Classiques (2020)

[Ferdinand BLASER]

Ce n'est pas seulement 6h et 260km de course qu'il a sur les nerfs. C'est une année compliquée (comme pour tout le monde) avec un entraînement contrarié par le confinement, un décalage des pics de forme par rapport au plan prévu depuis l'hiver dernier, un gros challenge sur les Mondiaux pour faire oublier l'échec de 2018 (alors que son niveau semble en retrait par rapport à l'an dernier)... Bref, de quoi expliquer cette nervosité déjà relevée plusieurs fois ici, un manque global de sérénité dont, fort malheureusement, mais pas volontairement j'en suis convaincu, Hirschi est la victime collatérale.

[Michel ROTH]

Les deux étaient au même niveau aujourd'hui, toute autre réponse serait partisane et stupide, dans un sens ou dans l'autre

Au vu des nombreuses interventions à ce sujet sur ce post, je peux déduire de cette réflexion qu'il y a beaucoup de réponses partisanes et stupides car beaucoup ont bel et bien pris position pour l'un ou pour l'autre, tout en oubliant les chances de Pogacar.

Il y eu un moment dans la course, en dehors du sprint, où l'on a vu quelque chose qui pouvait laisser deviner l'issue d'un sprint régulier. Mais je garde cette analyse pour moi.

[Ferdinand BLASER]

Dernière contribution sur le sujet MVDP, je ne veux pas donner l'impression de m'acharner alors qu'au contraire j'apprécie ce coureur - et que je t'apprécie toi aussi. 😉

"Dommage que Van der Poel n'ait pas su accompagner Mohoric. Il nous aurait refait le coup de l'Amstel."

"Il n'est pas faux non plus de penser que hier, il a dépensé pas mal d'énergie et que son équipe est loin d'égaler la Deceuninck Quick Step"

Quand je lis ces phrases, j'ai le sentiment que tu estimes que MVDP était probablement le meilleur mais qu'il n'a pu exprimer tout son potentiel. J'ai l'impression de lire des Français expliquant "si les poteaux de Glasgow n'avait pas été carrés", "si Zidane en 2006" etc...Un peu vain comme comportement, non (en plus d'être carrément franchouillard 😃) ? 

MVDP connaissait le calendrier des courses, il a choisi de s'inscrire sur le BinckBank Tour, il a choisi de partir en échappée sur 50km la veille de la Doyenne, de sortir Sénéchal de sa roue plutôt que de le régler au sprint. C'est son choix.

De même, que son équipe n'égale pas DQS, c'est également son choix. Avec des avantages et des inconvénients. OK, il ne peut attendre de soutien, mais Sagan a réussi à remporter 3 CDM sans le soutien d'une équipe. A contrario, il a moins de devoir ou contrainte vis-à-vis de ses coéquipiers. Je citais l'article de L'Equipe : à croire ce papier, Alaphilippe n'avait pu défendre ses chances en 2018 car il ne pouvait pas rouler sur son coéquipier Jungels. De même, Alaphilippe participe de temps en temps au train pour les sprinteurs de l'équipe. Maillot Jaune sur le TDF 2018, il avait roulé dans la bordure. Bref, je ne comprends pas ce que la faiblesse relative de son équipe vient faire ici : c'est son choix, à lui d'adapter sa stratégie de course à cette donnée.

[Jean marc FOURNIER]

c'est vrai Guillaume,je suis bien de ton avis,on est passé très près d'un évènement exceptionnel pour les annales du cyclisme ..   A Pasteur aurait certainement perdu sa voix,si Julian l'eut fait 😄

[Guillaume LEROYER]

La question n'est pas qui aurait gagné sans la faute d'Alaphilippe, mais qui était le plus fort

Il me semble évident au vu de la course que les deux étaient les meilleurs, et au même niveau

Quand Alaphilippe attaque dans la Roche-aux-Faucons, Hirschi le suit sans difficulté. Et dans le faux-plat suivant, quand c'est Hirschi qui attaque, Alaphilippe le suit sans difficulté. Pogacar et Roglic reviennent avec un temps de retard, ils étaient un léger ton en dessous

Et sans la faute d'Alaphilippe, quel que soit le vainqueur ça se serait joué à peu de chose, un peu comme sur le sprint de Milan-San Remo

Je ne vois vraiment pas au vu de la course ce qui permet d'affirmer qu'il y avait un coureur meilleur que l'autre

[Fabrice DELDONGO]

Il regarde à gauche et voit que Hirschi va le dépasser, brusquement une souris traverse la route et il se déporte légèrement pour ne pas l'écraser.

Excuses bidons, il n'est plus lucide, warf, warf,warf.A toutes les sauces tu peux la sortir. Je le répète, je suis fan de Julian mais je pense qu'il a merdé. 1 fois en se décalant, 2 fois en levant les bras trop tôt.

Demande à Hirschi, un cycliste d'opérette, ce qu'il en pense.

[Michel CLAMOT]

Bon Alaphilippe, par contre, est honnête, et ne pratique pas la langue de bois. Excuses envers Hirshi, pas d'excuses bidon pour sa vague, reconnait ses erreurs, et ne recommencera plus. Pas de place à la polémique, on peut clôturer "le dossier" et passer à autre chose, c'est à dire à la flèche brabançonne mercredi à laquelle il est engagé. 

[Michel CLAMOT]

D'ailleurs VDP dans son interview dit qu'il n'avait pas récupéré du Bink Bank tour et qu'il ne pouvait faire mieux, étant déjà au taquet sur l'accélération de Alaph. 

[Ferdinand BLASER]

"Demande à Hirschi, un cycliste d'opérette, ce qu'il en pense."

Sylvain a déjà donné hier sur le forum ce lien de l'interview de Hirschi.

https://www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Marc-hirschi-deuxieme-de-liege-bastogne-liege-julian-alaphilippe-touche-ma-roue/1179691

Après, si tu estimes que ce que Hirschi pense au fond de lui ne colle pas avec ses déclarations publiques, il va falloir nous passer son 06, parce que moi perso je n'en dispose pas. 😕

[Michel CLAMOT]

A mon avis, si Alaph ne fait pas de vague, le classement c'est 1 : Hirshi,   2 : Alaphilippe,  3 : Roglic, 4 : Pogadcar.  Car si Alaph voit Hirshi le remonter, alaph maintient son effort jusqu'au bout et Roglic rteste 3 ième. 

[Michel CLAMOT]

Exact, quant Alaph met une mine, seul Hirshi en costaud revient sans se mettre dans le rouge. Roglic et Pogadcar et VDP ont du mal à ne pas exploser..

[Michel DUBIN]

Merci Michel ça devenait stérile de refaire 10 fois la course et de toujours chercher à trouver des coupables idéaux et de vouloir tjrs des sanctions exemplaires alors que dès qu'il y a des disqualification et/ou exclusions ça "râle" encore plus😕 ...

Il a "Me..dé" le Julian, mais c'est pas la mort du cyclisme non plus, et c'est lui aussi la victime de son propre comportement (nervosité ou pas), pas le type à se chercher des excuses non plus il faut lui reconnaître. Il ira tjrs félicité le gagnant et s'excuser de son comportement auprès des "victime collatérale" (j'adore ce langage de "désastre"), éducation oblige.

Bref, c'était surtout une course avec les mêmes types "forts" devant que depuis 5 semaines, et un final plus inattendue: vous vouliez du spectacle? en fait c'est un dénouement inattendu que vous avez eu: ça change d'un sprint classique😉

Bon ben ça fait juste 5 fois qu'il tente en passant pas si loin, il va encore être nerveux l'année prochaine...😃

[Sébastien FONTANIERE]

Quelle logique simpliste ! Ce n'est parce que tu regardes derrière que tu le fais exprès. Et pourquoi il le ferrait volontairement d'ailleurs ? Il sait très bien que c'est contre-productif. Au mieux il a perdu sa ligne du fait de s'être retourné. En tout cas à cette vitesse et dans ces circonstances, et compte tenu de la nervosité qu'il n'a pas été capable de cacher, il s'agit très probablement d'un manque de lucidité. Même Hirshi, qui est le mieux placé, affirme que c'était involontaire. 

[Sébastien FONTANIERE]

Avec des "si" en effet... 

[Jean ALBERT]

mais en somme, les amis, en somme:

...Julian n'aurait-il pas tout simplement un petit problème de dyschronie, en chopant les bidons trop tard et en levant les bras trop tôt ?! 😆

(persifflage un peu facile, j'en conviens... 😄)

 

[Ferdinand BLASER]

Guillaume, je suis fan d'uchronie en histoire, nettement moins sensible au "sport-fiction".

J'ai déjà relevé hier : "Sur les derniers km : quand Alaphilippe attaque, seul Hirschi parvient à le suivre dans un premier temps. Quand Hirschi attaque ensuite, seul Alaphilippe le suit."

Tu as fait exactement la même analyse ce matin : "Quand Alaphilippe attaque dans la Roche-aux-Faucons, Hirschi le suit sans difficulté. Et dans le faux-plat suivant, quand c'est Hirschi qui attaque, Alaphilippe le suit sans difficulté. Pogacar et Roglic reviennent avec un temps de retard, ils étaient un léger ton en dessous".

J'ai regardé à nouveau le sprint. Quand Mohoric rejoint le groupe des 4 le long des barrières à droite de l'écran, l'ordre est Alaph>Hirschi>Pogacar>Roglic. En l'espace de 12 secondes, Alaphilippe regarde 6 fois au-dessus de son épaule (il roule devant, il cherche à anticiper si un autre lance le sprint). Aussitôt qu'il rejoint les 4, Mohoric lance le sprint en partant vers la gauche de l'écran, les 4 le suivent dans le même ordre. A peine dans la roue de Mohoric, Alaphilippe jette un nouveau coup d'oeil derrière lui, toujours pour contrôler ce qui se passe derrière. Alaphilippe produit son effort, déboîte pour doubler Mohoric, se rabat devant Mohoric pour revenir le long des barrières. A cet instant, on est à moins de 150m de l'arrivée (on voit le panneau 150 au-dessus sur la gauche de l'écran). La ligne devant Hirschi est vide puisque Alaphilippe s'est rabattu. Hirschi, s'il était vraiment plus rapide qu'Alaphilippe, pourrait continuer tout droit mais préfère à son tour se rabattre derrière Alaphilippe (quitte à serre un peu Pogacar) et se jette à son tour le long des barrières. On n'est pas à 200 ou 300m (distance suffisante conséquente pour souhaiter continuer à profiter de l'aspiration) mais à 140m à peine, sans doute un peu moins encore. A la différence d'Hirschi, Pogacar ne se rabat pas le long des barrières, mais dans la ligne que vient d'abandonner Hirschi pour glisser derrière Alaphilippe le long des barrières. Coup d'oeil d'Alaphilippe sur sa gauche, une rotation de jambes puis il se décale. Hirschi s'est rapproché de l'arrière d'Alaphilippe mais il est encore suffisamment loin derrière pour que sa roue avant ne soit pas entraînée par ce décalage fautif.

Cela fait plus dizaines de mètres qu'Alaphilippe roule en tête, à l'exception de quelques mètres dans la roue de Mohoric et Hirschi a repris seulement quelques dizaines de centimètres.

Dans ces conditions, je ne comprends pas comment on peut affirmer que l'un est plus fort que l'autre et ta conclusion est incontestable : "Il me semble évident au vu de la course que les deux étaient les meilleurs, et au même niveau"

 

[Marie-Noëlle FROMENT]

Je pensais à Oscar Camenzind champion du monde 1998 puis victoire une semaine plus tard sur le Tour de Lombardie. 

[Guillaume LEROYER]

Ça aurait pu, mais il avait fait Milan-Turin (2ème quand même) entre les deux

[Marie-Noëlle FROMENT]

Ah zut !

Cela m'avait marquée cette victoire avec le maillot arc-en-ciel...

[Michel ROTH]

Fais plutôt un arrêt sur image au panneau 150 m. Il y a une ligne perpendiculaire à la route matérialisée  par l'ombre d'un panneau. C'est un excellent point de repère.

A cet endroit précis, on voit Alaphilippe et Hirchi côte à côte. Alaphilippe est effectivement en tête mais avec peut-être au maximum une roue d'avance sur Hirchi. En tout cas, les deux vélos ont dépassé cette ligne. La roue avant de Roglic est juste sur la ligne d'ombre. Pogacar est dans la roue de Hirchi prêt à déboiter et à lancer son sprint. C'est entre 150 m et 75 m que Alaphilippe se rabat sur Hirchi qui déchausse et se voit obligé de couper son effort. On le voit nettement en faisant différents arrêts sur image entre 150 m et 75 m. A cause de la faute de Alaphilippe, Hirchi fait aussi un écart qui gêne Pogacar qui lui aussi avait encore sa chance.

mais préfère à son tour se rabattre derrière Alaphilippe

Non, il ne se rabat pas derrière, mais plutôt colle d'un peu trop près Alaphilippe. C'est le contact des deux coureurs qui est la cause du déchaussement de Hirchi. S'il était derrière à ce moment-là, on ne voit pas très bien pourquoi il aurait déchaussé.