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La selle et la prostate


Greg GAVA

Messages recommandés

bonsoir,

nouvel article sur ce sujet qui nous préoccupe :

http://news.doctissimo.fr/Sante/Depistage-du-cancer-de-la-prostate-doser-les-PSA-est-inutile-meme-chez-les-hommes-a-risque-27180

....en fait il confirme les dires d'un post "plus haut" , réconfortera certains d'entre nous , mê si tous les sujets et cas sont différents .

dans 15 jours ,mes prochaines analyses que je commenterai ensuite avec mon toubib et cet article .

a+

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Salut Serge,

Le post "plus haut" ça doit être le mien… J'ai également entendu hier cette information, qui entre nous n'est pas nouvelle.

C'est donc avec plaisir que je ressors ici l'article que j'avais rédigé il y a quelque temps sur mon blog "Besoin de Vélo":

"Disons que vous avez la cinquantaine et que vous constatez lors de vos sorties vélo que vous devez vous arrêter plus fréquemment pour pisser et qu'en plus la pression est faiblarde… C'est ennuyeux, ça casse le rythme. Vous entendez les moqueries de ceux qui restent assis sur le cadre en vous attendant: "Ah! les papys avec leur prostate…".

Alors en rentrant à la maison vous cliquez "prostate" dans le navigateur de votre ordinateur. Forcément au bout de 10 mn, vous sentez comme un frisson glacé vous parcourir l'échine en même temps que des gouttes de sueur perlent sur vos tempes.
Vous êtes inquiet… C'est normal.

Alors c'est quoi ce bazar…? Eh bien c'est le lot commun de la plupart des hommes. A partir de la cinquantaine la prostate augmente généralement de volume. La première conséquence (pas très grave) est que cela vient comprimer l'urètre et réduire le jet lors de la miction. Le fameux: "Merde je me pisse sur les godasses".

Mais revenons sur les autres informations que vous avez lues et qui vous ont fait transpirer: Le cancer de la prostate…
Toutefois avant d'aller plus loin, mettez dans un coin de votre tête que cancer et cellules cancéreuses, ce n'est pas la même chose.

Cependant le cancer de la prostate n'étant pas une vue de l'esprit (8 700 décès en France en 2010), allons donc consulter… Et c'est là que ça peut se compliquer.

On commence par un toucher rectal chez son médecin généraliste…  
Votre médecin connait son boulot et à part cette petite gêne fonctionnelle assez banale chez les personnes de plus de 50 ans. Vous n'êtes pas malade et il ne voit pas l'intérêt de vous stresser avec une maladie que vous n'avez pas à ce jour et que vous n'aurez peut-être jamais. On parle du cancer de la prostate bien sûr… Il vous propose de refaire si vous le souhaitez un examen dans un an ou deux, pour suivre l'affaire… Rien de plus.

Maintenant on vous conseille (ou vous le demandez vous même suite à vos lectures angoissantes) de faire un dosage de PSA… Parce que se serait bête de passer à côté, et si les choses peuvent être prise à temps, et patati et patata… Et bien vous avez gagné. Votre taux de PSA est élevé. Oui, mais au fait qu'est ce que ça veut dire? Eh bien à part une sur-détection de la maladie, en terme de diagnostique précis pas grand chose… En fait cette méthode de dépistage est très controversée, car dans le cas où vous seriez atteint d'un cancer, elle ne démontre en aucune façon si ce cancer est bénin ou malin (qui pourrait bien dire)…

Mais vous êtes maintenant dans les mains de spécialistes, et des malades du cancer ils en voient tous les jours.

Alors forcément la suite logique sera la biopsie. On va donc piquer dans votre prostate comme dans une poupée vaudou à la recherche de cellules cancéreuses… Et on va certainement tomber dessus puisqu'à cet âge on en trouve quasiment chez un homme sur deux. Mais rappelez-vous, cancer et cellules cancéreuses, ce n'est pas la même chose… Des cellules cancéreuses se créent chaque jour et sont éliminées par le système immunitaire, sans conséquence pour l'organisme…

Evidemment votre urologue lui ne voit pas forcément les choses de cette façon. Lui, il côtoie les malades et il voit les gens mourir. C'est son environnement. Il ne peut pas faire autrement que de vous conseiller l'opération. Mais vous, vous vous sentez comment? Malade? Pas spécialement… Parce que les conséquences de cette intervention ne seront peut-être pas anodines. Il y a de grandes chances pour que vous soyez par la suite incontinent ou impuissant… ou les deux. Cela mérite réflexion…

Pour l'instant aucune étude ne montre de différence significative en terme d'espérance de vie entre des malades diagnostiqués "cancer de la prostate" qui ont été opérés et d'autres qui ne l'ont pas été. Pourtant il y a tous ces articles, ces émissions qui prônent un dépistage généralisé. C'est vrai que les grandes firmes pharmaceutiques déploient de gros moyens en terme de communication pour encourager le dépistage. Pourtant ni l'OMS, ni la plupart des autorités de santé gouvernementales ne souhaitent s'engager dans ce sens car à l'échelle d'une population les risques encourus pour les patients en cas d'opération sont globalement supérieurs aux bénéfices. Pour 1 cas de cancer réellement avéré, 50 hommes "bien portant" auront été traités et un grand nombre d'entre eux garderont des séquelles irréversibles (incontinence, impuissance…).

Une étude Canadienne portant sur 46 000 hommes tirés au sort sont répartis en 2 groupes. Le premier groupe a suivi un dépistage (toucher rectal et PSA) et le second n'a rien fait. Au bout de 11 ans on a comparé le pourcentage de mortalité par cancer de la prostate dans les 2 groupes. Eh bien curieusement et de manière imprévue c'est dans le groupe dépisté que l'on trouve la plus forte mortalité. Qu'est-ce que cela peut bien signifier? Que peut-être l'annonce au patient qu'il est porteur d'un cancer ne l'avantage pas psychologiquement et le rend ainsi plus vulnérable.

Par ailleurs comme je l'écrivais déjà plus haut, lors une autre étude, dans le cas de cancers diagnostiqués, si on compare cette fois les patients opérés et ceux qui ne l'ont pas été, on observe un pourcentage de décès quasiment identique dans les 2 groupes. La chirurgie ne semble pas présenter d'avantages quand à une éventuelle opportunité de prévenir de la mort du patient.

Et puis très souvent dans le cas d'un cancer agressif il y a des métastases qui sont libérées très précocement dans l'organisme et finalement le traitement de la prostate ne protège pas du décès.

Pour ma part je m'interroge du bien fondé d'une telle campagne de dépistage généralisée du cancer de la prostate. Il me semble qu'il y a confusion entre l’information scientifique, la santé publique, l’intérêt des patients et celui des promoteurs de cette campagne.

En conclusion, à ce stade des discussions, les hommes en bonne santé et âgés de 50 ans ou plus devraient éviter de faire ce dépistage. Bien que ces dépistages donnent des résultats pour certains patients, rien n’est encore défini par rapport à son impact, à long terme, sur une éventuelle opportunité de prévenir les patients d’un décès certain.

S'il s'agit de sauver des vies, pourquoi ne pas s'intéresser par exemple à la suppression du tabac (66 000 morts en France en 2010, dont 21 000 directement par cancer du poumon) qui serait à coup sûr un bienfait immédiat et réel en terme de santé et de finances publiques… Ça ne va pas non?… Clopez tranquillement braves gens. Vous pouvez mourir d'un cancer des poumons mais certainement pas de la prostate…"


A+/GR

 

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une experience a ete faite il y a trois ans par une equipe d urologues francais (cette etude est disponible sur le weeb)

pour resumer on prend un cycliste habitué a rouler on lui fait faire un taux de psa et il roule une heure et on refait un taus de psa  cette experience s est déroulée sur 75 individus et les resulatats sont formels:

il n existe pas d elevation significative du taux de psa apres .

dans le milieu medical ( dont je fait paretie) on considere que rien  n indique une augmentation de psa liée a l activité cycliste

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Bonjour Michel,

Je mettrait un bémol, l'étude française parle de 1H de vélo en ballade comme l'étude allemande parle de 20 kms en ballade à vélo. Tu fais 3 à 4 H de vélo 3 à 4 fois par semaine ce n'est plus le même programme. Sur mes PSA j'ai toujours eu une augmentation de 2 à 3 points PSA si je n'arrêtais pas le cyclisme 7 jours avant. Ce n'est pas significatif mais quand tu passes de 4 (limite bio) à 6 ou 7 cela questionne. De plus une selle sportive n'a pas le même effet sur les zones molles qu'une selle large rembourée d'un vélo banal. Enfin pour moi çà a eu une influence et ce à plusieurs reprises.

Merci à+

Daniel

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Pour  moi  ,  c est  pas  compliquer ,  le  mien  monte  de  4 à 5 de  plus  avec  1h30 de  vélo  tous  les  jours tres  simple ,  je  pense  qui  en a  qui  raconte  n importe  quoi , possible  que  nous  soyons  en présence  de  gens  que  nos  vérités genent   aussi  qui sait !

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Salut Jean-Noël, j'ai donné son nom plus haut sur le forum. Citer son nom plusieurs fois serait de la Pub et c'est pas mon but. Pour être clair je ne suis pas pour un dépistage systématique, pour une chirurgie dès le cancer détecter... Je suis tout simplement pour un suivi des patients à risque en sachant qu'il y a des cancers aggressifs (qu'il faut retirer) et des cancers moins méchants que l'on peut suivre, traiter ou enlever selon l'âge du malade. Il existe des cancers de la prostate "non agressif" qui évolueront tellement lentement que la personne sera décédé d'autre chose voire de vieillesse. Le problème reste que pour détecter un cancer "agressif ou non agressif" il faut le détecter (Psa-toucher rectal...) le localiser (biopsie, Irm...) donc d'un autre côté cela ne sert à rien de faire l'autruche...car si agressif et métastasé cela devient de suite très compliqué. Savoir aussi que dans tous les cas à partir de 75 ans, 1 homme sur 2 déclenche un cancer de la prostate par vieillissement des cellules de la prostate. Je ne pense pas que les urologues pratiquent trop d'ablations pour le fric mais plutôt par sécurité du malade et aussi une certaine sérénité personnelle. Proposer le retrait ou la garde d'une prostate cancéreuse....sacré responsabilité pour un toubib... il a l'avenir de son patient entre les mains.... donc dans le doute on enlève, AVEC L'ACCORD du patient en connaissance des handicaps encourus.

C'est pas si simple.

A+  Daniel

 

 

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Pour  tenter de resumer les liens qui peuvent se faire entre la pratique cycliste/taux de psa /et cancer de la prostate il faut avoir a l esprit le cheminement suivant

un taux de psa elevé ne signe pas obligatoirement un cancer de la prostate

il n a jamais été démontré ( malgré de nombreuses recherches) que la pratique regulieres du cyclisme favoriserais l appartion de cancer de la prostate

le cancer de la prostate a une evolution lente , c est le plus frequent des cancers masculins passé 60 ans

le diagnostique de cancer de la prostate se déroule ainsi

taux de psa elevé /echographie de la prostate/toucher rectal +

biopsie de la prostate ( celle ci peut etre negative si la tumeur est petite et que les 8 carotes passent a coté...)

si biopsie positive : suivant l age, l importance de la tumeur et envahissement de la capsule prostatique voir rectum ( IRM) plusieurs attitudes

IRM determinant la taille et la localisation de la tumeur

recherche de métastases ( osseuses)   tres rares au debut de la maladie

si pas de metastases  soit

ne rien faire ( fonction de l age  localisation et taille de la tumeur etc) et suivre l evolution quit a mettre en place une therapie dans un second temps

radiothérapie ( le top c est la radiothérapie modulation d intensité) laisse pratiquement aucune séquelles mais un tres petit nombre de CHU en france est équpé ) oubien radipthérapie standart

curithérapie si tumeur bien localisée ( technique peu invasive  implant intra prostatique d  elements radio actifs detruisant la tumeur) entrainant tres peu de séquelles

cure chirurgicale ( on enleve la prostate) avec risque de sequelles ( urinaires ,troubles de l erection )

dans tous les cas c est un dialogue de confiance avec son medecin generaliste et l urologue qui doit s installer  meme si le corps médical est un peu perplexe en ce moment vis a vis d un taux elevé de psa

 

 

 

 

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Bonjour Daniel,

 

Bravo pour ta réponse , elle résume toute la démarche et synthétise le suivi médical. Malheureusement certains se voilent la face ou n'osent pas affronter la réalité, ils trouvent alors des justifiacations basées sur des "études" dont les conclusions les arrangent. Je pense comme toi ,que seuls les examens médicaux donnent des résultats mesurables, après il faut les apprécier en fonction des critères existants. Quant aux médecins ils laissent la décision au malade avec l'accord du patient. Pour ma part je me reconnais entièrement dans ton message et aujourd'hui je remercie le chirurgien qui m'a opéré.

Marco

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Salut Michel,

Le problème reste que le corps médical se contredit sur cette question. Hier dans "Allo docteur" sur france 5, un grand professeur en urologie sur Paris dit :

- le Psa reste le 1er indicateur et le plus simple pour envisager un cancer de la prostate au stade précoce,

- il a 51 ans, pour son cas personnel, on lui demande "faîtes-vous un Psa : oui, faîtes vous un touché rectal : non"

- Le touché rectal a t-il une influence sur le Psa :  sa réponse NON, alors qu'il est déconseillé de faire un dosage Psa après un touché retal

C'est vrai qu'un Psa élevé peut venir tout simplement d'une hypertrophie banale de la prostate, mais passé 50 ans comme il est souhaité de faire une prise de sang tous les ans (bilan, cholestérol...) c'est simple de rajouter les Psa.

Le cyclisme n'a jamais donné de cancer de la prostate, mais à grande pratique et de manière sportive, le cyclisme peut troubler l'indicateur du Psa.

Pas de dépistage systématique, mais un dialogue avec son médecin surtout pour les hommes à risque (antécédent dans la famille).

A+ et bonne route ce week-end

Daniel

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salut Daniel

Il est vrai que le corps médical nage un peu dans le dignostique préventif du cancer de la prostate et ses contradictions sont le reflet de la pauvreté des indicateurs biologiques des cancers de la prostate...mais quelque certitudes ...pas de cancer prostatique sans PSA élévés Longtemps on a discuté et c est encore l objet de polemiques sur le rapport entre  psa libres et psa total  en fait il manque un marqueur fiable et faute de mieux on se contente des PSA pour le reste du traitement quel stress pour les patients de voir sur les forums de telles contradiction  par ailleurs il faut se mettre a la place du medecin generaliste qui voit le taux de PSA de son patient augmenter au delà des normes...il doit l orienter vers l urologue et son cheminement diagnostique echo/biopsie etc  sinon ne rien faire et decouvrir a moyen terme une metastase osseuse...sa reponsabilité se trouve etre  directement engagée ...alors ne reprochons pas aux corps médical ces exès de précautions

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Denis, en cas de cancer agressif voire très agressif, j'ai voulu dire que l'ablation était une sécurité pour le malade et une certaine  sérénité pour le médecin. Le handicap (incontinence et problème d'érection) est pénible mais peut-être mieux que la boite en bois en faisant l'autruche !

Salut Daniel

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le probleme c est que pour certains l abblation se fait s il y a des cellules cancereuses;hors ça ne signifie que ça virera en cancer;et c est ainsi que des tas de gens se sont retrouvés a moins de 60 ans sans la prostate avec des problemes d 'erection et d'incontinence.C est lourd a porter

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Les  americains  disent  quand   le  bonhomme  ne se plaind  de  rien , meme si  il a  un  psa  tres  haut  avec  des  cellules  cancereuses voir meme  sur l'échelle  de  gearson   à  +3+  de ne pas  l emmerder car rien ne  prouve  qu  il  meurt de la prostate et quelque  soit  son age  ..alors  méditer  la  dessus ..

 

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Le problème n'est pas ce que disent ou contredisent les experts de tout genre. Le vrai problème reste qu'en cas de cancer avéré quelle genre de décision prenez-vous ? Pour mon cas, dans le doute, je préfère une ablation de la prostate à 58 ans. Maintenant à 75 ans je prendrais certainement une autre décision. "Les américains disent quand le bonhomme ne se plaind de rien..." le problème est aussi que ce cancer est indolore jusqu'au stade de métastases (colon, poumons....)

A+

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En faites  ,  chaque  cas  est different  et chaque  personne  gere  en fonction  de la  situation ...la  je ne peux  répondre ..sinon  , c 'est  vous  qui  voyez  comme  dirai  l autre ..

Moi je me  soigne aux  produits  de  chez  moi !CAD  aux  naturels ...la medecine  me  semble  avoir  bcp de  flottement  sur  le  sujet aussi  ,  j'ai décidé  autrement  !

Salut !

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