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L'Ariegeoise 2019,un fiasco!


Jean DULOUT

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Un mort! Evidemment, c'est toujours un désastre.

Marcel Autobus a raison lorsqu'il parle d'orgueil, et, je n'aurait rien à ajouter, il en parle très bien.

Est-ce un cas isolé de voir des bas-côtés de cols transformés en "mouroir" sur des épreuves cyclistes? Non. Cela se produit-il également en l'absence de chaleur? Oui, et, sur toutes les cyclosportives de montagne. Est-ce que le manque d'eau n'arrive que sur l'Ariégoise? Bien sur que non.

Qu'est-ce qu'un cycliste aguerri pour un procureur de la république? Moi, je ne sais pas.

Dans notre société, la "faute à pas d'chance", est-ce une notion acceptable? Si nous répondons non, alors comme le propose Bernard Luc, il faut légiférer avec pour objectif le "zéro" mort. Nous avons un état-providence; il faut inventer l'état-interdit de mourir.

Pourquoi sommes-nous au départ d'une cyclosportives? Pour faire la fête (15000 participants, il est vrai qu'une "cyclo" avec 200 participants, c'est pas terrible); pour un défi personnel (c'est là où une acceptation d'une part de danger est indispensable);...

Pour avoir participé à des organisations, l'imprévu est partout, et, surtout où vous ne l'attendez pas. En tant qu'organisateur, vous pensez avoir tout prévu, forcément.

Aurais-je pris le départ avec cette canicule? Non. Peut-être parce que j'ai 50 ans; mais également parce que j'ai dû faire environ 150 cyclosportives; parce que je sais que finir une épreuve difficile n'est pas affaire de temps mais d'entrainement; parce que l'épuisement guette sournoisement le cycliste le plus aguerri; surement, parce que je sais faire preuve d'humilité...

Lorsque je faisais la Marmotte, en tournant à droite dans Saint Michel de Maurienne, dans le groupe de tête, j'ai toujours regardé le ciel en m'adressant à Dieu: "laisse-moi passer le Galibier, s'il te plait". Là, malheureusement, Dieu n'a rien pu.

 

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Ton texte est toutilisé simplement admirable. Tu nous fait de tes réflexions de façon très argumenté et sur la base de toute ton expérience. Je n'aurais qu'un petit bémol concernant l'orgueil. On parle souvent d'orgueil parce qu'on l'estime souvent mal placé. C'est parfois vrai. Mais il arrive que l'orgueil soit au contraire très bien placé. Pour moi c'est parfois l'amour propre sous une forme. Ça peut donc être dans certains cas une qualité. Son seul souci c'est de  le placer à bon escient, ce qui n'est pas toujours chose aisée. Mais je me repéte, chapeau pour ton texte très instructif.

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Aujourd'hui, sur la cyclo l'Alsacienne, le parcours de 165kms a été annulé en raison d'une forte chaleur attendue dans l'après-midi.

Il restait donc un parcours à 90kms et 2500m de D+ et un autre de 125kms et 3700m de D+.

Le départ était donné à 7h30 et il devait faire 20°C.

Lors de la deuxième ascension, environ 20kms après le départ, un homme gisait à terre et on lui faisait un massage cardiaque. Je ne sais pas s'il s'en est sorti mais dans ce cas précis, je ne pense pas que la chaleur a causé le malaise. Le malaise arrive n'importe quand, c'est comme ça. Après, c'est clair qu'un concours de circonstances favorable peut aider...

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"Vu que je pèse 82 kilos, je gonfle à 8 bars d'habitude. Devrais-je baisser un peu ? Ils annoncent 35°C, c'est pas une température incroyable non plus..."

Gonfle à 3 par précossion, Guthardt.

Si on parle de "35° C", il faut savoir si c'est à l'ombre ou au soleil. Si c'est pris à l'ombre (ce qui est la règle, me semble-t-il), tu peux imaginer du 50° au soleil ...

Bon, tu avises.

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"Savez vous combien de décès ont lieu chaque année sur les routes du Ventoux ?  Bizarrement, on ne parle que du dernier ayant eu lieu il y a quelques jours lors de la canicule"

Trois et demi (3,5), Lemaitre.

Etude lancée en 1955 et poursuivie depuis sans interruption, donc crédible, il y a du "recul".

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Lorsque je faisais la Marmotte, en tournant à droite dans Saint Michel de Maurienne, dans le groupe de tête, j'ai toujours regardé le ciel en m'adressant à Dieu: "laisse-moi passer le Galibier, s'il te plait". Là, malheureusement, Dieu n'a rien pu.


 Et lorske tu arrivais au bout de la ligne droite de Bourg d'Oisans annonçant la grimpée finale vers l'Alpe, tu implorais Dieu une deuxième fois dans la journée ??

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Bonjour,

Les "petits" parcours ne seraient ils pas les plus dangereux? Car ce sont les parcours qui regroupent le plus de cyclos les moins affûtés mais qui veulent faire quand même. Dernier exemple récent.

Il fut un temps où il n'y avait qu'un parcours, puis un second dérivé du premier mais très costaud aussi et les cyclos n'ayant pas le niveau hésitaient à s'engager. Maintenant sur certaines épreuves il y a multiplicité de parcours et la tentation est grande.

Bonne journée

 

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On fait partie des " inconscients" des "vieux" jusqu'au boutistes. On a profité des points d'eau de Massât, il y a toujours de l'eau quand on cherche bien. On a battu notre record des arrêts én Cyclo : presqu'une heure.! Le lieu du décès était au début de l'ascension du Port de Lhers, là où la conjugaison pente et chaleur commençait à se faire sentir. On a multiplié les arrêts de récupération et arrosage du casque, le ravito non prévu initialement à mi col ( non prévu initialement) merci les organisateurs fut le bienvenue pou le moral. Merci aussi pour les occupants d'une voiture qui nous arrosaient avec des jouets, toujours bon pour le moral.. Petit arrêt "géologique" près de l'Etang". Au sommet passage au contrôle pour "comptabilité" il y avait du monde au ravito et un "mariage" . La descente tranquille sur Vic fut rafraîchissante mais au virage à droite, j'ai eu l'impression de sortir d'un avion venant d'atterrir en mai à Niamey ! Pourtant le thermomètre n'indiquait que 32,5° à Auzat .
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L'orgueil a deux sens: défaut de celui qui se croit supérieur aux autres et fierté.

On parle effectivement fréquemment de l'orgueil du champion, parce que, par essence, celui-ci est supérieur aux autres. Mais, je reste convaincu que le terme est employé à tort. Le champion est fier, et, sa supériorité repose également sur une infime part de lucidité et d'humilité qui lui permet de ne pas aller trop loin. L'exploit est à ce prix.

La force du quidam, dont je fais parti, serait de bien distinguer fierté et orgueil, car, par essence, il n'est pas un champion. S'il ne distingue pas les deux, alors, le quidam est en danger. Et, si je me réfère à l'image que me renvoie la société, le quidam est en grave danger.

Mais, on peut dire que tu as raison.

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Merci Jean pour cette information. En effet si on lit bien la conclusion de cet article on comprend que l'existence même de l'Ariegeoise est menacée. Mais compte tenu des circonstances. dramatiques et des carences flagrantes en eau (malgré les consign'es de la préfecture en matière de renforcement sur ce point), qui pouvait sérieusement penser que la question de la survie de l'épreuve ne se pose pas ? Une information judiciaire à été ouverte. De la l'ariegeoise peut en survivre .....ou pas !

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Merci Serge pour ton témoignage. Il m'éclaire utilement sur cette journée que j'ai vécu comme toi. J'avais choisi de faire demi tour sur Massat une fois l'annonce de l'arrêt de la course. ....Après la 1ere navette qui m'a ramene à Tarascon par le col de Port j'ai récupéré ma voiture avant de monter à Auzat pour le repas. J'ai pu donc apprécier l'aéroport de Niamey que je connaissais pas ....lol

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"L'essence du champion", ça me fait penser à Louis XIV et à l'absolutisme de droit divin. 😉

Le champion est celui qui réunit des capacités supérieures à celles de ses concurrents et une énorme envie de gagner. Qu'il soit le lieu des projections de ses admirateurs n'en fait pas un dieu et ne l'empêche pas de faillir, beaucoup de champions sont morts dans des circonstances peu glorieuses. 

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Merci pour cette info car nous on avait le véhicule à Auzat et le plus simple était de continuer. A part le manque d'eau à Péguère l'organisation a su s'adapter. Personnellement j'avais plus coincé l'an dernier dans le Pas de Soulombrie pourtant bien plus court que le Port de l'Hers. Merci aux signaleurs de nous avoir signalé les points d'eau de Massât.
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