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Vlan dans le ravin


Gilles PEYROU

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Avant hier Mardi, je termine ma sortie par la montée du col d'Azet depuis Saint-Lary. Je discute 2 minutes avec un gars au sommet et je file dans la descente. La sortie est finie, il ne me reste plus que 8 km en roue libre jusqu'au gîte à Génos en bas.
Je descends le premier kilomètre facile, avec une pointe à 57 km/h dans une ligne droite (NB: toutes les données chiffrées proviennent de l'enregistrement de mon Powertpap).
Je freine légèrement car je me donne comme règle de ne pas beaucoup dépasser les 60 km/h en descente de col à l'entraînement. J'ai d'une part peur de l'éclatement des pneus (j'ai plus confiance aux boyaux lorsque ça éclate), mais aussi des imprévus (voitures, moutons, plaques de gravier, etc).
En course, c'est différent et la vitesse est souvent de 10 à 20 km/h plus élevée aux mes endroits.
Je continue ma descente et j'arrive en vue de la première épingle qui se situe à environ 1,5 km du sommet. Ce virage à droite je le connais parfaitement, j'y suis encore passé mercredi dernier dans les 2 sens. Certes c'est une épingle, mais il y a un net replat qui le rend moins difficile que les épingles plus bas.
Je ralentis tranquillement et d'ailleurs une voiture arrive aussi en montant dans le virage.
Elle est en plein virage au moment où j'y rentre et elle est assez déportée sur la gauche. Pas de soucis, je passe plus à la corde et là c'est ma première erreur (c'est après coup que je me suis souvenu des détails) : mon regard se porte sur des gravillons amenés par le ruissellement et sur lesquels je vais rouler. Rien de terrible. En tout cas, mon regard n'est pas sur la sortie du virage comme je le fais habituellement.
Ma vitesse dans le virage est de 21 km/h. Je sors du virage relax et là je réalise que je suis pas bon. Je ne suis par perpendiculaire au ravin mais pas tangent du tout et je sens que je vais mordre. Deuxième erreur, j'ai pas le réflexe de me coucher sur ma droite pour tomber sur la route. Je pense que le pneu va mordre l'herbe (y a comme un mini sentier/escalier) et que je vais m'affaler au pire sur la route.
J'ai déjà repris de la vitesse, je suis à 24 km/h et là je mors l'herbe et je voltige sur le côté gauche. Le premier choc est assez violent puis je pars en roulade sur le côté. Le vélo est éjecté à la première, puis je continue et je sens que ça accélère. 2, 3, 4, 5 roulades. J'ai enfin un bon réflexe : c'est de se tourner face à la pente. J'avais vu cela dans un reportage sur les bergers dans les Pyrénées où on leur apprenait à se récupérer d'une glissade sur des pentes neigeuses.
Curieusement ça me revient et ça me stoppe net. le vélo est à 4 mètres plus bas. Je ne suis me pas choqué presque content de m'être arrêté là !
Je ressens juste une mâchure sur le flanc gauche. Je remonte tant bien que mal avec le vélo, la pente herbeuse est abrupte. J'ai bien dû dévaler sur 15 ou 20 mètres. J'aurais de toute façon été arrêté par des buissons et des arbres un peu plus bas.

Quant au vélo, les roues sont à peine voilées. J'ai toujours 2 clés allen dans ma sacoche et je remets dans l'alignement la selle, le guidon et la poignée de frein, bref du classique sur une gamelle.
Le casque est fendu à plusieurs endroits à l'arrière.
J'ai perdu ma mini pompe et un bidon. Ils resteront en bas. Mon téléphone dans son sac plastique est toujours dans ma poche et ça me fait penser à faire un système de velcro pour fermer la poche du maillot afin qu'il ne sorte par sur chute. J'imagine si j'avais eu une jambe cassée et plus de téléphone tout seul au fond du ravin...Personne ne m'a vu tomber, hormis peut être 2 parapentistes au dessus de moi mais j'en suis pas sûr.

Je file dans la descente pas du tout crispé (d'habitude je suis un peu choqué sur les gamelles).

Le soir en expliquant à mon épouse, j'avais du mal à comprendre ce que j'avais bien pu faire pour manquer un tel virage (visible sur Google map). Je me demandais même si j'avais pas eu une mirco perte de connaissance entre l'entrée et la sortie du virage.
Je pense que c'est un moment d'inattention. J'ai juste quelque mini égratignures et un gros bleu sur la hanche gauche. Rien quoi.

Les gars, ne vous embarquez pas avec la vitesse bien sûr dans les descentes, mais surtout restez concentrés, en particulier en montagne. Gardez le regard sur la sortie du virage, c'est là où le vélo ira. La faute peut faire mal.


 

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j ai moi aussi eu une chutte dans les premiers virages du galibier en descendant sur valloire pour la louison Bobet en 1987 ou 1988.Il faisait tres beau j ai pris un virage a gauche un névé coulait un peu sur la route et sitot que la roue avant passa dessus le vélo se coucha et moi avec.J ai failli me casser la clavicule.Je pense que ca venait du pneu,alors que je ne roulais qu avec des michelin jai voulu mettre ce volber et je le trouvais trop dur.Je pense que tu as pris un peu le gravier et ta trajectoire s 'est trouvé changée

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Il faisait tres beau j ai pris un virage a gauche un névé coulait un peu sur la route et sitot que la roue avant passa dessus le vélo se coucha et moi avec

2000, cyclo la  Louison Bobet(autre nom à l'époque). Sommet de l'Izoard, le temps se gâte mais il ne pleut pas encore vraiment. J'ai laissé filer 4 ou 5 gars qui montaient un poil trop vite, confiant de les rattraper ds la descente sur Briançon que je connais bien.

Premier virage à droite, il pleuviote mais en plus la route est mouillée par de la neige fondue (ou peut-être parce qu'il y a eu une averse de grêle peu avant). La roue avant se dérobe, je tombe sans glisser, brutalement, d'autant plus que le virage est très "creux".

J'arrive péniblement à remonter sur le vélo. A Briançon, après la descente sous la pluie froide, je demande aux pompiers qu'on m'emmène à l'hôpital. Bien vu, sur une seule jambe c'est dur de monter le Galibier 😃 .

J'ai bcp réfléchi à cette chute qui m'a pas mal marqué, je pense que l'eau de ruisellement charriait de minuscules cristaux de glace, qui auraient réduit fortement l'adhérence. Avec juste de l'eau, normalement je n'aurais eu aucun problème. C'est un peu comme des graviers dans un virage, s'ils sont mal disposés, tu peux très bien rouler sur les cailloux qui dépassent sans que jamais ton pneu/boyau touche la route.

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