Aller au contenu

Matériels vélo fabriqués en France


Viachelav AUTORI

Messages recommandés

Je suis assez étonné de ce que tu avance.

On avait été contacté dans la fin des années 80 pour un devis de moule de semelle de chaussures de ski de fond. Les collègues ne voulaient pas de l'affaire et ont gonflé le devis pour ne pas être retenus. De mémoire 2 ou 300000 FF. Pas de bol, on a été retenue, et on a bu le bouillon.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Avec le regain d'intérêt des consommateurs pour l'étiqueté "France" (dans le cycle et ailleurs), c'est sûr que nombre d'entre eux se font aisément pigeonner par des marques qui dévoient l'esprit de ce que cette étiquette serait censée devoir représenter concrètement...

J'ai été voir le site des Cycles Perrin, c'est très séduisant ; si je devais changer de vélo dans les années à venir, je ne vois pas ce qui s'oppose à ce que je passe par eux...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pinarello conçoit ses cadres en Italie, puis les fait fabriquer à Taïwan avec des fibres de carbone japonaises, dans une usine qui fabrique exclusivement pour eux, et sous le contrôle d'un ingénieur maison.

Puis les cadres sont rapatriés en Italie, et ensuite peints et montés à Trevise.

J'ai personnellement visité l'entrepôt Pinarello à Trévise, et il n'y a aucune trace de fabrication de cadre (par contre, des cabines de peinture high tech).

J'ai aussi visité l'usine Canyon en Allemagne, sauf que là il n'y a pas de peinture. Juste des cadres qui arrivent d'Asie après avoir été étudiés en Allemagne,  qui passent toute une série de tests qualité et radiographie, puis qui sont montés dans une chaîne de montage.

Dans les deux cas, cela ne joue pas sur la qualité, bien au contraire. Certaines usines à Taïwan sont vraiment très spécialisées dans le carbone, mieux qu'en Europe.

Pinarello, c'est 13 tailles de cadre sur la plupart des modèles. Cela fait autant de moules à concevoir, acheter, remplacer (un moule ça s'use).

Les capacités de production sont limitées par le nombre de moules, le temps nécessaire au placement très précis des couches de carbone dans le moule, le passage au four, et le nettoyage du moule.

Des moules "usés" peuvent ensuite être repris ou rachetés, ou copiés par ceux qui font de la contrefaçon. Mais personne ne peut vérifier si la réalisation est aussi bien faite que sur l'original, en tout cas conforme aux choix des ingénieurs pour de multiples raisons.

Enfin, il faut savoir que le niveau de vie à Taïwan est équivalent au notre, et donc les salaires sont équivalents. Le coût de la main d'oeuvre des ouvriers qualifiés étant la partie la plus importante dans le coût d'un cadre.

Sorti d'usine, un cadre haut de gamme est revendu ensuite 3 à 4 fois plus cher, une fois arrivé chez nous, peint, garanti, et en tenant compte des coûts liés au marketing.

Ce n'est pas complètement dingue comme ratio. Si on prend le cas d'une montre de luxe par exemple, fabriquée en Suisse, on est autour de 1 à 6. (sauf que la montre ne perd pas de valeur ensuite).

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

De tout cela, je me demande alors pourquoi on ne développe pas cette industrie en Europe?

Si le prix de la main d'oeuvre est équivalent, pourquoi les faire là bas? Y a-t-il une exclusivité de fabrication du carbone qui implique une exclusivité de manufacture asiatique par après?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

En effet, la main d'œuvre se perd... 

En plasturgie, les diplômes basiques ne permettent pas la mise en œuvre de process un peu plus complexes comme la construction de pièces vélo. 

Tu apprends ça en iut et école d'ingénieur. Mais si c'est pour finir au smic en atelier... 

La plupart des gens que je connais et qui bossent sous vide/RTM/infusion... se sont formés sur le tas. Des passionnés qui ont commencé dans leur garage et qui ont progressé ainsi.

Ils sont plus performants que certains techniciens qui ne jurent que par des graphiques et des chiffres... 

Rapatrier ce type de production en France n'est pas impossible mais il faut l'outil industriel et la main d'œuvre. Et les boîtes ne veulent pas investir, les asiatiques ont 20 vélos d'avance sur nous... 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le savoir en plasturgie est toujours présent en France et dans la région d'Oyonnax en particulier. Sauf que le volume s'est déplacé en Chine pour des questions de coûts.

Pour le carbone il y a aussi du savoir faire. Look est propriétaire de son usine en Tunisie, Time fait - faisait - tout de a à z, en automobile et bateau en composite sont produits nationalement.

Je pense que s'il y a un volonté, on peut faire en France ou en Europe. En terme de cout on ne peut pas rivaliser avec le Chine, mais avec Taiwan oui

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

J'aimerai tout de même savoir comment peut-on penser qu'un cadre fabriqué totalement en France puisse être supérieur à un cadre fabriqué en Asie?

C'est tout de même une belle mentalité Franchouillarde. Car appart en France, les produits Français n'ont pas la réputation d'être la panacée. 

Autant on peut parler de "deutche qualitat", du style Italien, autant y'a rien à dire de bien sur le made in France.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

" Si le prix de la main d'oeuvre est équivalent, pourquoi les faire là bas? "

z'ont juste été plus rapide, a l'époque les salaires étaient certainement moins élevés, et la matiere premiere était chez eux, enfin tout ce qu'il faut chez eux  , que nous, nous n'avions pas , si nous nous avons FO , la CGT , la CFDT , et c'est la grosse difference 😉

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La qualité Time est reconnue.

Après sans vouloir dire qu'on ferait mieux en France qu'à Taiwan, on peut faire aussi bien. Et l'empreinte carbone serait moindre, de même que les frais de transport. En outre les délais de livraison seraient moindre.

Quand à la "deutsh qualitat" c'est au mieux une idée reçue, ou pire un mythe (ou le contraire, au choix).

Si tu gratte un peu, les défauts de conceptions et/ou panne récurrentes et importantes n'ont pas épargnées VAG, Audi compris. Personnellement, je préfère une voiture dont l'assemble des plastiques n'est pas parfait, mais qui mécaniquement ne me causera pas de soucis.

Les Audi et VW ne sont pas celles qui ont le plus la faveur des taxis. Même la Laguna 3 était plus appréciée car plus fiable.

Sur l'installation que l'on s'apprête à mettre en service le cœur du process est réalisé par une entreprise allemande (Bavière). Et bien on est tombé de haut pour la "deutsch qualitat". Inférieure à celle des 4 autres co-traitant français.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La dernière boîte dans laquelle j'ai travaillé était allemande, fabricant de linoleum.

Alors là, au niveau de la qualité germanique, c'était la totale! Pas de stock, pas de planing de production fiable, pas de suivi commercial et j'en passe, une cata intégrale.

Et pourtant une énorme industrie qui faisait vivre toute une ville, enfin, du temps où ça marchait il y a 80 ans.

Quel bonheur quand j'ai été remercié de chez ces nains germaniques, inimaginable.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites





×
×
  • Créer...