cols, il faut choisir son braquet pour chaque portion de route, alors bonjour la misère quand il y a des irrégularités de dénivelé ...

Tu as bien de la chance d'avoir de "beaux restes" qui finalement te laissent encore un choix énorme dans tes parcours de vélo.

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Bonsoir Bernard,

Pour les braquets je n'avais pas trop de choix, et encore j'ai un pote qui avait une roue libre mono vitesse de 24 dts que j'ai mise au dernier moment a la place du pignon fixe de l'autre côté de la roue-libre 3v. Je pense qu'avec un 44 au lieu d'un 46 à l' AV cela m'aurait permis peut être d'aller plus loin ?

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Oui Eric, de vrais héros avec des étapes de 300 km environs, partants dans la nuit et arrivant tard dans la journée pour les meilleurs. Pour les crevaisons, ennuis mécaniques et remplir leurs bidons il fallait qu'il se débrouillent seuls. Le soir aux hôtels le confort était plutôt rudimentaire ainsi que les toilettes et ils ne se plaignaient pas !

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