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Ascension du Ventoux par Bédoin - Récit


Christophe MASSIE

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Je viens de relire ce récit d'il y a 3 ans, après avoir refait la même ascension samedi dernier. Bcp de choses ont changé au cours de ces 3 années sauf une : mon temps d'ascension (environ 2h) ! Mais dans des conditions totalement différentes.

Etant en vacances la semaine dernière  dans le sud de la Drôme, c'était difficile de ne pas retenter l'ascension, malgré un manque total d'entrainement, et une pratique plus modérée du vélo depuis septembre 2014, qui se résume à 1 ou 2 sorties le we, en général pas très appuyées.

J'y suis donc allé avec un vélo de location pris la veille à Bedoin, monté en 50x34 devant et en 12x30 derrière, avec l'objectif modeste de rallier simplement le sommet d'une traite, n'ayant que peu de dénivelé dans les jambes depuis janvier.

Comme précédemment, je suis monté à la fraiche, départ à 6h30, avec une météo identique, c'est à dire quasi sans vent. A ma grande surprise, la montée s'est faite sans difficulté, sur un train modéré de 16/17 jusqu'à St Estève, puis 9/10 kmh dans la forêt et à peine plus au dessus. Le tronçon dans la forêt ne m'a posé aucun pb, sur un rythme cardiaque bien moins élevé qu'il y a 3 ans. (env. 10 puls en moins en moyenne!) Je n'ai pas eu besoin du pignon de 30, ni de son cadet, qui devait être un 27. Le seul souci à gérer a été une douleur aux lombaires qui a débarqué assez rapidement après St Estève. A mi-chemin, j'ai rejoint 2 cyclistes qui avançaient à peine moins vite et on est restés ensemble jusqu'au sommet, en bavardant là où la pente ne nous sollicitait par trop. Le dernier km est toujours aussi ardu, même en l'absence de vent et se fait debout sur les pédales. A l'arrivée, pas d'émotions particulières, juste la satisfaction de constater que j'ai qd même conservé un potentiel d'ascension suffisant pour faire des cols difficiles en montée sèche sans difficulté.

Quelques jours plus tard, j'étais en Savoie et j'ai eu l'occasion de faire la montée du Revard, depuis Chambéry. C'est aussi 21 kms d'ascension comme le Ventoux, mais le dénivelé n'est que de 1200m. La montée aurait pu être belle si la brume n'était pas si présente, empêchant toute vue sur la plaine et les sommets alentours. J'aurais bien enchaîné sur un second col ce jour là, mais le programme de la journée ne m'en a pas laissé le temps. La région de Chambéry semble receler quelques beaux parcours à fort dénivelé ...

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je n avais pas vu ce recit que je trouve magnifique et tres realiste.Le ventoux c est le temple du velo dit on.Le monter et pour la premiere foisvous met dans un etat psychologique  don on n a pas l habitude.Je me retrouve dans ce recit et je pense qu il en est de meme pour de nombreux lecteurs.Je ne l ai plus monté depuis 1989,et le refaire km par km,a reveillé chez moi un brin de nostalgie,je crois meme que j en ai encore les odeurs dans les narines.

Bravo et merci pour le partage

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J'avais déjà lu ton beau récit de 2012 !

Pour cette année, je dirais que :

- Tu étais quand même en bonne condition physique, mais pas spécialement préparé à ça, et tu l'as grimpé "à ta main" sans te mettre la pression, ce qui est certainement une bonne chose.

- Peut-être étais-tu bien reposé avant d'entreprendre l'ascension, et ça doit jouer son rôle.

Ma conviction personnelle est qu'il n'est pas nécessaire de s'entraîner spécifiquement pour ça quand on ne cherche pas à "faire un temps". Il faut être en bonne santé, bien reposé, patient et endurant ; et partir "à la fraîche" un jour où la météo est clémente.

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Salut Guillaume, je continue de fréquenter "silencieusement" le forum, n'ayant rien de spécialement intéressant à raconter de mes sorties hebdomadaires. Lire les aventures et les exploits des uns et des autres permet aussi d'entretenir la flamme.

J'espère que tu es bien remis de ton accident ... A+ sur le forum ou éventuellement,on sait jamais, si l'occasion se présente de rouler encore ensemble !

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Ma conviction personnelle est qu'il n'est pas nécessaire de s'entraîner spécifiquement pour ça quand on ne cherche pas à "faire un temps". Il faut être en bonne santé, bien reposé, patient et endurant ; et partir "à la fraîche" un jour où la météo est clémente.

Je crois que du résumes bien le minimum syndical de la condition physique nécessaire aux ascensions. Avec les développements qu'on peut avoir maintenant, le Ventoux est à la portée de tout le monde.

Un autre point doit compter aussi dans ma condition, c'est que depuis que j'ai levé le pied sur le vélo, je fais de la CAP régulièrement, 1 fois par semaine en moyenne, des distances entre 10 et 20kms. Sans entrainement spécifique ni recherche de performance. Mais cette pratique régulière me permet d'entretenir un potentiel cardiaque, car avec une vitesse moyenne de 11/12kmh, pour ma part, ça commence à taper proche du seuil en FC moyenne. Pour une ascension en vélo, c'est tout bénèf !

Mais ce qui m'a plu avant tout (sans jeu de mot) dans cette ascension, c'est d'être monté dans la sérénité.

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Ton récit est beaucoup plus distrayant et enivrant que tous les messages que tu pourrais laisser si d'aventure tu te prenais au jeu de la "contradiction", très prisé ici-bas ! J'ajouterai, en outre, si tu le permets que le dit récit, que tu nous proposes gracieusement, s'avère être magistralement rédigé !😉

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Très beau récit vécu de l'intérieur,on sent que tu as vécu le truc a fond,et l'ascension du ventoux c'est tout à fait ça,une aventure intérieure,tu te concentre sur tes sensations,ta frequence cardiaque,ton pédalage sans chercher à suivre un autre gars ,ce qui est fou avec ce col c'est que ce n'ai jamais la meme chose,j'ai du le monter une douzaine de fois,il ya des fois t'es super bien,t'arrive à te lacher,d'autres fois tu sens tout de suite que tu vas en chier et tu arrive malgrès tout de meme a te refaire la cerise,et là t'es juste content d'arriver en haut sans penser au chrono,ça été le cas pour moi cette année en juillet,parti avec un pote qui le faisait pour la 1 ère fois,il s'en ai super bien tiré,moi j'ai un peu plus galéré et on étaient super heureux de se retrouver en haut,après j'ai pris mon pied dans la descente,et tu arrive en bas en te disant merde c'est déjà finis!!!

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Merci à Guillaume pour le petit up, et aux nouveaux lecteurs pour leur retour.

Cette aventure date d'il y a 3 ans maintenant. J'en ai vécu d'autres depuis, certaines aussi marquantes (http://sensascension.blogspot.fr/, déjà posté, certains doivent s'en souvenir ...), d'autres très constructives pour ma "condition" de cycliste.

Cette année, je suis revenu au Ventoux sans esprit de performance. J'ai toujours en tête d'y tenter un "bon" chrono un jour ou l'autre, dans les 1h40/1h45, mais il faudra le temps d'une bonne préparation, que je sais pouvoir mener. Et ne pas trop tarder tout de même, avant que les années ne m'enlèvent des battements cardiaques qui peuvent être bien utiles dans les ascensions !

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J'ai lu le récit et c'est vraiment super intéressant, je l'ai monté il y a quelques jours, et c'est presque ce que j'aurai pu écrire !

Sauf que je l'ai fait sans connaitre ma FC, juste mon petit compteur de vitesse, en mode découverte et une pause faite au chalet Reynard.

Pour moi c'est clairement l'ascension que j'ai le plus apprécié par rapport aux cols de alpes, et le Galibier en seconde position.

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Ton récit ressemble à mon vécut du 28 juin lors de ma course avec final sur le Ventoux mais là j'avais plus de 100km de grimpette avant le Ventoux. Mais du 1er virage au chalet Reynard on ne descend jamais en-dessous de 8% ensuite quelques km de répit avant le final qui repart après le col des tempêtes pour les 2 derniers km de galère... mais le principal pour mon 1er ventoux était de finir pas de faire un score. Donc objectif réalisé.

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Du coup je suis retourné voir ton blog, j'ai relu avec plaisir (même si ta journée a été dure) le récit de la fameuse "Marmotte" sauvage

J'espère qu'un jour peut-être on aura l'occasion de refaire un truc dans le genre, au moins avec une partie du groupe

D'autant que j'avais décidé ce jour là de partager au maximum cette journée en roulant avec tout le monde et que c'est finalement avec toi que j'ai le moins roulé (j'avais fait le bas de la Croix-de-Fer avec Fabrice, le haut avec Gérard et Claude, le bas du Télégraphe avec Fabrice pour le soutenir un peu avant de remonter chercher les autres, et le Galibier avec Luccio et Mika

Sur le plan humain, ça m'avait changé de mes sorties habituelles en montagne où je roule la plupart du temps seul

Par contre, compte tenu de mes problèmes de santé actuels, si on faisait un truc en 2016, il faudra peut-être m'attendre dans les cols 😳

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