Aller au contenu

Paris-Roubaix: l'analyse de Fabian Cancellara


Michel ROTH

Messages recommandés

Dans cyclingnews Fabian Cancellara nous livre son analyse de la course (en anglais):

 

https://www.cyclingnews.com/features/cancellaras-classics-column-bad-luck-and-good-decisions-separate-van-der-poel-and-van-aert-at-paris-roubaix/

 

Quelques extraits intéressants. Traduction automatique en français avec Im Translator, donc par parfaite (pas le temps de fignoler car c'est compréhensible malgré tout))

 

Mais en forĂȘt d'Arenberg, Laporte a crevĂ©, et je pense que ça a Ă©tĂ© vraiment dĂ©cisif. Cela a influencĂ© la tactique de Wout Ă  partir de lĂ , car il Ă©tait soudainement dĂ©passĂ© en nombre par Van der Poel, qui avait deux coĂ©quipiers d'Alpecin-Deceuninck - Jasper Philipsen et Gianni Vermeersch - pour compagnie Ă  l'avant. Nous ne savons pas quel aurait Ă©tĂ© le rĂ©sultat si Laporte n'avait pas crevĂ©, mais son absence a certainement influencĂ© la tactique de course et la mentalitĂ© de Wout Ă  partir de lĂ .

Avec Laporte, Jumbo aurait eu une autre option et un coureur à envoyer à l'attaque ou à contrÎler le groupe. Je veux dire, regardez à quel point Philipsen a bien roulé pour Van der Poel. Sans Laporte, Wout devait plutÎt courir différemment.

Au final, Mathieu a attaquĂ© deux ou trois fois, alors que Wout suivait juste. Pour moi, c'Ă©tait un signe que Wout avait l'intention d'yaller une fois et d'yaller trĂšs profondĂ©ment – si profondĂ©ment que personne d'autre ne pouvait suivre. C'est certainement ce que je pensais en regardant la course.

Les attaques de Mathieu faisaient mal - ça se voyait sur le visage de Stefan KĂŒng quand il accĂ©lĂ©rait aprĂšs Mons-en-PĂ©vĂšle - mais parfois, il avait aussi l'air fatiguĂ© et fatiguĂ©. Je ne sais pas si c'Ă©tait juste un bluff pour les camĂ©ras ou s'il ressentait vraiment la tension d'une course Ă  47 km/h.

Van Aert n'a pas attaquĂ© autant, mais ses deux gros efforts semblaient faire plus de dĂ©gĂąts. Le premier, entre Haveluy et Wallers, a partagĂ© la course et je pense que cela a coĂ»tĂ© trĂšs cher Ă  Filippo Ganna, qui a dĂ» dĂ©penser beaucoup d'Ă©nergie – trop peut-ĂȘtre – pour remonter. La deuxiĂšme attaque de Wout, sur le Carrefour de l'Arbre, a Ă©galement mis tout le monde en difficultĂ©. Il a fallu un peu de temps Ă  Mathieu pour le rejoindre lĂ -bas – et mĂȘme quand il l'a rattrapĂ©, Ă©tait-ce Ă  cause de la crevaison ?

Nous ne le saurons jamais. Au final, je ne pense pas que ce soit simplement que Mathieu ait Ă©tĂ© le plus fort dimanche. Je ne suis pas sĂ»r qu'il l'Ă©tait. Mais Paris-Roubaix, ce n'est pas seulement ĂȘtre fort, c'est aussi Ă©viter la malchance.

Et je pense que la crevaison de Van Aert était en effet un cas de malchance. Jumbo avait ce systÚme de pression réglable, et je ne sais pas si Wout était sur tubulaire ou sans chambre à air, mais cela ressemblait à une piqûre de morsure de serpent pour moi.

En tout cas, je ne pense pas que ce soit une erreur de Wout, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'il a pris une mauvaise ligne. Ce n'était certainement pas différent de la façon dont Van der Poel roulait sur les pavés. Il aurait pu avoir diverses crevaisons aussi - mais il ne l'a pas fait.

C'est triste quand vous avez deux grands rivaux comme ça à l'avant uniquement par malchance pour faire une telle impression. Mais ça fait partie du jeu, ça fait partie de la course. C'est Paris-Roubaix.

 

 

  • Like 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je pense que le reste de l'analyse de Fabian Cancellara mĂ©rite aussi d'ĂȘtre traduite.

 

Traduction automatique en français avec Im Translator.

 

PremiĂšre Partie

Paris-Roubaix est toujours agrĂ©able Ă  regarder, mais c'est aussi une course folle. Peu importe qui gagne, vous repartez toujours en vous demandant – et si ? Dans ces secteurs de pavĂ©s, il y a toujours autant d'incidents et de petits coups de malchance qui peuvent s'additionner pour faire une grande diffĂ©rence Ă  la fin.

Mathieu van der Poel a terminĂ© une merveilleuse campagne pavĂ©e de Classiques avec une victoire en solitaire. Mais lorsque son rival de longue date Wout van Aert a atteint le vĂ©lodrome, il a dĂ» se demander Ă  quel point le rĂ©sultat aurait pu ĂȘtre diffĂ©rent sans deux crevaisons critiques. Oui, deux crevaisons. La crevaison de Van Aert au Carrefour de l'Arbre, juste au moment oĂč il passait Ă  l'attaque, restera dans les mĂ©moires comme l'image dĂ©terminante de la finale, bien sĂ»r. Mais la crevaison de son coĂ©quipier Jumbo-Visma Christophe Laporte dans la TrouĂ©e d'Arenberg 70km plus tĂŽt avait dĂ©jĂ  changĂ© la dynamique de la course. Jumbo avait fait un geste assez inattendu avec son attaque sur les pavĂ©s d'Haveluy. Ils ont scindĂ© la course lĂ -bas et c'Ă©tait le moment clĂ©, car c'Ă©tait essentiellement le dĂ©but du mouvement gagnant, avec plus de 100 km Ă  parcourir. Cela semblait Ă©galement ĂȘtre une bonne situation pour Van Aert car il avait l'air vraiment fort et il avait Laporte avec lui.

 

 

DeuxiÚme partie (déjà traduite ci-dessus)

 

 

TroisiĂšme et derniĂšre partie:

La malchance a Ă©galement Ă©tĂ© un facteur pour John Degenkolb, qui m'a trĂšs bien surpris par sa performance. J'Ă©tais trĂšs heureux de le voir lĂ -haut se battre Ă  nouveau pour la victoire, puis j'Ă©tais vraiment dĂ©solĂ© de voir comment son dĂ©fi s'Ă©tait terminĂ© par une chute. Je ne pense pas que quiconque ait Ă©tĂ© vraiment fautif, c'Ă©tait juste une de ces choses qui peuvent arriver sur une course comme Paris-Roubaix. Mathieu voulait essayer d'attaquer juste au moment oĂč Degenkolb arrivait, et ils ne pouvaient pas l'Ă©viter. Mathieu, en revanche, a failli rechuter alors qu'il Ă©tait seul devant Ă  Hem, mais il a rĂ©ussi Ă  rester debout. Quelques millimĂštres peuvent faire toute la diffĂ©rence.

Stefan KĂŒng, quant Ă  lui, Ă©tait l'un des rares gars en tĂȘte de la course Ă  Ă©viter les chutes, les crevaisons ou les quasi-accidents. Il a tout fait correctement, vraiment, mais il a juste eu un rĂ©servoir vide Ă  la fin quand Wout et Mathieu sont partis. Ganna avait probablement dĂ©pensĂ© trop d'Ă©nergie pour traverser l'Arenberg, mais il Ă©tait dans la mĂȘme situation que Stefan lors de la finale. C'est dur pour Stefan et Filippo, car ils ont montrĂ© qu'ils pouvaient transfĂ©rer leur puissance sur les pavĂ©s de Roubaix, mais ils se sont juste heurtĂ©s Ă  des gars qui Ă©taient meilleurs qu'eux. C'est aussi simple que ça. D'un cĂŽtĂ©, c'est assez frustrant. De l'autre, c'est juste la rĂ©alitĂ© de la course.

Paris-Roubaix, ce n'est pas seulement les dĂ©cisions que vous prenez en course, bien sĂ»r, c'est aussi les dĂ©cisions que vous prenez en amont. Au terme d'une campagne de Classiques super folle, Mathieu est reparti avec deux Monuments, alors que Wout a dĂ» se contenter d'une victoire en E3 Harelbeke. Wout manquait un peu de chance, mais il lui manquait aussi quelque chose dans sa condition, du moins dans les courses avant Paris-Roubaix. À l'avenir, il devra peut-ĂȘtre se concentrer plus spĂ©cifiquement sur les Classiques, car on ne peut pas tout faire. C'Ă©tait peut-ĂȘtre la diffĂ©rence entre lui et Mathieu ce printemps.

Mathieu fait toujours du cyclocross et du VTT, mais sur la route, il s'est beaucoup concentrĂ© sur les Classiques, et on voit les rĂ©sultats. Wout, d'autre part, a fait des sprints, des contre-la-montre et de l'escalade ces derniĂšres annĂ©es, tout en faisant du cyclo-cross en hiver. MĂȘme si Mathieu a fait une course de cyclocross de plus l'hiver dernier, j'ai toujours l'impression que Wout avait un programme de cyclocross plus chargĂ©, surtout Ă  cause de la façon dont il a tant couru en dĂ©cembre et janvier. Mathieu en a fait un peu moins Ă  l'Ă©poque et cela a payĂ© avec un petit plus ici dans les Classiques.

Vous ne pouvez pas tout faire tout le temps. Un jour tu paies pour ça. Je pense que Ganna est dans une position similaire Ă  celle de Wout, car je pense qu'il gagnerait Ă  mettre la piste de cĂŽtĂ© et Ă  se concentrer davantage sur la route. Quand je courais moi-mĂȘme, j'ai finalement dĂ» choisir entre les contre-la-montre et les Classiques. J'ai rĂ©alisĂ© que lorsque vous faites quelque chose, vous devez le faire correctement.

Il y a une semaine, nous nous demandions tous si Tadej Pogacar pourrait remporter les cinq monuments, et maintenant la mĂȘme question sera posĂ©e Ă  Van der Poel, qui a remportĂ© Milan-San Remo, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Mathieu a terminĂ© 6e Ă  LiĂšge-Bastogne-LiĂšge et 10e Ă  Il Lombardia en 2020, ce qui montre sa gamme, mais je pense quand mĂȘme que ce sera vraiment, vraiment difficile pour lui de boucler le set complet. À Il Lombardia, cette longue ascension avant CĂŽme est trop difficile pour lui, je pense, mĂȘme si cela vaut probablement la peine d'essayer.

Mais c'est pour l'avenir. En ce moment, Mathieu peut fĂȘter un printemps oĂč il a bien fait les choses.

 

 

Modifié par Michel ROTH
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites





×
×
  • CrĂ©er...